Chapitre 29 - « Tu devrais tenter ta chance. »
« Monsieur, laissez-moi vous dire que cette idée est phénoménale et révolutionnaire. Du jamais vu au lycée Victor Hugo. »
Monsieur Albert s'assit à son bureau et croisa les bras devant lui. « Et à votre avis Monsieur Chapuis, pourquoi est-ce que c'est le cas ? »
« Parce qu'aucun de vos anciens élèves n'est venu vous trouver avec cette merveilleuse idée ? » Tenta le concerné avec un sourire même s'il se doutait que ce n'était certainement pas la bonne réponse.
« Parce que j'ai toujours refusé que des fêtes soient organisées au sein de l'établissement. » Le corrigea le directeur avec cet air que tous les parents prenaient lorsque leurs enfants avaient fait une bêtise.
« Attendez, » s'empressa Lucas en le voyant reprendre son stylo pour continuer ce qu'il était en train de faire avant l'interruption, « je peux vous promettre qu'il n'y aura ni alcool, ni substance interdite dans le lycée. Il n'y aura que les Premières et la soirée pourra être encadrée par des surveillants pour s'assurer que tout se passe bien. On peut aussi- »
« Je ne vois pas pourquoi je devrais changer d'avis maintenant, surtout quand l'idée vient de vous. »
« Écoutez Monsieur, » intervint Lucie qui s'était tenue en retrait jusqu'à présent pour voir où la discussion allait les mener, « l'idée viendrait uniquement de Lucas, je suis d'accord qu'il faudrait se méfier. Croyez-moi, je sais à quel point ses idées peuvent devenir catastrophiques. Mais je m'engage personnellement à faire en sorte que l'organisation se fasse exactement en fonction de vos conditions et que la soirée se déroule parfaitement et sans accrocs. »
Le directeur la regarda en silence pendant quelques secondes. « Et comment faire si les autres niveaux veulent aussi organiser leur propre soirée après celle-ci ? »
« Et bien, ils n'auront qu'à s'engager à être aussi responsables que nous. »
« Vous savez que si la situation dérape, vous en prendrez l'entière responsabilité ? » Ils acquiescèrent, la tension à son comble. « Très bien, vous pouvez organiser cette soirée, mais sous certaines conditions. »
Et ce fut ainsi qu'ils purent organiser une soirée uniquement réservée aux Premières dans le gymnase du lycée.
Lucie observait les lieux avec attention alors que le gobelet qu'elle avait dans les mains manquait de se renverser à chaque fois que quelqu'un lui rentrait dedans. Après avoir bataillé pour se frayer un chemin parmi les élèves, elle trouva un coin tranquille duquel elle pouvait voir l'intégralité de la pièce.
La décoration était vraiment sommaire puisqu'elle se composait principalement des jeux de lumières. De la musique se déversait des enceintes qui avaient été placées un peu partout dans le gymnase alors qu'une piste de danse avait été improvisée au milieu. Une soixantaine d'élèves était présent, chacun s'occupant à sa manière.
Lucie était stressée, vraiment très stressée. Il fallait que tout se passe bien pour ne pas qu'une quelconque sanction ne lui tombe dessus et, pour cela, il fallait qu'elle surveille ses camarades. Voilà pourquoi la boisson qu'elle avait dans la main était la même que depuis le début et qu'elle n'avait pas diminuée, qu'elle ne savait pas où étaient passés ses amis et qu'elle ne s'intégrait pas aux festivités comme elle l'aurait fait en temps normal.
« Lucie ? » Elle sursauta et se retourna vers Lucas qui la regardait avec interrogation. « Qu'est-ce que tu fais ici ? »
« Je vérifie que tout se passe bien. » Répondit-elle avec un geste vague en direction de la piste de danse.
Il fronça les sourcils avec un sourire amusé flottant sur les lèvres. « Mais pourquoi ? C'est le rôle des surveillants ça. »
Et il avait raison. Plusieurs surveillants se baladaient parmi les élèves afin de vérifier que toutes les règles soient respectées et que la soirée se déroule dans les règles de l'art. Mais ce n'était pas suffisant pour Lucie, il fallait qu'elle s'en assure par elle-même.
