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mon job.

23. mon job.

Je crois que je n'ai presque pas dormi de la nuit et le peu où j'ai réussi à fermer les yeux n'a pas été du tout reposant. Sinon, je ne serai pas en train de m'empêcher de bailler alors que Wilson, le patron de la Cookie factory, est en train de me présenter le magasin. J'ai bien envie de lui dire que je le connais par cœur étant l'endroit que je préfère de ce village et que j'y ai passé des heures et des heures, sans compter mais je le laisse parler.

— Notre spécialité est bien entendu les cookies mais on fait aussi des muffins, des cupcakes, des cheesecakes. Même des commandes de gâteaux en tout genre. Pour survivre, il faut se diversifier.

Je hoche la tête, comprenant parfaitement cet état de fait d'un commerce.

— Ton job sera de les vendre.

A cet instant, je suis un peu surpris. Pourtant, je ne devrais pas parce que... A quoi je m'attendais ? Dans un magasin, on vend. Mais je ne suis pas quelqu'un de très avenant avec les gens que je connais bien alors avec des inconnus... J'ai un peu peur de faire fuir toute la clientèle de Wilson. Je déglutis et ne répond rien. Il va falloir que je prenne sur moi et que je fasse de gros efforts.

— Tu as déjà fait ce genre de choses ? me demande-t-il.

Je jette un coup d'œil à la caisse enregistreuse et au tablier rose pâle qui m'attend à côté ainsi que la vitrine réfrigérée et les tables vides de l'autre côté du comptoir.

— Jamais, lui avoué-je.

Il m'observe un instant un peu surpris par mon honnêteté. Quel serait mon intérêt de lui mentir ? Mon père le lui a sans doute déjà dit puis de toute manière, il s'en rendra vite compte. Il finit par me sourire en se rapprochant de moi.

— Très bien, je vais t'expliquer alors.

Pendant les minutes qui suivent, les informations me tombent dessus les unes après les autres sans que je n'ai le temps de tout assimiler. A première vue, taper sur une machine est d'une simplicité enfantine mais en fait, ce n'est pas le cas. Il faut savoir où aller chercher les produits dans les programmes. Sans oublier les promotions, les points de fidélité et autres trucs...

Ce qu'il faut savoir sur moi, c'est que je déteste la technologie. Enfin, disons que je n'en vois pas vraiment l'utilité. Je fais déjà des efforts depuis le début de semaine pour répondre aux messages Dae soit une centaine par jour au moins. Je n'en avais pas eu depuis presque deux ans et franchement, ça ne me manquait absolument pas.

Non, je mens, il y a bien deux trucs positifs pour moi avec le fait d'avoir ce portable. Le premier, c'est que je peux écouter la musique partout et quand je veux. Ça c'est vraiment trop agréable. Et le second, c'est que, même quand je ne suis pas avec Elliott, je suis un peu avec lui.

Bref... Comprendre toutes les subtilités de cette caisse est une horreur pour moi mais je l'écoute avec attention et ne dis rien jusqu'à ce qu'il veuille me présenter les produits de la boutique.

— Je pense que je m'en sortirai, annoncé-je, sûr de moi.

— Vraiment ?

— Je viens ici depuis presque toujours.

Il lève un sourcil en croisant ses bras.

— Sous-entends-tu que je manque de renouvellement dans mes produits ?

J'ouvre les yeux en grand.

— Merde, marmonné-je malgré moi.

Je secoue la tête de droite à gauche à toute vitesse, légèrement paniqué.

— Absolument pas ! Je veux dire... C'est... J'adore ce café, c'est tout.

— Ne t'inquiète pas, je te taquine.

J'ai un petit sourire crispé parce que... Est-ce que j'ai déjà dit que je n'aimais pas les échanges humains ? Et les humains en règle générale ? Je prends une profonde inspiration pendant qu'il me déclare :

— Pour les cafés, on verra plus tard. Pour le moment, je veux voir comment tu te débrouilles avec le service des pâtisseries et l'encaissement.

Ça me convient parfaitement pour une première fois. Je clopine jusqu'à la caisse et attrape le tablier que je passe autour de mes hanches. Je fais un nœud et relève les yeux vers Wilson qui a un sourire attendri.

— On dirait ton père...

Je fronce les sourcils.

— Mon père ? Avec un tablier ?

Il s'appuie contre le comptoir derrière lui qui sert pour la confection des boissons.

— Oh oui ! Quand il est rentré de New-York, il a travaillé chez Elena à la librairie pendant un an, le temps de finir ses études.

Je reste figé à cette déclaration parce que je ne comprends pas trop. Quand mon père est revenu de New-York, il n'avait pas fini ses études ? Comment ça se fait ?

— Maintenant que j'y pense, il y a bossé aussi l'année suivante quand George a débarqué en Angleterre.

J'ai l'impression de me prendre des claques dans la gueule à chaque mot qui sort de la bouche de Wilson. J'avale ma salive et lui demande, intéressé :

— C'était en quelle année ?

— Oula... Tu me poses une colle là !

