Deux jolies années plus tard.

PDV Athéna

— C'est vrai, continua-t-il avec détermination, tandis que je levais encore une fois les yeux au ciel.

— C'est faux. C'est toi qui est tombé tout seul. Tu ne veux juste pas l'avouer.

— Non. Tu mens. Je n'ai pas que ça à faire que de me retrouver à terre en plein milieu de la nuit, tu sais.

— Je ne bouge pas quand je dors, alors cesse de m'accuser de quelque chose dont je n'ai jamais été l'auteur.

— Athéna... Tu bouges dans ton sommeil ! Même trop. C'est toi qui m'a poussé hors du lit cette nuit, puis c'est également à cause de toi que je me suis gracieusement ramassé trois coups de pieds dans le ventre et deux gifles en plein visage.

    Quoi ? N'importe quoi ! D'où bougerais-je dans mon sommeil ? Je dors comme tout le monde, bien sagement et posément ; je n'ai pas que ça à faire que de bouger et m'amuser à lui mettre quelques gifles dans la nuit !

Il se gifle tout seul, j'en suis terriblement certaine. Cet homme n'a jamais été très net.

— Bon cette discussion est close, maintenant. Je dois aller voir mes pères pour l'essayage désormais, repris-je avec agacement.

    Mais soudainement, il se rapprocha de moi, pour poser ses mains de chaque côté de ma tête. Il s'abaissa ensuite à ma hauteur, son souffle venant balayer quelques mèches de mes cheveux bruns.

— Ils vont t'enfermer chez eux jusqu'à la date du mariage, non ? Il vaut mieux que tu restes ici, avec moi, je trouve cela plus adapté et correct...

— Hum... Je vote pour mes papas. Ce sont les meilleurs. On se retrouve donc dans quelques semaines, alors ? continuai-je avec taquinerie, tandis qu'il me portait d'un mouvement dans ses bras.

    Avec habitude, j'entourais mes jambes autour de sa taille, en laissant appuyer mon front contre le sien.

— Je suis le premier dans ta liste. N'oublie pas ma superbe demande en mariage, me murmura-t-il de près de mes lèvres.

— Ah c'est sûr que c'était la plus belle des demandes ! Tu ne m'avais même pas demandé mon avis, n'est-ce pas ! répliquai -je aussitôt, ce qui le fit rire.

— Pas besoin. Tu allais me dire oui. Je le savais très bien, répliqua-t-il, sûr de lui.

— Tu te trompes, tu sais. Je n'ai pas refusé car sinon tu aurais eu la honte de ta vie devant mes pères.

— Balivernes, me souffla-t-il entre plusieurs baisers, mon sourire s'agrandissant encore.

— Réalité, complétai-je, avant de déposer un petit baiser sur sa joue.

— Et... mais tu as grossi des fesses, dit-il soudainement contre mon visage, tandis que je le dévisageais.

Je n'y crois pas. Il adore rompre les moments, ce n'est pas possible...

— Pardon ?

— Quoi ? Tu as pris plus de fesses et j'en suis très content, continua-t-il, tandis que je lui tirais sa joue droite.

— Mensonges. Terribles mensonges, râlai-je, avant de descendre de ses bras.

— Non mais je ne rigole pas. Tes fesses ont sacrément pris.

— Les gâteaux de mes papas sont très caloriques. Mais très bons, me défendis-je, avant de me retourner et de sortir de la pièce.

— Mais cela n'en est que plus attirant, je le re confirme ! s'exclama une dernière fois satan, tandis que je lui tirais la langue et refermais la porte.

Si ce n'était que les fesses, cela ne serait pas un problème hum...

**

— Que fais-tu ma déesse... entendis-je.

— Petite sieste... murmurai-je, avant de sentir le lit s'affaisser du côté gauche.

    Sa main vint caresser mes cheveux avec douceur, mes yeux se fermants automatiquement d'apaisement.

— Tes supers papas t'ont épuisé ? Ils sont beaucoup trop énergiques, dis-moi... reprit-il, en venant s'allonger à mes côtés.

    Sans attendre, je posai une de mes jambe sur les siennes, puis ma tête contre son torse. Alexeï remonta la couverture jusqu'à ma taille.

— Ils sont vraiment à fond dans le mariage, soupirai-je, Alexeï acquiesçant déjà mes propos plus que véridiques.

    Depuis cette fameuse demande, mes papas avaient finalement fini par accepter ce lourd destin : je deviendrai la femme de satan. Mais, ils avaient posé deux conditions. La première, nous attendrions un peu car avec tout le remue-ménage dans le Palais Royal, les journalistes, la presse, les scandales... Cela avait tout bonnement été une longue période très pénible qui s'était dissipée petit à petit. La deuxième, pour que cela puisse se faire et se réaliser, mes chouettes parents avaient absolument tenu à préparer le mariage de a à z. Réellement.

Et comment vous dire que la fameuse rencontre avec la reine avait été... Épique.

Coup de foudre amical. Rigolades. Ambiance de folie. Paillettes multicolores volants de partout. Arc-en-ciel dans leurs yeux.

Cela avait été la rencontre.

