notre dernière nuit.
Je suis désolée pour ceux qui pensaient que c'était un nouveau chapitre, c'est toujours le même, aucune modification dedans. A cause de la formation de laquelle je sortais (et oui les profs aussi suivent des cours ^^), j'ai oublié de préciser une information très importante...
Nous sommes à la dernière semaine de publication... On est aux portes de la fin. J'espère sincèrement qu'elle vous plaira.
Merci à toutes les personnes qui lisent cette histoire et encore plus à celles qui me laissent des commentaires. Sans entrer dans les détails et sans vouloir me plaindre, en ce moment, écrire est très compliqué pour moi. Je n'ai jamais vécu un moment pareil depuis que j'ai commencé à écrire, il y a plus de quinze ans. C'est très dur pour le moral mais avoir vos messages me fait sourire et me fait me sentir mieux. Vraiment, merci du fond du cœur 💜💜💜
___________________________
65. notre dernière nuit.
La nuit a tout englouti avec elle. Tout, à part les étoiles. Elles brillent toutes les unes à côté des autres, me faisant rêver d'un autre jour, d'un autre monde, d'un autre univers. Les mots gravés dans le porte-clés qu'Elliott m'a offert, me reviennent dès que je vois ce genre de ciel.
Love you to the stars and back...
Mes yeux se ferment et un sourire apparaît sur mes lèvres à cette pensée. À cette déclaration. À cet amour qu'il me porte depuis tant d'années. Il me réchauffe le cœur et allège un peu ma conscience. Même si je sais que je lui demande beaucoup. Devoir m'attendre encore une fois pendant des mois et pourtant, malgré la tristesse de le quitter dans quelques heures, je suis confiant.
Je l'aime. Il m'aime. Il est l'homme de ma vie, je n'ai absolument aucun doute là-dessus. Puis comme il le dit toujours, si nous sommes faits l'un pour l'autre, nous nous retrouverons. Alors nous serons de nouveau ensemble dans peu de temps.
Un bruit brise le silence de la nuit. Un froissement de papier. J'ouvre les paupières et tombe nez-à-nez avec un paquet qui se balance au-dessus de mon visage. Mes sourcils se froncent alors que mon corps se redresse en évitant le sachet que tient Elliott à bout de bras.
— Pour toi, me dit-il simplement en s'asseyant en face de moi.
— C'est quoi ?
— Un cadeau d'anniversaire.
Perplexe, je prends l'objet.
— Tu m'as déjà acheté quelque chose, lui rappelé-je.
— Non, ça, c'était le cadeau utile et basique !
Il dit ça nonchalamment, comme si m'offrir un sac à dos de trekking n'était pas génial. Je vais pouvoir voyager partout sans me trimballer une valise à chaque fois.
— J'avais juste peur qu'il soit plus grand que toi, me taquine-t-il.
— Ha ha, très drôle !
Il me fait un clin d'œil, content de sa blague.
— Allez ! Ouvre celui-ci !
Je ne cherche pas à désobéir et m'exécute dans la seconde. Dans le sachet en kraft, il y a une boîte venant de la Cookies Factory – surement des biscuits à la pistache comme je les aime.
— Pour ton trajet de demain ! me précise-t-il alors qu'un grand sourire s'étale sur mon visage.
— Merci. C'est une excellente idée.
— Il y a un petit quelque chose d'autre, me dit-il alors que je m'apprêtais à le refermer.
Je plonge alors carrément la main dedans et trouve, à côté de la boîte, un petit objet. Une fois sorti, je remarque que c'est un croissant de lune sculpté dans du bois clair. Comme celui qu'Elliott travaillait quand je l'avais découvert dans le garage de ses parents.
— C'est... C'est toi...
— Ouais. Celui-là, c'est moi qui l'ai créé de mes propres mains, affirme-t-il, fièrement.
Je pousse une exclamation, impressionné qu'il puisse réaliser un tel objet, seul. À première vue, on pourrait penser que c'est juste un petit morceau de bois mais il a dû y passer des heures. Il faut une patience, une minutie, un talent et une passion incroyables.
— C'est magnifique.
Son sourire apparaît faisant briller les paillettes dans ses yeux. Même si la seule lumière qui brise l'obscurité de la nuit ne provient que d'une lampe de ma chambre, je ne vois qu'eux. Je m'approche de lui, à quatre pattes et l'embrasse pour le remercier. Après m'être reculé d'à peine quelques centimètres, nous nous regardons dans les yeux. Une certitude m'étreint alors la poitrine. Je l'aime.
