Chapitre 5 - « Draguer sa meilleure amie, vraiment ? »
Le lycée Victor Hugo se détachait des autres sur beaucoup de points, comme il a été vu précédemment avec les uniformes, par exemple. Un autre de ces points était que l'art plastique, la culture artistique, la musique et la culture musicale ne s'arrêtaient pas à la fin du collège, mais continuaient pendant les années lycée. Ceci permettait d'avoir une plus grande culture dans tout ce qui était artistique et c'est ce qui plaisait particulièrement aux bobo parisiens. Plus qu'à ceux venant des provinces environnantes en tout cas.
Cela expliquait donc pourquoi Camille et Lucie, ainsi que Lucas et les jumeaux, se trouvaient dans la salle d'art plastique alors que le cour allait bientôt se terminer.
« Je suis persuadée que je peux faire changer les choses. » Commenta Camille en observant le tableau qu'elle devait analyser.
Les deux filles étaient actuellement en train de discuter du sujet préféré de Camille, les uniformes, au lieu de travailler sur le sujet que leur prof leur avait distribués au début de l'heure.
Lucie soupira en la regardant, la tête posée sur le bureau. « Mais pourquoi est-ce que tu t'acharnes autant ? Ça fait des années que tu te prends la tête avec cette histoire et il n'y a eu aucun changement pour l'instant. Alors pourquoi ? »
« Je l'ai déjà dit plusieurs fois, on ne devrait pas nous forcer à porter autre chose que nos vêtements, c'est de la- »
« Non Cam, » l'interrompit-elle en se redressant, « je t'ai demandée pourquoi tu persistes, pas pourquoi tu penses qu'on ne devrait pas avoir d'uniforme. » Cette dernière ne fit que hausser les épaules et Lucie plissa les yeux. « Je te connais tu sais, je sais quand tu mens. Je finirais bien par découvrir la vrai raison de toute manière. »
Camille se contenta de lever les yeux au ciel et de changer de sujet. « Elle est où Alex au faite ? »
L'objectif fut atteint puisque Lucie oublia immédiatement le sujet précédent. « Elle est allée chercher quelque chose qu'elle avait oublié dans la chambre ce matin. »
Camille fronça les sourcils en se détournant de son tableau. « Elle a oublié quelque chose ? Elle ? »
« Je sais, ça ne lui ressemble pas. » Répondit Lucie en se levant et allant chercher la boîte où se trouvait toutes ses affaires avant de revenir à sa place. « Mais en ce moment elle n'a que ces photos et ces phrases en tête. Je te jure, cet admirateur secret va la rendre- »
Elle n'eut cependant pas le luxe de terminer sa phrase puisque, quand elle souleva le couvercle de la boîte, ce qu'elle identifia plus tard comme étant des paillettes lui explosa au visage. Malheureusement, elle n'avait pas eu le temps de fermer la bouche alors elle commença à s'étouffer. Après une minute à tousser comme si sa vie en dépendait, ce qui était certainement le cas, et à se frotter les yeux pour essayer de ne pas perdre la vue, même si elle avait l'impression d'aggraver les choses, elle réussit tout de même à ouvrir les yeux et à regarder autour d'elle.
Elle pouvait bien voir que Camille se retenait de rire, mais ce n'était pas sur elle qu'était son attention. Non, derrière elle s'avançait Lucas, les mains dans les poches et un air présomptueux sur le visage. Il finit par s'arrêter devant elle avec les avant-bras posés sur la table.
« Tu brilles, tu le sais ça ? » Dit-il d'une voix calme, un sourire menaçant de faire irruption sur ses lèvres.
Lucie prit un temps pour l'observer. Il la fixait dans les yeux sans ciller et il se trouvait même un éclat dans ses yeux qu'elle n'arrivait pas à identifier. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait envie de lui faire avaler ses paillettes.
Elle décida quand même de ne pas s'énerver et de rentrer dans son jeu, et se pencha légèrement en avant. « C'est vrai, et sur tous les points d'ailleurs. Tu es fier de toi je suppose ? »
Le sourire en coin qui menaçait d'apparaître se glissa enfin sur ses lèvres et Lucie dut détourner le regard, ne sachant même pas pourquoi. « Tu ne peux pas savoir à quel point. »
« C'était donc ça ton objectif dans la vie, me transformer en boule à facette ? »
« Non détrompe toi. » Dit-il, l'éclat dans ses yeux grandissant ce qui la fit hausser un sourcil. « C'était un de mes objectifs, j'en ai encore plein d'autre en réserve. »
La sonnerie annonçant la fin du cour retentit enfin, mettant par conséquent fin à leur petite confrontation.
