Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

mes avions.

52. mes avions.

Aucune larme. Aucun cri. Aucune étreinte. Aucun geste. Aucun regard. Rien.

Je n'ai rien fait avant de rejoindre ma chambre pour me changer.

Je n'ai rien fait non plus quand je suis parti de la maison.

Je n'en avais pas le courage. Il fallait absolument que je m'éloigne d'eux pour que je réalise ce qu'ils venaient de m'apprendre.

Mon père n'est pas mon père.

J'ai un léger ricanement nerveux. Je n'aurais jamais pu le découvrir seul. Ces deux dernières années, j'ai passé tellement de temps à me maudire, me détester par moment parce que je me reconnaissais tellement dans mon père. Mes yeux, ma taille, mes goûts, mon mauvais caractère, mon tout. J'avais toujours cette impression, en me regardant dans un miroir, de voir mon père. Ou Louis ? Comme je dois l'appeler en fait ?

J'enfouis mon visage dans mes mains et grogne de mécontentement. À cet instant, les bras d'Elliott m'entourent et me serrent comme pour m'empêcher de me noyer dans mes pensées. Il embrasse la peau fine de mon cou, en dessous de mon oreille à plusieurs reprises puis me murmure au creux de l'oreille :

— Je suis là pour toi...

Je ferme les yeux. Oui, il est là et je me rends alors compte qu'il a su à chaque fois ce dont j'avais besoin. Je n'ai rien eu à lui demander, rien eu à dire. Il m'a laissé du temps, seul, dans ma chambre, puis il m'a suivi ici. Sur cette colline, en face de l'aéroport. Il n'avait pas ouvert la bouche jusqu'à présent me laissant digérer l'information.

Mon père n'est pas mon père.

Je ramène mes jambes contre moi alors qu'Elliott enfouit son visage dans mon cou. Son souffle m'apaise et me fait même un peu frissonner. Son corps me réchauffe, me bloquant aussi le froid de mars. Mon regard s'évade au loin et suit le décollage d'un avion. Un pincement au cœur, je regrette de ne pas me trouver dedans. M'envoler, m'éloigner, m'évader... Oublier.

— Il va faire nuit, m'annonce-t-il.

Je lève les yeux vers le ciel et je remarque alors qu'en effet, le ciel commence à s'obscurcir. J'étais tellement pris dans mes pensées que je n'ai pas vu les minutes passer. Combien de temps sommes-nous restés assis sur cette colline ? Et pourtant, malgré ces heures, je suis toujours aussi perdu avec mes incertitudes et mes peurs.

Mon père n'est pas mon père.

Je sais que nous ne pouvons pas subsister ici mais je ne veux pas rentrer. Je ne m'en sens pas le courage. Ma lèvre tremble légèrement. Au-delà de leur mensonge qui fait mal, c'est l'idée que mon... Géniteur n'est pas voulu de moi qui tourne aussi en boucle dans mon cerveau. Finalement, j'avais raison. Je n'aurais jamais dû exister. Je ne devrais pas être là dans les bras de mon petit-ami. Je ne devrais pas penser au cadeau que je vais faire à Noah pour son anniversaire. Je ne devrais pas jouer au foot avec Ali.

— Je ne devrais pas être là, déclaré-je soudainement.

— Oui, on de...

— Non, je ne devrais pas bouger, manger, respirer, penser... Vivre, ajouté-je après un instant de silence.

Cette simple constatation me brise de l'intérieur. Me broie le cœur. Écrase ma poitrine. Disloque mon crâne. Inonde mes yeux.

— Ne raconte pas n'importe quoi ! Tu n'es pas vivant parce que les gens n'ont pas eu le choix, commence-t-il doucement. Mais parce que ta mère t'a désiré. Parce que ton père t'a aimé au premier regard. C'est la définition même des parents, tu sais. C'est beau, je trouve...

Je secoue la tête en fermant les yeux. Beau ou pas, ça ne change rien aux faits.

Mon père n'est pas mon père.

Je laisse ma tête basculer vers l'avant, jusqu'à ce que mon front touche mes genoux.

— Mais je dois l'appeler comment maintenant ?

Ma question est à peine audible. Je doute même pendant quelques secondes qu'Elliott ait pu m'entendre mais finalement, il décale légèrement sa tête, faisant reposer sa tempe sur mon épaule.

— Rien a changé, Hugo.

— Si tout... Ce n'est pas mon père.

