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Chapitre 12

Deux semaines. C'est le temps qu'il m'a fallu pour comprendre que quelque chose clochait. Pendant deux semaines, j'ai continué de sortir la nuit. Jusqu'à ce matin où je me suis réveillée pour aller vomir.

Ça faisait déjà plusieurs jours que j'avais mal au cœur, mais ce matin-là, c'était quelque chose de violent. J'ai à peine eu le temps d'ouvrir les yeux que je me suis précipitée vers la salle de bain afin d'avoir un plan très rapproché du fond de la cuvette des toilettes.

Après avoir vomi un flot de bile, n'ayant rien dans l'estomac depuis la veille, je me suis assise par terre et me suis pris la tête entre les mains. Une douleur sourde au bas ventre m'a fait me plier en deux et j'ai poussé un couinement de souris. Et puis ça a fait tilt.

J'avais du retard, près de quatre ou cinq jours. J'avais du retard dans mes règles, et en plus de ça, j'avais des nausées. Et puis également, j'avais... j'avais...

Il n'en a pas fallu plus pour que le tableau s'assemble dans mon esprit, et j'ai réprimé l'envie de crier qui me prenait.

– C'est pas possible, ai-je gémi.

Dans quelle situation compliquée m'étais-je encore fourrée ? Déjà que la situation dans laquelle j'étais jusqu'alors n'était pas enviable, maintenant c'était une catastrophe pure et dure.

– Princesse ?, a fait la voix de Sophie depuis l'extérieur de la salle de bain. Est-ce que tout va bien ?

J'allais répondre mais j'ai été prise d'un haut-le-coeur violent et j'ai replongé ma tête dans les toilettes pour vomir un nouveau flot de bile tandis que ma femme de chambre entrait doucement.

– Oh, Votre Altesse ! Voulez-vous que j'aille chercher un cachet, ou quelque chose ? Voulez-vous que...

Elle s'est interrompue alors que je levais les yeux vers elle, à moitié sonnée. Puis j'ai placé mes deux mains sur mon bas ventre, et elle a semblé comprendre.

– Mais Princesse, vous êtes enceinte !, s'est écriée Sophie avec ravissement.

Justement, c'était bien le problème. J'étais enceinte alors qu'il ne s'était jamais rien passé avec Philippe. J'étais enceinte d'Erwan.

– Oh, quand votre mari va l'apprendre, il sera tellement heureux ! Il..

– Sophie, s'il te plaît, l'ai-je interrompue avec une urgence non dissimulée dans ma voix.

Elle m'a regardée longuement. C'était le moment de vérité. J'allais devoir lui expliquer ce que j'avais fait, et lui ordonner de ne rien révéler à personne.

– Sophie, écoute... Cet enfant... Philippe et moi on... on n'a jamais... je veux dire...

Je ne trouvais pas mes mots mais elle a eu l'air de comprendre car ses yeux se sont écarquillés et elle a mis une main sur sa bouche.

– Vous voulez dire que...

– Oui. Cet enfant n'est pas celui de Philippe. Je vais donc te demander de garder le secret, je vais me débrouiller pour qu'il passe en tant que tel. Mais tu dois me jurer de garder le secret ! Sans quoi nous aurons des ennuis toutes les deux. Et pas seulement nous d'ailleurs...

Elle a hoché la tête sans rien dire tandis que mon esprit divaguait vers Erwan.

– Mais qui..., a-t-elle alors commencé sans pour autant finir.

J'ai soupiré.

– C'est une longue histoire. Une très longue histoire, trop longue si tu veux mon avis. Mais je t'en prie, assieds-toi.

Je lui ai désigné la chaise devant ma coiffeuse mais elle a secoué la tête. J'ai insisté :

– Sérieusement, Sophie, j'en ai pour un bout de temps, alors assieds-toi.

Elle a obéi mais je voyais bien que c'était à contre-coeur. Alors j'ai commencé à lui raconter l'histoire depuis le début, depuis ma première nuit dans la ville.

Lorsque j'ai eu fini, elle me regardait silencieusement, l'air de vouloir dire quelque chose. La première chose qu'elle m'a demandé a été la suivante :

– Qui... quel est son nom ?

J'ai soupiré profondément avant de répondre d'une petite voix :

– Erwan.

Le visage de Sophie s'est lentement décomposé, et ses yeux se sont écarquillés.

– Mais... mais c'est...

– Ton neveu, je sais.

J'ai souri d'un air un peu triste avant d'expliquer, devant son regard interrogateur :

– J'ai fait le lien le jour de mon mariage, quand tu m'as expliqué que le peigne te faisait penser au tien. C'est parce que c'est le tien, Sophie.

Le peigne, que je mettais tous les jours dans mes cheveux comme la promesse silencieuse que je n'aimerais jamais qu'Erwan dans ma vie, était posé sur ma coiffeuse. Je l'ai décroché de son socle et je l'ai tendu à ma femme de chambre, qui l'a repoussé d'un geste de la main.

