Chapitre 15 - « Non non, ce n'est pas toi. »
C'était Noël.
Le 25 décembre c'était aujourd'hui et Lucie était assise sur son lit, son portable posé devant elle à attendre un certain message.
Lorsqu'elle s'était levée ce matin-là, elle avait reçu un message de Camille qui lui souhaitait un joyeux Noël et un message d'Alexia qui lui disait de regarder sous son lit où elle trouverait son cadeau. Celui-ci s'avérait être le coffret des sept livres Harry Potter dans sa langue originale, coffret qu'elle convoitait depuis longtemps, mais qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de s'acheter.
Après l'avoir remerciée et lui avoir dit qu'elle lui donnerait son cadeau, un collier en or, à la rentrée, elle avait séché le petit déjeuné et c'était assise sur son lit en attendant le message de ses parents, message qui tardait à arriver.
Plus le temps passait et plus son moral s'émiettait. Ils étaient certainement trop occupés avec leur travail pour penser à lui envoyer un message. Comme d'habitude.
Au bout d'un certain temps, elle abandonna et prit ses cahiers et livres pour aller travailler dans le foyer. De toute manière, elle ne pouvait pas les forcer à se rappeler qu'ils avaient une fille alors autant faire quelque chose de plus productif que de se morfondre sur elle-même.
Elle arriva à destination en se maudissant de ne pas avoir pris de sac et essayant de rééquilibrer sa pile de livres, mais lorsqu'elle leva les yeux et qu'elle vit Lucas avec des lunettes sur le nez, elle perdit l'équilibre et s'étala par terre.
Ce dernier leva la tête de son ordinateur quand il l'entendit tomber et alla l'aider à rassembler ses affaires. Mais Lucie était bien trop choquée pour réagir. Elle le regardait comme si un troisième oeil lui avait poussé sur le front et sentait déjà ses joues se colorer.
« Depuis quand tu as des lunettes toi ? » Demanda-t-elle de but en blanc, les yeux aussi ronds que des soucoupes.
Il se stoppa et fronça les sourcils, comme s'il ne comprenait pas de quoi elle parlait. Il porta ensuite sa main à ses yeux et soupira quand elle rencontra les lunettes qu'il avait sur le nez. « C'est pas vrai... »
Lucie ne s'était toujours pas remise de l'électrochoc qu'elle avait ressenti. « Ah mais tu ne peux pas avoir de lunettes, t'as pas le droit. »
« Quoi ? Mais pourquoi ? » S'étonna-t-il en haussant les sourcils.
Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais la referma immédiatement en réalisant qu'elle ne pouvait pas lui dire à quoi elle pensait. Elle n'allait quand même pas lui dire que c'était parce que ces lunettes le rendaient encore plus attirant et que ça lui faisait perdre tous ses moyens, c'était complètement stupide.
« Laisse tomber. » Couina-t-elle en prenant deux teintes de rouge et en lui arrachant ses affaires des mains.
Elle s'installa à une place et fit de son mieux pour l'ignorer, masquant ainsi son embarras même si elle le sentait perplexe face à son comportement et curieux de savoir pourquoi. Elle se retourna quand il lui dit quelque chose, mais les mots entrèrent par une oreille et sortirent par l'autre puisqu'elle était incapable de se concentrer tant qu'il la regardait comme ceci.
« Je peux ? » Demanda-t-elle en approchant sa main de ses lunettes avec hésitation.
Elle prit son silence pour un oui et lui enleva délicatement ses lunettes avant de les poser sur la table. Elle se retourna ensuite vers lui, contente d'avoir enfin retrouvé sa contenance.
« Voilà, c'est mieux comme ça. Tu disais ? »
Il la fixait, bouche-bée, en clignant des yeux comme pour essayer de comprendre ce qu'il venait de se passer. Lucie ne pouvait pas lui en vouloir, elle-même se demandait pourquoi elle avait réagi d'une telle manière.
« Euh- je- » Balbutia-t-il toujours sans bouger. « Joyeux Noël. »
« Toi aussi. » Tenta-t-elle de dire d'un ton enjoué, mais elle ne put retenir sa grimace.