    On aurait dit que ces trois là se connaissaient depuis toujours. Ils adoraient lancer des piques sur Alexeï, en prenant bien évidement, toujours ma défense. Et maintenant, ils formaient un trio. Des meilleurs des amis. On dirait sérieusement des jeunes adolescents. Malgré leur différence d'âge, ils adoraient passer des journées ensemble.

    Et depuis l'annonce du mariage, ils n'avaient perdu plus de temps pour tout prendre en main. Mes pères s'occupaient de l'essayage de la robe et de la nourriture, et la chère reine s'occupait de tout le reste. C'était un trio dynamique, et avec la date qui se rapprochait, on pouvait nettement dire qu'ils étaient tous les trois très excités, heureux, et surtout impatients.

Comme si c'était eux qui allaient se marier...

— Hum. J'aurai dû organiser ce mariage sur une île secrète, juste nous deux et le prêtre... me chuchota de nouveau Alexeï près de mon visage.

— Mes pères t'auraient encore plus détestés, ricanai-je.

— Ma mère m'aurait maudite à jamais, compléta-t-il, en reposant sa tête sur la mienne.

    Alexeï me caressait l'avant-bras et je déposai un baiser sur ses lèvres.

— J'ai extrêmement hâte de te voir dans cette robe... me souffla-t-il contre mes cheveux.

— Trop choupinou ce petit Alexeï... murmurai-je presque endormie, un bâillement m'échappant subitement.

    Alexeï replaça immédiatement mon coussin derrière ma tête et je fermai les yeux.

— Continue ta sieste, je reste là. J'empêcherai tes pères de s'introduire dans la chambre et de te réveiller. Même si je dois perdre un bras face à Dareios...

— Ne vous entretuez pas trop fortement... Merci... soufflai-je tout bas.

— Dors bien. Je t'aime ma déesse...

**

— Dernier essayage de la journée ! Hop hop hop ! Nous avons déjà raté deux heures à cause de ta sieste, ma princesse ! s'exclama mon charmant père Auxence, déjà tout excité.

    Je râlai tout bas, mais décidais néanmoins de repartir essayer des robes. On peut dire que mes pères, surtout Auxence, avaient un réel goût pour la mode. Un des rare point commun avec Alexeï, d'ailleurs. Mes pères avaient adoré choisir les multiples robes et encore aujourd'hui, ils étaient toujours chargé de dynamisme.

— Va dans la cabine, je reviens ma puce !

   Plus tard, mon paternel me tendit la fameuse robe, que je ne perdais plus de temps pour essayer. Mais... il y avait malheureusement un léger problème. Je ressortis de la cabine et mes pères m'observèrent aussitôt avec un étonnement.

— Elle ne ferme plus à l'arrière et elle me serre trop, annonçai-je finalement, tandis qu'ils s'approchaient de moi à toute vitesse.

— Mais nous l'avons essayé il y a à peine quinze jours et elle t'allait parfaitement ! intervint mon premier père, en tentant de remonter la fermeture éclair.

— Dareios viens ici et utilise tes grandes mains, bon Dieu ! Ça devrait le faire !

    Soudainement; je sentis deux grandes mains venir s'appuyer dans mon dos, pour tirer comme un fou furieux sur cette fermeture qui n'arrivait pas du tout à se refermer.

— Mais doucement ! Tu vas m'arracher la peau ! râlai-je immédiatement.

    Mes deux paternels revinrent se placer devant moi. Ils m'observèrent attentivement de haut en bas. Ils m'analysaient. Un long silence commençait à venir envahir la salle, tandis qu'il se regardaient ensuite tous les deux. Un sourire se dessina finalement sur leur deux visage, avant qu'ils ne me regardent avec une dose surdimensionnée d'amour et de tendresse.

Trop forts...

— Nous sommes les premiers, n'est-ce pas ? me demanda Auxence avec émotion, alors que j'acquiesçais de la tête, presque avec timidité.

— Je... je lui ferai la surprise lors du mariage, quand nous échangerons nos alliances...

    Mon papa au yeux marrons commençait à crier à tel point il était heureux, tandis que mon second papa commençait à perdre quelqu'unes de ses larmes.

Oh...
Trop mignon...

— Il faudra changer la robe, alors, vous savez... leur chuchotais-je avec émotion, pendant que mes supers papas me resserraient plus fort dans leurs bras musclés.

— Alexeï remonte légèrement dans mon estime. Car grâce à lui, nous aurons bientôt un cadeau inestimable... me murmura mon petit papounet Auxence près de mon oreille.

— Mais surtout, ne lui dites pas que vous avez été les premiers à le savoir... Il risque de me bouder... repris-je avec sourire taquin.

     Mes pères hochèrent la tête, sourires malicieux aux lèvres. Nous continuions nos câlins, heureux de cet événement qui allait radicalement changer nos vies. Et d'ailleurs, je suis certaine que ce petit bébé serait une grande source d'apaisement pour cette tribu. Il sera terriblement chouchouté par tous ces membres de cette famille...

Hâte. J'avais terriblement hâte de découvrir sa réaction.

**

( Petit épilogue beaucoup demandé haha ! J'espère que ça vous plaira et désolé de l'attente ! Oui, Athéna est bel et bien enceinte ! ☺️ Fille ou garçon, cela reste le mystère... 🙃 Bonne lecture !) ♥️