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Chapitre 54

Jayson était allé voir Haris quelques heures après sa fille, dans l'après midi. En le voyant, Noah avait visiblement été prêt à se lever pour le saluer dignement. Mais le roi l'en avait empêché avec un geste de la main, et un demi-sourire.

— Bonjour, Noah. Ne vous inquiétez pas, restez allongé.

Contrairement à sa femme, l'homme ne tutoyait pas immédiatement les gens.

— C'est un honneur de vous voir, Majesté.

— Et c'est un plaisir pour moi. Si vous le permettez, je vais emprunter Haris quelques temps.

— Oh, bien sûr !

Quelques infirmières déboulèrent dans la pièce pour pousser le lit de la jeune bodyguard dans la pièce d'à côté.

Le roi et la brunette furent seuls à peine une minutes plus tard.

— Je ne sais pas comment Izïa et moi devons prendre le fait que vous n'ayez pas daigner nous avertir de l'accident.

La jeune femme déglutit, sentant la contrariété de son employeur :

— Il doit y avoir un brouilleur d'ondes dans cette aile sécurisée. Impossible d'envoyer ou de recevoir le moindre message et appel.

Jayson se massa les temps. Évidemment... la Mafia avait des ressources suffisantes pour bloquer la communication portable de la jeune femme. La question était plutôt : que savait-elle ?

Le roi s'adossa un peu plus à la chaise dans laquelle il était installé :

— Partons du principe que je sais tout, Haris. Sur la vie de Vasco. Il vient de passer quelques temps à la maison avec ses parents, et je sais absolument tout.

Il voyait que la brunette se contenait pour ne pas perdre la face.

— Donc si vous avez quelque chose à me dire, je pense bien que ce soit le moment.

Les yeux gris de la jeune femme croisèrent ceux du monarque. Elle inspira longuement, avant de lâcher la bombe :

— Vasco appartient à l'Elite de la Mafia, mais j'ai juré à Chrysis de garder cette information pour moi.

— Je te rappelle que ce n'est pas Chrysis, mais moi, qui t'ai embauché.

— Oui, monsieur.

Elle avait la boule au ventre, mais gardait quand même assez de sang froid pour ne pas baisser les yeux.

— Et connais-tu son poste dans la Mafia ?

— Non.

Elle ne mentait pas. Il l'aurait vu, autrement.

— Que savez-vous de sa famille ?

— Absolument rien, il n'en parle jamais. Même ses amis sont tenus à l'écart.

— Et quelles sont vos théories ?

— Vous avez reçu sa famille au palais ? Avait-elle renchérit, commençant à comprendre une partie de la situation.

— C'est moi qui pose la question, Haris.

— Oui, désolé. Si Vasco fait partie de la Mafia à seulement vingt ans, alors il y est par lien de sang.

— Ce qui signifie que sa famille...

— Est mafieuse. Élite ou pas, je ne sais pas. Mais elle est mafieuse.

Elle ne savait pas. Haris ne savait pas que Vasco était un Osabio, et c'était tout ce qui importait pour l'instant. Ce secret devait absolument rester gardé, et sur cette terre le moins de monde possible devait être mis au courant.

— Bien. Maintenant que nous sommes sur la même longueur d'ondes, je vais vous parler franchement. Vous avez laissé entrer un mafieu de haut rang dans la villa de la fille et de ma petite fille.

— Je n'ai pas toujours été au courant.

— Et vous n'avez pas toujours été dans l'ignorance.

— Je l'admet. Elle soupira, sentant que cette conversation n'allait pas être des plus agréables :

— Que devrais-je faire exactement, Altesse ? Le père de Dulce est un mafieu, et personne n'est au courant mis à part Chrysis. Et moi je me suis retrouvée au milieu, en équilibre entre le besoin de vous transmettre l'information, et le risque de briser une famille si je le faisais. Je suis peut-être la garde du corps du Chrysis, mais je ne suis pas une espionne. Je dois les protéger, et je l'ait fait du mieux que je le pouvais. Vous transmettre cette information n'aurait rien arrangé, au contraire.

Haris se surprenait elle-même à défendre ainsi Vasco. Elle ne l'aimait pas, vraiment pas. La brunette se redressa légèrement en se rendant compte que ce n'était pas Vasco qu'elle défendait, mais Chrysis.

