Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

ma mère.

Surprise ! Juste pour vous remercier de l'accueil que vous avez fait à cette histoire ! Merci 😘💜
___________________

1. ma mère.

Les poings fermés et la mâchoire serrée, j'essaie de m'empêcher de hurler, d'exploser parce que c'est exactement ce dont je rêve de faire depuis des années. Lui hurler de me lâcher. Lui hurler qu'elle me fait chier. Lui hurler que j'en ai marre de toute cette comédie, de cette vie qu'elle nous a construite et qui ne ressemble à rien. A rien.

Elle ne cesse de me répéter que nous sommes une famille mais on est tout sauf une famille et on ne l'a jamais été. On est juste un duo bancal qui cohabite dans un même appartement luxueux qui ne se supporte plus. Je ne suis même pas sûr qu'on puisse nous qualifier de colocataires vu le temps qu'elle passe ici.

— Quinze jours. Quinze petits jours.

J'admets que cette fois, j'ai battu un véritable record en me faisant virer seulement quinze jours après la rentrée.

— Est-ce que tu te rends compte, Hugo ?

Me rendre compte de quoi ? Que je n'ai que dix-sept ans et que ma vie est une merde monumentale ? Oh oui, j'en ai pris conscience et ce, bien avant elle.

— Te faire virer de ce lycée au bout de seulement quinze jours ? Mais... C'est le cinquième en deux ans !

Sixième ! Mais je ne crois que je n'ai même plus le courage de la contredire sur des choses qu'elle devrait connaître sur moi. Mes ongles s'enfoncent dans mes paumes et même la douleur que je ressens ne diminue pas la colère qui est en moi.

— Mais qu'est-ce que je vais faire de toi ?

— Ce que tu vas faire de moi ? répété-je avant de ricaner nerveusement. Mais ce que tu fais toujours ! M'engueuler, demander à ton assistante de me trouver un nouveau lycée et retourner au boulot parce qu'il n'y a que ça qui t'intéresse.

— Il n'y a pas que ça qui m'intéresse et tu le sais parfaitement, me répond-t-elle.

— C'est vrai, y'a ton nouveau mec maintenant !

Elle lève les yeux au ciel parce que je la désespère. Ça fait des mois, des années même, que je la désespère. Des années qu'elle a ce tic. Des années qu'elle a perdu patience avec moi. Et c'est réciproque. Je fais demi-tour et commence à marcher en direction de ma chambre.

— Où crois-tu aller ? Reste ici, on n'a pas fini de parler !

Je m'arrête et soupire. J'enfouis mes mains dans les poches de ma veste en jean et attends, immobile. Elle me contourne et je remarque que maintenant que ses traits sont tirés. Que ses yeux sont rouges et bouffis. Que sa lèvre a été trop martyrisée par ses dents. Que son éternel chignon strict n'est qu'un lointain souvenir.

Ma mère a perdu de sa splendeur et je dois en être la cause.

— Qu'est-ce que tu veux ? me questionne-t-elle sérieusement. Qu'est-ce que tu attends de moi ?

J'ai l'impression qu'elle est au bord des larmes et cela devrait me faire de la peine mais ce n'est pas le cas. A la place, un petit sourire suffisant se dessine sur mes lèvres. Comme si me poser cette question pouvait arranger les choses. A quoi s'attend-t-elle réellement ? A ce que je fasse une liste de cadeaux ? Ou pire à ce que je me confie à elle grâce à cette stupide question ?

Ce que je veux vraiment ? Elle ne peut pas me le donner, ni aujourd'hui, ni jamais parce qu'elle ne peut pas retourner en arrière et réparer ses erreurs. Le mal est fait.

— Je n'attends plus rien de toi, lui soufflé-je, sincère.

Elle déglutit avec difficulté comme si elle avait besoin d'assimiler, presque digérer, les mots qu'elle vient d'entendre. Les secondes passent mais plus aucun mot n'est prononcé entre nous. Nous avons vraiment l'air de deux idiots à rester l'un en face de l'autre dans ce couloir. Elle, les larmes aux yeux et moi, insensible à son chagrin.

Je devrais me sentir sensible à son chagrin, à son mal-être. C'est ma mère après tout mais quelque chose en moi m'en empêche. Peut-être le souvenir de tous ces jours où j'avais été seul ici. De ceux où je l'avais implorée pour qu'elle reste avec moi. Ou encore ceux des coups de fil où elle me prévenait qu'elle allait finir plus tard que prévu. Peut-être un mélange de tout ça. Sûrement.

— Tu crois que c'est en agissant comme ça que tu vas faire quelque chose de ta vie ?

Et voilà la grande et ambitieuse Poppy dans toute sa splendeur. Les études. Le travail. L'argent. Voilà tout ce qui comptait pour elle. Rien d'autre n'avait d'importance. Elle m'avait élevé avec cette idée. Malheureusement pour elle, je savais à présent penser par moi-même...

— Peut-être que je ne veux rien faire de ma vie. Peut-être que je ne veux pas faire de grandes études comme toi. Peut-être que je ne veux pas enseigner à des petits cons comme mon père. Peut-être que je trouve les études inutiles. Tu as déjà imaginé que je pouvais avoir une opinion différente de la tienne ?