– Non. Je suis heureuse qu'il soit à vous, gardez-le.

À cet instant, j'ai su qu'elle ne m'en voulait pas. Elle ne m'en voulait pas d'avoir désobéi, elle ne m'en voulait pas de m'être enfuie, elle ne m'en voulait pour rien de ce que j'avais fait. J'avais le sentiment qu'elle comprenait, plus que personne d'autre, et que jamais elle ne me trahirait. Alors, prise d'un élan de tristesse et de gaieté, je me suis levée et je suis allée la serrer dans mes bras.

– Merci, ai-je murmuré. Merci pour tout, Sophie.

Elle m'a maladroitement tapoté le dos, ne sachant sûrement pas vraiment quoi faire. Quant à moi, je commençais à réfléchir à ce que je devais faire à présent. Il allait falloir que j'aille m'incruster dans la chambre de Philippe cette nuit pour prétexter que j'étais prête. Cette idée me répugnait, mais je n'avais pas le choix.

– Pourrais-tu me passer du papier et un stylo, Sophie ?

La femme de chambre s'est exécutée en me regardant d'un drôle d'air, alors j'ai expliqué :

– Il faut que j'explique les choses à Erwan. Tu vas m'aider, je ne peux plus descendre aux cuisines maintenant.

– Aux cuisines ?

J'ai hoché la tête.

– Maintenant que tu sais tout, je vais avoir besoin de ton aide. Il y a un garçon dans les cuisines, un certain Alexandre. C'est un apprenti cuisinier. Lui-aussi est au courant de mes escapades dans la ville, il me servait de guet. J'ai besoin que tu descendes ce soir lui confier une lettre, qu'il devra remettre à Erwan. Ce dernier attend tous les soirs dans la rue sur laquelle donne la porte extérieure des cuisines.

J'ai soupiré longuement tandis que Sophie hochait légèrement la tête, un peu éberluée.

– J'ai besoin que ça reste secret, et que vous soyez les plus discrets possible, Alexandre et toi. Maintenant que je ne peux plus sortir, vous êtes mon seul lien avec l'extérieur. Comprends-moi bien,Sophie. C'est très important. Je ne peux pas perdre contact avec Erwan, ça me tuerait. Ça nous tuerait tous les deux.

– Je... je comprends, a bafouillé la jeune femme. Je le ferai.

– Merci beaucoup.

Elle s'est levée et est partie dans ma chambre, où je l'ai suivie. Là, elle m'a donné une feuille de papier et une plume et j'ai commencé à écrire.


Erwan,

Je sais que cette lettre te parviendra, je m'en suis assurée. L'apprenti cuisinier s'en occupera pour moi, car je me trouve dans l'incapacité totale de sortir, et ce pour les prochains mois. Parce que je suis enceinte.

Je sais ce que tu vas penser. Tu vas vouloir te fâcher contre moi, mais je t'en supplie, lis cette lettre jusqu'au bout. Tu auras le droit de ne plus m'adresser la parole, de ne plus vouloir entendre parler de moi, mais avant je t'en supplie lis jusqu'au bout.

Je suis enceinte, c'est vrai. Seulement il ne s'est jamais rien passé entre Philippe et moi. La dernière démonstration d'affection que j'ai eue envers lui était notre baiser lors du mariage. Il ne s'est jamais rien passé d'autre entre lui et moi. Alors oui, tu as sûrement deviné, mais cet enfant est le tien.

Je ne sais pas comment je vais me sortir de cette situation où je me suis mise, mais je te promets que je vais me débrouiller. Cependant, il va falloir que je fasse croire à tout le monde que mon enfant est bel et bien celui de Philippe. Pour ça, il va falloir que je passe à la vitesse supérieure avec lui, et ce rapidement pour ne pas trop décaler les dates. Trois semaines restent encore gérables, mais plus, cela reviendrait à déclarer ouvertement que j'ai trompé mon mari. Mon père ne me le pardonnerait pas, pas plus que son ami le père de Philippe. Alors je t'en supplie, pardonne-moi. Pardonne mes actes prochains, mais je n'ai pas le choix. Et surtout, quoi qu'il se passe, quoi que tu entendes, garde à l'esprit que je t'aime. Et je n'aime que toi.

Ma vie avec Philippe est une illusion créée par mon père et ses parents, je ne l'aimerai jamais. Je n'aime que toi, et quoi qu'il se passe, je te demande de me faire confiance.

Avec tout mon amour,

Elsa


Juste après avoir signé, j'ai plié la feuille en quatre avant de la tendre à Sophie, qui a souri. Elle a glissé ma lettre dans la poche interne de son tablier.

– Bon, ai-je dit en rompant le silence qui s'était installé. J'ai du pain sur la planche, d'ici ce soir.

C'était vrai. Je devais me préparer mentalement à ce que j'allais faire. 


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Hey ! Et voilà ce nouveau chapitre, j'espère qu'il vous plaira ! Plus que trois maintenant !

Merci de lire cette fiction ! 💖

Axelle

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