Elle haussa donc les épaules et se détourna de lui pour observer les alentours. « Peut-être, mais je préfère être sûre que tout se passe bien. »
« Donc tu vas t'empêcher de passer une bonne soirée pour faire le travail des autres ? » S'enquit-il, visiblement mécontent de cette information.
« Et nous éviter à tous les deux d'avoir des ennuis par la suite, oui. »
Il soupira et secoua la tête. « Écoute Lucie, j'ai demandé à Monsieur Lebon de faire encore plus attention que d'habitude alors tu peux te détendre et aller t'amuser, tout va bien se passer. »
Elle pinça les lèvres avec incertitude. Elle avait désespérément envie de le croire et voulait aussi profiter de la soirée, mais elle ne pouvait faire taire cette petite voix au fond d'elle qui lui murmurait que quelque chose allait mal tourner. Pourtant, quand elle le regarda, elle fut happée par le bleu de ses yeux et toutes ses inquiétudes s'envolèrent.
« En plus, » ajouta-t-il avec un sourire en coin, « s'il y avait une personne susceptible de faire une connerie, c'est moi. Or, je te promets que je n'ai rien prévu et que je ne vais rien faire. Tu peux me faire confiance. »
Alors, sans même y réfléchir deux fois, elle passa ses bras autour de son cou et le serra contre elle.
Lucas était pétrifié. Il ne savait tout d'abord pas quoi faire, bien trop surpris pour réagir rapidement, mais finit quand même par lui rendre maladroitement son étreinte. Il remercia silencieusement le ciel pour la pénombre de la pièce auquel cas tout le monde aurait pu le voir rougir.
« Merci, » dit-elle après l'avoir relâché avec un calme suspect, « je ne sais pas ce que mes parents m'auraient fait si quelque chose s'était mal passée et que j'étais sanctionnée à cause de ça. »
« Y'a pas de quoi. Tu es vraiment magnifique en tout cas. » Il écarquilla les yeux en se rendant compte de ce qu'il venait de dire et se passa une main dans les cheveux. « Enfin, je veux dire que tout le monde est beau et mérite de l'entendre au moins une fois dans sa vie car c'est la vérité et que ça éviterait à pas mal de gens d'avoir des complexes. Même si la beauté est subjective pour tout le monde, toi tu es vraiment très belle pour beaucoup de personnes, pas que pour moi et il faudrait peut-être que j'arrête de parler maintenant. »
« Merci ? » Répondit-elle avec un sourire amusé avant que celui-ci ne retombe et qu'elle ne prenne une grande inspiration et un pas en avant. « Écoute Lucas, je voulais te- »
Mais elle fut interrompue par Alexia qui arrivait en courant vers elle en criant son prénom à maintes reprises. Elle s'arrêta devant elle en la prenant par le bras et en la fixant avec un grand sourire. « Viens avec moi ! »
« Quoi ? Attend, j'étais en train de- »
Mais il était déjà trop tard, la blonde l'entrainait déjà à l'opposée, laissant derrière un Lucas décontenancé qui se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir lui demander. Il avait le sentiment qu'il n'allait pas avoir la réponse de sitôt, que c'était ce soir ou jamais.
La soirée continua sans que d'incidents ne soient à déplorer. Lucie avait enfin décidée de lâcher prise, mais n'avait pas essayé de parler à Lucas de ce qu'elle voulait lui dire au départ, le laissant ainsi dans une frustration des plus extrêmes.
Le groupe avait fini par se retrouver dans le couloir dans lequel le calme était plus agréable étaient assis en cercle sur le sol à discuter.
« Je sais que les autres niveaux sont jaloux de cette fête, en tout cas c'est le cas de ma soeur et ses amis. » Commenta Jules en levant les yeux au ciel.
