Chapitre 43
Elena se décomposa dès qu'elle entendit ses voix masculines. Elle fronça les sourcils, alors que mes frères parlaient encore.
— Viens, il faut que je te présente deux personnes très importantes, dis-je, en attrapant délicatement sa main.
— Ah oui ? Deux Maria pour le prix d'une, c'est ça ? répliqua-t-elle froidement, ce qui me fit aussitôt sourire.
— Exactement gattino. En bas t'attendront les vingt-cinq autres.
Elena m'offrit un petit coup dans l'épaule, avant de lever les yeux au ciel. Je lui souriais, puis décidai de prendre la poignée en main. À peine étions nous rentrés dans notre chambre, que déjà mes frères s'avancèrent précipitamment en notre direction. Angelo souriait, tandis que Emilio venait lui attraper une mèche de cheveux entre ses doigts.
— Mon frère avait oublié de nous préciser à quel point vous étiez belle, dit-t-il, avant que je n'envoie valser sa main.
— Recule Emilio.
— C'était juste un geste amical Demetrio, calme toi voyons. Jamais il n'oserait draguer une femme alors qu'il a déjà Camilla, intervint aussitôt Angelo, en se retenant de sourire.
— Il m'a déjà dit avoir fait ce geste avec ta femme, Flora, avouai-je, avant que Angelo ne se décompose et ne lui offre une bonne claque sur la tête.
— Eh ! C'était simplement amical, calmez-vous ! s'exclama aussitôt ce dernier, en remettant ses cheveux blonds en place.
Angelo grommela quelques paroles tout bas, avant de s'avancer et de prendre la main d'Elena.
— Ravie de faire votre connaissance, Elena. Demetrio m'a tellement parlé de vous...
— On peut se tutoyer, vous savez... chuchota Elena, soudainement gênée.
— Ne bave pas sur eux, je t'en prie, murmurai-je
dans son oreille.
— Et moi qui croyais que ce gamin allait terminer sa vie seul. J'ai hâte d'entendre l'histoire de votre rencontre ! reprit soudainement Emilio, le sourire aux lèvres.
— C'est partit d'un simple enlèvement, vous savez. Ce malade m'a enlevé du jour au lendemain, car j'avais renversé mon café sur lui, répliqua Elena, en levant les yeux au ciel.
Un blanc s'installa aussitôt dans la pièce. Emilio se gratta soudainement la nuque et Angelo souriait de toutes ses dents.
— Quoi ? Vous trouvez ça normal ? Il m'a enlevé ! Enfin je ne sais pas... dites quelque chose ! reprit pressement Elena, en voyant très bien le silence pesant de mes frères.
Plus personne ne parlait et je peux ne pus m'empêcher d'échapper un rire.
— Ne me dites pas que vos femmes ont subi le même sort que moi... souffla-t-elle plus tard, en écarquillant les yeux.
— Pas pour les mêmes raisons, je tiens à le préciser, poursuivit Emilio, en commençant lui aussi à sourire.
— Oh mon Dieu... Mais vous êtes malades...
— Flora avait exactement dit la même phrase que toi. Je pense que vous allez bien vous entendre, reprit directement Angelo, en croisant ses bras contre son torse.
— Camilla aussi, c'est fort possible... chuchota Emilio, l'air songeur.
— Allons voir vos femmes, je pense que Elena sera plus à l'aise avec elles, ricanai-je, avant d'embrasser son front et de l'emmener hors de la pièce.
— Il est amoureux, entendis-je soudainement chuchoter.
— Troisième guimauve, je le savais, souffla une autre voix, que j'identifiai rapidement comme étant celle d'Emilio.
Je lâchai un grommèlement, puis de douces lèvres s'écrasèrent brusquement sur les miennes.
— Ma petite guimauve toute rose à moi, ricana Elena avec un sourire moqueur.
— Tu te trompes.
Elena laissa échapper un nouveau rire, amusée.
Moi. Une guimauve ?
Et puis quoi encore.
**
Quelques heures plus tard.
— Moi aussi ! Il m'a porté sur son épaule alors que je n'avais rien vu venir ! s'exclama Flora, tandis que Elena tapait du poing sur la table.
— Mais tu ne sais pas le pire ! Moi j'étais en nuisette ! Tu te rends compte ! s'indigna-t-elle immédiatement, ce qui provoqua le rire de Camilla.
— En nuisette ? me souffla Angelo, un sourire en coin.
— Elle ment.
— Je t'ai entendu ! intervint aussitôt Elena, en me lançant sa serviette en plein visage.
Mes frères commencèrent à ricaner, alors que je lui rendais son tissu, en pleine tête, bien évidement.
— Idiot, pesta-t-elle, en me tirant la langue.
J'haussai les épaules, en lui lançant un dernier regard rempli d'amusement. Cette dernière retourna à ses préoccupations qui étaient donc : faire des éloges de son chiot, qui se trouvait sur les genoux de Camilla, parler de notre relation, et encore d'autres choses qui faisaient beaucoup rire la galerie. Ce que nous sommes sûrs, mes frères et moi, c'est que ces trois femmes s'entendent à merveille. Pour notre plus grand plaisir, évidement. La prochaine étape sera donc de faire une grande réunion de famille, avec tous les adorables bambins.
D'ailleurs... le sujet des enfants arriva très vite. Et mon étouffement aussi.
— J'ai hâte que tu sois enceinte, ce sera tellement drôle et mignon de voir nos enfants s'amuser ensemble ! s'exclama Flora, visiblement très heureuse à l'évocation de cette pensée.
— Ne fais pas cette tête gamin. Un jour tu en auras, me chuchota Angelo, en me tapotant l'épaule.
— Elena est déjà dur à gérer. Imagine une réplique d'elle... Mon Dieu...
— Que s'est-il passé pour ma fille et Flora ? reprit mon frère. Si tu les laisses trente minutes seules, tu peux être sûre de les retrouver suspendues à un arbre... Et puis même si elles ne font que bêtises sur bêtises, mon bonheur ne peut être présent sans elles. Elles sont tout pour moi. Quand tu connaîtras cela, gamin, alors tu pourras être très fier du chemin que tu auras parcouru, de la famille que tu auras finalement créée. Ne laisse jamais partir cette femme ; tes yeux te trahissent.
Touché par ses paroles, je le remerciai d'un hochement de tête et reportai mon regard sur Elena.
— Flora ! Arrête de te balancer sur ta chaise, bon sang ! s'exclama soudainement Angelo, en se levant de sa chaise et en attrapant Flora par les bras.
— Au secours, un dragon m'attrape ! ricana cette dernière, sous les rires de Camilla et d'Elena.
— Excusez-moi, je dois parler deux minutes avec ma tendre femme que j'aime le plus au monde, reprit Angelo, avant de la prendre dans les bras et de l'emmener dans une autre pièce.
Camilla et Elena continuaient de ricaner de son sort, tandis que j'échangeais un regard complice avec Emilio. Plus tard, il se leva de sa chaise, murmura quelques paroles brèves à Camilla, en s'éclipsant soudainement de la pièce. Elena me regardait les yeux brillants et je fis de même, un sourire aux lèvres. Je me levai, marchai jusqu'à elle, puis déposai un baiser sur ses lèvres.
— Je t'aime, avouai-je soudainement.
**
( Encore un gros merci pour tous les vus sur mes livres, principalement sur cette série ! Je ne m'attendais pas à autant de succès !) ♥️🤗
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