— Il l'est et tu le sais aussi bien que moi.

— Non, il a...

— Louis est et restera toujours l'homme qui t'a aimé et élevé, me coupe-t-il, sûr de lui. C'est ça qui fait de lui ton père, pas le fait qu'il ait donné ou non son sperme.

— Mais c'est...

— Donc ce que tu essaies de me dire, c'est que Louis et George ne sont pas les pères d'Ali et Noah ?

J'ouvre les yeux en grand en me redressant. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Pas du tout même. Personne d'autre n'aurait pu aimer mes sœurs comme eux. Ils étaient faits pour être leurs pères.

— Que tu ne les considères pas comme tes sœurs parce qu'elles n'ont pas le même ADN que toi ? poursuit-il.

Non plus ! Maintenant que je les ai retrouvées, je sais que je ne veux pas les perdre et surtout qu'elles sont ma famille, que nous ayons ou non le même programme génétique.

— C'est ça ? insiste Elliott, n'ayant pas de réponse.

Sa voix s'évanouit dans l'air et je secoue simplement la tête.

— Tu vois... Il te faut juste du temps pour accepter tous les détails de cette situation. Mais au final... Demande-toi juste si ça change réellement quelque chose que ton père ait couché avec ta mère ou pas.

Lui comme moi savons ce qu'il en est. Ça ne change rien parce que nous avons eu toute notre vie la preuve que les liens du sang n'étaient pas toujours les plus puissants ou les plus beaux. Je repense alors à tout ce que j'ai vécu avec mon père. À toutes ces choses qui m'ont manqué pendant ces mois où je refusais de le voir. À nos aventures. Et la dernière que nous ayons vécue hier passe en boucle dans ma tête.

Hier, il était mon père.

Toutes ces années, il a été mon père.

Elliott m'embrasse à nouveau sous l'oreille alors que sa main me caresse tendrement les cheveux. Je ferme les yeux sous le bien-être que ce geste m'apporte. Je soupire même d'aise quand il resserre un peu son étreinte autour de mes hanches quand un coup de vent balaie nos corps. Pour la première fois, je le sens frissonner derrière moi à cause du froid. Je suis content de lui avoir donné en partant, le pull que je lui ai acheté hier.

Je pose ma main sur celle qui se trouve toujours sur mon ventre et lie comme je peux nos doigts. Même si je sais que je devrais me lever, je ne le fais pas parce que j'ignore ce que je dois faire, comment me comporter. Demander plus d'explications. Demander des preuves. Faire comme si de rien n'était. Les prendre dans mes bras. Leur reprocher de m'avoir menti. Je ne sais plus. Enfin si tant est que j'ai su quoi que ce soit un jour...

Un nouvel avion atterrit dans un bruit assourdissant qui me fait vibrer. J'ai toujours trouvé ça incroyable que des machines de fer et d'acier, de plusieurs tonnes, puissent se poser sur la piste avec
seulement quelques petites roues. Comment ces choses qui semblent si fragiles peuvent permettre la stabilité et la survie de tous ?

Alors que je suis en train de partir dans des pensées trop philosophiques pour moi, la main d'Elliott se retire de mon crâne et le haut de son corps se recule assez pour laisser passer le froid ambiant. Il dépose quelques secondes plus tard ses lèvres sur ma joue et me murmure :

— Tes parents sont là...

Mes parents sont ici ? Maintenant ? Ma respiration se bloque. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je vais finir par faire une crise d'angoisse. Je suis déjà étonné de ne pas en avoir fait une quand ils m'ont tout dit ce matin. Elliott me rassure avec quelques mots bien choisis, me connaissant parfaitement bien. Je me passe les mains sur le visage, en grognant légèrement.

— Il faut que vous régliez ça pour que vous avanciez, non ?

J'hésite un instant, la peur toujours au creux de mon estomac. Mais après tout, tout ce que nous pouvons nous dire à présent, ne peut pas être pire que ce que j'ai entendu ce matin ou il y a deux ans... Je tourne mon torse pour les voir. Ils sont là, debout, l'un à côté de l'autre, le bras de mon père sur les épaules de ma mère qui me paraissent soudainement frêles.

Je déglutis en me remettant droit. Je hoche alors la tête en prenant une profonde inspiration.

— Je t'aime, me souffle Elliott.

Il embrasse mon crâne et se lève pour s'éloigner.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro