Chapitre 32
Allongée entre nos deux corps, je n'avais pas hésité une seule seconde à laisser dormir Diego avec nous, bien au chaud. Malgré le petit lit aménagé exprès au fond de la chambre, j'adorais le savoir contre moi. Réveillé depuis déjà un moment, je caressais la joue de Camilla, qui ne cessait de bouger, les yeux clos.
Puis, elle les ouvrit enfin, un sourire venant étirer ses lèvres roses qui m'appelaient déjà à céder de si bon matin.
— Buongiorno... dis-je, en la fixant intensément.
— Bonjour, répliqua-t-elle de sa douce voix, en posant une main sur le dos de Diego.
Je recouvrais sa main avec la mienne, en faisant de doux cercles sur celle-ci. Je déposais ensuite un tendre baiser sur sa peau, heureux de la retrouver près de moi.
— Aujourd'hui nous faisons ce que tu veux, annonçai-je, en fixant ses magnifiques yeux noisettes.
Elle hocha la tête, avant de brutalement crisper sa main et de pousser un gémissement.
— Camilla ?! m'exclamai-je en vitesse, en me levant.
Diego fut réveillé par la même occasion, mais heureusement pour nous, il ne pleurait pas. Je me précipitais du côté de Camilla, avant de l'aider à se relever. Elle avait ses deux mains cramponnées à son ventre ; son visage se tordait en plusieurs grimaces qui ne faisaient que m'inquiéter davantage.
— Que se passe-t-il, mon ange ? repris-je en vitesse, paniqué.
— Ce... ce n'est rien. Mon ventre réclame juste de la nourriture et il me le fait bien savoir, souffla-t-elle avec difficulté, en m'offrant un petit sourire.
Je posais une main sur sa joue, avant d'embrasser son front, sous les joyeux cris de Diego qui commençait déjà à être bien réveillé.
— Dépêchons-nous de prendre le déjeuner, alors, renchéris-je, encore inquiet.
La douleur étant visiblement passée, Camilla se leva et enfila un peignoir. Je pris Diego par la main et nous partions donc de notre chambre.
**
Notre déjeuner s'était passé lentement et pour cause, je veillais à ce que Camilla mange bien correctement et surtout à sa faim. Diego s'amusait encore à lancer quelques bouts de croissants, mais je ne pouvais lui faire une remontrance quand j'entendais le mot « papa » sortir de sa bouche.
Après avoir pris un déjeuner très copieux, nous étions enfin parti nous balader. Diego s'amusait à jouer avec sa peluche dans sa poussette, pendant que Camilla regardait le paysage. Pourtant, je voyais bien que quelque chose n'allait pas.
Elle ne parlait guère et son visage devenait de plus en plus pâle. J'appelais immédiatement un taxi, sous ses regards interrogateurs.
— Que fais-tu ? me demanda-t-elle, en commençant à tituber de mon côté.
Je la rattrapais de justesse, avant de la tenir contre mon torse.
— Nous rentrons immédiatement, déclarai-je, en la faisant s'agripper à la poussette.
Camilla posa ses mains sur mon torse, avant de laisser échapper un long soupir. Heureusement pour moi et surtout pour elle, le taxi ne mit guère longtemps à arriver. Je m'occupais de l'installer dans la voiture, avant de prendre Diego dans mes bras. La poussette pliée et rangée dans le coffre, nous partions enfin.
Camilla laissa tomber sa tête sur mon épaule et directement, je constatais qu'une nouvelle chose n'allait pas. Son front était chaud. Bien trop brûlant. Et cela n'était pas dû à la température du pays. Je posais une main sur celui-ci, en espèrent l'apaiser et surtout, la rafraîchir un peu. Ayant dicté au conducteur de conduire plus vite, nous étions enfin arrivés devant notre hôtel quelques minutes plus tard.
Énervé et trop soucieux, j'étais obligé de demander ce service à cette femme qui s'occupait de l'accueil.
— Il me faudrait votre aide, s'il vous plaît. Je dois rapidement porter ma femme dans notre chambre et appeler un médecin. Je vous demanderez donc de porter mon fils et de me suivre sagement. Le moindre faux pas sera lourdement sanctionné, déclarai-je avec sérieux.
La jeune femme déglutissait péniblement, avant d'acquiescer de la tête, n'ayant plus aucun choix. Je pris ainsi Camilla dans mes bras et nous montions les escaliers. Enfin arrivés dans la chambre, je la déposais sur le lit, puis m'empressais de prendre mon fils avec moi et de le ramener près d'elle.
Camilla fermait les yeux et je pouvais voir d'ici qu'elle était à moitié consciente. L'inquiétude me rongeant beaucoup trop, je m'empressais de téléphoner à un médecin. Je revenais ensuite sur le lit, caressant son visage brûlant.
— Si je pouvais enlever ta douleur, crois-moi je l'aurai déjà fait tesoro... soufflai-je, en regardant Diego frotter son nez dans le cou de Camilla.
— Mama... dit-t-il tout bas, en déposant ses petites mains sur son visage.
J'embrassais leurs fronts, avant d'entendre des coups taper contre la porte. Je me dépêchais le l'ouvrir, oubliant ainsi la politesse et les bonnes manières. Je lui demandais rapidement d'ausculter Camilla, bien trop inquiet. Je prenais Diego dans mes bras, en essayant de me retenir d'intervenir un maximum.
Heureusement pour moi, il ne me fit aucune remarque et se dépêcha de sortir son matériel sous mes regards presque assassins.
— Je vois... dit-t-il, l'air songeur.
— Vous voyez quoi ?! m'écriai-je, en perdant patience.
— Il faut l'amener aux urgences, annonça-t-il, l'air désormais sérieux.
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