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Chapitre 60

Une princesse ne pouvait décemment pas se rendre à la villa du Parrain de la Mafia.

Et pourtant, c'est ce que Chrysis avait fait. Une journée entière était passée, sans aucune nouvelle de Vasco. Puis, cette fameuse vidéo lui était arrivée d'une numéro masqué.

Haris l'avait visionnée avec elle.

Et contre toute attente, c'est la brunette qui l'avait aidée à échapper à la vigilance de Sasha, qui était arrivé dans la journée. De toute façon, Léna avait laissé un mot au nouveau venu pour le prier de laisser sa fille rendre seule visite à la famille de son petit-ami lorsqu'elle le souhaitait, sans chercher à l'espionner, pour préserver leur intimité.

La blondinette, en pleine nuit, avait caché ses long cheveux blonds sous une capuche et avait pris les bus de ville pour se rendre jusque chez les Osabio. Elle avait bien fait attention à baiser la tête tout du long du trajet, et à se comporter comme une adolescente blasée, yeux rivés sur son téléphone.

Elle n'avait néanmoins pas réussi à s'empêcher de pleurer. Les gens pensaient sûrement qu'elle avait rompu son couple, et leur gêne les faisait détourner le regard.

Le bus s'arrêtait sur la départementale, à quelques minutes à pieds de la villa mafieuse. Chrysis s'y rua en courant, téléphone en main. Le vent était effroyable et lui sifflait dans les oreilles. Arrivée devant l'immense portail, elle vit au loin que les lumières étaient allumées, et une lueur de soulagement s'était allumée en elle.

Saisissant à deux mains les grilles de fer, elle se mit à les secouer —ou du moins essayer de les secouer— en hurlant. Il n'en fallut pas plus pour que deux chiens-loups se ruent vers elle. Non, deux loups. Vacso lui avait déjà parlé de ces animaux qu'ils élevaient traditionnellement dans leur famille depuis plusieurs générations. Les deux carnivores l'auraient sans aucun doute dévorés si le portail ne les avait pas séparés.

Une silhouette s'était alors détachée de la villa, pour s'avancer vers elle de toute sa hauteur. Chrysis se rendit alors compte qu'elle avait encore sa capuche, qui cachait les traits de son visage et la blondeur de ses cheveux. Elle la retira donc, alors que l'homme n'était plus qu'à quelques mètres d'elle, bandana au visage.

Inacio reconnut immédiatement la jeune princesse. Et la panique qui bordait son visage. Immédiatement, il avait accéléré le pas, criant sur ses deux loups pour leur ordonner de déguerpir.

Qu'est-ce que la fille de Léna faisait-elle seule, chez lui, a une telle heure du soir ?

Son sang ne fit qu'un tours, alors qu'il ouvrait le portail et que la jeune femme se jeta vers lui sans pour autant oser le toucher

Vasco n'était pas venu leur rendre compte de sa mission, hier. Vingt-quatre heures de silence total n'étaient pas encore passées, donc ils ne s'étaient pas inquiétés. Mais vu l'état de la blondinette, elle n'était pas du même avis.

— Je... il... il m'a dit de vous montrer. Il... il... il est... oh mon dieu... vous devez l'aider ! Je...

La pauvre n'arrivait même pas à parler tellement elle pleurait. Ses yeux étaient rouges et quelques mèches de ses cheveux étaient collées à ses joues trempées. Elle agitait ses bras dans tous les sens, particulièrement celui avec lequel elle tenait son téléphone.

— Inspire longuement. Reprend ton souffle. Tout va bien.

— Non ! NON ! Tout va mal ! Vous devez l'aider !

Elle chancelait sous ses sanglots, et le Parrain posa calmement une main sur l'épaule de la jeune femme. Mais celle-ci laissa presque immédiatement son corps entier s'appuyer contre celui de son interlocuteur, étouffant ses sanglots dans la chemise ébène qu'il portait.

Parce que parfois, savoir à quel point une personne est dangereuse nous apporte un réconfort et un sentiment de protection absolue.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

La voix d'Inacio était marmoréenne, mais intérieurement son niveau de tension ne pouvait être plus alertant.

Qu'était-il arrivé à son fils ?

La jeune femme avait relevé la tête vers lui, recommençant à bégayer, pour finir par abandonner et lui mettre l'écran de son téléphone sous les yeux. Le mafieu saisit le cellulaire et regarda la vidéo avec attention. Son corps se figea de fureur ou fur et à mesure que les secondes passaient.

