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ma brandade.

57. ma brandade.

Je plante la fourchette dans ma brandade de morue et l'amène aussitôt à ma bouche. Je viens de découvrir ce plat et je l'adore. J'ignore pour quelle raison parce qu'à première vue, ça ne fait pas rêver mais c'est comme ça. Je ferme même les yeux pour savourer ma bouchée jusqu'à ce qu'un rire me sorte de ma dégustation. Je tourne la tête vers Elliott. Un bras sur le dossier de sa chaise, tourné vers moi, il me fixe, amusé.

— Quoi ? l'interpellé-je, un sourcil levé.

— Rien, rien.

Dae, en face de moi, imite son meilleur ami, ce qui me rend encore plus perplexe.

— Quoi ? insisté-je.

— On dirait juste que tu es en train de prendre ton pied ! intervient Dae.

Mes yeux s'ouvrent en grand et s'ils pouvaient, sortiraient sans aucun doute de leurs orbites.

— Mais pas du tout !

— Je ne sais pas à quoi tu ressembles quand tu es au bord de l'orgasme mais là, on ne doit pas en être très loin, insiste-t-il.

— Mais... Mais...

Mon regard passe de mon ami à mon copain à plusieurs reprises avant qu'Elliott n'éclate de rire à nouveau, me mettant encore plus mal à l'aise.

— Vos gueules ! m'écrié-je en reportant mon attention sur mon assiette.

Mes joues flambent complètement. Je ne sais plus où me mettre. Seule leur hilarité répond à mon injure. Je prends une autre fourchette de ma brandade et quand je vais pour l'enfourner, Elliott se penche vers moi jusqu'à pouvoir me murmurer au creux de l'oreille :

— En tout cas, tu fais les mêmes bruits...

Instinctivement, je recrache la purée avant de mettre un coup dans le ventre d'Elliott.

— Crétin ! m'exclamé-je alors que son sourire barre tout son visage.

— Il m'a craché dessus ce con !

Dans un même mouvement, Elliott et moi nous tournons vers Dae qui passe ses petites mains sur son pull d'uniforme pour retirer quelques morceaux de mon plat. Je cache mon sourire derrière mon poing, essayant de ne pas rire mais c'est dur.

— Je suis désolé, réussis-je difficilement à dire.

— Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

— Rien.

— Ouais, c'est ça... Si tu crois que je ne sais pas qu'il t'a dit un truc obscène, tu te fourres le doigt jusqu'au...

— C'était obscène, confirmé-je en le coupant pour ne pas entendre la fin de sa phrase qui pourrait être tout aussi déplacé. Et vu que vous vous dîtes tout, il te le racontera. Quand je ne serai plus là ! Merci.

Je leur fais un sourire forcé. Je n'en ai pas jamais parlé avec Elliott mais je suis persuadé qu'il se confie encore pour tout auprès de Dae. Faut dire que même s'il ne le voulait pas, ce gamin ferait tout pour lui sortir les vers du nez, pour assouvir sa curiosité. Ça devrait peut-être me gêner qu'une tierce personne en sache presque autant que nous sur notre couple mais en fait, je m'en fous parce que je suis bien avec Elliott. Nous ne nous disputons pas ou rarement et si tel est le cas... Le règlement des couples entre en vigueur pour mon plus grand plaisir.

— J'ai hâte que tu partes alors !

Je tire la langue à Dae qui me répond par un simple clin d'œil.

— Et sinon comment ça se passe avec tes parents ? me questionne Dae.

Je hausse les épaules en avalant une nouvelle bouchée. Depuis le jour des grandes révélations, j'ai vu Dae et Sun à plusieurs reprises – mais jamais en même temps – et je leur ai tout raconté. Cependant, je ne pensais pas que ça deviendrait une discussion logique pour notre déjeuner à la cantine du lycée, le jour de la rentrée.

— Bien... Je crois.

— Plus que bien, renchérit Elliott, à ma gauche.

Je lève les yeux au ciel tandis qu'il passe une main sur le haut de mon dos dans une tendre caresse.

— N'exagère pas ! Je... C'est vrai qu'avec mon père, tout est redevenu presque comme avant mais avec ma mère... c'est plus compliqué.

— En même temps, le fait qu'elle soit à Londres ne doit pas vous aider, dit mon ami, en picorant ses haricots verts.

— Ouais, la distance y fait beaucoup. Mais bon, maintenant je réponds à ses messages.

— Oula ! Quel progrès ! se moque gentiment Dae.

Je lui lance un grain de maïs qu'il me restait de mon entrée. Cela me vaut seulement une grimace puérile de sa part, ce qui me fait sourire. Je reprends un peu de mon plat, en accentuant mon plaisir de le manger puis déclare, changeant complètement de conversation :

— Bon, ce n'est pas pour jouer les chieurs mais... Sérieusement, vous n'avez pas trouvé ça bizarre notre soirée de vendredi ?

— Bizarre ?

Je fais tourner ma fourchette sur place en soupirant et réponds à Elliott :

— Que tous les trois, c'était un peu... Mort ?

— Sympa ! s'exclame mon petit-ami. On n'est déjà plus assez bien pour toi ? Tu aurais voulu quoi ? Que Sun nous rejoigne ?

Je grogne. Il apprécie toujours Sun mais je pense qu'il y aura à présent une pointe de jalousie.

— Oh non, pitié, pas lui ! marmonne Dae.

— Arrête, Lim Dae Hyun ! le sermonné-je un peu.

— Je veux plus faire de soirée avec lui, assène-t-il, très sérieusement.