Cette réaction sembla le sortir de sa transe puisqu'il fronça les sourcils. « Qu'est-ce qu'il y a ? » Quand elle ne répondit pas, il se pencha en avant pour capter son regard. « Lucie ? »
Une boule commença à se former dans sa gorge et les larmes lui monter aux yeux. Elle avait beau se dire que ce n'était pas le moment le plus approprié pour craquer et qu'il fallait qu'elle se retienne, elle n'y arrivait pas. Elle ne savait pas ce qui l'avait déclenché, mais toutes les émotions qu'elle refoulait depuis maintenant des semaines, ressortirent à cet instant précis.
Lucas écarquilla les yeux en voyant les premières larmes couler sur ses joues. « J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? Je suis vraiment désolé, je ne voulais pas- »
« Non non, ce n'est pas toi. » L'interrompit-elle en appuyant ses paumes de main sur ses yeux pour essayer de se calmer. « C'est juste que- tu n'as jamais eu l'impression d'être né dans la mauvaise famille ? »
« Qu'est-ce que tu veux dire ? » Demanda-t-il avec une douceur qu'elle ne lui connaissait pas.
« Je ne sais pas trop, » répondit-elle en rouvrant les yeux et en les fixant sur ses mains, « cette impression que tu n'es pas à ta place, que tu devrais être ailleurs. » Quand elle croisa son regard, elle secoua la tête en soupirant. « Oublie ce que je t'ai dis. »
« Quoi ? » S'indigna-t-il en se renfrognant. « Non, je ne vais pas faire comme si de rien était alors que ça t'affecte jusqu'au point de te faire pleurer. Qu'est-ce qu'il se passe ? »
Elle sentit ses défenses s'écrouler et baissa la tête avec honte. « Je n'ai eu aucune nouvelle de mes parents depuis plusieurs semaines. Ils ne m'ont pas envoyée de message pour mon anniversaire et aujourd'hui non plus. »
Lucas secoua la tête comme s'il n'arrivait pas à y croire. « Mais pourquoi ? »
« Parce qu'ils travaillent. » Répondit-elle à voix basse. « Ils n'ont pas le temps de faire attention à moi et, quand ils le font, c'est pour me mettre la pression. » Elle fit une pause histoire de reprendre le contrôle de sa voix et se prit la tête dans les mains. « Si tu savais tout ce qu'ils me demandent de faire. Jamais je ne pourrais le faire, je ne suis pas à la hauteur. »
« Comment font-ils pour ne pas voir la fille qu'ils ont ? » Lucie leva la tête vers lui sans comprendre ce qu'il voulait dire et ses joues se teintèrent de rouge. « Enfin, je veux dire que tu es une des meilleurs élèves de ce lycée, ce n'est pas rien quand même. Tu excelles dans ta passion et les profs n'ont pas une seule chose à dire contre toi, qu'est-ce qu'ils veulent de plus ? »
« Rien justement, mais tout ceci me demande déjà tellement de travail. » Elle soupira et haussa les épaules. « Je ne suis pas comme toi, je n'ai pas des facilités qui me permettent de fournir un travail moyen. Il faut que je travaille au maximum de mes capacités pour obtenir ces résultats et s'ils ont le malheur de baisser ne serait-ce que d'un demi-point, je peux dire adieu à la danse et ça, je ne peux pas me le permettre. »
« Tu sais que tu ne peux pas continuer comme ça, n'est-ce pas ? » Lui demanda-t-il, plus renfrogné que jamais. « Tu vas t'épuiser avant la fin d'année à travailler de cette manière. »
« Je n'ai pas le choix de toute façon. » Elle se leva, mais ne prit pas ses affaires. « Je crois que je vais aller faire un tour. »
« Avant de partir, » intervint Lucas légèrement mal à l'aise, « je voulais savoir si c'était toi qui avait ma veste. »
Lucie ne s'attendait pas à cette question. « Euh oui, elle doit être dans ma chambre, je vais aller te la chercher. »
« Non ! » S'empressa-t-il d'ajouter d'un air qui se voulait détaché. « Tu peux la garder, je ne me souvenais juste plus si tu me l'avais rendue et si je l'avais tout simplement perdue. »
Lucie tenta un petit sourire. Elle était contente d'avoir pu dire ce qu'elle avait sur le coeur, Lucas était très doué pour écouter. Encore une chose qu'elle découvrait à son sujet.
