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mon malaise.

Surprise !!!
Hier, nous avons dépassé les 40k vues alors comme d'habitude, un petit chapitre pour vous remercier d'être là pour cette histoire !! Vos votes et vos commentaires me font toujours autant plaisir. Merci du fond du coeur 💜
Sinon en ce qui concerne la fin de ce tome... ça avance ! Il ne me restait que 4 chapitres à écrire... j'en suis à 6 😂 Je crois que je ne veux pas les quitter ces petits bouts et pourtant, j'ai des projets (dont je vous parlerai un peu plus tard) qui me font trop envie (dont un pour lequel j'ai eu l'idée au début de l'écriture de problem child.) !!
Enfin j'espère que ce chapitre et la suite vous plairont !!
Encore un énorme merci pour tout 😘💜
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38. mon malaise.

Les dés de poulet grésillent doucement dans la poêle tandis que je coupe en petits carrés une tomate. Les filles ont décidé que pour notre Saint-Valentin, nous mangerions des fajitas. Même si ça m'a surpris sur le coup, maintenant que je prépare le dîner, je suis plutôt heureux de leur choix. Ça fait une éternité que je n'en ai pas mangés. De ma lame de couteau, je fais glisser les bouts de fruit de ma planche à découper jusque dans un bol et repose le tout sur le plan de travail.

Je rejoins le frigo dans lequel je prends la salade. Quand je referme l'appareil, je me retrouve presque nez-à-nez avec mon père, habillé sur son trente-un. Je lui souris pour simple compliment à sa tenue et retourne à ma préparation. Je laisse ma salade de côté, le temps de tourner mon poulet. Mon père se place à côté de moi et hume mon plat. Il m'interroge :

— Tortillas maison ?

— Bien sûr.

— C'est vraiment agréable de te revoir aux fourneaux ! affirme-t-il, en posant une main sur mon épaule.

Je suis surpris par cette phrase mais en y repensant, il a raison. Depuis que je suis de retour dans cette maison, je cuisine de plus en plus, reprenant sans m'en rendre compte mes vieilles habitudes. Je pousse inutilement quelques morceaux de viande avec ma cuiller en bois, les yeux dans le vide.

— Tu n'as jamais pensé à ...

Mon esprit revient à lui à l'écoute de la voix de mon père mais il ne finit pas sa phrase.

— Pensé à quoi ?

— À en faire ton métier...

En faire mon métier ? Devenir cuisinier ? La bonne blague ! Mais je comprends mieux pourquoi il hésitait à me dire ça. Lui et moi, nous n'avons jamais parlé avenir, études et tout le tintouin. Avec ma mère non plus d'ailleurs. Tant que je vais au lycée, les deux sont satisfaits. Enfin c'était avant aujourd'hui. Je déglutis avant de rire.

— Quoi ? s'exclame-t-il, ne semblant pas voir, comme moi, ce qu'il y a de drôle dans ce qu'il vient de dire. Tu en serais capable.

— Je sais faire des pâtes et du poulet ! On est loin du gastronomique.

— Déjà, pas besoin de faire du gastronomique pour faire de bons petits plats. Et ensuite, il existe des cours pour apprendre. Même des diplômes !

Je le regarde un long moment, sans savoir quoi lui répondre. Ce qu'il me dit est vrai. Ça pourrait me correspondre. Je n'avais jamais vraiment pensé que je pourrais faire un métier comme ça. Un métier qui pourrait me plaire. Je ne m'étais pas dit que ma passion pour la cuisine pouvait se transformer en un quotidien.

— T'es prêt, Louis ? intervient George en apparaissant dans la cuisine.

Nous nous tournons vers lui d'un même mouvement. Lui aussi a sorti les beaux habits pour cette occasion. Mon père s'approche de lui et fait glisser ses mains sur les hanches de son mari. Ils se dévorent du regard.

— J'aime bien, souffle George. Ta chemise.

— Tu m'as piqué ma réplique, là ! s'écrie mon père, faussement outré.