« Moi ce que j'aimerai savoir, » intervint Thomas avec un regard entendu, « c'est comment vous avez eu cette idée tous les deux. »
Lucie montra Lucas du doigt alors que celui-ci haussait les épaules. « J'ai eu l'idée au mariage de la soeur de Max. J'ai remarqué qu'on n'avait jamais fait de fête tous ensemble donc je me suis dit que ce serait l'occasion de demander. »
« Monsieur Albert n'aurait jamais accepté si tu y étais allé tout seul. » Fit remarquer Lucie avec amusement. « Encore moins après que tu aies parlé de drogue et d'alcool. »
« Ce n'est qu'un petit détail. »
« D'accord, suis-je la seule à me demander pourquoi Matteo sourit tout seul comme un débile devant son portable depuis tout à l'heure ? » Intervint Camille en fixant le concerné comme si elle avait vu des Aliens émerger d'un trou dans l'espace.
« Oh ça c'est rien, il parle juste à Mathilde. » Répondit Thomas puisque son frère ne semblait pas décidé à répondre, bien trop occupé par sa conversation.
Alexia prit ce changement de conversation comme le signal pour se mêler à cette histoire. « J'aimerai beaucoup la rencontrer cette Mathilde moi. »
« Alors ça, aucune chance pour que ça arrive un jour. » S'exclama Matteo qui avait apparemment suivi la conversation.
« Et pourquoi ça ? »
« Parce que vous êtes de grands tarés et que je ne veux pas que vous me l'abimiez. » Dit-il comme si c'était la chose la plus évidente au monde.
« Dis plutôt que tu as peur que l'un des gars te la vole. » Répliqua Camille avec moquerie.
Matteo se renfrogna. « Et pourquoi est-ce que j'aurais peur de ça ? Thomas me ressemble comme deux gouttes d'eau et elle le connait déjà et Max est déjà casé. »
« Il y a Jules aussi. »
« Oh non, » répliqua ce dernier en se couchant sur le sol et en fermant les yeux, « j'ai assez donné personnellement. »
« Oui, enfin il reste encore Lucas. » Déclara-t-elle en levant les yeux au ciel.
« Aucune chance. »
Tout le monde se tourna vers Lucie qui réalisa alors qu'elle avait pensé à voix haute. Lucas, lui, la regarda en fronçant les sourcils alors qu'ils étaient tout les deux assis côte à côte contre le mur.
« Et pourquoi ça ? »
Elle écarquilla les yeux et chercha de l'aide auprès de ses amies, mais aucune ne semblait encline à venir à sa rescousse. « Et bien, je suppose que Mathilde apprécie beaucoup Matteo et qu'elle n'a pas envie de rompre avec lui. » Cette réponse ne semblait convaincre personne alors elle croisa les bras sur sa poitrine. « Oh et puis vous savez quoi ? Je n'ai absolument pas à me justifier auprès de vous. »
Ils commencèrent tous à protester d'une seule voix alors que Lucie refusait pertinemment de répondre à ne serait-ce qu'un seul d'entre eux, mais la sonnerie du portable de Matteo annonçant un appel FaceTime la sauva in extremis.
Celui-ci ne prit même pas le temps de prendre connaissance de l'identité de son interlocuteur qu'il décrochait déjà. « Heyo ! »
Ses lunettes sur le nez et ses longs cheveux bruns rassemblés en un chignon désordonné, Mathilde apparut sur l'écran avec un sourire espiègle aux lèvres. « À ton ton, je suppose que vous n'avez pas encore été renvoyés. »
« Ça, c'est uniquement parce que Lucas était en PLS toute la soirée. » Répondit-il avec un regard moqueur pour ce dernier.
« Je n'étais pas en PLS ! C'est juste que- » Contesta-t-il avant que le coup d'oeil qu'il lança à Lucie ne le fasse stopper net. « Rien, laissez tomber. »
Entre temps, Alexia s'était doucement approchée de Matteo et profita qu'il ne regarde pas pour lui arracher son portable des mains. Matteo protesta, mais elle était bien trop rapide pour qu'il ne puisse récupérer son téléphone.
« Salut Mathilde, ravie d'enfin faire ta connaissance ! » S'exclama-t-elle alors que son interlocutrice rigolait à l'autre bout du fil. « Moi c'est Alexia et ici nous avons Max, Camille, Jules, Lucas et Lucie. »
« J'entends tellement parler de vous que je pense qu'une présentation officielle n'était même pas nécessaire. » Répondit-elle avec un signe de la main.