Face à elle, le roi soupira. Il réfléchissait sérieusement, en se mettant à la place de la bodyguard. Alors que lui-même avait été le garde du corps de Léna, quand elle n'était qu'une princesse, la future reine entretenait une relation avec les futurs héritiers de la Mafia. Elle avait vu Inacio Osabio en cachette, et il avait mis très longtemps à l'apprendre.

Et il ne l'avait dit à personne. Même si le contexte était très différent, comme Haris, il ne l'avait dit à personne.

Ils continuèrent à parler une heure durant, abordant tous les détails de cette affaire. Et surtout, en cherchant à régler le problème. Car tant qu'Haris était alité, Chrysis et Dulce se retrouvaient sans protection rapprochée.

Et puis, même s'il comprenait son choix, pouvait-il décemment garder Haris ?

Lorsque la jeune garde du corps fut de retours auprès de Noah, elle était un peu plus pâle que la normale.

— Il avait des mauvaises nouvelles ? Souffla le brun.

— On peut dire ça...

Ils n'avaient pas seulement parlés de Chrysis et Vasco.

— Prend ton téléphone, Noah.

— Heu...ok, pourquoi ?

— Va taper ton nom sur les réseaux sociaux.

Le garçon s'était exécuté, fébrile. Aussitôt, des centaines de publications s'ouvrirent. Son visage était visiblement la nouvelle attraction de tout internet.

La photos que les harceleurs de Chrysis avaient prise dans la rue : lui aux côtés de la princesse, son enfant, et sa garde du corps.

Visiblement, tout le mouvement de haine dirigé sur Chrysis avait dévié de lui. Parce que tout le monde était persuadé qu'il était le père de Dulce.

Le garçon déglutit, et avait éteint sont écran en tremblant.

— Okok, tout va bien se passer... Avait-il soufflé en fermant brusquement les yeux.

Haris elle-même n'avait pas compris pourquoi la situation avait pris un tournant si radical. Parce qu'elle n'avait pas toutes les cartes en mains : elle ne savait pas que toute la Mafia s'était positionné en faveur de Chrysis, condamnant ainsi la diffamation de son image. Dans toutes les cités, le mot était passé très vite, et personne n'avait été assez fou pour chercher à se dresser contre la Grande Européenne.

Les gens sur les réseaux sociaux avaient commencés à changer de discours. Le harcèlement de la princesse avait été hacké par les mafieux, qui supprimaient tous les posts. Et très vite, le reste de la population avait suivi la tendance sans chercher à comprendre.

C'était comme ça, les réseaux sociaux, après tout : un gigantesque troupeau de mouton qui courent d'une direction à l'autre sans jamais réfléchir.

— Pourquoi Chrysis ne m'en a pas parlé ? Avait murmuré le portugais d'une voix désespérée.

— Elle n'est probablement pas au courant. D'après le roi, les deux derniers jours sont restés très mouvementés pour elle.

— Mais comment je vais faire maintenant ?

— Chrysis veut présenter Vasco officiellement. Au reste de sa famille, aux médias, au monde. Tu seras immédiatement oublié. C'est l'affaire de quelques jours.

— Quelques jours à me prendre en pleine face tous les points négatifs de la célébrité !

— C'est à peu près ça...

Noah grogna, dépité, mais ne résista pas à la tentation s'ouvrir à nouveau ses réseaux sociaux. Ses comptes privés craquaient de notifications de demande d'abonnement. Quant aux publics, c'était une autre affaire... en quarante-huit heures, plusieurs milliers de personnes le suivaient déjà. Ses messageries débordaient tant qu'il bloqua toute possibilité de le contacter.

Lorsqu'il releva les yeux de son écran, Haris tendait le bras vers lui :

— Donne.

— De quoi ?

— Ton téléphone. Donne. Ça va te faire plus de mal qu'autre chose que de regarder ça.

— Mais...

— Donne je te dis. L'avait-elle coupé d'une voix ferme et autoritaire. La jeune femme avait vu des célébrités tomber en dépression à cause de ça. Des gens lire le moindre commentaire, se trouver laid du jour au lendemain, ne penser qu'à une chose : ne plus exister pour sortir de toute cette attention. Elle elle refusait que ça arrive à Noah.