Je le vois compter sur ses doigts tout en marmonnant.

— Deux mille seize ou deux mille dix-sept, je pense. Mais je ne suis vraiment pas sûr. Faudra lui demander à lui...

Je hoche la tête. Il est hors de question que je lui pose cette question parce que je sens que la réponse ne va pas me plaire du tout... Il est rentré en Angleterre alors qu'il venait de m'avoir ? Et il était déjà avec George ? On dirait qu'il n'a pas perdu de temps entre ma mère et George...

Et ça veut dire quoi par rapport à moi ? Qu'il ne m'a pas vu grandir les premières années de ma vie ? Qu'il ignore peut-être quel a été mon premier mot, à quel âge j'ai fait mes premiers pas, quelle chanson ou doudou me calmait ou carrément à quoi je ressemblais... Il...

Je me détourne pour que Wilson ne voit pas les larmes qui viennent de naître dans mes yeux. Je lisse mon tablier machinalement et tente de prendre sur moi mais c'est difficile. Puis la cloche de la porte de la boutique tinte annonçant l'arrivée de quelqu'un.

— Allez voilà tes premiers clients ! Je te laisse gérer. Si tu as besoin, je suis derrière.

Je ne lui réponds pas et relève la tête. Je souris légèrement en reconnaissant Elliott et Dae debout de l'autre côté de la caisse. Je me passe les mains sur le visage pour effacer mes pensées négatives.

— Coucou Hugo ! me lance joyeusement Dae en s'appuyant sur le comptoir.

Il met ses lèvres en cul de poule pour me faire comprendre qu'il veut me faire une bise sur la joue. Je m'approche et le laisse faire. Ce mec est une énigme pour moi. Il arrive tellement facilement à se faire accepter par les autres mais surtout à leur faire faire ce qu'il veut, c'est impressionnant. Il est trop adorable, c'est sûrement pour ça.

— Salut, me souffle Elliott derrière notre danseur, les mains dans les poches.

Avec son bonnet sur la tête et son sourire en coin, il est à croquer.

— Salut ! Qu'est-ce que vous faîtes ici à cette heure-là ?

— On voulait être tes premiers clients ! me répond Dae, tout enthousiaste en tapant dans ses mains.

— Bien joué.

— Génial !

— Bon par contre, je ne suis pas habilité à faire les boissons alors...

— Oh zut... Alors je vais prendre qu'un muffin citron pavot et une bouteille de jus d'orange.

Je n'attends pas pour me diriger vers le rayonnage de muffins en me renseignant :

— C'est à emporter ?

— Ouais...

Je soupire de soulagement. Je les adore mais devoir les regarder prendre leur petit-déjeuner à trois mètres de moi alors que je travaille... ça n'aurait pas été cool ! Je mets le gâteau dans un sachet et attrape une bouteille dans le frigo derrière moi.

— Tu veux quoi toi, Elli ? s'enquiert Dae en se tournant vers le grand brun.

— Un cookie chocolat blanc pistache.

Je lui jette un coup d'œil. Il a fait exprès de prendre ce cookie spécifiquement. Juste pour me narguer parce qu'il sait que je les adore et que je ne peux pas en manger vu que je travaille. Il me fait un clin d'œil avant que j'aille préparer sa commande. Je reviens vers eux une fois que j'ai terminé et commence à taper sur la caisse avec une lenteur qui me fait grincer les dents.

— C'est tout ?

Dae confirme en me tendant un billet que je prends. Encore quelques petites manipulations sur la machine de l'enfer et le tiroir s'ouvre, me rentrant dans le ventre n'étant pas prêt à ça. J'étouffe une plainte sous le rire de mes amis. Je lève les yeux au ciel et fais le change pour Dae. Je fais tomber les pièces dans sa main ouverte entre nous.

— Merci, monsieur ! me dit-il, tellement souriant que je ne peux plus distinguer ses yeux.

— Merci d'être passés. C'est gentil.

Dae me fait un petit geste de la main après avoir rangé sa monnaie, pour me signifier que ce n'était pas grand-chose.

— Ça nous a fait plaisir. Puis de toute façon, Elliott m'aurait tué si on n'était pas venus ce matin.

Elliott donne un grand coup dans le dos de Dae qui bascule en avant mais se rattrape grâce au comptoir. Ils se fusillent du regard pendant quelques secondes avant que Dae n'abdique et prenne son petit-déjeuner. Il me fait un signe de la main et s'éloigne en me souhaitant bon courage me laissant seul face à Elliott.

— N'écoute pas ce qu'il dit... C'était son idée.

Je hausse les épaules mais au fond de moi, je suis peut-être un peu déçu que ce ne soit pas lui...

— On se voit demain ?

— Euh... Ouais !

— Cool... Bon courage alors.

Il se recule de quelques pas tout en continuant à me regarder puis fait demi-tour. Je baisse les yeux et vois qu'il a oublié son sachet.

— Elliott, ton cookie !

Il tourne légèrement sa tête pour me voir et me souffle :

— C'est pour toi, Woody !

Et il sort.

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