Chapitre 8
— Nous sommes enfin arrivés, déclara Emilio, en se levant.
J'acquiesçais de la tête, pendant qu'il m'attrapait la main afin de m'aider à sortir de la voiture. Je le remerciais, en resserrant Diego contre moi.
Ça n'avait pas changé. Toujours ce grand palais, aussi majestueux et imposant que dans mes souvenirs. Emilio glissa une main dans mon dos, m'électrisant agréablement. Je soufflais, comme pour me donner du courage, avant de commencer à marcher.
Une multitude de gardes se trouvaient devant l'immense grille, surveillant chaque fait et geste. Néanmoins ils saluèrent le prince, Emilio, en baissant un à un la tête. Je leur murmurais un bref bonjour, sous le regard brûlant d'Emilio.
Finalement rentrés à l'intérieur de ce palace, mes yeux furent encore une fois éblouis par toutes ces sculptures, les détails forgés en or... qui animaient la beauté de ce palais.
— Je vais te conduire à ta chambre, m'annonça Emilio, en passant un bras autour de ma taille.
Mon corps se crispa légèrement et je dû me faire raison de ne rien lui laisser entrevoir de mes émotions, qui depuis peu, étaient bien trop chamboulées. Nous avions marchés quelques bonnes minutes avant qu'il n'ouvre une immense pièce et ainsi, me dévoile l'endroit où j'allais dormir.
— Emilio... C'est beaucoup trop...
Cette pièce était définitivement plus grande que mon petit appartement.
— Rien n'est trop beau pour toi, murmura-t-il, me faisant soudainement devenir rouge.
Je me mordais la lèvre inférieure, essayant de trouver un moyen de le contredire dans ses paroles.
— Je te vois déjà réfléchir Camilla ; c'est peine perdu, je ne changerai pas d'avis, reprit-il, en croisant ses bras contre son torse musclé.
Je laissais échapper un soupir, en acquiesçant de la tête pour lui faire part de ma réponse. Un sourire vint éclairer son visage, avant qu'il ne me montre du doigt quelque chose. Je me détournais lentement, puis mes yeux se posèrent sur l'immense lit qui était rempli de plusieurs peluches.
Je m'approchais, les yeux remplis d'émerveillement pour ce magnifique lit sculpté en bois. Diego se remua dans mes bras, voulant jouer avec les peluches qu'ils venaient de voir.
— Luche... Peluche ! s'exclama-t-il.
Je le déposais délicatement dans le lit, et son sourire devint encore plus éclatant en touchant un gros ours en peluche. Je ne pouvais m'empêcher de sourire moi aussi, voyant bien à quel point il était heureux. Je me retournais en vitesse, avant de voir qu'Emilio s'était m rapproché de moi.
— Je ne te remercierai jamais assez, dis-je, en jouant nerveusement avec mes mains.
Emilio enroula une mèche de mes cheveux autour de son doigt, comme il le faisait avant. Il ramena sa main à ses lèvres puis l'embrassa.
— Voir vos sourires est ma plus belle réussite... dit-t-il, les yeux fermés.
Mon cœur reçu comme une décharge électrique à l'entente de ses paroles. Néanmoins ce n'était pas une douleur qui s'était immiscée à l'intérieur, mais un profond bonheur. Je détournais aussitôt le regard, en espérant qu'il n'avait pas vu mon changement d'attitude face à ses paroles mielleuses. Mais entendre ce léger rire sortir de sa gorge, me prouvait bien que j'avais lamentablement échoué.
— Tous vos vêtements sont rangés dans la deuxième pièce. Tu trouveras tout ce qu'il te faut dans les différentes armoires, reprit quelques secondes plus tard, Emilio, en me montrant du regard une porte.
— J'ai demandé à ce qu'on achète tout le nécessaire pour Diego. Tu pourras y trouver des pyjamas, pantalons, t-shirt... Pour toi, Camilla, nous irons dans la semaine t'acheter de nouveaux vêtements.
— Je n'avais pas demandé tout cela, l'avertis-je directement.
— Les meilleures conditions de vie pour Diego. Je me devais de passer par la case habillage pour lui, comme pour toi.
— Je vais me débrouiller, continuai-je. Certes tu nous fournis la nourriture et le toit, et jamais je ne te remercierai assez, mais je dois aussi me débrouiller.
— Te débrouiller ? Ne me dis pas que tu avais l'intention de te trouver un travail ?
— Si. Je dois travailler de mon côté et tu le sais très bien.
— Ça ne sert absolument à rien. Je te l'ai dit, je m'occupe de tout. Tu ne dois faire qu'une chose : t'occuper de Diego.
— Je hais profiter des personnes et tu le sais très bien...
— Je le sais, Camilla. Mais ne me considère pas comme toutes ces personnes. Je suis loin d'être un inconnu et tu le sais très bien, dit-t-il, en posant tendrement une main sur ma joue.
— Ce que nous avons vécu ensemble ne t'oblige pas à faire tout cela, soufflai-je, la tête baissée.
— Oh si, Camilla. J'avais déjà une bonne raison de faire cela et je peux t'avouer que j'en ai trouvé une autre encore plus importante et belle.
Ne sachant que répondre à cela, je me détachais de son corps et retournais afin de prendre Diego dans mes bras. Emilio fronça les sourcils, en observant chacun de mes faits et gestes. Je m'approchais de nouveau vers lui, et lui attrapais un bras. Il comprit directement ce que je voulais faire, puisqu'il attrapa délicatement Diego, en le resserrant contre son torse.
— Merci pour tout, repris-je, avant de déposer un léger baiser sur sa joue.
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