Ils rient tous les deux à une blague qu'eux seuls peuvent comprendre, comme toujours. Ils s'embrassent tendrement puis se sourient, amoureusement, quand ils se séparent à peine quelques secondes plus tard. Malgré le fait que depuis le plus loin que je m'en souvienne, mon père et George ont toujours été ainsi, c'est toujours aussi perturbant de les voir comme ça. Ça ne me dérange pas. J'adore George comme s'il était mon père mais c'est incroyable de les voir, après plus de quinze ans de relation, être toujours aussi amoureux l'un de l'autre.

Instinctivement, je pense à Elliott, à nous deux. Est-ce que ça peut tenir nous deux comme mes pères ? Est-ce que nous sommes faits l'un pour l'autre ? Je l'ignore parce qu'il y a toujours cette envie de partir d'ici qui me tiraille l'estomac. Je ne peux pas demander à Elliott de m'attendre, alors que je ne sais pas si je reviendrais un jour. Ça serait tellement égoïste de ma part.

Toutes mes préoccupations s'envolent quand mon père se tourne vers moi et reprend notre conversation comme si nous n'avions pas été interrompu.

— Tu pourrais juste y réfléchir pour le moment. Rien ne presse ! Et pourquoi pas en parler avec le frère de Dae, il me semble qu'il a fait quelque chose comme ça.

Je hoche automatiquement la tête. Il semble satisfait par ma réponse.

— Bon, sinon, les règles pour ce soir ! s'exclame-t-il en tapant dans ses mains. Les devoirs des filles sont finis alors vous pouvez jouer ou regarder un dessin animé mais au lit à vingt-une heures pour Ali et vingt-deux pour Noah. Et pas de bêtise, compris ?

— Oui, papa.

— Pour ce qui est d'Elliott, je ne suis pas son père alors je te laisse seul juge mais n'oubliez pas que vous avez cours demain matin.

Je suis bouche-bée face à sa réplique parce que je ne leur ai pas dit qu'Elliott devait passer la soirée avec nous. Il me donne une petite tape sur le haut de l'épaule avant de sortir de la cuisine en appelant les filles pour qu'il puisse leur dire au revoir. George s'adosse au frigo derrière lui et m'explique :

— Il n'a jamais été très discret quand il se faufile dans ta chambre par la fenêtre.

Je ferme les yeux, le maudissant intérieurement.

— Mais il n'y a pas de souci. Sinon, on vous l'aurait dit depuis une éternité et puis maintenant...

Il hausse les épaules, comme s'il n'avait pas l'intention de dire la fin de sa phrase parce qu'elle coulait de source alors que pas du tout.

— Quoi ?

— Maintenant que vous sortez ensemble, on ne va pas vous l'interdire mais dis-lui peut-être qu'il existe une porte d'entrée à la maison !

— Hein ? Comment... Quand...

— Quoi ? Vous n'êtes pas ensemble ?

— Euh...

Je baisse les yeux vers mes pieds, un peu mal à l'aise de parler de ça avec George mais je pense alors au fait qu'à la place de ce dernier, j'aurais pu avoir cette conversation avec mon père...

— Si, on est ensemble.

— Parfait ! Elliott est un bon gamin qui ne te fera jamais de mal.

Je relève les yeux vers mon beau-père qui s'est approché de moi pour me déclarer ça. Nous échangeons un regard et je comprends alors, sans savoir comment, que lui, a souffert un jour et a fait souffrir aussi.

— Par contre, pas de bêtise tous les deux, OK ?

Mon père me l'a déjà dit mais la manière dont George insiste à cet instant, je sens que c'est bien plus subtil. Il ne fait pas juste référence au fait de ne rien casser à la maison. Il parle d'Elliott et moi et de tout ce que nous pourrions faire ce soir sous son toit, en présence des filles. Je grimace légèrement à cette pensée et lui réponds :

— Non, ne t'inquiète pas.

— On vous fait confiance ! affirme-t-il. Ton poulet brûle !