Si Sun n'a pas bien pris le fait que leurs parents l'obligeaient à accompagner Dae à Londres, la réaction de ce dernier, comme toujours, a été une véritable apocalypse. Il nous a appelés et a fait sa drama queen pendant trois bons quarts d'heure. Après, je le comprends totalement, lui et Sun ne s'entendent pas spécialement et puis avoir un chaperon n'est jamais très agréable quand on va avoir dix-huit ans. Mais il faut bien qu'il comprenne que Sun n'y est pour rien.

— Tu nous ferais presque pleurer !

— Quoi ? J'ai le droit de ne pas aimer mon frère, non ?

— Ouais, je ne dis pas le contraire... Mais je pense qu'il y a pire que lui au monde, rétorqué-je aussitôt.

— Comme pour ton père, souffle Elliott.

Je lui jette un coup d'œil. Il ne m'aide pas là ! Ou alors... Je comprends où il veut en venir.

— En effet ! J'ai pensé que mon père était un vieux con menteur et sans cœur, insisté-je.

Elliott lève un sourcil, la tête penchée sur le côté.

— Mais j'ai ouvert les yeux sur lui. Et ce, en partie grâce à toi, petit cul...

Il râle dans sa barbe pour l'utilisation du surnom et je me tourne vers mon ami qui a finalement délaissé son plat. Je poursuis alors :

— Je sais que vous ne vous entendez pas très bien et c'est normal entre frères mais...

— Rien ! Je vais devoir me le taper à Londres, sinon interdiction d'y aller !

Il jette son couvert sur son plateau avant d'ajouter :

— Parfois, je me demande si je ne devrais pas foirer mon audition. Ça simplifierait tout. Pas de Londres avec mon frère et je pourrais aller à Newcastle avec Ady.

— Tu racontes tellement de conneries parfois, c'est affligeant. On dirait que Hugo déteint trop sur toi !

— Mais... Hey !

Je lève le bras pour donner un coup à Elliott mais celui-ci attrape mon poignet avec facilité. Il vient embrasser doucement mes lèvres et me chuchote :

— Mais je t'aime quand même, ne t'inquiète pas.

— Crétin !

— J'adore tes petits mots doux, ma belle au bois dormant.

Un silence suit pendant lequel Elliott et moi nous défions du regard. Bien sûr, je perds et le détourne trop rapidement. Je poursuis mon déjeuner alors que Dae pianote sur son portable et qu'Elliott savoure sa victoire contre moi. Puis soudain, un détail me revient à l'esprit...

— Et qu'est-ce que tu irais foutre à Newcastle avec Ady alors que tu refuses catégoriquement de lui parler ? reprends-je naturellement.

L'attitude de Dae change dans la seconde. Il baisse la tête mais j'ai quand même eu le temps de voir un sourire s'afficher sur ses lèvres. Ses doigts bougent nerveusement sur la table. Il nous cache quelque chose. D'ailleurs, Elliott doit en arriver à la même conclusion que moi parce qu'il pousse rapidement son plateau pour pouvoir se pencher par-dessus la table.

— Dae ! le presse un peu mon petit-ami.

— J'ai revu Ady ce weekend, avoue-t-il après quelques secondes d'hésitation.

— Quoi ? nous écrions-nous en chœur avec Elliott.

Le torse d'Elliott touche presque la table à présent. S'il pouvait la virer pour être plus proche de notre ami, il le ferait. Son comportement me fait sourire.

— C'est quoi cette histoire ?

Dae hausse les épaules. Il se passe une main dans les cheveux et relève le visage vers nous. Il semble heureux.

— Il est venu manger au resto samedi soir pendant que j'y travaillais.

— Et ? s'exclame mon petit-ami.

Je ricane légèrement face à sa curiosité. Je mettais tout sur le dos de ce pauvre Dae, comme quoi, c'était lui qui était curieux mais en fait, je comprends mieux maintenant, ce sont, tous les deux, de vraies pipelettes. Mais ils ne font pas attention à moi et continuent leur conversation :

— Et bien, j'ai dû lui parler pour le servir.

Elliott fait un geste de la main pour lui signifier de passer la seconde.

— Il a mangé puis il a attendu jusqu'à la fermeture. Il m'a raccompagné jusqu'à chez moi et je l'ai laissé s'expliquer.

— Ah enfin ! C'est bien !

Dae reprend son couteau en main et commence à jouer avec.

— Explications ou pas, notre situation reste la même. Il part toujours à Newcastle. Mais au moins, on sait tous les deux qu'on s'aime toujours...

— Ça fait une grande différence ! affirme l'éternel romantique Elliott.

— Alors vous avez décidé quoi ? m'intéressé-je au bout de quelques secondes de silence, où ils semblent communiquer par le regard.

Ils se tournent d'un même mouvement vers moi, se rappelant alors de ma présence avec eux.

— On est à nouveau ensemble.

— C'est génial ! s'enthousiasme Elliott en donnant un coup sur la table.

Il reprend une position normale en se tournant vers moi et me fait une petite moue qui me fait comprendre qu'il avait raison.

— Pour le moment. On se séparera cet été mais j'ai repensé à ce que tu m'as dit Elli... Vivre à fond avec une date de péremption, c'est toujours mieux que ne rien vivre du tout.

Cette fois, c'est moi qui baisse les yeux sur ma purée qui doit être en train de refroidir mais je n'ai plus faim. Je repose ma fourchette que j'avais toujours en main sans que je ne le remarque.

— Puis, si vous êtes faits l'un pour l'autre, vous vous retrouverez, déclare mon petit-ami en me prenant la main.

Soixante-douze...

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