Vaincu, le jeune homme lui tendit son cellulaire, qu'elle avait immédiatement éteint, pour ensuite le faire glisser sur son lit.

— Tu ne peux rien y faire. Avait-elle rajouté. Seule Chrysis peut arranger les choses.

Et Chrysis le savait bien. Elle venait de s'en rendre compte, de cette situation, et la jolie blonde était complètement paniquée. Sa mère tentait de la rassurer, tant bien que mal :

— Les haters vont se détourner de lui en comprenant qu'ils ont fait fausse route.

— Et ils ne s'arrêteront donc jamais ?!

— Bien sûr que si ! Ils vont se transformer en harpies vomissant des cœurs rouges quand tu présenteras Vasco.

Chrysis rit nerveusement :

— Tu es sure ?

— Quasiment. Détend toi, d'accord ? Chaque chose en son temps.

La jeune princesse faisait les cents pas dans le petit salon. Dulce la suivait en trottinant depuis quelques minutes déjà, traînant derrière elle une petit train.

— Tchou tchouuuuu ! Maman on arrive quand ?

— Jamais !

— Maiiiiis c'est beaucoup jamais ! Ετοιμαστείτε για πορεία! Arrête de marcher !

La jeune femme soupira, et vint s'asseoir à côté de sa mère. Dulce s'était quant à elle soudainement désintéressé du petit train, pour aller chercher un gâteau sur la table.

— Et c'est quoi la première chose que je dois faire ?

— Parler avec Vasco, et trouver un bon mensonge à raconter à tes frères.

La reine rit doucement, mais on voyait bien derrière son sourire que cette situation l'affectait.

— On en a déjà parlé, un peu...

— Eh bien tant mieux ! Parce que Estevan, Lüka et Fabiano arrivent demain avec toute leur petite famille.

La jolie blonde avait regardé sa mère avec des yeux ronds :

— Pardon ?!

— Ton père les a appelés ce midi...

— Et mon père ne s'est pas dit que ça pouvait être sympa de me prévenir ?! Continuait Chrysis d'une voix suraiguë.

— Bah techniquement c'est ce que je suis en train de faire...

La jeune femme soupira tout en se pinçant l'arrête du nez. Elle était totalement débordée.

— Ils arrivent à quelle heure ?

— Pour le déjeuner. C'est ok pour toi ?

— J'ai comme l'impression que je n'ai pas le choix.

— T'as tout compris !

À l'autre bout de la pièce, Dulce avait fait tomber le plat de gâteaux dans un bruit fracassant. Et avant que quiconque ne puisse faire quelque chose, Bestiole s'était jeté sur la nourriture pour n'en faire qu'une bouchée.

Chrysis avait ramené le chiot après son passage à l'hôpital. C'étaient les parents de Noah qui avaient gentiment pris l'animal chez eux, puisque ce dernier était arrivé avec leur fils. Et en apprenant le passage de la princesse, ils étaient venus le lui rapporter.

Si Jayson n'avait pas encore vu le canidé, Léna avait eu le coup de foudre. La petite boule de poils lui avait sauté dessus alors qu'elle revenait des cuisines avec de quoi lui donner à manger, et il avait mit tellement d'élan qu'elle en était tombée à la renverse.

— Alors, il faudra aussi que Vasco vienne déjeuner demain. C'est ok pour papa ?

— Oh, qu'il vienne dès ce soir.

— Pour qu'il dorme à nouveau dans la chambre d'amis et manquer de se tuer en passant par la fenêtre ? Non merci.

La reine avait ris de bon cœur avant de répliquer :

— Jayson a dit que ton petit-ami devait dormir dans la chambre d'amis. Cependant, il n'a jamais dit que tu n'avais pas le droit de l'y rejoindre...

Léna avait terminé sa phrase par un petit clin d'œil, et un beau sourire illumina le visage de la princesse.

— Alors, ton chéri vient ce soir ?

— Bien sûr qu'il va venir !

— Tope là !

Chrysis rit et vint taper dans la main de sa mère. Immédiatement, la voix fluette de Dulce retentit :

— Moi aussi tope là !

Elle accourait en tendant sa petite main, suivi de Bestiole qui faisait des sauts, hystérique. Léna tendit la main à plat vers sa petite fille, qui tapa dedans avec ferveur :

— Tope là Mamy Nana !

— Tope là Dudu !

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