« Aw, tu lui parles de nous Matteo. » Se moqua Camille avec une main sur le coeur. « En fait, on est bien trop important pour toi pour que tu arrives à ne pas parler de nous. »
« Oh oui, parce que figure-toi qu'il ne voulait pas faire de présentation officielle de peur que nous t'entrainions sur le mauvais chemin. » Déclara Alexia avec une résignation bien trop exagérée pour être vraie.
« Et aussi parce qu'il a peur que tu ne t'enfuis avec un autre ! »
« Très bien, » intervint le concerné en se levant, une mine sombre sur le visage, « on va s'arrêter là. Alexia, rend-moi mon portable. »
Mais celle-ci secoua la tête avec satisfaction lorsque Mathilde en fit de même. « Ah non, laisse-moi parler avec tes amis. Non seulement ils sont gentils, mais j'apprends plein de choses sur toi. Encore mieux que de parler avec Thomas derrière ton dos. »
Matteo se tourna vers son frère avec indignation alors que celui-ci se contentait d'hausser les épaules. Alors que Matteo essayait désespérément de récupérer son portable qui passait de main en main, des anecdotes sur lui fusaient de toutes parts, alimentant ainsi les sujets de moquerie que Mathilde pouvait utiliser contre lui.
Lucie, elle, se contentait d'observer ses amis avec un sourire amusé alors que Lucas regardait dans le vide, perdu dans son monde depuis un certain temps déjà. D'ailleurs, elle ne tarda pas à le remarquer et lui donna un coup de coude pour attirer son attention.
« À quoi est-ce que tu penses ? » Il haussa les épaules, préférant garder ça pour lui, mais Lucie ne semblait pas du même avis. « Allez, dis-moi. »
Il essaya vraiment de résister, mais ce n'était pas en la regardant dans les yeux qu'il allait y arriver. Alors, il abdiqua en soupirant. « Il y a quelque chose que j'aimerai faire, quelque chose de bien. Je sais que beaucoup de personnes aimeraient que je le fasse, surtout ceux qui en seront les premiers touchés. Mais, je ne sais pas pourquoi, j'hésite. »
« Tu hésites parce que tu penses que ce n'est pas une bonne chose ou parce que tu as peur des conséquences que ça provoquerait ? » Lui demanda-t-elle d'un calme perturbant.
« Je suis pratiquement sûr de la réponse que j'obtiendrai, mais pas des conséquences qui en résulteraient. »
L'aura qu'elle dégageait lui donnait l'impression qu'elle savait de quoi il parlait. Pourtant, elle ne faisait rien pour confirmer ni démentir cette impression. Elle se contentait juste de le regarder dans les yeux, une expression neutre sur le visage, de quoi le rendre fou.
« Tu devrais tenter ta chance. » Finit-elle par conclure en posant sa tête contre son épaule et en fermant les yeux avec un soupire. « Tu n'as rien à perdre après tout. »
Oh que si, pensa-t-il en la regardant quelques secondes avant de fixer le vide devant lui, j'ai tout à perdre.
Ω
Lucie était de mauvaise humeur. C'était un de ces jours où elle ne voulait parler à personne et pendant lesquels elle voulait juste qu'on la laisse tranquille dans son coin. Elle était aussi frustrée. Elle pensait vraiment avoir débloqué quelque chose avec Lucas pendant la soirée, mais rien n'avait bougé. Cela faisait déjà un certain temps qu'ils s'étaient rapprochés, elle allait lui dire quelque chose avant qu'Alexia ne les interrompe et elle pensait sincèrement lui avoir fait comprendre qu'il fallait qu'il passe à l'action avec leur conversation. Visiblement, elle s'était trompée.
Autrement dit, elle lui en voulait.
Ils se trouvaient actuellement tous au réfectoire pour le petit déjeuner et discutaient dans le calme alors que Lucie était occupée à fusiller des yeux tout ceux qui avaient le malheur de croiser son regard, le visage fermé et la tête posée sur la paume de sa main.
