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Chapitre 19

Vasco avait lu le mot de Chrysis. Lu et relus un millier de fois.

C'était bien un truc à la Chrysis ça, de lui envoyer un message métaphorique absolument incompréhensible. En fait, il en venait même à se demander si elle-même comprenait réellement ce qu'elle avait écrit. Probablement était elle perdue au niveau de la situation, au moins autant que lui.

Devait-il regretter de l'avoir embrassée ? De n'avoir pu résister à ce désir bien trop grand ?

Sur le petit bout de papier, la princesse les décrivait tous deux comme à la fois auteurs et héros de leur histoire.

Penses-tu qu'après un baiser écrits par des auteurs désenchantés, les héros des romans arrivent à trouver leur happy end  ?

Des auteurs désenchantés. Il secouait la tête rien qu'à cette pensée. Les comparait-elle vraiment avec ces écrivains fous ne vivant que par la beauté dramatique de leurs écrits ? Ces mêmes écrits ou les héros des romans, comme elle les nommait si bien, ont un mal fou à avoir une fin heureuse ?

Avant d'aller en cours le mercredi qui suivit, le garçon avait donc laissé une enveloppe dans la boîte aux lettre de sa voisine. À l'intérieur, un simple post-it sur lequel il avait pris soin de noter :

Heureusement, nous sommes nous-mêmes auteurs de nos propres propres vies ; alors tentons de ne pas trop les tourmenter.

Il avait revu la jeune femme le soir même, alors qu'ils s'étaient retrouvés tous ensemble pour surfer, et la princesse n'avait fait aucune allusion à l'enveloppe. Pourtant, il savait bien que la boîte aux lettres de la villa était vidée tous les matins, par elle-même ou Haris.

Il avait alors feint le garçon désintéressé qui n'avait été préoccupé que par les vagues que leur apportait la mer. Et du coin de l'œil, pourtant, il n'avait cessé d'observer la fille qu'il aimait.

L'une des dernières fois où il l'avait vu surfer, elle s'était fait engloutir par la houle, et il avait dû aller la chercher au fond de l'eau. C'était il y avait déjà si longtemps. Mais jamais il n'oublierait la terreur qui avait pris possession de son corps, à l'idée seule de la reperdre encore une fois, mais de manière définitive.

Vasco avait aussi observé Noah. Le doux Noah aux cheveux de jais, qui passait son temps en retrait de ceux n'ayant pas encore conquis son cœur. Le beau Noah au sourire si sincère, qui ne quittait jamais Dulce et jouait avec elle. Le Noah si cher aux yeux de Chrysis, et qui attisait de jour en jour la jalousie de Vasco Osabio.

Noah le meilleur ami était en train de frotter deux silex l'un contre l'autre, sans savoir que le feu qu'il allumerait serait celui des foudres de ce garçon qu'il pensait aussi doux que lui.

L'eau était glaciale, malgré leurs combinaisons. Celle de Chrysis avait les manches et le col violet. C'était la seule des habitués de la plage à avoir ce modèle, ainsi tous la reconnaissait lorsqu'elle était là.

Il vit quelques adolescents un peu naïfs et curieux venir la saluer, et elle leur avait parlé quelques secondes en souriant. Les fans étaient mignons, la plupart du temps. Pourtant, le mafieu aperçus aussi à quelques mètres d'eux un groupe de jeunes qui pointait du doigt en leur direction en riant.

Il se retint d'aller les frapper, mais secoua la tête en grognant. Depuis quand se transformait-il en garçon violent ? Alors, le garçon sortit de l'eau qui commençait à être bien trop froide et enveloppa sa nuque d'une serviette sèche.

Si ça se trouve, le petit groupe ne parlaient même pas d'eux, après tout... Il se laissa très facilement convaincre par cette idée tout en frottant sa tête avec le tissu. Un vieux réflexe de quand il avait encore des cheveux.

Au même moment, Noah prenait sa planche de surf et s'éloignait vers l'étendue bleue. Il en profita pour devancer Kim et Antony et s'approcher de sa fille qui, emmitouflée dans une bonne couche de vêtements, jouait à taper le sable avec une pelle. Il sourit en se rendant compte que dans cette doudoune blanche, Dulce avait plus l'apparence d'un bonhomme Michelin nain qu'autre chose.

— Coucou Dudu. Chuchota-t-il en s'asseyant près d'elle. Il avait remarqué que la fillette se nommait ainsi, et trouvait ce surnom tout à fait à son aise.

La petite remonta la tête vers lui et ses yeux s'illuminèrent :

— Asco !

Mais elle fronça les sourcils instantanément, lança la pelle bleue qu'elle tenait et recommença avec tout la concentration dont elle pouvait user :

— Vvvvasco !

Et la blondinette se mit en tendre les bras vers le jeune homme et les secouer, réclamant qu'il la porte.

— Oui bravo c'est exactement ça. Avait-il dit tout en la soulevant de terre. Mais alors qu'il la collait contre lui, Dulce se lit à gigoter dans tous les sens :

— Mouillé !

Mince ! Il l'écarta immédiatement de lui tout en réajustant sa serviette autours de la combinaison, en effet trempée, qu'il n'avait pas enlevée.

Une fois bien installée, la fillette commença à le dévisager, pour poser à plat ses deux petites mains sur son crâne rasé. Il se laissa faire, baissant même la tête pour qu'elle puisse l'observer de plus prêt. Il ne doutait pas que Chrysis ait dû lui expliquer que son ami Vasco s'était coupé les cheveux, mais restait la même personne. Une enfant de deux ans ne l'aurait jamais reconnu après un tel changement. Il la laissa donc satisfaire sa curiosité, pour relever la tête quand sa nuque commença à lui faire mal.

