Le lendemain matin, Lenora se réveilla avec une légère migraine, conséquence d’une soirée trop bien arrosée. Ses pensées vagabondaient entre les événements de la veille et les responsabilités qui l’attendaient. Le bruit de la porte qui s’ouvrait la fit sursauter.

Monsieur Alaric entra dans la chambre avec un air sérieux.

- Votre Altesse, je voulais vous informer que le prince Yonel et son chevalier se sont installés ils  prendront leurs repas avec vous. Ils seront présents pour le petit déjeuner, le déjeuner, et le souper.

Lenora se redressa, un peu surprise.

- Oh, très bien.

Monsieur Alaric continua:
- Les parents du prince, le roi et la reine du royaume voisin, arriveront probablement dans deux ou trois jours. Et le mariage est prévu dans deux mois.

- Merci, Monsieur Alaric. Je vais me préparer, répondit-elle, un peu résignée mais aussi intriguée par la présence du chevalier.

Monsieur Alaric salua et sortit de la chambre. Peu après, mademoiselle Miranda et mademoiselle Éloïse entrèrent pour aider Lenora à se préparer. La préparation fut rapide, et bientôt Lenora se dirigea vers la salle à manger pour le petit déjeuner.

À la table, le prince Yonel était déjà assis, bien droit dans sa chaise, tandis que son chevalier, Enric, se tenait debout derrière lui, comme un garde du corps. Lenora prit place avec sa famille. L’atmosphère était formelle, mais la tension sous-jacente était palpable.

Pendant le repas, une légère dispute éclata entre Lenora et sa sœur Delcy à propos des responsabilités familiales et des préparatifs du mariage. Delcy lança quelques piques, mais Lenora choisit de garder son calme, consciente qu’une dispute ouverte devant le prince ne serait pas appropriée.

Lorsque le petit déjeuner toucha à sa fin, Lenora se leva, se sentant à la fois rassasiée et agacée. Monsieur Alaric entra à nouveau dans la salle, se dirigea vers elle et murmura :

- J’ai une nouvelle importante à vous annoncer. Veuillez venir dans mon bureau dès que possible.

Lenora hocha la tête et se dirigea vers lui, lançant un dernier regard au chevalier se tenant toujours derrière le prince.