Lucie se leva en prenant ses affaires et le fusilla du regard. « Tu verras Lucas, le jour où je déciderai de prendre ma revanche, tu t'en mordras les doigts. »
Et sur ses paroles, elle tourna les talons et sortit de la salle sans un regard en arrière. Ce n'est que quelques mètres plus loin que Camille arriva enfin à sa hauteur.
« C'était quoi ça ? » Lui demanda-t-elle avec un ton rieur.
Lucie accéléra le pas, ayant envie de mettre le plus de distance possible avec Lucas en moins de temps possible. « De quoi ? Tu parles de la partie où je me prend des paillettes en pleine figure, celle où il vient m'étaler son arrogance en plein visage ou celle où je planifie son meurtre ? »
Camille secoua la tête. « Non... il y a autre chose. Quelque chose de bizarre. »
Lucie lui lança un regard en coin qui traduisait son déroutement. « Quelque chose de bizarre ? »
« Ouais, tu n'as pas remarqué ? »
« Remarqué quoi ? Exprime toi avec des mots bon sang Camille. » S'exclama-t-elle, légèrement agacée par ce soudain manque de clarté.
Camille se planta devant elle, la forçant à s'arrêter et un grand sourire sur les lèvres. « Alors c'est vrai ? Tu n'as vraiment, vraiment rien vu ? » Son expression devait répondre pour elle car Camille reprit sa route en rigolant. « Oh, il faut absolument que je dise ça à Alexia, elle ne va pas en revenir. »
Lucie ne savait vraiment pas ce qui ne tournait pas rond chez son amie, mais son instinct lui disait qu'il ne fallait mieux pas qu'elle sache. Elle se contenta donc de la suivre, déjà déprimée par le fait qu'elle allait batailler à enlever toutes ses paillettes de ses cheveux.
Ω
Alexia avait essayé. Elle avait vraiment essayé de se sortir de la tête tous ces Polaroïds et ces phrases qui attendaient bien patiemment dans sa chambre que quelqu'un vienne les décrypter. Malheureusement, c'était un échec total puisqu'elle avait de plus en plus envie de savoir. Elle avait bien cherché qui ça pouvait bien être avec les indices qu'elle possédait, mais toutes les personnes qu'elle avait aperçues avec des converses noires ne correspondaient pas au profil de son admirateur secret. Autrement dit, elle commençait à désespérer de savoir qui c'est.
C'était les pensées qui lui occupaient l'esprit quand elle tourna dans le couloir des Premières et s'approcha de la porte de sa chambre, mais s'arrêta à quelques mètres quand elle perçu du mouvement. Son première reflex fut de se cacher derrière un pilonne lorsqu'elle comprit ce qu'il était en train de se passer.
Non loin de là, quelqu'un était en train de glisser quelque chose sous sa porte et elle avait reconnu qui c'était. Elle n'arrivait d'ailleurs pas à y croire. Enfin si, quand même un peu. Ça expliquait d'ailleurs pas mal de choses.
Maximilien.
C'est à ce moment là qu'elle commença à paniquer. Qu'est-ce qu'elle allait faire maintenant qu'elle savait ? Aller le voir ? Le laisser faire le premier pas ? L'ignorer ? Faire comme si de rien n'était ? Non pas que c'est parce qu'elle ne l'appréciait pas, mais Lucie allait drôlement dramatiser la situation. Elle allait certainement compliquer la situation uniquement parce que c'était le meilleur ami de Lucas.
Elle secoua la tête pour reprendre ses esprits. Non, si ça se trouve, ce n'était même pas lui. Ce pouvait très bien ne pas être lui puisqu'il pouvait juste être un messager. Même si elle avait du mal à imaginer pour qui est-ce qu'il le ferait, il fallait qu'elle garde la tête froide et les pensées claires. Elle allait attendre bien sagement que l'admirateur face le premier pas et là, et seulement là, elle verrait si c'est bien lui.
Non pas que ça la dérange bien si c'était effectivement lui.
