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ma déclaration.

50. ma déclaration.

Quand j'ouvre les yeux, presque en panique, mon cœur est sur le point de se faire la malle. Ma respiration est chaotique et cela à cause d'un cauchemar. Mon subconscient s'est cru malin de me repasser toute la soirée de la veille, en faisant exprès d'oublier les moments plus qu'agréables que j'ai passés avec Elliott avant de m'endormir. D'ailleurs, j'aimerais beaucoup en avoir un autre ce matin.

Je me tourne, mon bras se balançant doucement pour aller à la rencontre du vide. Je fronce les sourcils, ce n'est pas normal, il devrait être là. Elliott a dormi chez moi, mon corps et mes draps s'en souviennent parfaitement. Il ne rentre jamais avant de m'avoir dit au revoir et fais mon câlin. Celui qu'il me fait après avoir pris sa douche. Celui qu'il me fait après s'être glissé sous les couettes de mon lit.

Il m'en a privé ce matin et je n'aime pas ça. Mon pied est à peine posé que je suis déjà de mauvaise humeur. Pourquoi je n'y ai pas le droit aujourd'hui ? Et il croit vraiment que je vais pouvoir faire face à mon père sans lui à mes côtés ? Je me passe les mains sur le visage et ramène mes cheveux en arrière pour qu'ils ne me tombent plus dans les yeux.

J'arrive dans le salon et dans la seconde, je vois qu'il y a quelque chose qui n'est pas comme d'habitude. Pas du tout même. Mon père, George et les filles sont là, bien installés sur les canapés. Même ma grand-mère se trouve aux côtés d'Ali. Mais derrière l'un d'eux, il y a ma mère qui a, pour une fois, abandonné ses éternels tailleurs pour une tenue plus décontractée. Je recule d'un pas, trop surpris par cette apparition et instinctivement, je cherche Elliott du regard. Je fais toute la pièce mais il n'y a aucune trace de lui.

— Où est Elliott ? demandé-je aussitôt.

Mon père se lève et fait quelques pas vers moi, un sourire crispé aux lèvres. La panique m'envahit.

— Ta mère est venue pour qu'on parle.

— Et moi, je te demande où est Elliott !

Il jette un regard en arrière, échange silencieusement avec les autres adultes présents avant de reporter son attention sur moi.

— On a pensé qu'il était peut-être préférable qu'on... Reste en famille.

Je ricane, passant mon regard sur chaque membre de cette dite famille.

— Et depuis quand Elliott n'en fait pas partie ?

— C'est...

Mon père déglutit, mal à l'aise et je comprends que l'idée ne vient pas de lui mais de ma mère.

— T'es contente de toi, j'espère ! Il suffit que tu viennes une seule journée pour foutre ta merde ! lancé-je à ma mère.

— Hugo ! me reprend mon père.

— Ouais, je sais. Mon vocabulaire. Mais tu sais quoi ? Je vous emmerde !

Sur ces mots, je fais demi-tour et retourne dans ma chambre. J'attrape ma chaise et la cale de manière à bloquer un minimum la porte. J'observe un instant la pièce vide et sens mon cœur tambouriner dans ma cage thoracique. Sans réfléchir, je passe mes baskets laissées au pied de mon lit avant de me précipiter dessus et ouvre la fenêtre. J'hésite un quart de secondes. Ce n'est pas moi qui fais ça d'habitude. Elliott est celui qui grimpe, passe les fenêtres, me retrouve. Je me passe une main sur le visage quand j'entends des coups donnés à ma porte suivis de la voix grave et légèrement énervée de mon père :

— Hugo ! Ouvre cette porte tout de suite !

Je ne doute alors plus. Je saute de l'autre côté et atterris sur le sol encore gelé de la nuit. Je ne réfléchis plus, je crois et cours en direction de la maison d'Elliott. Je n'y ai pas mis les pieds depuis des années mais je sais encore où se trouve la chambre de mon petit-ami. Je tape aux carreaux mais au bout d'un moment, je dois me rendre à l'évidence qu'il n'est pas là.