Elle n'a aucune réaction. A peine un tressaillement de sa bouche pour m'indiquer qu'elle m'a entendu. Elle relève un peu plus le menton comme pour me signifier que c'est elle, la mère. Elle qui commande. Elle qui a les rennes de notre situation. C'est donc avec un immense plaisir que je lui assène :

— Non, bien sûr que non, parce que la grande Poppy Lift ne pense qu'à sa petite gueule.

J'ai l'impression que la claque résonne pendant quelques secondes même si je sais que ce n'est pas le cas. La tête sur le côté, je sens un autre sourire se dessiner sur mes lèvres. Cette fois, victorieux. Elle a enfin craqué. J'avais presque perdu espoir. Je me redresse et passe la langue sur le coin de ma lèvre inférieure, effleurant au passage mon piercing, en la fixant.

— C'est bon, hein ? la nargué-je.

La main devant sa bouche, elle semble choquée par ce qu'elle vient de faire. A présent, ses larmes coulent sur les joues et contrairement à ce que je pensais, ça ne me réjouit plus de la voir dans cet état.

— Finalement, on dirait bien qu'on a quelque chose en commun, dis-je malgré tout.

Elle secoue la tête de droite à gauche. Combien de fois elle m'a reproché de me battre ? Combien de fois elle m'a fait la morale comme quoi la violence et les poings n'étaient pas une solution ? Combien de fois elle ne m'a pas écouté ? Combien de fois elle n'a pas cherché une explication à mon comportement ? Sûrement trop pour pouvoir être comptées.

Mais je me sens vide. J'attendais ça depuis tellement longtemps mais je n'en ressors aucune satisfaction et ça m'énerve. Je devrais avoir une bouffée de joie, une dose d'adrénaline qui s'empare de chaque recoin de mon corps mais pas ce petit pincement au cœur. Je me reprends et garde la tête haute. Je comprends alors son geste... Quand elle me le faisait, elle ne souhaitait pas me montrer sa supériorité mais me cacher son échec.

— Je ne peux plus... Je ne sais plus quoi faire, ni comment. Je... Ton père...

Et comme à chaque fois que mon père arrive dans la conversation, je ricane.

— C'est pour ton bien...

— Mon bien ? Laisse-moi rire. Vous n'en avez rien à foutre de mon bien. C'est le votre qui vous intéresse. Je suis d'ailleurs étonné que vous n'ayez pas encore eu l'idée de m'envoyer dans un pensionnat !

— J'y ai pensé...

Je lève les yeux au ciel avant de passer les mains dans mes cheveux. Ma mère voulait m'envoyer là-bas. Elle ne sait tellement pas qui je suis qu'elle voulait m'envoyer le plus loin possible d'elle.

— Mais ton père a refusé.

Je tourne brusquement la tête vers elle, étonné que mon père n'ait pas voulu. Pourtant, il aurait toutes les raisons de vouloir que je m'assagisse.

— Envoie-moi dans un pensionnat, tu seras débarrassée. Moi, je n'en ai rien à foutre. Ça ne changera rien à toute cette merde.

Je la dépasse et quand je m'apprête à entrer dans ma chambre, elle me crie :

— Pourquoi tu me détestes autant ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? Je t'ai tout donné. Tout !

Je tourne la tête vers elle, elle me fait un peu de peine à cet instant mais je me reprends vite.

— Non, pas le principal.

Sur ces mots, je rentre dans ma chambre et claque la porte d'un coup de pied. Je m'appuie dessus et me laisse glisser par terre, la tête basculée en arrière. Je respire à fond et je sens un sanglot monter en moi. Je tourne la tête et remarque que le soleil se couche derrière les immeubles. Sans savoir pourquoi, une vague de tristesse s'empare de moi. Peut-être parce que c'est mon dernier soir à Londres. Je le sais, cette fois, je suis allé trop loin. Mais je ne regrette pas. Ou alors parce que j'ai enfin obtenu ce que je voulais et que finalement, ça ne me satisfait pas du tout.

J'entends la voix de ma mère résonner dans le couloir, à travers la porte. Elle parle à toute vitesse et je sais qu'elle lui a téléphoné. C'est toujours ce qu'elle fait quand elle est perdue avec moi. Comme s'il savait plus y faire qu'elle. Ils n'ont toujours pas compris que des deux, c'est lui que je déteste le plus. Mon père. Ce n'est pas pour rien que je n'ai pas mis les pieds chez lui depuis presque deux ans.

Je déglutis, ferme les yeux et l'écoute mettre au point mon départ pour chez lui, chez sa petite famille parfaite. Moi le bâtard. Je vais faire réellement tâche avec eux. Cette fois, c'est moi qui ai une larme qui s'échappe. Les lèvres tremblantes, je murmure pour moi-même :

— Cent trente-neuf !

Je ferme les yeux et enfouis ma tête dans mes bras pour pouvoir pleurer en tout discrétion.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro