Chapitre 5 : Une vérité troublante
Après avoir passée une nuit agitée, rythmée par un rêve étrange qu'au final au réveil, je m'en souvenais très vaguement. Dans ce songe particulièrement perturbant, j'étais habillée d'une longue robe blanche marquant bien ma taille laissant apparaître les quelques formes que je possédais. J'étais coiffée d'un chignon avec des boucles sur le côté, il y avait une rose rouge vif qui rendait la coiffure vraiment magnifique. Un homme brun sans doute un peu plus âgée que moi se tenait à ma gauche, sa main se posa dans le bas de mon dos, j'avais un sentiment de sécurité et pourtant, je ne voyais pas clairement son visage. Nous étions tout les deux faces à un balcon, je pouvais apercevoir et entendre des milliers de personnes si ce n'était pas plus, ils hurlaient, « longue vie à notre sauveuse », des enfants dansaient, chantaient, leurs rires résonnèrent dans ma tête. Je ne voyais pas le visage de l'homme près de moi, je voulais parler mais j'étais bien trop occupée à regarder la foule, ils semblaient tous m'acclamer, pour quelle raison exactement ?
Il me manquait beaucoup trop de détail pour en dire plus puisque, je m'étais réveillée en sursaut quelques secondes après et la cause maudite n'était autre que le sons strident et horrible de mon réveil. Le briseur des rêves qu'on aimerait balancer par la fenêtre tous les matins.
Ellipse 12 H 00 :
Je me retrouvais seule aujourd'hui à la cafétéria, ma meilleure amie venait de me laisser tombait pour manger avec un garçon qui lui avait frappé à l'œil. « Génial que c'est beau l'amitié » pensais-je avec beaucoup d'ironie. Tête plongée dans mon repas et musique aux oreilles, je repensais à ce rêve essayant de me souvenir du moindre détail, à mon avis les rêves ou les cauchemars avaient toutes une significations particulières, un but. Et je cherchais sa signification, pourquoi ? Où ? Comment ? Depuis petite rien n'arrivait au hasard avec moi, si je rêvais que je tombais d'une quelconque façon, le lendemain même je me cassais une jambe. Pour moi ce n'était plus des coïncidences, mais ce rêve n'avait aucun sens, peut-être que je réfléchissais trop ce qui ne m'étonnerait pas. Ma tranquillité fut interrompus par monsieur arrogant, je ne savais pas ce qu'il me voulait en particulier, mais il était vraiment collant.
- Hey ! s'exclama-t-il de bonne humeur, je retira mes écouteurs et éteignis ma musique.
- Salut, qu'est-ce que tu me veux cette fois-ci ? Demandais-je lassé repensant à la dernière fois.
- Rien, je voulais m'excuser envers toi Lysie, je ne te veux aucun mal. Je te le jure !
- Tu crois que, je vais accepter tes excuses bidons ? Si s'excuser était suffisant, ça voudrait dire qu'on pardonnerait à tous les criminels d'avoir tués des innocents. Où bien on pardonnerait à Adolf Hitler lors de la Seconde guerre mondiale. C'est bien trop facile de ça, tu ne trouves pas ?
- Non tu n'as pas tort, mais Adolf Hitler ne s'est pas excuser, fit-il avec un sourire en coin, heureux de sa répartie, puis il reprit...c'est pour ça que j'ai trouvé un moyen de me faire pardonner.
- Ah bon ? fis-je sur un ton ironique, j'évitais son regard glacial de peur de me noyer dans la beauté de ses prunelles, il avait un côté en lui qui me terrifiait énormément, il m'intimidait. J'essayais de ne pas le montrer par fierté.
- J'accepte de répondre à tes questions, c'est mieux que d'écouter au porte, tu ne crois pas ?
- Je n'ai jamais écouté au porte, bien si tu as fini !
- Ne baisse pas les yeux, je sais que je suis très intimidant et vraiment très beau.
" Blabla, je suis ceci, je suis cela mais je ne la ferme pas ! " pensais-je fortement les yeux rivés sur mon assiette.
- Tu ne m'intimide pas du tout ! essayais-je d'affirmé avec assurance, je n'étais as du tout crédible.
- Ah oui ? Alors regarde-moi dans les yeux !
Surprise, je gloussa, si je voulais sauver ma fierté il fallait le faire, je leva doucement mais surement les yeux avant de rencontrer les siens, mon cœur se mit à battre de plus en plus fort. Nos regards étaient figés avant que je ne le détourne rapidement les joues complètement rouge.
- Alors tu vois que je t'intimide, je comprends, tu n'es pas la seule.