Prenant conscience que je suis en short et tee-shirt quand je me mets à frissonner, je me dépêche de contourner la maison en espérant que les parents d'Elliott soient déjà partis au boulot à cette heure-là. J'allais me diriger vers la porte d'entrée quand de la musique provenant du garage m'interpelle. Qu'est-ce qu'Elliott foutrait dans le garage ?

Je m'en approche et trouve la porte entrouverte. Je passe sans bruit dans l'accès et me fige en voyant la scène qui se joue devant moi. Elliott est au milieu du garage qui semble aménagé en atelier. Il est debout, penché en avant. Je ne vois pas ce qu'il fait mais à la vue des meubles et des objets qui envahissent l'endroit ainsi qu'à la sciure qui tapit le sol en béton, je pense sans trop m'avancer qu'il travaille le bois.

— Alors comme ça, tu as encore des secrets pour moi ? soufflé-je, ébahi.

Il se tourne brusquement vers moi. Dire que je l'ai surpris serait un euphémisme. Il laisse tomber ce qui ressemble à du papier de verre sur son établi et se redresse de toute sa taille.

— Qu'est-ce que tu fais là ?

— Je crois que c'est plutôt à moi de te poser cette question...

Je referme la porte. En plus du fait qu'elle faisait passer le vent froid, je veux éviter que mes parents viennent me chercher là. Elliott et moi nous toisons longuement jusqu'à ce qu'il finisse par voir ma tenue.

— T'es un abruti ! assène-t-il.

Tout en s'avançant vers moi, il retire le sweat qu'il porte et me le balance dessus quand il n'est plus qu'à deux mètres de moi. Je le reçois sur la tête. Je le prends mais ne l'enfile pas, trop têtu que je suis.

— Alors ? insisté-je au lieu de me couvrir.

— Mets ce pull ! Tu dois être en train de geler sur place.

Je grogne parce qu'il a raison. Je suis déjà en hypothermie. Alors je le mets de mauvaise grâce tandis qu'une vieille chanson des First Mistake commence à la radio.

— Éteins-moi ce truc ! lui ordonné-je.

Il lève les yeux au ciel, blasé que je lui parle comme ça mais s'exécute tout de même. Alors qu'il est dos à moi, la musique cesse, laissant le silence reprendre ses droits mais il ne me fait pas face.

— Pourquoi tu n'es pas chez moi ?

— Woody...

— Il n'y a pas de Woody, là. Pourquoi tu n'es pas dans ma putain de maison ?

Il me fait face et croise les bras devant lui, impressionnant. Il fronce les sourcils, à présent mécontent que je prenne ce ton avec lui.

— Tu vas me parler autrement, Dashwood. Je ne suis pas dans ta putain de maison parce que ta mère y est, que toute ta famille s'y trouve et que tu devrais y être aussi.

— Non !

Je secoue la tête dans tous les sens, loin d'être du même avis que lui. Il fait un pas vers moi, ses bras retombant de chaque côté de son corps mais il se reprend et s'arrête en grimaçant.

— Si tu n'y es pas, je n'ai rien à faire là-bas.

— C'est ta famille, bien sûr que tu dois y être. Merde !

— Non... Sans toi, je n'y vais pas. Tu dois être avec nous.

— Sauf aujourd'hui. Ce n'est qu'un jour, ça ne change rien.

— Ça change tout...

J'entoure mon corps de mes bras, comme pour me faire un câlin moi-même parce que là, j'ai besoin d'être réconforté. Elliott doit le comprendre parce qu'il me rejoint et me prend dans ses bras. Ma tête collée contre sa poitrine, je ressens les battements de son cœur et je me sens bercé par ce rythme irrégulier.

— Ça ne change rien, répète-t-il.

— Si... Tu fais partie de ma famille. Et tu n'étais pas là.

Sa grande main passe dans mon dos, en de larges caresses.

— Et j'ai besoin que tu sois là pour moi.

— Mais tu sais que je suis là pour toi même si je ne suis pas dans la même maison.

Je me recule, énervé qu'il ne me comprenne pas.

— Mais... T'es con ou quoi ? Tu sais très bien que... Si ma mère est là, ce n'est pas pour boire le thé et manger des petits gâteaux. Ils...

— C'est pour ça que je veux vous laisser...

