Chapitre 4
J'ai changé la fin du chapitre précédent, je me suis rendue compte que j'avais publié le mauvais chapitre, j'avais publié mon premier essai et non pas ce que j'avais arrangé. Désolé du désagrément ! Il vous suffit juste de lire lorsque Aly est dans la cellule avec Kachi. Il n'y a pas eu d'accord entre eux pour l'instant.
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" Tu en fais du bruit quand tu dors, c'est pire qu'un éléphant qui court. "
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J'avais essayé de ne pas m'endormir mais Morphée me prit dans ses bras. Morphée... Carter... Il me manquait atrocement. À chaque fois que je pensais à lui ou à mes amis je ressentais comme si quelqu'un serrait mon cœur dans sa main.
Ils étaient morts à cause de moi. Je ne me le pardonnerai jamais. Comment pouvais-je vivre avec ça sur la conscience ?
Bientôt je les verrais dans mes cauchemars et ils me hanteront comme le faisaient ma mère et Zara. Je n'avais pas la force de les affronter dans mes rêves. Pas maintenant.
Je me réveillai de nouveau dans la cellule mais ce n'était pas celle où je m'étais endormie. La porte était fermée, personne ne me surveillait.
J'essayai de me lever pour tenter de m'échapper une nouvelle fois mais mon corps ne me répondait pas. Est-ce que ce Kachi, parce que tel était son nom, c'était comme ça que l'avait appelé le chef, m'avait-il lancé un sort de paralysie encore ?
Je restai assise sur le sol dur et froid puis j'entendis des bruits devant la porte et elle s'ouvra. Je compris immédiatement. Devant moi se tenait le visage de ma mère avec les veines noires et les cheveux de Zara. C'était un mélange des deux premières morts que j'avais causé.
- Je suis désolée ma chérie que tout ceci t'arrive, j'aurai dû tout te dire, tu aurais échappée à tout ça, me dit la silhouette avec la voix de ma mère.
- Je t'avais prévenu ! Tu as signé l'arrêt de mort de l'école. Si jamais tu parviens à te sortir de là, ils te poursuivront sans cesse et n'oublie pas que Nicolas en a toujours après toi, me dit cette même silhouette mais avec la voix de Zara. Tu ne crées que des problèmes autour de toi ! Quand est-ce que tu vas le comprendre ?
Je me réveillai en sursaut, j'étais maintenant en position assise dans la vraie cellule où j'étais enfermée lorsque je m'étais endormie. Je transpirai, j'étais haletante et j'avais la gorge sèche. Ça faisait longtemps qu'elles n'étaient pas venues. Et elles n'étaient jamais venues comme ça, en ne formant qu'un. L'image de ma mère avec ses veines noires ne quittait pas mon esprit.
La double personne possédait les deux personnalités. Ma mère ressentait de la culpabilité contrairement à Zara qui était en colère contre moi. Ce cauchemar était court mais atroce. J'espérais que ce serait la première et la dernière fois que je le faisais.
- Tu en fais du bruit quand tu dors, c'est pire qu'un éléphant qui court.
Je tournai la tête et je voyais cet imbécile de mage. Il avait passé la nuit à me regarder dormir ? Quel genre de psychopathe était-il ?
- Tu pourrais aller me chercher un verre d'eau s'il te plaît ? je dis en faisant semblant d'être aimable, lui lançant mon sourire le plus faux afin qu'il s'exécute.
- Tu n'as qu'à y aller toi-même. Ah oui c'est vrai, tu ne peux pas.
Et il rigolait, fier de sa blague. Je décidai que ce n'était pas la peine de lui répondre. On ne répondait pas aux idiots. Je me rallongeai et je me tournai vers le mur, donnant mon dos comme vue à mon tortionnaire, sachant qu'il n'allait pas me ramener mon verre d'eau.
J'entendis du bruit derrière mais je ne faisais pas attention. J'essayai de me rendormir. Je ne savais même pas quelle heure il était, je n'avais aucune notion du temps. Mais dormir faisait passer le temps plus vite et comme ça, j'arrêterais d'entendre cet imbécile de mage.
À chaque fois que je sentais que je m'endormais, mon esprit s'amusait soit à me remontrer la personne que j'avais vu dans mon cauchemar, ma mère et Zara formant une seule et même personne, soit il me repassait encore une fois la scène de la mort de mes amis. Je n'arrivais pas à dormir. J'étais hantée par mes souvenirs.
On pensait tous s'amuser ce soir-là, on ne s'attendait pas à une attaque de la part de mes deux ennemis, qui avaient réussi à rentrer malgré les réparations d'Andrew.
Mes amis ne s'attendait certainement pas à mourir cette nuit-là. Ils s'étaient battus bravement, pour moi, ce qui n'avait servi à rien puisque j'avais quand même été kidnappée. J'aurai pu les sauver, j'aurai dû les sauver. Ils étaient morts pour rien. Ils auraient pu vivre.
- Tiens ton verre d'eau, j'entendis derrière moi.
Je me roulai de l'autre côté et je vis que Kachi avait posé un verre d'eau sur le sol. Même si j'avais extrêmement soif, je ne voulais pas y toucher, il venait de cet énergumène que je méprisais d'une part parce que c'était une personne détestable, d'une autre part parce qu'il était le meurtrier de mes amis, et peut-être même de ma mère. J'eus l'envie de savoir.
- C'est toi qui a tué ma mère ? demandai-je.
Il me regarda surpris de ma question. Il croyait vraiment que j'allais vouloir rester dans l'ignorance ?
- Non.
