Chapitre 39
PDV Demetrio
De retour au palais, je ne me gênais pas pour prendre Elena dans mes bras, qui était endormie. Je la serrai contre mon torse, en profitant de cette merveilleuse odeur qui ne cessait de me faire perdre raison.
Je sifflais, afin que le chiot me suive, veillant bien à ce qu'il ne fasse pas ses besoins dans un coin du château. Plus tard, nous arrivions donc dans la chambre royale et je posai délicatement Elena sur le grand lit. Je pris ensuite place à ses côtés, un sourire étirant mes lèvres quand elle se remua.
Enfin. Enfin nous nous étions finalement avoués nos sentiments. Cette femme est la première à m'avoir fait ressentir cet émotion, cette sensation, ce sentiment. Et plus le temps passe, plus il grandit. Voilà que je me dis que la vie sans elle me serait désormais impossible ; une horrible pensée que je me devais rapidement d'oublier.
Elle représente tellement pour moi, maintenant. Je l'aime. Tout simplement.
**
— Je suis fier de toi ! Bravo Demetrio ! s'exclama-t-il tout joyeux, en me donnant une bonne accolade amicale.
— Je me devais de l'avouer, aussi simple que cela.
— Cette femme est parfaite et vous serez le plus beau couple princier que je n'ai jamais vu ! continua-t-il, en remuant vivement la pâte avec sa cuillère en bois.
— N'en fais pas trop non plus, Tony, repris-je, un sourire en coin.
— Ne pas en faire trop ? Mais voyons, c'est la première fois que tu déclares ta flamme à une femme, qui plus est Elena ! La première femme qui a le droit à tous ces privilèges : dormir avec toi et j'en passe ! C'est génial !
— En effet... murmurai-je, en pensant à quel point elle avait de la chance de m'avoir.
Et que moi aussi, évidement. Ce n'est pas tous les jours que nous rencontrons une femme aux cheveux violets avec un tempérament de feu et une jolie repartie quand il le faut.
— Pour fêter cela, ce soir je vous organise un petit dîner romantique avec de merveilleux plats ! reprit-il quelques secondes plus tard, des étoiles pleins les yeux.
— Un dîner romantique ? Ça me va, avouai-je, en me régalant d'avance de voir la réaction d'Elena.
— Tu sors le costume et tu l'obliges par tous les moyens, de se mettre en robe ! Je compte sur toi ! s'enquit-il en tapant des mains, son sourire s'étant élargi.
— Ne t'en fais pas...répliquai-je, en imaginant déjà Elena dans une robe, que je me ferai plaisir à enlever après notre délicieux repas.
**
Quelques heures plus tard.
— Mais je déteste mettre des robes ! dit-t-elle, les bras croisés contre sa poitrine.
Je souris, avant de la rejoindre dans notre lit. Je posai mes poings de chaque côté de son corps, puis rapprochai mes lèvres des siennes.
— Tu pourrais essayer de me faire plaisir, gattino.
— Je vais encore marcher sur le tissu et tomber par terre. C'est beaucoup trop dangereux, tu sais.
— Je serai là pour te rattraper, amore, repris-je, en frottant mon nez contre le sien.
Ses joues se mirent m à changer de couleur.
— Et je gagne quoi, si je porte une robe ce soir ?
— Un merveilleux dîner avec un splendide prince. Et mon bonheur.
Elle secoua la tête de droite à gauche, en levant les yeux au ciel.
— Je vais de ce pas me trouver un nouveau prince et dîner avec lui, alors, répliqua-t-elle, un sourire moqueur et tentateur.
Je poussai un grognement, avant de la faire allonger sur le lit. J'emprisonnai son corps du mien, puis commençais à mordiller la peau de son cou. Un gémissement s'échappa de ses lèvres.
— Juste ce soir. Juste une robe. Juste mon bonheur, chuchotai-je entre plusieurs baisers.
— Tu m'énerves.
— Je t'aime, conclus-je, en scellant nos lèvres.
Je la sentis sourire contre celle-ci et déjà, j'approfondis notre merveilleux échange. Ses yeux se fermèrent, tout comme les miens. À la fin de notre baiser, je laissai courir mes lèvres sur son visage.
— Je ne veux pas une longue robe et encombrante, déclara-t-elle finalement à mon plus grand bonheur.
— Parfait.
**
Quelle mauvaise idée. Que m'a-t-il pris de lui prendre une robe ? De lui choisir cette robe ?
Mio Dio.
Cette femme est beaucoup trop désirable dans ce tissu rouge, avec ce magnifique décolleté. Ses cheveux violets sont remontés en un chignon bas, sur le côté, et rien que cela me donne l'extrême envie d'arracher cet élastique et de la faire mienne, encore et encore...
Elena s'avança timidement vers moi et je remarquai avec joie qu'elle portait les talons noirs que j'avais délibérément laissés dans le coin de la chambre. Habillée normalement, je la trouvais déjà magnifique, splendide. Mais là, cette femme était un vrai cadeau pour moi. Une déesse.
Je m'approchai d'elle, dans mon costume noir, avant de l'embrasser passionnément. Elle ne s'attendait visiblement pas à cet élan d'amour, qui m'avait dangereusement traversé, mais néanmoins elle passa ses mains derrière ma nuque.
— Tu es splendide, Elena.
— Si je tombe, tu me rattrapes, je te le dis clairement. Ses talons me font peur, dit-t-elle directement, en regardant ses chaussures.
J'avais pris le soin de prendre les plus petits talons, je tiens quand même à le préciser.
— Après avoir rigolé, bien sûre que je viendrai t'aider gattino.
— Ne viens pas pleurer quand je me serai tordue la cheville.
— Ce sera plutôt toi qui pleurera, voyons. Tu me supplieras de te porter. D'être avec toi. De rester à tes côtés. De me coller chaude...
— Allons manger ! me coupa-t-elle, en plaquant ses mains sur ma bouche.
Elena, Elena... Il ne faut jamais faire cela avec moi. Depuis le temps, elle devrait le savoir.
Directement, ma langue se mit à lécher sa peau, avant qu'elle ne fronce les sourcils et ne se recule brusquement.
— Arrête de me lécher, Demetrio !
— Oui amore, soufflai-je, tout souriant.
— Idiot... pesta-t-elle, en partant s'asseoir.
Je laissai échapper un rire grave, avant de la rejoindre. Je fis reculer la chaise, l'obligeant ainsi à s'asseoir. Elle ne m'adressait aucun regard, ne me soufflait aucun merci, et s'essaya directement sur la chaise. Encore amusé, je m'abaissai à son niveau, et rapprochai mes lèvres de son oreille droite.
— Ti amo, Elena.
Je revins à ma place et remarquai que joues avaient encore une fois, changer de couleur. Elena grommela quelques phrases, mais le simple fait de voir son corps se manifester autant à mon contact, me prouvait bel et bien que j'avais tout gagné.
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