Elle sursauta lorsque des bruits de pas résonnèrent dans le couloir, suivis de voix. « Max, tu viens de louper un moment iconique. »
Le concerné répondit d'une voix légèrement tendue. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? »
« Lucas vient de draguer ouvertement Lucie. » Répondit l'un des deux jumeaux en explosant de rire.
Alexia fronça les sourcils. Comment ça Lucas venait de draguer sa meilleure amie ? Draguer sa meilleure amie, vraiment ? Il ne pouvait quand même pas... si ?
Ce dernier ce contenta de grogner. « Arrête de raconter des conneries plus grosses que toi et dégage. »
Étrangement, les jumeaux obéirent et, Matteo ?, s'éloigna à reculons et ouvrit les bras. « Il faudra bien te l'avouer un jour mon pote. »
Et ils disparurent.
« Ne dis pas un mot, » interrompit Lucas en voyant Max ouvrir la bouche avant de soupirer, « aucun commentaire. Tu fais quoi ici ? »
Max regarda autour de lui avant de lui prendre le bras et de l'entraîner à sa suite dans le couloir. Alexia, quant à elle, sortit de sa cachette une fois qu'elle était sûre qu'ils étaient hors de vue et resta plantée sur place pendant quelques secondes.
C'était bien trop d'informations pour une seule journée.
Dans la direction opposé, Lucas était toujours traîné par Max et, même s'il était intrigué par son comportement, il préférait l'ignorer.
« Tu savais qu'Alexia a un admirateur secret ? » Max s'arrêta sec, résultant à se faire rentrer dedans. Lucas se frotta la tête, à l'endroit de l'impact, avec un gémissement de douleur. « Je prend ça pour un non. Elle reçoit des photos Polaroïds et des phrases tirées de livres de- »
Il s'arrêta soudainement lorsqu'une idée lui traversa l'esprit. Ça ne pouvait pas ... si ? Il décida quand même d'approfondir cette piste. « C'est bizarre d'ailleurs, t'as lu beaucoup de littérature ces derniers temps. » Il regarda avec un malin plaisir la position de son meilleur ami se crisper et son regard l'éviter. « Et puis, c'est pas toi qui a eu un appareil photo à Noël ? » Il voyait ses défenses s'effondrer peu à peu, juste un petit coup de pouce en plus. « Les coïncidences sont- »
« Très bien je vais te le dire ! » S'exclama Max, lui coupant ainsi la parole. Il se tritura les mains pendant quelques secondes avant de soupirer et de se passer une main dans les cheveux. « C'est moi. »
« J'en étais sûr. Ça explique pourquoi tu passais ton temps à disparaître. » Commenta Lucas avec un sourire avant de froncer les sourcils. « Je me demande juste pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt. Enfin, je sais que je ne suis pas vraiment bien placé pour te donner des conseils, mais je suis ton meilleur ami. »
« Je voulais te le dire, je n'ai juste pas trouvé le moment adéquat. » Répondit Max en haussant les épaules comme si ce n'était rien.
Lucas arqua un sourcil et croisa les bras sur son torse. Il se moquait de lui, pas vrai ? « Tu n'as pas trouvé le moment adéquat ? Vraiment ? Tu es au courant qu'on partage la même chambre et qu'on est tous les soirs que tous les deux ? »
« Excuse bidon, on est d'accord ? » Finit-il par concéder et Lucas hocha la tête. « Je sais pas trop enfaite, peut-être parce que tu allais me dire qu'il y avait d'autres moyens de l'approcher ou alors tu allais vouloir m'aider. »
« Je t'en pris, je ne suis pas si chiant que ça. » Rigola-t-il, mais il s'arrêta immédiatement en voyant l'air sérieux de son meilleur ami. « Bon d'accord, peut-être un peu. Mais je suis sûre que tu aurais pu avoir besoin de mon aide. »
Max détourna le regard et reprit sa route doucement. « En parlant d'aide, enfaite c'est vrai j'en ai besoin. »
Un véritable sourire apparut sur les lèvres de Lucas quand il le rattrapa. Il en était sûr. « Raconte. »
« Et bien, » commença-t-il en penchant légèrement la tête sur le côté, « j'aimerai lui dire que c'est moi, mais je ne sais pas comment. Une manière de faire originale si tu vois ce que je veux dire, je veux pas aller la voir et lui "Hey, comment ça va ? Au faite c'est moi qui te laisse tous ces mots depuis le début de l'année." »
« Attends, t'es en train de me dire que tu fais un truc super classique pour l'approcher, comme dans les films, dans un premier temps et maintenant tu veux faire un truc d'original ? » Max acquiesça et Lucas explosa de rire. « T'es vraiment tordu comme mec. »
Max souffla et leva les yeux au ciel. « Tu vas m'aider, oui ou non ? »
Un sourire malicieux se glissa sur ses lèvres. « Oh que oui. J'ai déjà une idée d'ailleurs. »
Le blond le regarda avec inquiétude. « J'espère juste ne pas regretter de t'avoir demandé de l'aide. »
Lucas le fixa avec la même expression pendant quelques secondes supplémentaires avant de rentrer dans leur chambre. Il voulait faire quelque chose d'original ? Il allait faire quelque chose d'original. Et personne n'allait être déçu.
