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mon petit-ami.

37. mon petit-ami.

— Allez ! Avance plus vite ! me supplie Elliott, trois mètres devant moi.

Je lui dis tout de suite que mes jambes ne me permettent pas de le suivre normalement ou je dois attendre qu'il râle encore une fois ?

— On va le louper !

Je lève les yeux au ciel mais au fond, moi non plus, je ne veux pas rater l'entraînement de Dae à son école de danse.

— C'est à cause de ta gourmandise, ça ! affirme-t-il, sûr de lui.

J'ouvre les yeux en grands et lui rappelle aussitôt :

— J'ai rien demandé moi ! C'est toi qui as voulu qu'on mange un cookie après mes heures de boulot !

Il se tourne vers moi et tout en marchant à reculons, m'interroge :

— Parce que je t'ai forcé à le manger ce cookie à la pistache ? Ou peut-être le deuxième ?

— J'ai pas dit ça mais...

— Et le troisième ?

— Zut ! Je dis juste que c'était ton idée à la base alors viens pas te plaindre.

Il sourit avant de se remettre à l'endroit. Il remonte les manches de son pull et je remarque que maintenant qu'il n'a plus son sac de cours.

— Il est où ton sac ?

— Ma mère...

Son ton me fait comprendre qu'il ne veut pas m'en parler. Il a encore dû se prendre la tête avec elle. Je soupire. Je n'aime pas le voir ainsi...

— C'est encore à cause de moi ?

— Ce n'est jamais à cause de toi. C'est juste elle qui... Bref ! Magne ton cul, merde !

— Tu fais des pas trop grands pour moi, marmonné-je, un peu vexé de devoir lui avouer.

Il ralentit le rythme ce que je trouve adorable de sa part.

— C'est pas ma faute si tu es minuscule...

OK, cette remarque était beaucoup moins adorable mais je ne lui en tiens pas rigueur parce que je sais que l'évocation de sa mère l'a énervé. Je grogne simplement avant d'avoir une idée, une excellente idée... Je ne réfléchis pas et me mets à courir avant de sauter sur le dos d'Elliott qui s'arrête immédiatement sous le choc.

— Tu nous fais quoi là ?

— Tu as dit que j'étais minuscule alors me porter sur ton dos pour qu'on aille plus vite ne devrait pas te poser de problème, n'est-ce pas ?

Je l'entends râler encore un peu dans sa barbe alors que je mets correctement mes bras autour de son cou. Je rêve de l'embrasser dans le cou, sur son menton, sa cicatrice, sa bouche... Mais nous sommes au village. Alors même si à première vue, il n'y a personne dans les alentours, je me méfie. Pas pour moi. Je m'en fous que quelqu'un me voit embrasser Elliott, surtout avec les parents que j'ai. Mais c'est pour Elliott que je m'inquiète. Sa mère lui faisait déjà la misère quand nous étions amis alors si elle savait la vérité... Je n'imagine même pas.

Alors, pendant qu'il nous emmène à toute vitesse à la salle, je me contente de pencher la tête en avant et de laisser mon nez frotter la peau nue de son cou. Depuis mardi soir où nous nous sommes embrassés chez moi, entre ma journée d'expulsion, le lycée et la vie familiale, nous ne nous sommes pas souvent retrouvés seuls. Soit ma famille était là, soit nos amis et pouvoir sentir sa chaleur et son corps contre le mien aujourd'hui est une bénédiction.

— On reste dormir chez Dae ce soir ? l'interrogé-je.

Il hausse les épaules, n'ayant pas la réponse.

— En fait, ce que je voulais savoir, c'est si tu dormais avec moi ce soir...

— Oui.

Mes bras se resserrent instinctivement autour de lui, sous le plaisir de savoir que je dormirai dans ses bras. Je ne peux pas m'en empêcher, mes doigts commencent à gratter le devant de son pull comme si son pectoral était ma basse. Tel le grand enfant que je suis, je commence à essayer de refaire sur mon cobaye vivant, le mouvement de mes mains d'une musique de l'album de Stanley Clarke, que je pensais avoir oubliée.

— Ça va ? Tu t'amuses bien ?

Je ris en cachant mon visage contre son épaule.

— Oui, assez ! Maintenant que je n'ai plus les problèmes de marche du bas peuple, je peux m'adonner à ma passion !

— Crétin ! lance-t-il en tapant une de mes mains.

Le silence nous enveloppe pendant qu'il nous emmène à l'école de danse. Nous tournons dans la rue quand il me dit :

— Je ne savais pas que tu avais repris la basse.

— Parce que je n'ai pas repris...

— C'est dommage, j'aimais bien t'écouter jouer.

— Tu parles, j'avais tellement peur de jouer devant toi que je ne le faisais jamais quand tu étais là ! le corrigé-je.

— Ouais mais je m'allongeais toujours dans l'herbe sous ta fenêtre ouverte, l'été, pour t'écouter.

Je suis abasourdi par sa déclaration.

— Tu... Tu faisais vraiment ça ?

— Dès que je pouvais ! J'en ai passé des heures sur cette pelouse.