Bien entendu, je le savais déjà mais à cet instant, j'en ai encore une fois la preuve. Tout chez lui me plaît. Son physique comme sa personnalité. Ses qualités comme ses défauts. Ses taquineries comme ses déclarations plus profondes. Sa façon de me regarder, de me toucher ou même de m'aimer. Il n'est pas parfait mais il n'a pas besoin de l'être en fait.
Je ne sais pas comment il s'y prend mais il fait en sorte que je m'installe entre ses jambes, mon dos collé à son torse robuste. Ses bras m'entourent immédiatement et je me sens bien. Les yeux fermés, je laisse ma tête reposer sur son épaule alors que je serre dans ma main mon cadeau.
— Tu n'as jamais pensé à sortir de ton garage ?
Il baisse la tête et ricane. Son souffle dans mon cou me fait frissonner.
— Je veux dire... Tu pourrais...
— C'est prévu, me coupe-t-il d'une petite voix. J'ai beaucoup réfléchi ces dernières semaines. Depuis qu'on est ensemble en fait.
Je déglutis tandis que mes paupières s'ouvrent brusquement. Tout mon corps se tend, comme apeuré par ce qui va suivre alors que je sais que je n'ai rien à craindre. N'est-ce pas ?
— Tu m'as fait me poser beaucoup de questions sur mon avenir, sur ce que je voulais réellement. C'est pour ça que j'ai tout dit à ma mère. Je ne me voyais plus aller à la fac pour suivre des cours qui m'intéresseraient peut-être mais qui ne me rendraient jamais heureux. Alors j'ai décidé que je passerai un diplôme pour être ébéniste.
De ma main libre, je lui caresse doucement la cuisse, heureux qu'il ait pris cette décision.
— C'est vraiment génial ! Comment ta mère l'a pris ?
— Bizarrement, après avoir appris que je sortais avec toi, elle a plutôt bien pris ce changement d'études.
— Tu m'étonnes, marmonné-je. Mais aujourd'hui, elle l'a bien vécu, non ?
— Ouais, je suppose...
— Elle n'a insulté personne, n'a fait aucune crise et n'est pas partie au milieu de la soirée. Et pourtant, tu m'as roulé une grosse pelle devant tout le monde après que j'ai soufflé les bougies de mon gâteau.
— Comment tu dé-romantises mon baiser digne d'une scène de cinéma, geint-il, me faisant rire.
— Mais non, ne t'inquiète pas ! Je m'en souviendrai comme de l'un de mes plus beaux baisers. Et aussi le plus exhibitionniste !
— Tu gâches tout, maugrée-t-il en éloignant le haut de son corps du mien.
Je me tourne vers lui. Les bras en arrière, prenant ses mains comme appui, il a le visage baissé, le regard dans le vague. Je voulais seulement le taquiner, pas le blesser. Je ne veux pas partir et qu'il garde cette image de moi. Je me mets sur les genoux devant lui.
— C'était pas le but. Excuse-moi, lui soufflé-je en passant une main dans ses cheveux.
Un petit sourire en coin apparaît sur ses lèvres alors que ses yeux balaient mon corps de bas en haut jusqu'à croiser les miens.
— C'est une dispute, non ?
Ma main qui ne tient pas son cadeau vient cacher mon visage et je ricane, désespéré par mon petit-ami.
— Je ne pense pas qu'on puisse considérer ça comme une dispute.
— Merde...
Il fait la moue, le rendant trop attendrissant. Je me relève sur les genoux et m'approche de lui.
— Mais je ne suis pas contre la réconciliation sur l'oreiller, lui susurré-je au creux de l'oreille.
— Oh putain, je t'aime, toi, s'exclame-t-il en posant ses mains sur mes joues.
À peine une poignée de secondes plus tard, ses lèvres dévorent les miennes avec avidité et je ne mets pas plus de temps pour répondre à son baiser. Je ne pourrais jamais me lasser de cette bouche. Peu importe le nombre de baisers que nous échangerons, peu importe qu'elle m'embrasse ou me morde, peu importe son âge. Elle sera toujours celle qui me fait décoller et m'enflamme en si peu de temps. Elle ne changera jamais.