" Pfff " mais attendait une minute, un détail ma échapper, j'étais encore plus choquée qu'auparavant et actuellement honteuse, comment le savait-il ? Comment savait-il que j'écoutais aux portes ? Non ça devait être du pur hasard, je pris mon plateau pour le déposer, j'avais à peine manger, j'attrapai ma pomme pour mon goûter, Alex me suivait de très près de trop près à mon goût mais j'avais cette fâcheuse impression que je devrais m'y faire à l'avenir, certaines filles me regardaient, leurs visages en disaient long sur ce qu'elles pensaient. D'autres n'hésitèrent pas à faire des remarques à voix haute quand je passais près de leurs tables. Un groupe de fille fit une remarque un peu trop déplacé à mon goût, je ne pouvais pas faire la sourde à ce moment-là.
- « Je sais pas, ce qu'elle cherche à faire, je parie qu'elle essaye d'attirer l'attention sur elle, en même temps, elle a pas de père pour la protéger.»
- « Mais vous n'avez pas entendu les rumeurs apparemment, elle retrouve le nouveau professeur d'histoire à la bibliothèque après les cours jusqu'au soir. »
- Wouah vraiment, je ne pensais pas que c'était le genre de fille à draguer même les profs ! Ce n'est qu'une...
Ne pouvant plus entendre, les rumeurs insupportables à mon sujet et surtout complètement fausse du moins une bonne partie. Je m'avança jusqu'à leur table et frappa la paume de ma main sur la table faisant trembler leurs plateaux, je les regardais du même regard agressif qu'un chien chien enragé prête à attaquer.
- Bon vous avez fini vos commérages ?
- C'est à nous que tu parles ? Demanda l'une des trois filles d'un air supérieur en levant un sourcil.
- Non évidemment, je m'adressais sans doute au fantôme qui se trouve derrière vous ! Ah non oups désolé, c'est l'une des tes amies trop maquillées ! M'écriais-je assez sur les nerfs, déjà Alex me pesait sur le système, elles avaient mal choisit leur moment.
- Tu te crois drôle Lysie ? C'est vrai, je devrais pardonner ton comportement, t'as pas eu un père pour t'éduquer correctement et ta pauvre faut dire qu'elle ne fait rien pour ton cas !
Tout le monde rigolèrent à sa remarque bien sûre ses amies, elle se croyait vraiment intéressante après ce qu'elle venait de dire ? Non mais je rêvais pincer moi par pitié, je ne voyais pas ce qui était marrant dans sa phrase.
- Oh moins, j'ai pas eu de père mais je ne me prostitue pas toutes les semaines comme tu le fait. J'espère que tu te protèges faudrait pas que t'attrape une maladie car t'as trop ouvert les jambes. D'ailleurs, j'ai peut-être pas eu un père pour me le dire mais j'ai eu une mère qui a eu la gentillesse de me prévenir ! Ta mère est où toi ? Ah c'est vrai, j'avais oublié, elle ne s'occupe pas de sa fille, elle préfère ses " clients du soir " qu'à toi c'est ça ? Tel mère tel fille tu connais le dicton.
Oui ce n'était pas très sympas de ma part, mais elle avait touché un sujet sensible pour moi et le seul moyen de me protéger de tout ça. Il ne fallait pas me chercher, je me transformais vraiment quand on m'énervait en vrai diablesse, impossible de m'arrêter.
- Tu prends pour qui ?
Je ne fis plus un compte avec elle et me tourna vers ses copines.
- Tant qu'à vous, fis-je en regardant les deux autres, d'un ton menaçant. Vous devriez vérifier vos sources et ne pas raconter n'importe quoi ! Oui j'ai vu monsieur Horan, hier et ça ne vous regarde en aucun cas ! Vous êtes vraiment le cliché Américain des filles qui se la pètent complètement et dénigrent la réputation d'autrui pour leurs plaisirs personnels, alors je vous conseilles vraiment d'arrêter immédiatement pour votre bien mentale ! D'ailleurs Jennie tu as l'air de connaître beaucoup de chose à mon sujet et même si je draguais deux personnes en même temps en quoi c'est ton problème ? Tu es jalouse car tu n'arrives même pas à draguer un seul garçon ? Mais ça m'étonnerait puisque tu as sans doute draguée plus de garçons dans ta vie que tu as de neurones ! m'exclamais-je à ses commères, j'avais réussi à fermer leurs clapets pour de bon.
Alex derrière moi était très surpris de mon caractère et de ma répartie, on pouvait apercevoir un sourire au coin de ses lèvres. J'avais même oublié une minute sa présence
Bien que je m'étais vraiment retenue avec elles, pour ne pas les insulter de tous les noms imaginables avec lesquels tout le lycée les caractérisaient. Voyant que toutes l'attention était sur nous, je me retourna mais à vrai dire, je n'avais pas envie de m'arrêter là, alors je lança encore une phrase pour m'amuser. Ça faisait tellement longtemps, que je ne m'étais pas sentie aussi bien.