Ω
« Et tu es sûre de toi ? » Demanda Camille avec un regard à la fois amusé, mais aussi sceptique.
Alexia hocha la tête avec véhémence. « Sûre à cent pour cent. »
Lucie vint s'asseoir à côté d'elles avec un bruit sourd, posant son sac sac sur la table comme s'il pesait une tonne. « Tu es sûre de quoi ? »
« Oh, rien de bien important, pour l'instant. » Répondit-elle avec néanmoins un regard entendu envers Camille.
Lucie les regarda chacune leur tour avec interrogation, mais abandonna très vite lorsqu'elle comprit qu'elle n'obtiendra pas plus d'information. Au lieu de quoi, elle sortit ses affaires de littérature et commença à travailler sur l'analyse de texte qu'ils devaient faire pour le cour du lendemain.
Les trois filles se trouvaient actuellement au foyer dans lequel elles avaient décidé de travailler un peu. Seulement une dizaine d'élève s'y trouvait, les autres ayant décidé de profiter du parc et du temps qui offrait une de ses dernières journées de soleil. La pièce était donc calme et silencieuse, l'idéal pour travailler.
« Il faut que j'aille chercher un livre à la bibliothèque ! » S'exclama Camille après seulement vingt minutes de travail.
Et avant que quelqu'un ne puisse ouvrir la bouche, elle était déjà partie.
« Euh, ok... » Commenta Lucie en regardant la place désormais vide qu'occupait son amie quelques secondes plus tôt. « Il faudrait vraiment qu'elle arrête la caféine. » Elle se tourna ensuite vers Alexia pour confirmation, mais celle-ci regardait dans le vide, perdue dans ses pensées. « Alex ? »
La concernée sursauta et cligna des yeux pendant quelques secondes avant de reprendre ses esprits. « Pardon ? »
Lucie leva les yeux au ciel, un peu exaspérée par ce comportement. « Et toi il faut que tu arrêtes de penser à cet admirateur secret. » Elle recommença à écrire, mais sans laisser tomber le sujet pour autant. « D'ailleurs, tu sais qui c'est ? »
« Quoi ? Non ! » Cette réaction lui fit froncer les sourcils et relever la tête pour voir Alexia avec les yeux écarquillés. « Je veux dire, si je le savais tu serais la première au courant. »
Lucie ouvrit la bouche pour répondre, mais un bourdonnement l'en empêcha. Elle leva les yeux pour voir un petit drone avec quelque chose en pendant s'approcher de leur table. « Qu'est-ce que c'est ? »
L'objet s'arrêta devant Alexia et celle-ci détacha ce qu'il transportait. Alors qu'elle en prenait connaissance, Lucie, quant à elle, regarda l'objet se tourner vers elle pour que la caméra soit face à elle et l'objet faire ensuite de drôle de mouvement comme si la personne le contrôlant se battait avec les boutons. Il finit quand même par repartir par là d'où il était venu.
« On devrait suivre ce truc. » Commenta Lucie en plissant les yeux avec scepticisme.
« Ce n'est peut-être qu'un messager. » Répondit Alexia, attirant ainsi son attention, mais Lucie n'était pas sûre que sa remarque soit entièrement à son encontre. Comme si la blonde essayait de se convaincre elle-même.
Alexia n'avait toujours pas lever les yeux du morceau de papier quand Lucie commença à s'impatienter. « Qu'est-ce que ça dit ? »
« Que si je veux avoir une surprise, il faut que je suive les indications qui se trouve dessus. » Déclara-t-elle en détachant enfin son regard du bout de papier pour l'observer avec un sourcil haussé.