« Le programme de Londres est tombé ! » Déclara Jules en se laissant tomber sur la chaise à côté de la sienne. « En gros, il y aura une visite du château de Windsor, du parc olympique de 2012 et du musée de cire de Madame Tussaud. »
« Musée de cire ? Tu veux dire, comme à Paris ? » Demanda Matteo avant de prendre une gorgée de son jus de fruit.
« C'est ça, même si celui de Madame Tussaud est plus réputé. »
« Ça doit être bizarre vous ne pensez pas ? » Commença Lucas avec perplexité. « Avoir une statue de soi faite en cire et exposée à la vue de tous. C'est comme avoir un jumeau inanimé qui prend des photos avec des inconnus à ta place. »
Chacun considéra cette réflexion alors que Lucie levait les yeux au ciel. « Sérieusement, tu peux pas arrêter de faire des remarques complètement stupides pendant au moins deux minutes ? »
Lucas cligna des yeux avec surprise pendant que les autres avaient sensiblement la même réaction, ne comprenant pas pourquoi elle réagissait aussi négativement à une simple réflexion.
« Tu peux vraiment pas t'en empêcher hein, c'est plus fort que toi. Au lieu de te concentrer sur des choses plus importantes. » Murmura-t-elle avant de se lever et de partir d'un pas rageur.
Un silence s'ensuivit à la table alors que tout le monde essayait de procéder ce qu'il venait de se passer. Lucas était certainement le plus perdu de tous. Il ne comprenait pas ce qu'il avait bien pu dire de mal pour qu'elle réagisse ainsi.
« On est d'accord que je n'ai rien dit ou fait de mal ? » Demanda-t-il après quelques minutes sans avoir trouvé de réponses.
Tous secouèrent la tête avant de se tourner vers Alexia pour une explication, mais celle-ci haussa les épaules avec incompréhension. « Ne me regardez pas, je ne comprends pas plus que vous. »
Lucas se renfrogna. Il ne voulait pas que ça se passe comme ça, il ne voulait pas que tout redevienne comme avant, c'est-à-dire Lucie le détestant et l'évitant à tout prix. Pas après le rapprochement qui s'était opéré entre eux. Il se leva donc et partit à sa suite en courant, espérant la retrouver rapidement. Par chance, il la trouva dans le couloir des Premières alors qu'elle se rendait dans sa chambre.
Il la rattrapa en courant et se planta devant pour l'empêcher d'aller plus loin. « Tu m'expliques ? »
« Je n'ai rien à expliquer, maintenant laisse-moi passer. » Répliqua-t-elle sans même le regarder dans les yeux et en essayant de le contourner.
Mais il la bloqua avec son bras. « Je te laisserai passer uniquement quand tu m'auras dit pourquoi tu m'as parlé comme si j'étais le pire abruti au monde. Je n'ai rien fait pour le mériter cette fois-ci. »
« Ça c'est sûr puisque tu ne fais rien. » Contra-t-elle avec un rire sans humour. « Tu restes là à attendre que ça passe sans agir alors que tu aurais pu passer à l'action depuis une éternité déjà. »
Là, Lucas ne comprenait plus rien. « Euh... Je ne suis pas sûr de te suivre. »
« Non, évidemment que tu ne suis pas. » Elle soupira et se frotta les yeux. « Laisse-moi, c'est tout. D'accord ? »
« Quoi ? » Protesta-t-il en fronçant les sourcils. « Non je ne vais pas te laisser alors que tu m'en veux pour une raison quelconque ! »
« Mais je ne t'en veux pas vraiment ! Je- » Elle s'arrêta et prit une grande inspiration avant de le regarder dans les yeux. « Écoute, j'ai juste besoin qu'on me laisse seule aujourd'hui, c'est tout. S'il te plait. »
Avec le regard qu'elle lui lançait, il ne put qu'abandonner et la laisser passer. Il la regarda disparaitre dans sa chambre en se demandant quel épisode il avait bien pu louper pour qu'elle soit tellement énervée contre lui.
Il n'arrivait vraiment plus à comprendre ce à quoi elle pensait.
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Fun Fact : 18h est le pire horaire au monde.
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