« Lucie, je- » Il sembla se rétracter et se contenta d'ajouter, « Je suis désolé pour tes parents. »
« Merci. » Répondit-elle avec un sourire, même si ce n'était pas de sa faute et qu'il n'avait pas à s'excuser de quoi que ce soit.
Et elle partit, le coeur un peu plus léger qu'en arrivant, mais le moral toujours trop bas pour une journée de célébration.
Ce jour-là, elle reçut un message de ses parents à dix-sept heure.
Ω
Ils se trouvaient actuellement dans l'espace lounge du foyer, Lucie assise dans un des fauteuils et Lucas assis par terre. Chacun vaquait à ses propres occupations dans un silence presque religieux. Mot clé : presque.
« Lucas ? »
Aucune réponse.
Lucie le poussa du pied pour attirer son attention. « Lucas ? »
« Hmm ? »
« C'est aujourd'hui que les autres reviennent, non ? » Lui demanda-t-elle sans lever les yeux de son livre.
« Ouep. »
« Tu sais à quelle heure ? »
« Nope. »
Elle leva les yeux au ciel en soupirant. « Tu n'es d'aucune utilité. »
Elle l'aperçut se retourner vers elle du coin de l'oeil, mais ne bougea toujours pas. « Je suis en train de faire un truc très utile vois-tu, mais tu ne peux pas le savoir puisque tu es plongée dans ta lecture. »
« Ça fait un quart d'heure que tu regardes dans le vide. » Rétorqua-t-elle d'une voix neutre.
« Et comment est-ce que tu sais ça ? » Demanda-t-il d'un ton légèrement suspicieux.
Elle ne répondit pas tout de suite. La vérité était que ça faisait quinze minute qu'elle n'avait pas avancé dans sa lecture et qu'elle était toujours à la même page. Elle ne l'admettrait jamais, mais ce n'était pas le plafond qu'elle regardait.
Bien sûr, elle ne pouvait pas dire la vérité alors elle dit la première chose qui lui passa par la tête. « J'ai des super-pouvoirs. »
Il se leva et s'approcha d'elle. « Des super-pouvoirs ? Tu veux dire comme dans le livre que tu es en train de lire ? » Il le lui arracha des mains. « Harry Potter and the Philosopher's stone. Tiens, je suis étonné que tu ne les aies pas déjà lu. »
Lucie se redressa d'un bond et essaya de récupérer son livre, mais il le mit hors de sa portée. « Évidemment que je les ai déjà lu, c'est ce qu'on appelle de la relecture crétin. Maintenant, rend-moi mon livre avant que je ne t'arrache les yeux. »
Lucas émit un sifflement admirateur. « Tes menaces s'améliorent de jour en jour, j'aurais presque peur. Ça me rend très fier. »
« Lucas, » l'avertit-elle une fois de plus en tendant la main, « rend-le moi. »
Mais ce n'était visiblement pas dans ses plans. Au lieu de lui rendre comme le bon garçon qu'il était, il partit en courant dans la direction opposée. Lucie ne se fit pas prier et se lança à sa poursuite.
Ils descendirent les étages les uns après les autres, manquant parfois une ou plusieurs marches, mais se rattrapant à la rambarde afin d'éviter de dévaler les escaliers de manière un peu plus douloureuse. Les personnes qu'ils croisaient les dévisageaient avec des expressions choquées, mais chacun se décalait pour les laisser passer.
Lucas était rapide, bien trop rapide pour qu'elle puisse le rattraper, même à vitesse maximale. Heureusement que la danse lui permettait d'avoir une bonne condition physique, sinon cela ferait déjà bien cinq minutes qu'elle aurait été incapable de le suivre.
« Je te promet Lucas, » s'exclama-t-elle après avoir descendu la dernière marche qui menait au hall remplit d'élèves qui rentraient de vacances, « si je me foule une cheville juste avant le gala, c'est de ta faute. »
Il s'arrêta si soudainement qu'elle lui rentra dedans. Lorsqu'elle leva les yeux vers lui, elle fut accueillie par un sourire malicieux. « Tu n'as qu'à regarder où tu vas aussi. »
Elle lui fit une grimace et essaya d'attraper ce qui lui appartenait. « Rend-moi mon livre. »
Elle essayait désespérément de l'attraper, mais il le tenait au dessus de sa tête et, même en sautant, elle n'était pas assez grande pour l'atteindre.