Ma main glisse à l'arrière de son crâne, mes doigts s'emmêlant avec délice dans ses mèches mouillées alors que les siens prennent déjà d'assaut mon haut. Je ne sais pas ce qui nous prend alors que nous nous trouvons dans le jardin de mes pères entre nos maisons. N'importe qui de nos familles pourraient nous voir, nous découvrir malgré le fait qu'il doit être deux ou trois heures du matin. Je l'ai charrié sur ça mais ni Elliott, ni moi sommes du genre exhibitionniste.
Et pourtant là, je ne peux pas m'empêcher de demander l'accès à ses lèvres sans me préoccuper du monde qui nous entoure. Nos langues se retrouvent et un soupir de bien-être meurt entre nous. J'ignore réellement qui l'a poussé. Lui. Moi. Ou peut-être nous deux, en chœur. Cela n'a pas d'importance car nous sommes en symbiose.
Au bout d'un moment, alors que le désir monte en moi, les mains d'Elliott continuent de fourrager au niveau de mes hanches. Il me pince sans le faire exprès et je me mets alors à ricaner, mettant fin à notre échange. Mon front vient se poser sur son épaule.
— Arrête de te moquer et aide-moi !
Toujours amusé, je me redresse, fais passer mes bretelles pour les laisser retomber de chaque côté puis décoince ma chemise qui était jusque-là dans mon pantalon. Je vais pour commencer à la déboutonner mais Elliott me tapote la main :
— Pas touche, ça, je peux le faire moi-même !
— Bah, je ne sais pas, moi vu comme tu galérais, me moqué-je gentiment.
— Imbécile heureux, va !
Aussitôt, il s'active à ouvrir mon haut, les gestes sûrs et déterminés. Son regard semble se délecter de ce qu'il voit et lorsqu'il se mord la lèvre tout en caressant mon torse, j'ai la confirmation qu'il ne s'est toujours pas lassé de moi.
— Tu vas me rendre fou, murmure-t-il, plus pour lui-même que pour moi.
— C'est peut-être le but, lui réponds-je, sur le même ton à quelques centimètres de ses lèvres.
Tout en l'embrassant langoureusement, je le pousse pour qu'il s'allonge sur la pelouse. Ses mains partent à l'exploration dans mon dos et ainsi me rapprochent de son corps et de sa chaleur. Sans le lâcher, je range mon cadeau dans la poche de mon pantalon pour avoir les mains libres. Elles en profitent pour se cacher sous son tee-shirt et le titiller.
Sa réaction ne se fait pas attendre. Sa tête bascule légèrement en arrière alors que sa respiration se fait plus lourde. Ses doigts se referment sur mes hanches quand je relève son haut pour déguster sa peau comme il le mérite. Je connais chaque centimètre carré de ce torse par cœur. Chaque grain de beauté, chaque imperfection, chaque creux, chaque vallon... et je m'en délecte.
C'est lorsque j'atteins son nombril que je me rends compte à quel point il va me manquer. Son corps, ses sons, sa voix, ses taquineries... Bien sûr, je le savais. C'est mon petit-ami alors c'était évident. Mais là, c'est comme me prendre une droite et ça me laisse étourdi. Mes mouvements se figent, lui indiquant qu'il y a quelque chose qui cloche chez moi.
— Hugo ? m'interpelle-t-il.
Mes mains se crispent sur son vêtement que je tiens toujours. Je ne peux rien lui répondre. Même un simple oui serait trop dur à prononcer à cet instant. Je garde la tête baissée, sentant les larmes monter.
— Woody...
Sa voix se fait plus douce alors qu'il nous fait échanger nos places avec facilité. Je me retrouve allongé sur le sol et mon bras vient trouver sa place immédiatement sur mes yeux. Pour me cacher.
— Qu'est-ce qui t'arrive ?
— Je...
J'essaie de prendre sur moi mais les mots sont trop difficiles à dire. Je grimace quand il m'oblige à retirer mon bras. Il essuie une larme au coin de mon œil et m'embrasse chastement.
— Dis-moi...
— Tu vas... Tu vas me manquer...
Des sanglots m'empêchent d'en dire plus. Son avant-bras sur lequel il prend appui, est tout proche de ma tête. Je la tourne et enfouie comme je peux mon visage contre. Le corps d'Elliott vient se lover contre le mien alors qu'il commence à mordiller mon oreille.
— Ne pense pas à ça. On est ensemble là, non ?
Je hoche la tête. Ses lèvres quittent mon lobe et laissent une traînée de baisers brûlante le long de ma mâchoire.
— Je ne veux pas partir, avoué-je puérilement.
