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Chapitre 1



Aria

Une sensation de chute est la seule chose dont je me souviens. L'impression que le sol s'ouvrait sous mes pieds, qu'un trou m'aspirait et que j'entamais une chute vertigineuse. J'ai l'impression d'avoir vécu la scène d'Alice au pays des merveilles, quand l'héroïne après avoir poursuivi le lapin est tombée dans ce terrier en essayant en vain de se rattraper à quelque-chose.

J'ouvre les yeux assez rapidement et ce que j'aperçois restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je suis en plein milieu d'une rue, sur un sol boueux. C'est gluant et immonde, une sensation que je n'apprécie vraiment pas. Ma robe en est recouverte ainsi que mes mains, la couleur de mon vernis à ongles avait même changé au contact de cette matière visqueuse.

Je regarde autour de moi et découvre des ruelles très étroites, des habitations très sales faites en bois. Elles sont minuscules et je me demande si une personne de taille moyenne pourrait vivre là-dedans. C'est très bruyant, tout le monde hurle et les chevaux renâclent de tous les côtés. De plus, ça sent extrêmement mauvais...

Des gens marchent autour de moi, je tente de me lever mais je tombe directement au sol poussée par tous les gens allant dans tous les sens. Ma tête tourne. Je ne sais pas comment réagir, je ne sais pas où je suis, ni comment faire machine arrière. J'ai une migraine insoutenable, mon corps est faible et je suis dénuée de force.

Les gens présents autour de moi sont habillés de manière assez particulière, on dirait des paysans du Moyen-âge. Les femmes étaient habillées de chemises en lin avec une robe par dessus de couleur en général peu nobles, quant aux hommes, eux, portaient une chemise accompagnée d'un pantalon en lin, tout ça en dessous d'une courte tunique. Ce qui ne peut pas être possible, nous sommes au vingt-et-unième siècle plus personne ne s'habille comme ça. Je dois être en train de rêver.

Les bâtisses qui m'entourent sont dans un état déplorable, du linges sales est pendus aux fenêtres, des charrettes remplies de paille dévalent la rue, tractées par des chevaux. Des gens crient sans gêne, sans se préoccuper des autres. Ils parlent dans un langage parfois peu compréhensible.

Je suis désarçonnée, comme perdue dans un monde qui n'est pas le mien.

Tout à coup, une main se tend dans ma direction. Ma vue est quelque peu altérée depuis mon réveil assez particulier. Je suis toujours assise au sol et je n'ai pas encore levé la tête pour apercevoir l'homme si j'en juge par la grande main aux longs doigts qu'il me présente. Tout me semble flou, j'ai même presque honte de prendre sa main en vue de l'état des miennes.

Je la prends tout de même pour m'aider à me relever et je me retrouve face à un homme. Il doit avoir dans les vingt-cinq ans maximum, les cheveux en bataille, un regard perçant. Une tenue différente par rapport à celle des personnes qui m'entourent. Ça a l'air d'être la tenue de quelqu'un de plus haut placé.

Mon cœur s'accélère à une vitesse monstrueuse en croisant son regard. Deux émeraudes envoûtantes. Je me mets à secouer ma robe tentant de me rendre plus présentable, en vain. Je me fonds presque dans la masse avec cette tenue. Mais je ne réalise toujours pas ce qui m'arrive, je dois encore être en train de vivre un de ces rêves farfelues dont mon cerveau en était le créateur.

Je ne suis pas présentable au contraire, actuellement je devais être immonde, sale. Puis je regarde mes escarpins qui s'enfonçaient progressivement dans la boue. À tout moment, je vais disparaître, tellement je m'enfonce à rester sur place.

—       Bonjour, dit-il avec aisance en me coupant dans ma rêverie.

—       Euh, bonjour, où suis-je exactement ? demandé-je.

Il doit me prendre pour une folle. Il a l'air pourtant gentil. Je ne me serais pas vu demander cela aux gens qui courent autour de moi, je parle rarement à des inconnus.

Il me regarde de manière interrogative avant de reprendre la parole :

—      Vous ne savez pas où vous êtes ?

—      Euh, non.

Il fronce les sourcils et là, je suis certaine qu'il me prend pour une cinglée tout droit sortie d'un asile. Puis une idée ou plutôt une suggestion me vient en tête. Je ne suis pas vraiment du genre à croire aux phénomènes paranormaux, aux voyages dans le temps ou je ne sais quoi encore. Mais j'ai lu beaucoup de roman fantastique et tout se passe comme si j'étais dans un de ces livres. Je dois me faire une raison, quelque-chose de pas normal s'est passé. J'ai atterris dans une époque qui n'est pas la mienne, avec des coutumes que je ne connais pas et des gens qui me paraissent étranges.

Ça fait beaucoup moins peur de penser être dans un rêve. Pourtant plus j'avance dans ce « rêve » puis je me rends compte que c'est trop clair, trop réel pour être un simple rêve. Je suis peut-être dans le coma. Peut-être que je suis parvenue à sortir de cette armoire, j'ai été me boire de l'alcool et puisque c'était la première fois, j'ai fait un coma éthylique. Non, ça ne tient pas la route. Rien ne tient la route.

La phrase de l'inconnu me revient en tête :

« N'essaye pas de changer le passé. »

Pourquoi m'avoir envoyé ici ? Je n'ai rien demandé moi. Je suis une simple étudiante en deuxième année qui tente de s'en sortir dans ses cours de médecine. Pourquoi moi ? Dans les livres que je lis, dans ce genre de situation il faut tenter de passer inaperçu ... Donc je vais en faire de même. Passer inaperçue jusqu'à ce que je sorte de ce rêve, ou que je retourne dans ma réalité. Il faut que je prenne mon mal en patience et que je m'invente une histoire, que je m'intègre dans leur monde.