« Tu es tellement petite, c'est adorable. » Déclara-t-il en explosant de rire.
« Je ne suis pas petite. »
Et c'était le cas, Lucie n'était pas petite. Elle était d'ailleurs d'une taille tout à fait raisonnable pour une fille de son âge. Ce n'était quand même pas de sa faute si, même Lucas faisait une taille normale, elle était incapable d'attraper son livre quand il le tenait à bout de bras au dessus de sa tête.
Elle réussit quand même à le reprendre en lui tirant sur le bras, même si elle le soupçonnait de s'être laissé faire. Elle caressa la couverture du livre comme si c'était la chose la plus précieuse au monde et lança à Lucas un regard entendu.
« Je te frapperais bien sur la tête avec, mais j'ai peur que les ordures qui composent ton être ne l'abiment. »
Lucas explosa de rire alors qu'ils recommençaient à marcher, mais s'arrêta rapidement en trébuchant dans un tou invisible et en s'étalant sur le sol avec un bruit sourd.
Lucie le regarda de haut, les bras croisés sur la poitrine. « Ça tu vois, c'est ce qu'on appelle le karma. C'est aussi mon meilleur allié. »
Elle lui tendit quand même la main et l'aida à se relever. Mais en se retournant pour reprendre sa route, elle tomba sur les visages choqués de leurs amis respectifs. Un silence de plusieurs minutes s'en suivit, l'air étant remplit de questions.
« Et bien quoi ? » Demanda Lucie d'un ton qu'elle voulait le plus innocent possible.
Alexia ouvrit la bouche comme un poisson à plusieurs reprises avant d'arriver à dire ce qu'elle avait envie de dire. « C'est moi qui ai des hallucinations ou vous vous comportez tous les deux comme des amis ? »
Lucie ne répondit pas, tout simplement parce qu'elle ne savait pas quoi dire. Lucas devait être dans le même état d'esprit puisque lui non plus ne disait rien. Ils échangèrent un regard et haussèrent les épaules.
« Bon, ben je vais y aller moi. » S'exclama-t-elle d'un ton enjoué en partant en sautillant.
« Quoi ? » S'écria Alexia en la suivant le rapidement qu'elle pouvait avec sa valise derrière elle. « Non, mais attend ! »
Quand elles eurent disparu, Max se tourna vers son meilleur ami avec les sourcils froncés. « C'est ta veste qu'elle portait ? »
« Oui. » Répondit Lucas avant de cligner des yeux et de secouer la tête. « Non. Enfin je sais pas. C'était ma veste ? »
Tous le regardèrent comme s'il s'était mis à parler chinois et, honnêtement, lui-même se demandait pourquoi est-ce qu'il avait répondu ça.
« Vous êtes bizarres. » Déclara Camille qui était restée sans savoir pourquoi et les quatre se tournèrent simultanément vers elle.
Sur ces paroles, elle prit sa valise et s'éloigna avec indifférence.
Ω
C'était le jour du gala de danse et Lucas n'avait pas encore eu l'occasion de croiser Lucie.
L'auditorium était plein à craquer. Cette année, non seulement les familles avaient été conviées comme toutes les années, mais les anciens élèves avaient aussi reçu leur invitation. Heureusement, tout le monde n'était pas présent, c'était certainement ce qui expliquait pourquoi l'air était toujours capable de circuler.
Le spectacle avait déjà commencé depuis un certain temps maintenant, mais il n'y prêtait pas vraiment d'attention, tout d'abord parce qu'il s'agissait des niveaux les plus petits, mais aussi parce que les musiques ne le captivaient pas. Il n'était certainement pas objectif, mais il ne trouvait pas que les danseurs avaient un niveau incroyable.