— Si tu veux. C'est me quitter que tu ne veux pas, me corrige-t-il.
Quand il arrive à ma pomme d'Adam, sa langue la contourne.
— Je t'aime tellement que...
— Tu m'aimeras toujours dans six mois, ne t'inquiète pas...
Ma tête se remet droite pour pouvoir le voir et je croise son regard quand il commence à exciter un de mes tétons. Les paillettes ne forment plus qu'une seule et même entité. Il me fait un sourire libidineux avant de reprendre sa tâche avec application.
— Elliott...
— Chut, laisse-moi te faire oublier.
Comment peut-il être si calme alors que je pars dans six petites heures ? Il revient et m'embrasse en m'en faire perdre le nord. Mais c'est finalement sa main sur mon entre-jambe qui triomphe face à mes doutes et mes peurs. Un gémissement m'échappe mais il est heureusement camouflé par la bouche d'Elliott. Même à travers mon pantalon, il réussit à faire des merveilles.
— J'ai envie de toi.
Lui. Moi. Nous deux. Encore une fois, tout ça me dépasse. De toute manière, nous sommes dans le même état. Sa main cesse de me cajoler pour déboutonner mon pantalon avec une dextérité qui m'impressionne.
— Tu réussis à faire ça alors que ma chemise, c'était la véritable ascension du Mont Everest !
— Ah tais-toi un peu, marmonne-t-il avant de se jeter sur mon cou.
Ses doigts s'enroulent et me font taire d'eux-mêmes. Les miens se raccrochent à ses épaules, plantant mes ongles dans sa chair. Ma bouche s'entrouvre, comme cherchant de l'air. Mes yeux se révulsent sous le plaisir.
— C'est bien mieux, dit-il, joyeusement.
J'halète complètement sous ses mouvements sensuels et précis et lui, s'amuse. Je trouve seulement le courage de faire claquer ma langue contre mon palais pour lui signifier mon petit mécontentement. Mon bras se glisse entre nous et je me fais un plaisir de l'imiter.
Tout son être s'arrête de bouger pour profiter de mes gestes. Son visage reflète la luxure et tout en m'activant, je m'en délecte. Son grognement caractéristique de son plaisir résonne avant qu'il ne se morde la lèvre avec force pour ne pas faire de bruit. C'est une pure œuvre d'art.
— Tu... ah... fou... putain, encore...
Ce sont les seuls mots que j'arrive à comprendre alors qu'il soupire. Mon bras libre va se coincer derrière sa nuque et mes jambes autour de sa taille lorsque je le sens me soulever. Il se met debout et je dois ressembler à un bébé koala.
— Qu'est-ce qui te prend ? lui demandé-je, surpris.
— Je croyais qu'on avait la réponse à cette question depuis quelques mois maintenant...
Mon sang afflue fortement au niveau de mes joues à cette évocation. Avec tout ce que nous faisons à cet instant et surtout ce que nous avons déjà fait, ce sont ces simples mots qui me font rougir.
— Crétin !
Ses lèvres reviennent jouer avec les miennes alors qu'il avance vers la maison. Mon dos touche le mur avec plus de douceur que ce à quoi je m'attendais. Sa main semble aimer la place qu'elle avait un peu plus tôt et reprend sa torture sur mon sexe.
— Pour... quoi...
Tout mon corps s'embrase à ce toucher mais surtout mon esprit est comme en plein trip. Je n'arrive plus à réfléchir convenablement et ce sont les seules syllabes que je réussis à trouver mais aussi à placer. Il ne me laisse pas une seule seconde de répit.
— J'ai besoin d'un semblant d'intimité pour tout ce que j'ai en tête, répond-t-il à mon questionnement.
J'avais presque oublié l'endroit où nous nous trouvions. Le jardin. Sous les fenêtres. Dans l'herbe. À la vue du premier insomniaque qui passe. Ses baisers, ses caresses, sa chaleur, son corps... tout n'est que péché. Et je veux plus. Je le veux maintenant.
Sans le prévenir, je tourne la tête vers ma droite et remarque que ma fenêtre est ouverte. Je ne réfléchis même pas à comment faire et sans prévenir, je l'enjambe avec l'aide d'Elliott sans grâce ou sans souplesse et atterris sur mon lit. Je me redresse et lorsqu'il s'apprête à m'imiter, je pose une main sur son torse pour l'arrêter :
— Ce n'est pas notre dernière nuit, hein ?
— Bien sûr que non, Woody.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro