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mon soju.

60. mon soju.

— Au fait, comment ça s'est passé ?

Sun lève les yeux vers moi, surpris que je lui pose cette question. Il ne doit pas comprendre d'où elle sort et de quoi je parle puisqu'il venait tout juste de finir de m'expliquer la recette des Mandu. Dans mon saladier, j'ajoute au bœuf haché, le morceau de porc et précise à mon ami :

— L'audition de Dae à Londres !

Un Ah sonore sort de sa bouche avant qu'il n'aille chercher le poireau que nous avons fait cuire un peu plus tôt. Je me mets à malaxer les viandes pour obtenir un mélange homogène quand il me répond :

— Il a bien dû t'expliquer en long, en large et en travers ce qui s'était passé, non ?

Je hausse les épaules. Étonnement, Dae est resté très secret sur son audition. Tout ce qu'Elliott et moi avons réussi à savoir, c'est qu'il y était allé avec Ady et Sun – sa présence était la condition que leurs parents avaient mise pour qu'il aille passer son audition. Et son ressenti sur sa prestation.

— Non. Il a juste dit qu'il n'avait pas été excellent et que les autres candidats étaient mille fois meilleurs que lui.

Sun eut un petit rire en mettant les pousses de haricots mungo dans la casserole d'eau en ébullition.

— Alors il ne t'a pas expliqué comment lui et Ady avaient réussi à me fausser compagnie dès les premières minutes à Londres ?

— Quoi ? m'étonné-je, mes gestes en suspens.

— Et oui ! Il a attrapé la main d'Ady et a eu l'audace de me lancer un à ce soir avant de se faufiler entre les gens.

Je vais me laver les mains à l'évier tout en m'exclamant :

— Non ? Il n'a pas pu faire ça ?

— Oh si ! Et avec le sourire en prime. Il était très fier de lui, c'est pour ça que je suis étonné qu'il ne t'en ait pas parlé.

Je prends quelques bouteilles que Sun m'a désignées pendant la présentation de la recette et retourne auprès de mon bol. Je poursuis la préparation de la farce des Mandu tout lui expliquant :

— Je ne le suis pas finalement parce qu'il sait que je t'apprécie beaucoup et que je lui aurais fait la morale s'il s'était vanté de ça. Et il n'a pas dû en parler à Elliott de peur qu'il me le répète. Ce qui n'est pas bête !

Je verse une cuillère à soupe de soju, me voyant déjà remonter les bretelles de Dae. Je comprends qu'il ne veuille pas de Sun avec lui mais il ne voit pas que Sun n'a pas plus le choix que lui ? En même temps, je suis mal placé pour dire quoique ce soit sur les incompréhensions des gens. Cependant, ça me fait de la peine de les voir dans cet état, se détester autant, alors qu'au fond, ils n'ont rien l'un contre l'autre. C'est juste leur éducation qui a fini par les mettre dans cette situation.

— En parlant de lui. Ça se passe bien avec le géant ?

Mon rire s'échappe dès que j'entends le surnom.

— Très bien.

Je baisse les yeux, intimidé de parler de ma relation.

— Même avec ton départ qui approche ?

— Oui. Il a compris pourquoi je le faisais et que je reviendrai.

— Tu as de la chance.

Il baisse à son tour la tête avant de retirer la casserole du feu pour vider son contenu dans une passoire.

— Elle... Elle n'a pas compris ? l'interrogé-je, doucement comme pour ne pas l'effrayer.

— Non...

Il renifle discrètement mais dans le silence de la cuisine du restaurant des Lim, je n'entends que ça. Ça me fait de la peine pour lui. Je m'approche de lui et tapote amicalement son épaule. Sans que je ne m'y attende, il lâche la casserole et se jette dans mes bras. Il me serre de toutes ses forces alors que son visage s'est caché au creux de mon cou.

Instinctivement, je lui caresse le dos pour le réconforter. Ça ne doit vraiment pas être simple pour lui. Devoir suivre son petit frère à Londres pour un rêve qui ne lui appartient pas et pour ça perdre sa petite-amie. C'est rude.

— Comme le dit tout le temps Elliott, si vous êtes faits l'un pour l'autre, vous vous retrouvez d'une manière ou d'une autre.

Seuls quelques sanglots me répondent. Encore une fois, je viens de prouver que je ne sais pas apaiser les gens.

— Il faut que tu restes optimiste. Je sais que vivre sans moi va être une torture pour toi, commencé-je sur le ton de la plaisanterie. Mais je suis sûr que de belles choses t'attendent là-bas.

Il se redresse, un sourire perçant à peine la tristesse de son visage. Il essuie ce dernier du plat de ses mains et renifle à nouveau de manière peu sexy.

— Merci, Hugo.

Je lui embrasse la joue alors qu'on entend un raclement de gorge. Nous nous tournons brusquement et nous retrouvons face à Dae et Elliott, dans l'encadrement de la porte à battants. Vu le regard que mon géant nous lance à cet instant, je n'ai aucun doute sur le fait qu'il soit jaloux. Je secoue la tête imaginant tout ce qui lui passe à l'esprit à cet instant.

— Hey les garçons ! les salué-je voyant que personne d'autre ne le ferait sinon.

Et aucun ne me répond. Sun retourne à l'égouttage de ses haricots alors que les deux autres restent à la porte à nous observer comme deux chiens de faïence.

