Chapitre 38
Mon corps se bloqua à la seconde, où il venait de prononcer ces mots. Mon cœur se mit à battre frénétiquement. Je fixais droit devant moi, comme perdue. Demetrio se baissa à mon niveau, posa une main sur ma joue, avant de faire coller ses lèvres contre mon front.
— Tu es la première à qui je le dis, Elena. Je n'oserais pas rigoler sur ce sujet qui est bien trop important pour moi. Je t'aime et il fallait que tu le saches. Alors je t'en prie, dit-moi quelque chose.
— Ça t'arrive souvent de faire des déclarations comme ça, d'une seconde à l'autre ?
Il laissa échapper un rire grave, avant de me prendre la main et de la porter à ses lèvres.
— C'est la première fois que j'en fais une et je trouvais ce moment parfait, amore, reprit-il, en embrassant un à un mes doigts.
Ses baisers brûlants me faisaient fondre, tout comme le soleil qui était déjà bien haut dans le ciel.
— Je ne m'attendais pas à ça, à vrai dire. Et... je... je ne sais pas quoi répondre...
À cet instant, mon cœur palpitait extrêmement vite et l'émotion majeure qui venait faire bondir celui-ci, était sans aucun doute le bonheur.
— À ce que j'ai lu dans les livres et vu dans les films, normalement les femmes doivent retourner cette phrase...
— Je ne m'attendais pas à cela, tu sais, avouai-je. Je n'ai jamais entendu cette phrase m'être destinée ou encore je ne l'ai jamais dite à quelqu'un... Mais si on calcule le nombre de fois qu'une personne prononce cela dans une journée et ce qui donne immédiatement de l'impact à l'autre personne, tout en combinant le fait que ces deux personnes sont...
— Tu réfléchis trop Elena, me coupa-t-il subitement, en écrasant ses lèvres contre les miennes.
Un gémissement s'échappa de ma bouche, tandis que je le voyais fermer les yeux. Encore assommée par l'un de ses baisers, je me laissais néanmoins prendre à son jeu. Après tout, ça commence à être une délicieuse habitude. Demetrio posa un léger baiser dans mon cou, faisant intentionnellement monter ke feu dans mon corps. Et surtout, dans mon cœur...
— Allons nous baigner. J'ai beaucoup trop chaud... me murmura-t-il plus tard.
Perdue et ne sachant que faire quant à ce soudain retournement de situation, je pressai sa main. Demetrio nous mena jusqu'à la sublime terrasse, avant de commencer à se débarrasser de ses habits. Mes joues se mirent soudainement à chauffer et je pouvais me garantir que tout cela n'était pas dû qu'aux persistants rayons de soleil...
Le torse nu, son maillot de bain sur lui, Demetrio me lança un clin d'œil avant de descendre de l'estrade et d'attraper Crispy qui n'avait cessé de courir entre-temps. Il se retourna, m'octroya un grand sourire machiavélique, avant de commencer à se rapprocher dangereusement de l'eau.
Oula. Oulala.
Je commençais à sérieusement paniquer et déjà, je me dépêchai de lui courir après. Il fit de même et plus tard, il rentra dans l'eau avec mon chiot tout innocent dans ses bras.
— Je te tiendrais entièrement responsable pour cet homicide plus que volontaire, Demetrio ! Alors tu vas revenir sur la plage avant que ce ne soit moi qui vienne te botter les fesses, compris ?
— Quoi ? Je n'entends pas, approche toi chérie !
Je poussai un tas de jurons, avant de retirer mes habits. Désormais en maillot de bain, je me dépêchai de le rejoindre dans l'eau,.
— Demetrio ! Reviens là !
Il riait de bon cœur, en caressant le poil de Crispy. Finalement arrivée à son niveau, je le fusillai du regard, en tendant les bras pour récupérer mon chien. Demetrio secoua négativement la tête, toujours souriant.
— Non, je le garde avec moi.
— Repose le sur le sable !
— Ne t'en fais pas, il adore être ici. Regarde-le, il aboie et tire la langue ; n'est-il pas joyeux ?
Bon, c'est vrai. Mistercrispy n'avait vraiment pas la tête d'un chien terrorisé. Au contraire, il avait l'air d'aimer ça. Mais cela ne me rassurait toujours pas de le savoir avec Demetrio, au-dessus de l'eau. Je lui lançai donc un regard noir et il sembla finalement accepter ma requête. Il poussa un soupir, avant de revenir vers le rivage.
**
Quelques heures plus tard.
— Tu boudes encore, Elena ? me demanda-t-il, alors que je fixais mon chiot, le pelage désormais sec.
J'acquiesçai de la tête, en ne lui offrant aucun de mes regards. Car oui. Cet espèce de crétin, à peine avions nous posé un pied sur le sable, qu'il s'était retourné et avait déposé Crispy dans l'eau. Il avait pied, enfin patte, mais ! Mais j'ai eu la peur de ma vie, je peux l'avouer. Il aurait pu se noyer, même s'il n'y avait que cinq pauvres centimètres d'eau. Et ça, je comptais bien le faire comprendre à Demetrio : je suis encore en colère.
Mais après un petit moment de silence, Demetrio détacha sa ceinture, se leva de son siège, puis s'avança en ma direction. Il me détacha ma ceinture, passa une main derrière mon dos et une en dessous de mes jambes. En moins de deux, je fus écrasée contre son torse alors qu'il revenait calmement à sa place initiale. Il s'asseyait, puis s'amusait à frôler mes lèvres des siennes.
— Je n'aime pas te voir ainsi. Arrête de faire la tête, gattino.
— J'ai eu peur pour Crispy.
— Jamais je n'oserais faire du mal à un animal. Et surtout pas envers ce canidé. Je commence à l'apprécier, tu sais.
— C'est vrai ? répliquai-je, plutôt ravie d'entendre cela, je l'avoue.
— Certain. Il est très intéressant.
Nos fronts désormais collés, Demetrio laissa tomber ses caresses sur ma nuque, afin entrelacer nos doigts. Il commença à me murmurer des paroles en italien, tandis que je fermais petit à petit les yeux.
— Je t'aime moi aussi, avouai-je soudainement, avant de me perdre dans le sommeil.
— Je le savais, amore... fut la dernière phrase que j'eus entendu, puisque je partis ensuite pour le pays des rêves.
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