Son dernier enfant, enchaîné et mutilé.

— Il ne t'a pas donné le collier ?

Déstabilisée par la question de l'homme, Chrysis eu un léger moment de suspens.

— Non, il voulait me le donner aujourd'hui.

Les yeux d'Inacio s'étaient reposés sur l'écran, et ses épaules se grandirent. Il était impressionnant. La princesse ne put s'empêcher de frissonner, et fit un pas en arrière.

— Vous allez le retrouver ?

— Nous le récupérerons avant demain. Suis-moi.

Fébrile, elle lui avait emboîté le pas sans s'empêcher d'observer partout autours d'elle. Étrangement, une petite part de son esprit avait peur qu'un des loups sorte de la pénombre pour la dévorer.

Inacio ne lui avait pas rendu son téléphone, et elle ne le lui demanda pas. Elle rentra à sa suite dans la villa, et au premier pas qu'elle posa à l'intérieur la porte bipa. Le mafieu l'avait alors observé d'un air suspicieux :

— Tu es armée ?

Tout en parlant, il pianotait sur un petit écran accroché au mur, et renchérit :

— Un couteau dans le soutien-gorge.

Chrysis rougit violemment, soudainement mal à l'aise.

— Je... c'est Haris qui...

— Donne-le moi.

La jeune femme s'exécuta, bredouille, et osant à peine observer son interlocuteur dans les yeux.

— Désolé, je...

— Ne t'excuse pas. Viens.

Ils prirent les escaliers, traversèrent des longs couloirs. Chrysis observait le moindre détail possible de l'endroit.

C'était entre ces murs que Vasco avait grandit.

Ils arrivèrent dans un grand bureau, qui possédait sur tout un pan de mur une grande bibliothèque de bois, et sur deux autres d'immenses baies vitrées. Soraia était assise non loin d'eux, face à ses d'écrans transparents de haute technologie. L'espace d'une seconde, Chrysis se crut en pleine immersion dans un film de science-fiction.

Puis la porte claqua bruyamment, la hackeuse leva les yeux de ses écrans, et n'eut même pas le temps de masquer sa surprise de voir la jeune princesse que son mari se ruait sur elle.

— Nace, qu'est-ce que...

— Chaton, dis-moi que le traceur du collier que Vasco voulait offrir à Chrysis est fonctionnel.

La jolie blonde faillit s'étrangler.

Un traceur ?

Dans le collier !

La mafieuse semblait légèrement déstabilisée par l'attitude de son mari, mais se reprit pour renchérir calmement :

— Pourquoi ? Il l'a perdu ?

— Non, Dieu merci. Trace-le.

Le Parrain parlait froidement, mais à toute vitesse. Sa femme l'observa d'un air inquiet :

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Chaton... trace-le. S'il-te-plaît.

C'était la deuxième fois en trop peu de temps qu'il l'appelait chaton devant Chrysis.

Devant Chrysis... qu'est-ce que la princesse faisait là, d'ailleurs ? Soraia posa des yeux attentif sur la jeune femme. Elle tremblait. Elle avait les yeux rouges. Et elle était morte de peur.

— Nace...

— Chaton...

— Qu'est-ce qui est arrivé à Vasco ?

Grand silence.

— Qu'est-ce qui est arrivé à notre enfant, Inacio ?!

N'attendant aucune réponse de la part de l'homme, Soraia s'était ruée sur l'écran en face d'elle. Le Parrain savait très bien ce qu'elle était en train de faire, et il ne chercha pas à l'en empêcher. Trente seconde plus tard, le téléphone de Chrysis était hacké et la vidéo de kidnapping apparaissait sur l'ordinateur de la mafieuse.

La blondinette se remit à pleurer, simultanément à la mère de Vasco, qui se serait écroulé à terre si son mari ne l'avait pas vivement serrée contre elle.

Si c'était de l'angoisse qu'on lisait dans les yeux violets de la hackeuse, ceux verts du Parrain reflétaient de la haine à l'état pur.

— Tu peux tracer son collier ?

— Je peux. Oui, oui... je peux. Je peux.

Elle marmonnait encore lorsqu'elle se plongea dans ses écrans. Inacio avait alors relevé les yeux vers la princesse, qui complètement tétanisé était encore à côté de la porte. Il l'invita d'un geste de la main à venir s'asseoir sur au fauteuil à côté d'eux, et la jeune femme s'exécuta en silence. Ne sachant que regarder, elle se mit à fixer les yeux de Soraia. Ceux-ci bougeaient à une vitesse infernale, intégrant un nombre hallucinant d'information à la seconde.

