Chapitre 42
J'entourais son cou de mes mains et Alexeï ne perdit plus de temps pour approfondir notre baiser. Il me souleva, ses mains s'appuyant comme toujours sur mon postérieur...
Je vous jure celui-là...
– Oh tout doux mon beau... Nous sommes sur un lieu publique, tu sais, soufflai-je contre ses lèvres brûlantes, ses yeux noirs me fixants avec une incroyable intensité.
— Non. C'est ma plage privée, il n'y a donc personne, répliqua-t-il rapidement, avant de déposer ses lèvres dans mon cou.
Je m'accrochai plus fermement à ses épaules, les yeux fermés pour profiter de ce moment.
— Plus jamais je ne te laisserai partir... me murmura-t-il entre plusieurs baisers.
— Alors j'ai hâte que tu prononces cela à mes papas adorés... chuchotai-je, avant que sa bouche ne s'écrase encore une fois contre la mienne.
— Je pense que le plus dur est passé, maintenant. J'ai cru que jamais tu n'oserais m'avouer tes sentiments. Bon Dieu mais que tu es longue à la détente...
— Oh c'est bon, il y a pire dans la vie.
— Et il y a mieux, aussi, renchérit-il, alors que ma ma main s'amusait à lui tirer sa joue.
— Oh, ne râle pas. Tu as la chance de m'avoir à tes côtés à présent. Tu as vraiment vraiment beaucoup de chances, sache-le.
— Chanceuse toi aussi. Ce n'est pas tous les jours qu'une femme arrive à se dégoter un superbe prince, reprit-il, ce qui me fit rire.
— Oui mais sache que je ne suis pas avec toi pour ton titre. Je me contrefiche de ton pouvoir et de tous les atouts que tu disposes. Je t'aime pour ce que tu es, et malgré le fait que tu détiens un sale caractère, je t'aime réellement pour ta personne et rien d'autre.
— Je le sais, Athéna, je le sais... Tu n'es pas une femme qui s'attache à cela, me murmura-t-il, en pressant ses lèvres contre mon front.
Je souris, puis posai ma tête sur son épaule. Alexeï cessa de parler, moi aussi d'ailleurs, et c'était donc comme ça que nous nous laissions bercer par le son des vagues. Et également par nos cœurs, qui étaient réellement heureux de s'êtres enfin retrouvés...
**
Quelques heures plus tard.
Alexeï s'était très bien racheté. Oh oui.
Nous nous étions baladés toute la matinée sur la plage, en ne cessant de discuter de tout et de rien. Évidement, nous avions encore continué à nous chamailler et à nous disputer. M'enfin... Les trois réconciliations s'étaient désormais terminées par des câlins et des petits baisers. Et après avoir entendu mon ventre crier famine pendant près de trois heures, Alexeï avait enfin décidé de m'emmener dans un restaurant privé juste en face de la plage. J'avais pu manger à ma faim et même, j'avais eu le droit à un petit gâteau sur la fin, avec des bougies.
— Alors, il est bon ? me demanda Alexeï.
— Oui, mais j'ai vraiment hâte de goûter celui de mes papas, dis-je en souriant, et en reposant par la suite ma petite cuillère sur le côté.
— C'est sûr... Ce sont bien les meilleurs, comme toujours...
— Tu es quand même le troisième dans ma fameuse liste de mes hommes adorés ; alors ne pleure pas, car c'est déjà super bien, le taquinai-je, tandis qu'il croisait ses bras contre son torse.
— Hum. Ça va que je suis le premier dans ton cœur en tant que vrai amour et pas un amour familial...
— Ah bon ? Et qui te dit que je n'ai pas trouvé en ces quelques jours, un autre homme et qui se trouve désormais être le premier dans mon cœur ?
— Car je vais le démembrer, sinon, grogna-t-il.
Moh...
Satan est énervé...
— Je rigole, tu sais, repris-je dans un sourire, monsieur n'ayant visiblement pas apprécié la petite blagounette. Je n'avais pas que ça à faire de me trouver un nouvel homme en quelques jours... J'étais bien trop occupée à faire des châteaux de sables avec mes pères, tu sais.
— Tu es réellement allée faire des châteaux de sable, pendant que moi je suis resté dans mon palais, seul, à essayer de trouver des solutions pour contrer tes fous de pères ?
— C'est à l'homme de faire le premier pas ; allez champagne pour fêter cela ! m'exclamai-je aussitôt, en levant déjà mon verre et en l'agitant devant lui.
Bon... Alexeï se passa une main sur son visage, les traits désormais tirés et quelques peu colériques. Je souris, puis me levais de ma chaise. Je retirai la serviette blanche qui se trouvait sur ses genoux, avant de prendre place dessus.