— Mais je ne veux pas que tu nous laisses. Je veux que tu sois là avec moi. De ton soutien. J'ai besoin d'être vraiment avec toi. De ce moment dans mon lit. De tes caresses. De tes baisers.

— Tu veux dire que tu aimes ces matins ?

Je me contente d'un « hum » n'assumant pas tellement ce que je suis en train de lui dire.

— Dashwood ?

— Si je ne les aimais pas, tu n'aurais pas remis un pied dans ma chambre, marmonné-je, en détournant le regard.

— Tu veux dire que je suis un peu comme ton frère ?

— Tu as une image bizarre des relations fraternelles si tu penses que je te prends pour mon frère.

Il penche la tête sur le côté, un petit sourire en coin aux lèvres comme s'il venait de gagner et m'interroge :

— Alors je suis quoi pour toi ?

— C'est quoi cette question ? Tu le sais très bien.

— Ouais mais je ne sais pas... Aujourd'hui, j'aimerais que tu me le dises... J'ai besoin que tu me le dises.

Je me mordille la lèvre, cherchant mes mots alors que c'est d'une simplicité déconcertante et pourtant, les mots ne me viennent pas. Je n'ai jamais été bon pour parler. La preuve, pour défendre quelqu'un, j'utilise toujours mes poings.

— Tu n'es pas mon frère. Tu n'es plus mon ami. Tu es mon petit-ami. Tu es même... plus.

— Je suis plus, redit-il doucement, presque pensif.

Je lui donne une tape sur le bras qu'il ne semble même pas sentir.

— Arrête de répéter ce que je dis.

— J'essaie juste de comprendre ton nouveau concept. Ce que ça signifie être plus pour quelqu'un parce que c'est quand même assez abstrait comme fonction, je trouve.

Concept ? Abstrait ? Fonction ? Non, ce n'est pas quelque chose d'aussi formel. C'est plus subtil, plus tendre, plus... C'est plus. Ça a toujours été plus avec Elliott. Je n'ai pas d'autres mots ou d'expressions qui puissent traduire ce que je ressens, ce qu'il représente pour moi.

Je passe une main à l'arrière de la tête d'Elliott pour la ramener vers moi puis sur la pointe des pieds, je me redresse pour aller à la rencontre de ses lèvres. C'est doux. C'est lent. C'est incroyable. Nous nous sommes déjà embrassés. Des centaines de fois. Mais cette fois, c'est... plus.

Mes doigts s'accrochent à son T-shirt pour pouvoir le rapprocher encore de moi. Alors que mes talons retrouvent le sol, Elliott se penche vers moi pour approfondir notre baiser, en posant ses mains sur mes joues. Nos langues se rencontrent et valsent. Ces frissons et cette sensation dans mon ventre qui apparaissent... Rien d'autre ne peut avoir cette intensité au monde. Quand je suis avec Elliott, je suis bien mais à cet instant, c'est au-delà de ça.

Je recule finalement le haut de mon corps à contre-cœur et nos regards se trouvent immédiatement comme aimantés l'un à l'autre.

— Pour moi, c'est du concret, déclaré-je. Je t'aime.

À peine mes mots ont effleuré mes lèvres, qu'il ferme quelques secondes les yeux peut-être pour savourer ma déclaration. Son visage s'éclaire de bonheur. Les paillettes vertes dans ses pupilles sont tellement nombreuses que j'ai l'impression que ses yeux ont changé de couleur.

— Depuis quand ?

Je hausse les épaules et réfléchis à sa question, en me mordillant la lèvre. Depuis quand ?

— Depuis la forêt ?

Ses sourcils se relèvent sous l'étonnement.

— La forêt ?

— Oui, je crois. Même sûrement avant... Mais il n'y a pas eu un moment, une révélation soudaine presque mystique.

Peut-être qu'au fond, je l'ai toujours aimé mais que j'ai commencé à m'en rendre compte qu'avec ce baiser dans la forêt. C'est même certain.

— Et toi ?

Il baisse les yeux, fait glisser sa main jusqu'à la mienne et les lie avec délicatesse. Ses mots, comme une caresse, frôlent ma peau quand il les murmure :

— Depuis toujours...

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