Et ils pleuraient, aussi.

Comme les siens.

A l'autre bout du bureau, Inacio observait par les baies-vitrées tout en passant un coup de fil. Elle n'entendait pas ce qu'il disait, mais n'avait aucun doute sur le ton autoritaire qu'il employait.

— Je l'ai.

Le Parrain s'était vivement retourné, pour quasiment accourir jusqu'à la brune.

— Où ?

— Juste ici. Elle pointait du doigt un petit point rouge sur la carte, dans la banlieue lisbonnine. Inacio l'intégra rapidement et se plongea immédiatement dans l'écran de son téléphone :

— Nos meilleurs soldats de la capitale sont déjà en route. Je les y rejoins. Reste ici, on garde la communication.

Sa femme lui adressa un signe de tête entendu, bien qu'inquiet, et Inacio se pencha pour lui embrasser tendrement la tempe. Ce geste déstabilisa beaucoup Chrysis.

Son père aussi faisait ça.

— Et moi ? Avait-elle demandé, d'une petite voix, très peu sûre d'avoir la capacité psychologique de rester aussi loin de Vasco plus longtemps.

La brune avait tourné vers elle un regard bienveillant et presque maternant :

— Reste avec moi, si tu veux.

— J'aimerais aller avec vous... monsieur Osabio.

Le Parrain la jaugea quelques instant, et c'est son épouse qui avait répondu :

— Il est coutume dans la Mafia de ne pas s'appeler par son nom de famille. Même, plus précisément, de ne jamais l'annoncer. Nous faisons usage des prénoms et du tutoiement, pour tout le monde.

— Oh bien, je... désolé. J'aimerais venir avec vous... toi, Inacio. S'il-vous... hum, te-plaît.

— Non.

Déstabilisé par le ton froid et tranchant qu'avait usé le mafieu, Chrysis eut un léger mouvement de recul.

— Même si je reste dans la voiture ?

— Tu serai encombrante.

— Inacio, soupira Soraia. Rien ne t'empêche de la prendre avec toi.

— Si, le danger.

Derrière ces mots, le Parrain révélait qu'en réalité il ne pensait qu'à ça : le danger qu'encourait la jeune princesse. Oh, elle ne serait ni de trop, si encombrante, en réalité. Mais elle risquerait beaucoup trop, et son fils avait besoin de tout sauf de retrouver en petits morceaux la femme qu'il aimait et mère de sa fille.

— Vous restez ici toutes les deux. Trancha-t-il avant de fermer la porte derrière lui.

Chrysis fondit en larme.

La main de Soraia se cala tendrement dans le dos de la blonde :

— Là bas, nous ne sommes pas assez compétentes pour les aider. Mais ici, tout change.

Avec un sourire qui n'arrivait cependant pas à cacher l'angoisse de la perte de son enfant, la femme pianotait sur le gigantesque écran qui se trouvait face à elle. Le visage tendu d'Inacio, au volant d'une voiture, apparut.

— Tu m'entends ?

Chrysis vit l'homme, a l'écran, poser sa main sur son oreille. Puis, sa voix apparut dans la pièce :

— Cinq sur cinq.

— Nous avons le son et l'image.

Elle cliqua sur quelques boutons, et un vieux bâtiment apparut sur l'écran.

— Vasco est dans le sous sol de cet immeuble. Et bientôt, nos hommes aussi.

— On va avoir le son et l'image tout du long ?

Plein de petites vignettes apparurent sous leurs yeux. Chrysis comprit alors que sur chaque soldat envoyé pour prêté main forte à Inacio était situé une petite caméra.

— Le son, oui. L'image, il est possible que je coupe.

— Pourquoi ?

Les yeux de Soraia se firent légèrement mélancoliques avant qu'elle réponde :

— Avant d'être un mari et un père aimant, Inacio est un assassin. C'est ainsi.

Elle cliqua sur le visage de son mari, qui apparut en grand écran.

— Tu le vois, sur son visage, ce qui va se passer ?

Chrysis observa la mâchoire crispée de l'homme. Ses yeux flamboyants de rage et de colère. Ses poings serrés autours de son volant.

Oui, elle le voyait.

Inacio ne voulait pas seulement se contenter de libérer son fils.

Il voulait tuer tous ceux qui avaient osés toucher au moindre de ses cheveux.

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