- Alors qui est-ce ?
- Koya.
- C'est qui ? Pourquoi est-ce elle qui l'a fait ? Je l'ai déjà vu ?
Je me redressai pour m'asseoir face à lui. Il me regarda un instant, paraissant hésiter à me répondre.
- Tu peux me répondre, il ne me reste que trois semaines à vivre, enfermée dans cette cellule. Je ne risque pas de faire grand chose. Je voudrais simplement savoir ça.
Il soupira et il répondit à ma question tout de même. Il savait se montrer compatissant parfois.
- Koya signifie reine, c'est la personne la plus importante. Il paraît qu'elle peut communiquer avec les Dieux. Elle a voulu tuer ta mère car ce n'est autre que sa soeur. Elle voulait nettoyer le déshonneur que sa soeur avait causé sur sa famille donc elle est allée la tuer quand on a su où elle se trouvait. Et non, tu ne l'as pas vu, c'est la personne la plus importante de la tribu comme je te l'ai dit alors rare sont ceux qui ont le droit de lui rendre visite.
Tuer sa propre soeur pour laver un "déshonneur" qui n'existait même pas puisque quitter son pays natal pour aller dans un autre n'était certainement pas un déshonneur. On aurait dit qu'il vivait encore au 16ème siècle ici avec leurs vieilles traditions. Qui parlait de déshonneur de nos jours ?
Je décidai de contrôler ma colère et je continuai :
- Et où se cache-t-elle alors ?
- Dans le temple. Ce sera là que tu seras sacrifiée.
- Et c'est elle qui va faire le sacrifice je suppose.
- Tu as tout compris.
Elle était capable de tuer toute sa famille sans aucune culpabilité. Quel genre de monstre était-elle ? Je me demandais à quoi elle ressemblait.
- Et elle ressemble à quoi cette Koya ?
- Elle est grande et majestueuse. Elle a du charisme et elle est sacrément belle. Elle a une façon de parler qui captive tout le monde et qui montre à quel point elle est puissante. Et son parfum sent divinement bon, on dirait l'odeur du printemps dans les pays comme l'Angleterre, une odeur douce de fleurs.
Il avait l'air de beaucoup admirée ce qui était censée être ma tante, c'était répugnant. Il avait même l'air de l'aimer mais peut-être que tous les gens de la tribu se comportaient comme ça en parlant d'elle puisque c'était une figure symbolique capable de parler aux Dieux Aztèques et Mayas. Elle devait être pour eux une divinité humaine.
- Et sinon, physiquement ? lui demandai-je.
- Elle a la peau blanche sans aucune imperfection. Elle est blonde et ses cheveux sont longs et légèrement ondulés qui lui arrive dans le bas du dos. Elle a des yeux marrons et elle porte souvent du blanc. C'est la couleur qui lui va le mieux je trouve. Elle ressemble à un ange tombé du ciel.
Elle ne ressemblait en aucun point à ma mère, hormis les yeux. Je me demandais à quoi ressemblaient mes grands-parents maternels et quelles étaient leurs identités. Peut-être que, comme moi, la transformation de Koya avait changé la couleur de ses cheveux.
- Et elle est associée à quel dieu ? continuai-je à demander.
- Ehecatotontli.
- Pardon ?
- Ehecatotontli.
Pourquoi le nom de leurs Dieux étaient-ils si compliqué ? Je ne me souvenais même pas le nom de celui à qui j'étais censée être attribuée, le Dieu de la mort et de la nuit. Ça devait être Tezpocati. Je ne savais même plus.
- Et c'est quoi comme Dieu ?
Il me regarda comme si j'étais une abrutie approfondie ou une personne venue d'une autre planète.
- Je ne suis pas Azya je te rappelle, je ne connais pas votre religion, si je te parlais des Dieux grecs tu ne comprendrais rien aussi.
- Dieu du vent, me répondit-il.
- Vent ? Je m'attendais à quelque chose de plus important pour qu'elle soit appelée "Reine" et qu'elle soit la personne la plus importante pour les Azyas.
- Je t'interdis de dire du mal d'elle !
Il n'aimait peut-être pas la tribu et leurs traditions venant tout droit du Moyen-Âge mais il avait l'air de particulièrement apprécier cette Koya. Je levai les mains en signe d'innocence et il poursuivit :
- C'est par le vent qu'elle entend les Dieux. Leurs paroles sont apportées en même temps que les brises. Elle seule peut les entendre. C'est comme ça qu'elle a su que Itzamna voulait être ressuscité et qu'elle a su comment il fallait s'y prendre.
Je manquais de m'étouffer. C'était des sottises ce qu'elle disait, quand on parlait à un Dieu, c'était à l'intérieur de nous, pas avec du vent.
Elle les menait par le bout du nez, les Dieux sont d'un autre monde relié au nôtre mais ils ne se trouvaient pas sur Terre à créer des brises pour que cette reine puisse les entendre.
S'ils voulaient parler, ils parleraient avec leurs représentants. C'était de cette façon que les Dieux communiquaient. Ce qu'elle disait n'était que sottise.
Je nageais en plein délire. Je vis dans une tribu complètement abrutie qui suivait une femme menteuse et qui n'avaient pas évolué depuis le Moyen-Âge. J'étais bien tombée.
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Encore moi ! C'est pour dire que je suis en vacances en Thaïlande. J'ai essayé de garder le rythme de mes histoires mais j'ai bien peur que la qualité des chapitres soient moins bonnes. Alors je vous prie de m'excuser et d'être indulgents. Merci et bonnes vacances à vous !
Maloann
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