—      C'est juste que je n'ai pas assez mangé ce matin, du coup je me suis évanouie et j'ai un petit trou de mémoire sur l'endroit où je suis, m'empressé-je de lui dire en faisant pleins de gestes avec mes mains tout en regardant le sol comme si le texte y est écrit.

Je parle très vite à chaque fois que je stresse ou qu'une situation m'échappe totalement. Les mots sortent à une vitesse que je ne peux pas contrôler. J'ai la voix qui tremble face à lui. Il m'intimide beaucoup, ce n'est pas tous les jours qu'un individu aussi charmant m'adresse la parole.

—      Votre famille est-elle en manque de nourriture ? me demande-t-il directement, comme s'il s'inquiète de mon cas.

Comment je peux lui dire ... Je ne le connais ni d'Eve, ni d'Adam. Ma famille s'occupe peu de moi dans ma vie en général, en tout cas si tout cela est réel, je pense qu'elle ne s'apercevrait pas de ma disparition soudaine. Mais après tout cela un tas de questions se mettent à traverser mon esprit de toutes parts : Où est-ce que je vais dormir ? Comment j'allais me nourrir à cette époque où la nourriture était rare et précieuse ? Et l'université ? Vais-je y retourner un jour ? Vais-je pouvoir terminer mes études et devenir médecin ?

Un malaise se dissipe soudain dans la totalité de mon corps et je m'évanouis.

Mes yeux s'ouvrent lentement, yes ce n'était qu'un rêve. Je me réveille enfin. Je me redresse et regarde autour de moi. Mon sourire se fane et mon coeur commence à accélérer la cadence. Non, ce n'était pas un rêve. Je ne suis pas dans ma chambre universitaire mais où ai-je atterri ?

Je me trouve dans un immense lit douillé et confortable. Il fait assez sombre dans cette pièce. Mes yeux s'accoutument doucement à l'obscurité. Cette chambre est magnifique, comportant un lit baldaquin, des commodes avec des détails incalculables taillés dans le bois et il y a également un feu en train de crépiter dans une cheminée au fond de la pièce ajoutant un peu de luminosité et de la chaleur.

Je me demande qui m'a emmené ici, à part cet homme dont je ne connais pas le prénom, je ne vois personne d'autre. Surtout que le lieu a l'air assez luxueux ce qui ne doit pas être le cas dans les logements des paysans.

Je remarque également que je ne porte plus ma robe pleine de boue mais une robe en lin blanc. C'est le genre de tenue que porte les héroïnes dans les séries pour aller se coucher. Je me sens un peu un peu comme dans la série « Reign », en espérant pas avoir le même destin que le personnage principal féminin dans la série. Les séries et les livres seront sûrement ma meilleure inspiration et ma plus grande aide dans ce monde parallèle !

Je me fait à l'idée que pour le moment je n'ai aucune solution pour rentrer chez moi donc je vais laisser passer le temps et l'inconnu qui m'a enfermé dans cette armoire viendra forcément me chercher à un moment ou à un autre. En tout cas, je l'espère. En attendant, je vais me trouver un objectif comme découvrir comment les gens vivent ici ou encore le mystère de mon arrivée ici.

Edward

—      Edward, qui est la fille que tu as ramené dans tes bras ?

Il n'arrête pas de me poser des questions sur cette belle inconnue. J'avoue que je m'en pose également beaucoup.

—      Même moi, j'aimerais le savoir, Henri. Mais je n'ai pour le moment pas de réponse à t'apporter, dis-je de manière désespérée.

Je vais tous les jours voir les villageois, m'assurer que tout se passe pour le mieux mais jamais, au grand jamais je n'avais croisé cette jeune fille. Je m'en serais souvenu. Une fille comme elle, ça ne s'oublie pas. Quand je l'ai vu au milieu de la rue, au sol, totalement perdue et dépourvue de toute force, j'ai su que je devais lui venir en aide. Elle m'attirait comme un aimant !

Quand nous sommes rentrés, j'ai demandé à Lizzie, la gouvernante de préparer une tenue pour la fille que je tenais dans les bras. Elle s'est exécutée sans protester. Je lui ai ensuite demandé de la changer en douceur. Elle paraît presque morte, mais heureusement elle se trouve simplement dans les vapes.

À part quelques gardes, personne ne m'a vu arriver avec cette fille. Je suis certain que ma mère m'aurait fait une remarque quant à mon geste de générosité.

Je chasse mes pensées et retourne à la conversation que j'entretiens avec mon frère :

—     Cela fait maintenant quatre heures que je l'ai ramené penses-tu, Henri, qu'elle est réveillée ?

Henri a onze ans, je suis très proche de lui étant mon seul frère. Notre sœur, Madeline, nous a quitté subitement après sa naissance. Ma mère en ai encore anéanti à ce jour, elle n'a plus jamais réussi à avoir d'enfant depuis ... Mon père a intériorisé la chose, le plus important pour lui est d'avoir un héritier, moi en l'occurrence.

—      Va voir par toi-même, me dit-il comme si c'était normal.

Je suis quelque peu stressé en me dirigeant vers la chambre dans laquelle elle se repose. Arpentant les couloirs avec une nervosité sans pareille. Cette femme attise ma curiosité. Je ressens ce besoin de la protéger, de prendre soin alors que je ne l'a connais pas, que je ne sais pas qui elle est, ni d'où elle vient.


Hello ! Vos avis sur ce premier chapitre ? <3

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