Chapitre 10
PDV Demetrio
Je n'avais pu fermer un œil de toute la nuit. Et pour cause... Les émotions qui venaient se mélanger en moi ne pouvaient me permettre de fermer les yeux. De plus, comment le faire, alors que son corps ne s'est pas détaché du mien pendant toute la nuit. Je suis peut-être fatigué, mais néanmoins heureux d'avoir pu passer cette douce nuit à ses côtés.
De nouveaux sentiments m'ont assaillis et je sais très bien que cette femme est la première à me faire ressentir tout cela. Et je compte bien approfondir dans ce domaine là et ne pas la laisser s'échapper de mon palais. Palais qui soit disant serait hanté. Je souriais en repensant encore à cette histoire qui m'avait value une charmante demoiselle dans mon lit.
Je m'appuyais sur mon coude, puis traçais avec mon doigt sa mâchoire, délicatement. Sa peau était douce et je ne pouvais m'empêcher de descendre jusqu'à son bras droit. Ce même bras qui ne m'avait lâché durant toute cette nuit... Elena était encore plongée dans le fabuleux monde du sommeil. Je décidai de me lever, veillant à n'émettre aucun bruit indésirables qui risquerait de la réveiller. Je pris quelques affaires, puis partis me changer dans la salle de bain. Un dernier coup d'œil au magnifique tableau qui m'était donné, que je rentrai pour de bon dans l'autre pièce.
**
Enfin. Elle venait d'arriver. Ses cheveux couleurs prunes étaient attachés en une queue de cheval, laissant quelques mèches dépasser de tous les côtés. Elle avait encore ses magnifiques yeux noisettes remplis de sommeil, et une de ses bretelles tombait négligemment le long de son épaule. Elle prit place autour de la table, puis ramena son gilet contre elle, en voyant bien que je venais d'apercevoir ce petit bout de tentation. Elle ferma ensuite les yeux, un court instant, avant de les réouvrir.
— C'est impossible que je reste ici. Je hais par dessus tout ces histoires d'horreurs et de cousin enterré vivant. Je ne peux pas rester dans un tel milieu et je te... vous prie de bien vouloir me redonner mon logement.
Le vouvoiement est donc de retour...
— Il n'est pas enterré, voyons. Il se balade juste à la recherche de nouvelles relations amicales. C'est aussi simple que cela.
Un frisson sembla parcourir sa peau, puisqu'elle remua vivement des épaules.
— Les relations amicales c'en est très peu pour moi... souffla-t-elle, en serrant ses bras contre sa poitrine.
— Les relations amoureuses sont peut-être plus intéressantes alors, repris-je, en fixant attentivement sa réaction.
Elle releva la tête, en fronçant les sourcils.
— Non c'est bon.
Je souriais, en liant habilement mes mains.
— Alors tout est bon. Tu resteras ici, puis exercera ta nouvelle fonction, repris-je quelques secondes plus tard, en me levant de ma chaise.
— Je ne comptais pas rester ici plus longtemps, car cela...
— Nous reprendrons bientôt le travail plus tôt que prévu, je m'en excuse, continuai-je. En attendant, tu pourrais aller te balader et visiter plus en détail le palais. Je t'aurai accompagné, mais je dois régler quelques affaires...
Elle serra les poings, en inspirant longuement. Je souriais face à sa réaction, puis entrepris de lui faire amener le plateau contenant toutes les variétés de confitures. Je la saluai ensuite, puis partis le cœur léger, avec un un sourire qui étirait mes lèvres.
**
PDV Elena
Ce château est hanté. Il me faut trouver un moyen de m'en y échapper. S'il veut une nouvelle assistante, il n'aura qu'à se balader à nouveau dans la rue et trouver une personne maladroite avec un café en main... Ou bien qui ne voulait pas que son pot-au-feu crame...
J'avais supposé m'enfuir d'ici en sautant les murs. Mais au vu des nombreux gardes situés devant le palais, il serait difficile de pouvoir les berner. Je vais donc pencher pour la seconde solution. Lui parler, calmement, puis s'il ne veut me laisser partir d'ici, je le frapperai là où il s'attendra le moins.
Mes valises préparées, il ne me restait qu'une chose à faire : lui parler. Arrivée devant son bureau, je voyais que la porte était déjà ouverte. Je m'avançai donc, avant de me cacher derrière celle-ci. Discrétion avant tout.
— Ma joue s'en est souvenue, ainsi que mon nez votre altesse. Cette demoiselle a vraiment de la force, dit soudainement une voix masculine.
Un rire se fit entendre dans la pièce et immédiatement, un long frisson parcourut ma peau. C'était le sien. Aucun doute là-dessus.
— Merci pour tes services. Tu peux disposer et te reposer chez toi, pour une semaine bien méritée, continua une voix grave, que je ne mis guère longtemps à identifier.
Demetrio.
— Dois-je demander à quelqu'un de prendre le relais cette nuit pour lui faire peur ?
Attendez...
— Non, cela suffit. Désormais Elena dormira avec moi. Cette histoire l'a effrayée. Tout a parfaitement fonctionné, merci Edouardo, reprit Demetrio, ce qui me fit devenir rouge de honte, de colère.
Oh mon Dieu. Le... Il... m'avait eu.
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