« Il innove on dirait. » Lucie se leva ensuite après avoir rassemblé ses affaires. « On y va ? »
« On ? » Lui demanda Alexia avec amusement.
Lucie haussa les épaules. « Bah quoi ? Moi aussi je veux savoir. »
Et c'est comme ceci qu'elles se retrouvèrent non loin de la salle de littérature, à côté d'une petite statue où était posé un bout de papier similaire. Alexia s'en empara et le parcourut des yeux.
« Enfaite, c'est comme un jeu de piste. » Déclara-t-elle après avoir fini de lire. « Mais il est précisé que tu ne dois pas venir. »
« C'est vrai ? » S'étonna Lucie de la précision de ces papiers et Alexia acquiesça. « C'est pas grave, il ne le saura jamais au pire. Alors, on va où ? »
Alexia rigola, mais prit tout de même la direction du prochain point de rendez-vous. Celui-ci s'avérait être l'endroit où elle avait reçu le premier mot, soit les vestiaires du studio de danse. Le papier se trouvait, bien entendu, dans son casier.
Alexia explosa de rire en lisant ce qui se trouvait d'écrit dessus et commença à le lire à voix haute. « Dernière chance Lucie, si tu veux que ton amie est sa surprise, alors déguerpis. »
La concernée regarda le bout de papier avec outrance avant de lever les yeux vers sa meilleure amie qui, elle, la regardais avec insistance.
« Très bien ! » S'exclama-t-elle en levant les mains en l'air. « Je m'en vais. Mais je veux tout savoir quand tu reviens. »
Alexia hocha la tête avec un sourire en la regardant partir. Lucie commençait réellement à être agacée par ce mystérieux admirateur secret.
Alexia, quant à elle, regarda les prochaines indications qu'elle devait suivre. Il s'agissait du lieu qui se trouvait sur le Polaroïd qui était accompagné de la citation de Romain Gary. Si ses souvenirs étaient bons, le Polaroïd avait été pris vers la forêt qui se trouvait en bordure de la propriété de l'établissement.
Sans hésitation, elle se dirigea vers le point de rendez-vous. Pendant tout le trajet, elle se demandait ce qui pouvait bien l'attendre en bout de course. Peut-être allait-elle savoir qui était derrière tout ça ? Dans tous les cas, sa curiosité était piquée au maximum.
Quand elle arriva à destination, elle put apercevoir une silhouette qui lui tournait le dos. « Max ? »
La personne se retourna, confirmant par la même occasion ses doutes. Il s'agissait bien de Maximilien.
« H-hey. » Tenta-t-il d'une voix tremblante.
« C'était donc bien toi ? » Demanda-t-elle d'une voix douce et avec un sourire en s'approchant un peu plus près.
« Apparemment. » Dit-il en se passant une main derrière la nuque et prenant une grande inspiration. « Quant tu dis "c'était donc bien toi", tu veux dire que tu le savais ? »
Son sourire s'agrandit en le voyant si stressé. Elle le trouvait bien trop mignon. « Je t'ai vu hier vers ma chambre. »
« Oh. » fut sa seule réponse.
« Bonne idée le jeu de piste. » Commenta-t-elle en venant se placer devant lui et en montrant les papiers qu'elle tenait dans la main.
« À vrai dire, ce n'est pas vraiment mon idée. Plutôt celle de Lucas. Mais je l'ai empêché de faire certaines choses, il partait trop dans l'excessif. » S'empressa-t-il d'ajouter en voyant l'air amusé d'Alexia.
« Pas étonnant. » Acquiesça-t-elle en rigolant.
« Je me disais que, euh, lors de la prochaine sortie en ville, » commença-t-il en rougissant, « on pourrait peut-être... passer du temps ensemble ? Tous les deux je veux dire. Sans les autres. »
Il allait continuer son monologue, mais Alexia le coupa en l'embrassant sur la joue. « Avec plaisir. »
Pendant que Max rougissait encore plus si cela était possible, Alexia était en train de se dire qu'elle ne savait pas comment elle allait dire ça à Lucie, mais qu'une chose était sûre, elle n'allait pas se priver d'une telle opportunité.
Nombre de mots : 3358
Bonjour tout le monde.
Voici le chapitre 5, je ne suis pas vraiment satisfaite des deux premières parties car, en l'écrivant, j'étais déconcentrée par une certaine conversation (les concernés se reconnaîtront), mais je suis plutôt contente de la fin.
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