Chapitre 25
PDV Elena
La même lueur venait encore danser dans mes yeux, comme dans les siens. Je continuais de caresser le chiot, en repensant à toute cette histoire qui était partie dans les tours. Je sentis mes lèvres chauffer lorsque mes souvenirs restèrent bloqués sur cet acte : notre baiser échange.
Je me l'avouais : j'avais aimé cela. Mais je n'avais pu dire quoique ce soit et eu le temps de comprendre, que déjà une embrouille avait éclatée. Pourtant je clame haut et fort que je ne suis pas la seule fautive dans cette histoire. Monsieur grognon n'avait qu'à pas s'énerver aussi vite, et rejeter la faute sur MisterCripsy.
Oui, c'est son nouveau prénom que je lui ai affectueusement donné. C'est mignon et original : parfait.
Pour en revenir à mon état mental, je tapai sur le drap, en remuant des pieds dans tous les sens. Rah... Il m'énerve et pourtant j'ai aimé ce maudit baiser !
**
Quelques heures plus tard.
Tic tac, tic tac.
Deux heures du matin passées et aucune paupière fermée.
Tic tac, tic tac.
Je suis fatiguée, mais je suis encore éveillée...
Tic tac, tic tac.
Je commence à avoir des superbes courbatures, qui se transforment en brûlures.
Tic tac, tic tac.
Je voudrais être avec lui, et MisterCrispy aussi.
Tic tac, tic ta...
J'en ai marre. Je n'arrive pas à fermer un seul œil. Mais quant à MisterCrispy, lui dort profondément depuis un bon moment. Quant à moi, je ne cesse de me retourner dans tous les sens. Et même si je n'ai fait aucune crise de panique, il y a tout de même quelque chose qui me tracasse.
Ces dernières nuits je les ai passées dans ses bras, blottie contre lui. Même si j'avais chaud, très chaud, ça me manque. Grâce à lui j'ai pu sortir de ma bulle, parler aux gens, m'ouvrir à eux. Mais à cause de lui, j'en suis aussi devenue dépendante et triste, quand je me retrouve seule. Et cela n'était pas arrivé depuis bien longtemps. Mais j'ai tout de même ma fierté, qui est d'ailleurs trop présente. Je ne dois pas plier, ciller une autre seconde, et je dois donc rester dans ce lit avec mon chiot. Je dois essayer de m'endormir, de ne plus penser à rien.
**
— Dans quinze minutes je veux te voir en bas, habillée et prête, ordonna-t-il à travers la porte.
Je n'ai même pas pu dormir un seul instant cette nuit. Je suis épuisée. Mais malheureusement, je dois m'habiller et être prête dans quinze petites minutes. Je ronchonnais contre mon coussin, mais directement, mon cœur se gonfla de joie, en entendant des petits aboiements. Je me levai en vitesse, avant de prendre Crispy -pour les intimes- dans mes bras. Je lui déposai plusieurs baisers, pendant qu'il bougeait frénétiquement sa tête.
— Je t'aime déjà, toi, soufflai-je, en le caressant.
Il me rendit ma phrase par un aboiement, signe de sa gaieté. Je lui offris un sourire, avant de partir prendre ma douche. S'il croit que je vais le rejoindre dans les quinze minutes qui suivent, c'est qui se trompe magistralement ! Une demi-heure plus tard, je descendis avec mon petit chiot. Arrivée dans le hall, je ne pouvais manquer dans mon champ de vision cet homme habillé tout en noir ; classe, distingué, magnifique. Idiot, arrogant, trop autoritaire il l'était davantage. Je ne lui adressais qu'un bref regard, avant de me diriger vers la cafétéria.
— Hors de question ! Nous partons immédiatement, nous sommes déjà en retard ! s'exclama une voix rauque, avant que l'on ne me tire par ma capuche de veste.
— Mais je n'ai pas...
– Nous partons, me coupa-t-il, en attrapant d'un mouvement mon chiot dans ses bras.
Il me le donna, presque précipitamment. Une minute à peine écoulée, que nous étions déjà tous les deux dans la voiture. Demetrio plaça ses lunettes noire sur son nez, avant de regarder par la fenêtre.
Monsieur est encore énervé.
Je poussai un soupir, en posant ma tête contre la vitre et en caressant Crispy. Je pensais à ce petit déjeuner que je venais de louper, il y a à peine quelques petits minutes. La journée s'annonçait géniale...
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