Je sursaute avant de me précipiter vers la plaque de cuisson et décale la poêle sur un feu éteint. Je reste ensuite quelques instants à observer ma viande qui n'a pas tant souffert que ça. Quand la voix de mon père me parvient à nouveau au loin, je reprends contenance et me remets au travail. Mon couteau en main, je coupe en deux le citron vert qui attendait dans la corbeille à fruits. Je suis en train de le presser quand mes pères reviennent dans la cuisine.

— Tout va bien se passer ? m'interroge mon père.

Vive la confiance paternelle !

— Ouais, soufflé-je en levant les yeux au ciel.

— Il a déjà gardé les filles, tu sais. Puis elles sont grandes maintenant et il y aura Elliott pour l'aider, lui rappelle George, en lui caressant le dos.

— C'est bien la présence d'Elliott qui m'inquiète...

— Pourquoi ? m'étonné-je.

— Parce que je veux pas que vous vous tripotiez au lieu de faire attention aux filles.

— Papa ! crié-je en me couvrant les yeux, gêné.

— J'ai eu ton âge, figure-toi !

— Ouais mais... Non, putain ! Mais ça va pas !

Je grimace et me détourne. Tout mon être refuse d'avoir cette conversation, là, maintenant, tout de suite.

— Ton vocabulaire, Hugo ! me reprend George.

— Alors mon gros mot, ça passe pas mais mon père qui parle de... Ah !

Je grogne mais ne m'excuse pas parce que clairement, mon père vient... Ce n'est pas l'idée de tripoter Elliott qui me gêne même si ça me stresse un peu, c'est le fait que mon père en parle comme ça, si librement.

— C'est vrai que sur ce coup-là, tu aurais pu éviter, Lou.

— Mais je voulais juste qu'il comprenne que...

— Tout le monde se tait ! crié-je, apeuré par ce que mon père peut ajouter. Vous avez une réservation donc si vous ne voulez pas être en retard, partez. Partez vite ! Genre tout de suite !

George ricane à mon malaise tandis que mon père ne semble pas comprendre pourquoi je veux le virer.

— Hugo, tu...

— Je vous promets de faire attention aux filles et de ne pas les traumatiser ! Maintenant, partez !

— Très bien, on file, dit mon père en s'approchant de moi.

Il m'embrasse la tempe rapidement avant de faire demi-tour. Pendant que je le regarde sortir de la maison, je reste interdit par ce qu'il vient de faire. Il ne fait jamais ça. Nous n'avons jamais de genre de ce geste. Rien que se serrer la main est un acte incroyable et là... George me sourit tout en me souhaitant une bonne soirée mais je reste silencieux.

— On part, tu peux sortir de là, Elliott ! hurle mon beau-père avant de faire claquer la porte d'entrée derrière lui.

Je lève les yeux au ciel avant de finir d'extraire le jus du citron pour mon poulet. La scène et les discussions sur mon avenir, sur Elliott... qui viennent d'avoir lieu dans cette cuisine tournent en boucle dans ma tête. Je suis perturbé mais heureux, je crois. Je ne peux que l'être après tout parce que j'ai cette impression de faire à nouveau partie de la famille, d'être aimé au même titre que les filles et j'aime ça.

Je suis en train de verser le jus dans mon plat quand je sens de grandes mains attraper mes hanches avant que des lèvres se posent dans mon cou. Je souris.

— Ils m'ont repéré alors ?

— Ouais... Depuis des années, il semblerait.

— Merde !

— Ton vocabulaire, Elliott ! le reprends-je aussitôt, amusé.

Je ne le vois pas mais je suis sûr qu'il lève les yeux au ciel.

— Ils ont compris pour nous.

— Faut dire qu'on ne se cache pas vraiment avec eux, me fait-il remarquer.

— En effet. Mais mon père te prierait de ne pas me tripoter ce soir.

Elliott toujours contre moi, je commence à couper la salade finement pour pouvoir la mettre plus facilement dans les galettes. Il penche la tête en avant et me murmure au creux de l'oreille :

— Alors là, je ne peux rien lui promettre.

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