Chapitre 16
Se dirigeant vers le palais, je commençais déjà à m'endormir dans la voiture. N'ayant totalement rattrapé ma nuit d'hier, je devais lutter contre moi-même afin de ne pas laisser mes yeux se fermer.
— Nous sommes arrivés, Elena, m'annonça une voix grave contre mon cou, un petit frisson venant parcourir ma peau.
— Hum...
J'essayais de détacher ma ceinture mais à moitié endormie, il m'était difficile d'y arriver. Demetrio me venait venu en aide, en se penchant près de mon corps. Son odeur venait me chatouiller le nez, mon visage ne se trouvait qu'à quelques centimètres de ses cheveux noirs.
— Lève-toi, me murmura-t-il, avant qu'une portière ne claque.
Quoi ? Roh...
Je poussai un grognement, avant de me décider de sortir de la voiture. Demetrio m'attendait bien sagement, quelques mètres plus loin, les bras croisés contre son torse. Je laissai échapper deux trois bâillements, puis le dépassais, les yeux à moitiés fermés.
— Questa donna, cette femme... entendis-je soupirer, avant que deux bras ne viennent m'encercler.
Je n'ai eu le temps de ne rien dire, que je me retrouvai plaquée contre un torse. Je cachai mon sourire, en nouant mes bras derrière sa nuque. Je posai ensuite ma tête dans son cou, en laissant échapper un soupir d'aise.
— Merci, dis-je très contente, je l'avoue.
Aucun son ne franchit ses lèvres et seul le bruit de ses pas se firent entendre. Je refermai mes yeux, en traçant inconsciemment de petits cercles sur sa peau. Plus tard, une lumière vint sauvagement m'aveugler et me faire rouvrir les yeux.
— Bonne nuit, m'annonça Demetrio, en me posant sur mon lit.
Je regardai tout autour de moi, avant de comprendre que j'étais dans ma chambre.
— Fais de beaux rêves et ne veille pas trop tard, dit-il par la suite, en réajustant les coussins.
Une violente panique venait de m'envahir, pendant que mon cœur s'accéléra d'un seul coup.
— Allez, à demain, Elena, conclut-t-il, en me tapotant doucement la tête.
— Mais est le fantôme ? demandai-je en bougeant de partout, comme affolée.
Je sais que tout cela est faux mais pourquoi je commence à stresser comme ça...
— Il dort, ne t'en fait pas. Il ne viendra pas. Bonne nuit, me répondit-il, en ouvrant la porte.
Il me lança un dernier regard, avant de la refermer. Mon cœur s'affola de plus en plus vite, pendant que je froissais le drap. C'est pas vrai. J'étais entrain de faire une crise de panique... Plusieurs émotions venaient me submerger, intensément et violemment. Des bouffées de chaleurs se joignirent à tout cela et des frissons ne cessèrent de m'assaillir.
C'est la même sensation quand je m'étais retrouvée seule, sans elle. Sans ma grand-mère.
— Demetrio... soufflai-je, la gorge sèche.
Je me levai péniblement, titubant vers la porte, la vision devenant de plus en plus floue. Je n'avais pas vu le meuble qui se trouvait devant moi et de ce fait, je le percutai brusquement. Un vase tomba à terre, en même temps que mon corps. Mes jambes flageolantes n'arrivaient plus à tenir. Heureusement pour moi, aucun bout de verre ne m'avait touché.
Je soufflais, difficilement, en posant une main sur mon cœur. Puis, violemment la porte de la chambre s'ouvrit, laissant débarquer Demetrio en chemise. Il commença à chercher partout dans la pièce et dès que nos regards se croisèrent, il se précipita vers moi.
— Que s'est-il passé ?! cria-t-il, en posant précipitamment ses deux mains sur mes joues.
Je respirais de plus en plus vite et directement, une lueur d'inquiétude venant accaparer ses prunelles de ciels.
— Une crise de panique... dit-t-il, en me portant dans ses bras.
Il peut place sur le lit, pendant que ses bras s'encerclaient automatiquement derrière mon dos. Il posa son front contre le mien, en me murmurant plusieurs paroles en italien.
— Je suis là, Elena... Calme toi.
Ma respiration commença à s'apaiser, pendant que je serrais sa chemise avec mes mains. Je fermai les yeux, épuisée et perdue.
— Tu n'as rien à craindre. Je reste avec toi, continua Demetrio, en posant ses lèvres sur ma joue.
J'acquiesçai de la tête, ayant finalement retrouvée une respiration normale, apaisée.
— Pourquoi as-tu fait une crise ? me demanda-t-il tout bas, en me caressant la joue.
— Je ne sais pas, répondis-je dans un souffle, perdue.
J'avais déjà, autrefois, fait ce genre de crises. Lorsque ma grand-mère maternelle m'avait quitté pour partir dans un meilleur monde. Du jour au lendemain, je m'étais retrouvée seule. Je n'avais personne sur qui compter, avec qui rester. Depuis ce moment là, plusieurs crises s'étaient enchaînées. Puis, j'avais commencé à voir plusieurs spécialistes : médecins et psychologues confondus. Et enfin, elles avaient disparues. Mais après tant d'années, je venais d'en avoir une nouvelle.
Demetrio m'attrapa soudainement les hanches, avant de commencer à marcher. Je ne disais rien, et le laissais complètement nous guider. Finalement, plusieurs couloirs plus tard, nous arrivions dans sa chambre. Demetrio me posa sur le lit, avant de retirer sa chemise, ainsi que son pantalon. Il me rejoignit ensuite, puis fit passer les draps sur nos deux corps. Il se rapprocha de moi et naturellement un bras protecteur glissa autour de ma taille. Il me déposa plusieurs baisers sur le front, alors que mon cœur se remuait.
— Ne pense plus à rien. Tu peux t'endormir, je reste là, chuchota-t-il, en posant sa tête sur la mienne.
Je fermai les yeux, son odeur et sa chaleur corporelle m'aidant à me bercer.
**
( Et oui, ce petit jeu s'est légèrement retourné contre elle ! J'espère que cela vous aura plu et je vous souhaite une très bonne lecture !) ♥️
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