Il se marre comme si ce qu'il venait de me dire était drôle ou pire anodin alors que... Non ! Il a passé des heures à m'écouter et pas parce qu'il n'avait pas le choix, étant dans la même maison que moi comme ma famille mais parce qu'il le voulait. Je regrette réellement d'avoir cette conversation en pleine rue...

— Tu fais quoi pour la Saint-Valentin ? change-t-il brusquement de conversation.

— Je te l'ai déjà dit, je garde les filles.

Et maintenant, je regrette aussi d'avoir fait ce stupide deal. Surtout que j'ai mis les pieds qu'une seule fois dans la salle de musique et que je n'ai pas réussi à sortir la moindre note.

— Ouais mais en fait... Je me demandais si ça serait possible que tu gardes une troisième personne.

— Une troisième personne ? Qui ?

— Moi !

J'explose de rire. L'image de moi gardant le géant qu'est Elliott est réellement hilarante.

— D'habitude, je ne garde jamais plus de deux enfants à la fois mais pour toi, je peux faire une exception ! Mais ta mère...

— Mes parents vont au théâtre à Londres pour l'occasion alors ils dormiront sur place.

— Mais c'est une excellente nouvelle, ça !

— Ouais je trouve aussi.

Sur cette confirmation, il nous fait entrer dans le bâtiment de l'école de danse où Dae s'entraîne tous les jours. Nous lui avons promis de venir le voir répéter sa nouvelle chorégraphie – celle qu'il veut présenter pour son audition pour une université de Londres – et lui donner notre avis bien que nous n'y connaissions absolument rien. Je crois qu'il commence à stresser à cause de ça !

Je n'aime pas spécialement l'entrée. C'est seulement un couloir petit et sombre. Si j'étais claustrophobe, je pense que j'aurais fait demi-tour directement la première fois. Mais heureusement, au bout du corridor, quand nous laissons l'escalier sur notre droite, nous tombons sur une porte blanche qui donne sur une grande pièce lumineuse grâce à deux fenêtres sur la gauche et aux néons au plafond. Le sol est fait d'un parquet clair et lisse. Un seul mur sur les quatre est recouvert de miroirs alors que des barres d'étirements ont été accrochées sur les autres.

Je souris parce que j'aime bien cet endroit. Il représente tellement bien Dae. La danse déjà, bien entendu. Puis c'est lumineux, bruyant et incroyable. Un petit joyau bien caché.

Je descends enfin du dos d'Elliott qui profite que la salle soit vide pour m'embrasser rapidement. Quand il s'éloigne, je reste les yeux fermés quelques secondes comme si cela pouvait me permettre de garder la sensation de ses lèvres sur les miennes un peu plus longtemps puis soudain, je suis ramené à la réalité par un cri, presque un hurlement.

Mes paupières se relèvent et je peux apercevoir Dae dans la pièce, sortant de la salle qui sert de vestiaires. Il semble figé, incapable de bouger pendant quelques secondes, juste le temps que l'information de ce qu'il vient de voir remonte à son cerveau et qu'elle soit analysée. Puis brusquement, il commence à sautiller sur place comme un enfant, le jour de Noël en criant :

— Je vous ai vus ! J'ai tout vu ! Vous vous êtes embrassés !

Avec Elliott, nous explosons de rire parce que Dae est tellement ridicule et attendrissant à cet instant. Il continue de sautiller en tapant dans ses mains pour se rapprocher de nous et nous prend finalement dans ses bras en même temps.

— Je suis trop content pour vous, les copains !

Je lui tapote le dos alors qu'Elliott lui conseille :

— Reste calme, Dae ou tu vas nous claquer entre les doigts avant de nous avoir montré ta super chorégraphie !

Il se recule mais je crois bien qu'il n'en a rien à faire de ce qu'Elliott vient de lui dire. Au lieu de ça, il plonge son regard dans le mien et me déclare :

— Notre petite conversation a été fructueuse, on dirait.

— Quelle conversation ?

— On dirait, me contenté-je de lui répondre, souriant.

— Vous êtes ensemble ?

Je ris légèrement en repensant à ce qu'il m'avait dit :

— On sait tous qu'on n'embrasse pas ses amis.

Heureux, Dae m'ébouriffe les cheveux comme si j'étais un de ces petits chiens insupportables qui demandent toujours de l'attention et il se remet à sautiller.

— Je suis dans de bonnes conditions pour danser, maintenant !

Il nous embrasse sur la joue et recule jusqu'au milieu de la salle de danse. Alors qu'il commence à faire ce qui ressemble à un échauffement, Elliott se tourne vers moi et m'interroge, perplexe :

— Je peux comprendre ce qu'il vient de se passer ?

Je secoue la tête de droite à gauche ce qui le fait râler encore un peu mais j'adore ça. Je lui prends la main et l'entraîne à ma suite jusqu'au mur où il y a le miroir. Nous nous installons, lui derrière moi, ses mains liées devant moi et son menton posé sur le haut de mon crâne. Quand la musique retentit sans que je ne m'y attende et que Dae commence à évoluer dans la salle, je prends conscience que je suis bien, là, dans les bras de mon petit-ami, à regarder danser notre meilleur ami.

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