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mes regrets.

21. mes regrets.

Le lendemain de notre première soirée, il est un peu plus de midi quand mon père vient nous chercher, Elliott et moi, dans son joli break. Nous nous sommes levés, il y a si peu de temps que je crois que je dors encore un peu debout. Cependant, je ne peux pas nier le fait que j'ai eu un magnifique réveil même si je ne sais pas ce qui m'a réveillé.

La soudaine lumière, sa respiration au creux de mon oreille ou son étreinte autour de mon ventre qui n'a pas bougé de toute la nuit. Enfin pendant le peu d'heures où nous avons pu dormir. Peu importe, je voulais seulement me rendormir dans cette douce chaleur. Instinctivement, j'ai senti mon corps se reculer pour retrouver celui d'Elliott et se blottir confortablement dans ses bras.

J'ai aimé chaque seconde du temps où nous avons été ensemble. Les caresses, les mains qui se frôlent, les gestes ambigus, les regards, les échanges... Et bien entendu le baiser. Mais j'ignore, encore maintenant qu'il m'aide à marcher jusqu'à la voiture – ma cheville me fait toujours mal quand je pose le pied par terre – tout ce que notre nuit peut bien signifier pour Elliott, pour nous et surtout pour moi...

Je monte à l'arrière de la voiture, étant la place la plus proche, en saluant mon père et Noah. Lorsque je suis enfin assis, je relève naturellement la tête et remarque qu'Elliott est toujours à mes côtés pour s'assurer que je suis bien. Je lui souris pour le rassurer et quand il m'imite, mes yeux se posent sur ses lèvres... Il referme la portière et s'installe directement devant moi.

Un regret s'imprègne alors dans mon esprit : celui que le baiser d'hier ait été si court.

— Qu'est-ce que tu t'es fait ? s'enquiert mon père alors que j'essaie de trouver une bonne position pour ma cheville.

Il se tourne vers moi et essaie d'apercevoir ma blessure depuis sa place.

— Je me suis tordu la cheville.

Il lève les yeux vers moi, attendant un peu plus de détails.

— Rien de grave. Je ne regardais pas où je mettais les pieds. Un trou et puis voilà...

Il secoue la tête et se remet dans le sens de la marche. Il démarre en me disant :

— Tu ne sais plus marcher ou quoi ?

J'ai envie de lui répondre que je venais d'embrasser sans raison Elliott – sûrement à cause de l'alcool que j'avais bu – et que bizarrement, ça m'avait un peu perturbé mais je me tais. Déjà parce que Elliott se trouve juste à côté de lui à cet instant, que nous n'avons pas du tout parlé de tout ça seul à seul, que Noah est à un mètre de moi, que mon père est... Mon père. Je ne veux pas parler de ça avec lui.

— Mais vous avez fait quoi hier soir pour que tu te retrouves à te tordre la cheville ?

Je hausse machinalement les épaules.

— On est allés faire un tour dans la forêt.

Je n'aime pas mentir, alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais m'y mettre.

— La forêt ? En pleine nuit ? s'exclame-t-il. Mais vous êtes complètement fous, les garçons. Tu as eu de la chance que ça ne soit pas plus grave.

Je regarde le paysage défiler sur le côté pendant qu'Elliott essaie de rassurer mon père ce qui, selon moi, n'a aucun intérêt parce qu'il n'a pas l'air de vouloir changer d'avis.

— C'était dangereux, affirme-t-il. Et complètement stupide.

— Forcément, c'était ma putain d'idée, me contenté-je de marmonner.

Dans le rétroviseur, je capte son regard et comprends que ma manière de lui répondre ne lui a pas plu mais qu'il ne dira rien parce que nous ne sommes pas seuls. Je ne sais pas comment je peux savoir ça mais je n'ai aucun doute avec le fait qu'il ne manquera pas de m'en parler à la maison.

— Malgré cette... Mésaventure, commence-t-il, les dents serrées, vous vous êtes bien amusés ?

— Moi, comme toujours. Il faut demander à Hugo !

À travers le retro à nouveau, je vois le regard interrogatif de mon père.

— C'était... Très bien.

Il hoche simplement la tête mais j'ai l'impression qu'il est content de ma réponse. Il faut dire que pour lui, si j'ai des amis comme Elliott et Dae qui sont du genre bons élèves, il y a peut-être moins de risques que je pète un câble. Mais avec moi, nous sommes à l'abri de rien...

— Tant mieux ! Je suis content pour toi.

Un petit silence nous enveloppe quelques secondes durant lesquelles je me tourne enfin vers Noah. Enfoncée dans son siège, les bras croisés, elle semble ailleurs. A des centaines de kilomètres de cette voiture. Elle a toujours été discrète. En même temps, avec Ali et son caractère extraverti, il est compliqué pour des personnes comme Noah de se mettre en avant. Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, il y a quelque chose de plus. Comme de la tristesse sur son visage. Je ne la connais plus vraiment. En presque deux ans, elle a eu le temps de changer, surtout en pleine adolescence mais cette impression ne me quitte pas.

— Ça va, Noah ? l'interrogé-je, tout bas, un peu inquiet.

Pendant qu'Elliott fait la conversation à mon père, elle tourne son visage pour moi et me fait un petit sourire qui me prouve que j'ai raison. Il y a quelque chose.

— Oui.

Malheureusement, elle n'est pas du genre à se confier et encore moins à moi, dans la voiture avec notre père et Elliott juste devant nous. Naturellement, je pose ma main sur son genou pour lui montrer que je suis là mais immédiatement, elle décale sa jambe me faisant bien comprendre que je dois enlever ma main alors je m'exécute. Même si cette réaction me blesse un peu, elle est logique. J'ai cassé quelque chose entre nous. Je me passe une main sur le visage et reprends l'observation de l'extérieur.