— Si c'est pour jouer les statues, vous pouvez vous barrer tout de suite, déclaré-je sérieusement, les sourcils froncés. On n'a pas besoin de votre mauvaise humeur ici.

Ils réagissent alors dans la seconde. Elliott vient m'embrasser un peu plus longuement que nécessaire et Dae vient se percher sur le plan de travail vide à ma gauche. Il examine un instant mon mélange puis la bouteille de soju et un sourire s'affiche sur ses lèvres. Il redescend immédiatement et sort de la pièce à toute vitesse, nous laissant tous les trois interdits.

— J'ai un peu peur de ce qu'il nous prépare, affirme Sun en posant la passoire à côté de moi.

À peine les mots se sont évanouis que Dae refait son apparition, sautillant gaiement, des minuscules verres entre les mains. Il se met de l'autre côté de l'ilot de cuisine, face à nous trois et nous fait un immense sourire en posant un verre devant chacun de nous. Quand je le vois déboucher le soju, je prends peur aussi.

— Qu'est-ce que tu fous ?

— Je nous sers un verre ! répond-t-il simplement en joignant le geste à la parole.

— À quatre heures de l'après-midi ? le questionne Elliott.

— Comme on dit, c'est bien l'heure de l'apéro quelque part dans le monde.

— Et tu vas expliquer comment aux parents la disparition d'autant de soju alors qu'on fait des Mandu ? se renseigne Sun, les bras croisés.

Dae le snobe superbement, préférant verser l'alcool dans le dernier verre, le sien. Il repose la bouteille.

— Et c'est en quel honneur ?

— Je vais perdre mes meilleurs amis dans peu de temps, Kwang Sun alors je veux trinquer avec eux pour qu'ils se souviennent de moi ! Si ça ne te pose pas trop de problèmes, bien sûr.

Je secoue la tête, désespéré par son numéro de Drama Queen.

— Tu ne vas perdre personne, Dae !

— Ouais, ouais, c'est ce qu'on dit avant de couper les ponts.

Il prend son petit verre et le lève à niveau d'épaule en prenant une grande inspiration. Son sourire se crispe et ses larmes ne sont pas loin.

— Arrête ça, Dae ! Tout va bien. Personne ne va mourir. Même si on n'est pas dans la ville, on pourra s'écrire, s'appeler...

— Tous les jours ? coupe-t-il Elliott.

— Euh... ou... ouais, tous les jours, bafouille mon petit-ami en me jetant un coup d'œil pour chercher une aide.

— Moi, on ne s'appellera pas mais je te promets de répondre à au moins cinquante messages par jour.

— C'est tout ? s'exclame-t-il, presque outré.

Avec Elliott et Sun, nous explosons de rire face à la réelle déception de Dae. Le géant s'approche de lui et lui ébouriffe les cheveux, attendri.

— Cinquante messages pour Hugo, c'est le bout du monde. Il ne m'en envoie même pas la moitié et pourtant, je suis son mec...

Il insiste bien sur ce dernier mot mais j'ignore si c'est par jalousie ou en souvenir du jour où je l'avais qualifié ainsi, il y a plusieurs mois.

— Si l'amour qu'il te porte est moins fort que celui qu'il me porte, c'est pas ma faute, Elli ! le taquine Dae, à présent souriant.

Elliott le pousse gentiment avant de prendre un verre à son tour. Il le lève et déclare :

— À nous et aux apéros à l'heure du goûter !

Nous trinquons tous les quatre et buvons cul sec le soju. C'est la première – et peut-être la dernière – fois que j'en bois. Je repose mon shot avec plus de force que nécessaire, surpris par le goût.

— C'est plus fort que vos bières !

Je grimace un peu alors que les deux frères, eux, sont comme des poissons dans l'eau.

— Tu exagères ! C'est aussi fort que du vin rouge ! me fait remarquer Sun.

— Mais votre mère vous nourrissait à ça petits ou quoi ?

Ils rigolent. Ensemble. Un petit miracle.

— C'est juste l'alcool de jours de fêtes chez nous, nous dit simplement Sun en reprenant la préparation des ravioles.

— Tiens, on pourrait en ramener une ou deux bouteilles pour ton anniversaire, non ? propose Dae, heureux de son idée.

— Mon anniv... De quoi tu parles ?

— Avant le départ, c'est bien tes dix-huit ans, non ?

— Si mais...

— Alors on doit les fêter dignement, enchaîne Elliott.

— Non mais...

— Bien sûr que si, me coupe Sun. Tu ne vas pas partir d'ici sans avoir soufflé tes bougies avec nous.

Mon regard passe lentement sur chacun d'eux. Je n'ai jamais fait de fête avec des amis pour mon anniversaire. Déjà parce que je n'avais pas une ribambelle d'amis et puis parce que ça ne m'était jamais venu à l'esprit. Mais cette année, il semblerait qu'il y ait du changement.

— Bon, barbecue chez moi avant de se goinfrer de gâteau alors ?

Ils approuvent tous d'un signe de tête alors que cette fois, Sun nous resserre un verre tout en disant :

— Parfait, on se dit quoi ? Le premier juin, chez les Dashwood, à seize heures pour l'apéro, c'est ça ?

Ils rient. Moi, je compte...

Trente-quatre jours...

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