-Oh faite les filles vous ne saviez pas, qu'il y avait une malédiction qui pesait sur moi depuis ma naissance ?
Je pu remarquer qu'Alex se tenait le menton et lever les sourcils curieux de la suite, la situation semblait amusante.
- Une-une malédiction ? Demanda affolé Jennie ses yeux pouvaient même sortir de sa tête si elle poussait un peu plus.
- Toute ceux qui osent parler sur moi, seront à leurs tours maudits dans les jours avenirs des malheurs vous tomberont dessus, j'espère juste que vous aurez plus de chance que la dernière qui à oser m'insulter, la pauvre à perdu toutes ses dents. Oh non, je ne m'en souviens plus très bien sans doute ses ongles.
À présent satisfaite, je sortis de la cafétéria toujours suivi de mon fidèle « ami » Alex Hill mais je m'en fichais, je me sentais bien mieux, plus sereine et relâchée.
- Lysie attend ! m'interpella Alex en m'attrapant par le poignée pour m'arrêter, heureusement qu'il n'y avait personne dans le couloir.
- Lâche-moi !
- Tu as mon respect à jamais, Lysie Carter tu es impressionnante. Disait-il avec beaucoup de sincérité.
Surprise qu'il me complimentait maintenant, mon cœur fit un léger bon, j'étais contente qu'une personne me disais que j'étais impressionnante.
- Tiens tu rougis encore ! Tu es vraiment mignonne comme ça, tu sais ?
Il approcha sa tête de la mienne pour mieux regarder, je ne savais pas à quoi, il jouait mais mon cœur n'avait pas l'habitude de battre aussi rapidement. Je me retourna rapidement gênée de rougir dans une situation pareille.
- Je peux savoir à quoi tu joues Alex ?
- À rien, je veux juste repartir sur de bonne base avec toi, mais avant tu dois savoir certaine choses et je pense que tu as beaucoup de question pas vrai ? Comme ma relation avec monsieur Horan. Je me trompe ?
Je me tourna vers lui subitement manquant de tomber, il me rattrapa de façon chevaleresque, une main posée dans le bas du dos. Je me rappela au même moment le rêve étrange d'hier soir, un homme avec une main posé à la même place. Je frissonna rapidement et si s'était lui ?
- Merci.
- De rien princesse.
- Ne m'appelle pas comme ça, s'il te plaît c'est gênant. Demandais-je les joues rouges, j'allais me transformer officiellement en tomates, stupide corps.
- Il faudra que tu t'y fasse, un jour ou l'autre.
- Euh Alex ?
- Oui ?
- Tu peux me lâcher maintenant ?
Il n'avait même pas remarqué, qu'il me tenait toujours, il avait braqué ses yeux dans les miennes et n'arrivait pas à s'en défaire. Il me remit debout son regard me fuyait à présent un sourire gêné au visage et une main derrière la tête. Il était sans doute être gêné, je venais de voir une partie de lui qui m'avais faite changé l'avis que je lui portais. Ce garçon arrogant à première vue pouvait se comporter de manière adorable.
Une personne toussa derrière nous et une voix grave que j'avais reconnu immédiatement me fit sursauté. Monsieur Horan toujours souriant nous lança un regard furtif, à cet instant je remarqua, qu'il fronça les sourcils en regardant Alex de haut en bas.
- Lysie tu tombe à pic, je te cherchais, je ne vous dérange pas ?
- Bonjour monsieur Horan, non pas du tout, vous vouliez me voir ?
- À vrai dire, je te cherchais aussi Alex c'est assez urgent, j'espère qu'il ne te harcèle pas ? me questionna-t-il agréablement douce et en lançant un regard de prédateur à son élève.
- Non,non, c'est bon. marmonnais-je presque dans la barbe que je n'avais évidemment puisque j'étais une fille.
En réalité je rougissais actuellement et pour qu'elle raison ? Tout simplement car je réfléchissais un peu, beaucoup, trop même et mon cerveau s'imaginait des choses, dans ma logique cela voudrait dire que Daven était inquiet pour moi ? Il m'avait aidé avec Alex dans le couloir et également il m'avait aidé me relever hier, il me portait une attention particulière et je n'arrivais plus à me mentir à moi même. Je n'étais pas non plus aveugle, maintenant là question que je me posais : Pourquoi moi ? La voix d'Alex me fit sortir de mes pensées les plus profondes.
- Ça va, je ne suis pas non plus un harceleur ! s'écria-t-il vexé en fusillant monsieur Horan de ses yeux perçant.
- Vient me voir à la fin des cours à la bibliothèque, Alex suis-moi ! Ordonna-t-il d'une voix sec.
C'était en soufflant qu'Alex suivit monsieur Horan et s'engouffra au bout du couloir, me laissant seule avec moi même, encore sous l'émotion des événements.
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