Quand la voiture s'arrête, je réalise que je me suis endormi pendant le peu de trajet que nous avions. J'entends les portières claquer mais je n'arrive pas à bouger ma tête qui s'est posée logiquement sur la vitre. Je veux rester là pour le reste de la journée. Je baille à m'en décrocher la mâchoire pendant que la voix d'Elliott résonne depuis l'extérieur :

— T'inquiète Louis, je m'occupe de lui !

Mes paupières se soulèvent difficilement et voient mon père hésiter avant de se diriger vers le coffre pour prendre les courses qu'il a faites avec Noah. Le bruit de petits coups portés à la vitre m'oblige finalement à me redresser mais avec lenteur tout de même. Ma portière s'ouvre et du coin de l'œil, je reconnais la touffe de cheveux d'Elliott.

— Allez ma belle au bois dormant !

Je lui tire la langue, n'ayant clairement pas l'énergie nécessaire pour lui faire un doigt d'honneur. Il rit et je me rends compte que maintenant qu'il a mon sac de cours à la main.

— Donne-moi mon sac, lui dis-je.

— C'est ça...

Noah rabat le coffre dans mon dos tandis qu'Elliott tend son bras me faisant comprendre qu'il veut le passer sous les miens pour que je prenne appui sur lui.

— Tu ne vas pas me le donner ? lui demandé-je, immobile et incrédule.

— Non.

— Mais...

Il fait bouger son bras pour me signifier qu'il attend. Je soupire avant de poser mon pied valide sur le sol et de me relever. Il m'aide à faire quelques mètres mais nous nous arrêtons pour pouvoir fermer la portière. Il passe son bras libre sous mes aisselles et nous avançons de manière chaotique mais nous avançons. Quand nous réussissons enfin à atteindre la porte d'entrée, je lui murmure :

— Je préférais quand j'étais sur ton dos ! C'était plus rapide et plus confortable.

— Feignasse ! soupire-t-il mais son ton est enjoué.

Mon père et Noah sont dans la cuisine en train de ranger les courses quand je fais signe à Elliott que je veux aller dans ma chambre. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir une petite discussion avec mon paternel maintenant et encore moins sur le fait qu'aller en forêt est dangereux. Cependant, mon père n'a pas l'air d'être du même avis. Quand nous mettons un pied dans le couloir qui mène à ma chambre, il nous interpelle :

— Vous avez prévu quoi là les garçons ?

— Elliott, je ne sais pas mais moi, dormir, annoncé-je en lui jetant un coup d'œil.

Je n'arrive pas à déterminer ce qu'il pense de ce que je viens de dire. Est-ce que ça lui convient ? Est-ce que ça l'énerve ? Aucune idée mais en tout cas, il ne dit rien et nous déclare :

— Je dois installer des étagères dans la chambre de Noah, donc je vais peut-être faire du bruit par contre.

— Pas grave !

Je lui fais un sourire crispé et nous tournons à gauche. Je me détache aussitôt d'Elliott et me dépêche de rejoindre ma chambre à cloche-pied. Je me vautre dans mon lit et pousse un gémissement de plaisir en fermant les yeux. Les sacs touchent le sol, je l'entends aux bruits qu'ils font quand Elliott les laisse tomber. Dans un élan irréfléchi, je lui propose :

— Tu dors avec moi ?

— Tu veux ? me questionne-t-il, d'une petite voix.

— Si je ne voulais pas, je ne t'aurais pas demandé... petit cul.

— Ne m'appelle pas comme ça !

Cette fois, son ton est plus sec comme si je venais de le vexer. J'ouvre un œil et remarque qu'il a le visage fermé pendant qu'il fait le tour du lit. Je ne comprends pas trop où est le problème.

— Bah pourquoi ? Jeff a bien le droit, lui.

— Ouais mais...

— Mais quoi ?

Je sens le matelas s'affaisser un peu à côté de moi.

— Je ne sais pas, c'est bizarre que tu utilises ce surnom, je trouve.

Je passe un bras derrière ma tête tout en essayant de placer mon pied de manière à ne pas avoir mal.

— Parce que ce n'est pas bizarre que ton ex t'appelle comme ça ? lui demandé-je sérieusement.

Je n'ai pas réellement d'ex comme Elliott avec Jeff donc je ne sais pas si c'est normal ou pas mais en tout cas, moi, ça ne me plaît pas trop.

— Quoi ? Tu penses que je n'ai pas un petit cul ? s'exclame-t-il me faisant lever les yeux au ciel.

— Je n'ai pas dit ça. D'ailleurs, je ne l'ai jamais regardé mais promis, je materai la prochaine fois si tu veux. Non, ce que je veux dire, c'est que... C'est ton putain d'ex et il t'appelle petit cul ! C'est chelou !

— Ah bon ?

— Ouais... Enfin moi, je trouve mais après, vous faîtes ce que vous voulez.

Le silence s'installe entre nous me mettant un peu mal à l'aise. Nos respirations se mêlent l'une à l'autre formant un joli son qui me berce doucement.

— Alors, si je n'ai pas le droit de t'appeler comme ça, je fais comment ? lui murmuré-je.

— Invente le tien.

— Ridicule...

Je me tourne vers lui. Alors que mes paupières se ferment toute seule, mon cerveau semble se mettre au travail tout seul pour trouver un stupide surnom. Comme si c'était d'une grande importance de le trouver maintenant.

Déjà à moitié endormi, mon corps se rapproche de celui d'Elliott. Mon bras passe sur lui, ma main allant accrocher son T-shirt au niveau de sa hanche. Je sens sa main commencer à caresser mes cheveux et juste avant que je tombe dans les bras de Morphée, je murmure :

— Nounours...

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