Il était complètement perdu dans ses pensées lorsque Max s'assit à côté de lui, les jumeaux nul part en vue. « Tu es prêt ? Tu es vraiment sûr de toi ? »
Lucas ne lui portait pas vraiment d'attention, ses paroles rentrant par une oreille et sortant par l'autre. C'est pourquoi il répondit sans savoir ce qu'il lui avait demandé. « Oui oui. »
Max hocha la tête et sortit son portable. « Quand est-ce que tu décideras de me dire ce qui s'est passé entre Lucie et toi pendant les vacances ? »
Au prénom de Lucie, il releva la tête. « Il ne s'est rien passé. »
« Oh alors si on vous a retrouvés quasiment dans les bras l'un de l'autre, c'est parce qu'il ne s'est rien passé ? » Insista le blond. « Et pourquoi est-ce qu'elle a ta veste ? »
L'arrivée d'Alexia l'empêcha de répondre et ceci à son plus grand bonheur.
« Ça va bientôt être son tour ! » S'exclama-t-elle d'un ton enjoué. Elle s'assit ensuite à côté de Max en l'embrassant sur la joue et se pencha vers Lucas. « Qu'est-ce qui s'est passé entre vous deux pendant les vacances ? Lucie n'arrête pas de me dire qu'il n'y a rien du tout, mais je ne la crois pas. »
« Et bien tu devrais la croire puisqu'elle te dit la vérité. Il ne s'est rien passé. » Répliqua-t-il en levant les yeux au ciel.
Les deux échangèrent un regard perplexe, mais ne posèrent plus de questions. Au lieu de quoi, Max reçut un message et hocha la tête avant de se tourner vers Lucas. « C'est activé. »
Ce dernier le regarda sans comprendre. « Qu'est-ce qui est activé ? »
Max haussa un sourcil et regarda autour de lui comme si on lui faisait une blague. « Euh... Et bien le plan, tu sais ? »
Lucas fronça un peu plus les sourcils. « Mais de quel plan tu me- » Il s'arrêta en réalisant de quoi il parlait et écarquilla les yeux. « Oh non non non. »
Il avait complètement oublié. Il avait tellement été occupé par autre chose durant ces vacances qu'il avait complètement oublié qu'ils avaient un plan prévu pour ce soir-là. Un plan qu'ils ne pouvaient et ne devaient absolument pas exécuter sous peine de représailles cataclysmiques.
Il se tourna vers Max avec des yeux ronds. « Arrêtez tout. »
« Quoi ? Mais- »
« Il n'y a pas de mais Max ! Il faut tout arrêter maintenant ! » S'écria-t-il en sortant son propre téléphone.
« Mais on ne peut pas. » Rétorqua Max qui était plus perdu que jamais face au comportement de son meilleur ami. « Tu l'as dit toi-même qu'une fois que c'est en route, on ne peut plus le désactiver.
Lucas commença à s'éloigner à reculons. « Débrouillez-vous, trouvez un moyen, je sais pas moi ! »
Il n'attendit pas de réponses et se dirigea vers les coulisses, s'excusant auprès des personnes qu'il bousculait dans la précipitation. Il n'avait pas accès au système de son portable, il devait donc aller directement à l'endroit du dispositif. Jamais il n'aurait dû oublier que ce plan était en place, il aurait pu tout arrêter bien plus tôt.
Malheureusement, c'était trop tard. Lucie montait déjà sur le scène et à peine le silence se fit dans la salle que les premières notes de la musique résonnaient. Premières notes qui étaient le déclenchement du système que Lucas avait mis en place au début des vacances.
Il regarda la scène comme au ralentit. La musique dérailla et un sceau remplit de peinture à l'eau bleue se déversa en plein sur Lucie.
Personne ne réagit. Elle resta pétrifiée sur place avant de s'essuyer les yeux pour pouvoirs les ouvrir. Elle croisa le regard de Lucas qui avait juste eu le temps d'arriver au niveau de la scène avant de partir en courant dans les coulisses.
Lucas ne saurait décrire ce qu'il avait vu dans ses yeux, mais son estomac était tombé à ses pieds et son coeur s'effritait morceau par morceau.
Oh non.
Nombre de mots : 3227
Bon, ben la bonne humeur n'aura pas durée mdr. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans mon cerveau dans la deuxième partie par contre, super bizarre. En tout cas 4 chapitres en 3 jours, c'est un nouveau record.
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