Mais, fascinée, Dulce gardait ses mains sur lui, une derrière chaque oreille.

— Les cheveux, ça repousse, et un jour ce sera comme avant.

La petite princesse hocha la tête, attentive, alors que le jeune homme continuait :

— C'est quoi le plus beau ? Vasco avec les cheveux ou Vasco sans les cheveux ?

Elle parut réfléchir quelques secondes, avant de répondre tout sourire :

— Maman dire beau les deux.

Oh...

— Vraiment ?

Elle acquiesça de nouveau, puis reporta son attention sur la mer, qui semblait la fasciner.

— Beau aussi ! Dit-elle en pointant l'étendue bleue du doigt, pour reposer rapidement sa main sur la tête de son interlocuteur.

— Tu veux aller voir de plus près ?

— Uiiiiii. Et son rire enfantin envahit l'air dès que le garçon commença à marcher. Il entra dans l'eau jusqu'en haut des mollets, serrant bien Dulce contre lui pour qu'elle ne se mouille pas. Le liquide glaciale heurtait sa peau à travers la combinaison, le faisant frissonner.

A présent silencieuse, la blondinette observait les vagues, la bouche à moitié ouverte.

Malgré le froid qui prenait peu à peu possession de son corps jusqu'à le faire trembler, Vasco ne bougea pas durant les longues minutes qui défilèrent ensuite. Seule la joie de sa fille l'importait, tant pis s'il attrapait la crève.

Haris vint lui demander s'il voulait qu'elle prenne le relais et il refusa l'offre avec un sourire polis. Au même moment, Noah vint les saluer. Il fit un gros bisou à la petite fille qui sourit de tout son cœur. Le garçon n'avait pas semblé remarquer le regard possessif que lui envoyait Vasco, tout en resserrant sa prise autours de l'enfant.

Très vite, il virent ensuite Chrysis revenir près du rivage. Le mafieu attrapa malicieusement une algue verte qui s'était collée à sa jambe et la tendis à Dulce avec quelques consignes complices.

Ni une, ni deux, le végétal marin atterrit sur le visage de la jeune maman dès qu'elle fut assez proche de sa progéniture.

— Mais quelle bande de fripouilles ! Avait-elle dit tout en riant et relançant l'algue sur le visage du jeune homme.

Sa planche de surf sous le bras gauche, elle tendit le bras pour prendre sa fille :

— T'inquiète, je te la porte jusqu'à tes affaires.

La princesse acquiesça et prit le temps de poser ses affaires, ains que d'enlever sa combinaison pour se vêtir de vêtements en moumoute. Mais son visage radieux se décomposa alors qu'elle reprenait sa fille :

— Mon Dieu Vasco tu es encore trempé !

De sa main de libre elle s'empara de toute les serviettes qu'elle avait sous la main pour les jeter sur son ancien amant :

— Enlève le haut de ta combi tout de suite. Il s'exécuta sans broncher et s'emmitoufla dans ce qu'on lui tendait en grelottant. Inquiète, la blonde posa sa main sur sa joue, puis ensuite descendre sur ses lèvres :

— Tu est gelé mais quelle idée. Tes lèvres sont bleues.

Puis, se rendant compte de l'ambiguïté de son geste elle retira vivement sa main, sans non plus arrêter de s'inquiéter :

— Ça va ? Olala mais tu trembles de partout. Mais quelle idée As, quelle idée...

Chrysis commença à lui frictionner machinalement les épaules, mais il l'arrêta doucement :

— Eh, eh, ça va je t'inquiète pas. Dulce a passée une super après-midi, moi aussi. Il sourit pour appuyer ses propos, mais sceptique son interlocutrice proposa :

— Tu veux passer à la maison te réchauffer ?

— Ça va aller merci : on m'attends, j'ai du travail ce soir.

— Tu es sûr que ça va aller ?

Sous les couches de serviettes, il serra ses bras contre son corps. C'est vrai que sa peau était glaciale...

— J'habite juste à côté, ça va aller, je vais me réchauffer.

La lueur d'inquiétude ne cessa de briller dans les yeux marrons de Chrysis. Elle n'avait aucune raison de plus le retenir et le laissa partir à regrets. Il tremblait encore. En même temps, avec ce temps et la température de la mer, il fallait enlever la combinaison le plus vite possible pour ne pas attraper froid.

Sa planche de surf sous la main et les serviettes entassées sur ses épaules, il avait marché jusqu'à chez lui d'une démarche raide.

Malgré tout, quand Chrysis vit le sourire radieux de Dulce qui faisait coucou à Vasco, elle ne put s'empêcher de se dire qu'en effet, ils avaient passés une très bonne après-midi.

Et, plus précisément, elle ne put s'empêcher de fondre intérieurement en se disant que As avait choisi geler sur place pour pouvoir offrir du bon temps à Dulce. Elle le connaissait attentionné et retrouver ce trait de caractère pour leur fille la t'emplissait de joie.

Chrysis était à son tours rentrée chez elle après avoir dit au revoir à Kim et Antony. Haris sur les talons, elle avait pris un bon bain brulant, pour ensuite faire de même à la fillette.

Et ce soir-là, quand Vasco rentra du travail les yeux à moitié fermés de sommeil et le corps tout engourdis, il trouva une feuille A4 scotchée à sa porte d'entrée.

Sur laquelle la princesse avait écrit au bic noir :

À mon regret,
Nous ne pouvons pas être ensemble.

Il ne sût dire si son monde s'écroulait à nouveau ou était assez solide pour tenir debout.

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