— Tu m'en veux ? lui demandai-je, en entourant sa nuque de mes mains.
— Hum... dit-il simplement, tandis que je caressais ses cheveux ébènes.
— J'étais triste et énervée. Mes papas essayaient de me changer les idées, c'est tout, repris-je d'une voix douce. Mais... j'ai vraiment pensé à toi tous les jours, tu sais.
Je cachais mon début de sourire, avant de rapprocher mon visage du sien.
— Psst... Merci beaucoup pour cette jolie journée. Je t'aime, avouai-je, avant que Alexeï ne me presse contre son torse.
— Moi aussi, marmonna-t-il, pendant que je déposais un baiser de réconfort dans son cou. C'est qui le petit satan qui boude ? C'est qui ? Oh mais c'est Alexeï ! C'est bébé Alexeï ! C'est le beau bébé au sale caractère, mais oui c'est lui !
— J'espère que tu ne feras pas cela avec nos futurs enfants. Ils te trouveront extrêmement niaise.
— N'importe quoi... râlais-je.
— Le n'importe quoi était pour nos futurs enfants, ou pour le fait qu'ils risqueraient de te trouver niaise ? me questionna-t-il vivement, alors que je levais les yeux au ciel.
— Je te laisse chercher, génie ! répondis-je, avant d'entendre une petite sonnerie de téléphone.
Immédiatement, Alexeï attrapa le téléphone qui se trouvait derrière moi, sur la table. Je lisais en même temps que lui ce message :
- Finalement on se retrouve dans une heure. Le gâteau va fondre. Ramène là nous, voleur. D.L.T -
Je clignai plusieurs fois d'affilés mes yeux, tandis que Alexeï laissait déjà échapper un soupire de désespoir.
— Ce sont mes papas ? demandai-je directement.
— Oui. Ton père, le fou aux yeux bleus et au regard méchant. Les initiales D.L.T signifient Dareios Le Tueur. Ne me demande pas comment il a réussi à avoir mon numéro et pourquoi ces stupides initiales.
**
Plus tard et trois hommes colériques.
Et voilà.
Mes papas venaient de sortir de la maison, en fixant quand même avec une certaine animosité mon cher et tendre prince. Néanmoins, ils venaient m'offrir un câlin, en nous invitant par la suite à rentrer à l'intérieur. Alexeï restait bien, sûr à mes côtés, alors que je voyais mon papounet Auxence retenir Dareios par le bras et me faire un sourire tendre. Je le lui rendis d'ailleurs, puis nous partions ensuite nous installer autour de la table.
— Alors, votre journée s'est bien passée ? nous demanda finalement Auxence.
— Elle était parfaite, oui, répondit sincèrement Alexeï, alors que je posais ma main sur la sienne.
J'acquiesçai ses propos, en constatant que mon papa aux yeux bleus ne détachait plus son regard d'Alexeï.
— Papa... Vous n'allez tout de même pas vous battre durant le jour de mon anniversaire... Vous pourrez bien attendre demain, non ?
— Qui sait... marmonna-t-il, en faisant étrangement craquer ses doigts.
— Bon ce n'est pas tout ! Mais Athéna va souffler ses bougies et ce sera ensuite l'arrivée des cadeaux, cria finalement mon autre père après ce long moment de silence, tandis que je me levais de ma chaise.
On allumait rapidement les bougies, puis c'était donc tout naturellement que mon papa aux yeux foncés me prenait en photo, pour immortaliser ce moment.
— Joyeux anniversaire ma chérie ! commencèrent à chanter mes deux pères, heureux.
Après avoir finalement soufflé mes bougies, avoir reçu des bisous de mes papas adorés, je voyais satan se lever de sa chaise. Il s'avança vers nous, avant d'attraper ma main dans la sienne. Je le regardais faire, perdue, pour le voir fouiller dans sa poche de pantalon. Il en sortit après... une petite boîte et mes yeux s'agrandissaient de stupéfaction quand je vis la bague.
Pas la bague, non. Mais bien La bague.
— Joyeux anniversaire, ma déesse. J'ai préféré te donner le cadeau maintenant, pour que tu te rendes bien compte qui est le meilleur de nous trois. Donc... c'est une bague de fiançailles, comme tu l'as sûrement deviné.
Q-quoi...
— Tu es pénible ! Nous t'avions dit de faire ta demande après qu'elle ait ouvert nos cadeaux, mince alors ! Tu gâches tout, tu es nul ! s'exclama subitement mon père Auxence, ronchon, alors que je me sentais tirer vers l'avant.
Alexeï attrapa délicatement ma main, puis passa tout naturellement l'anneau autour de mon doigt. Il porta ensuite, ma main à ses lèvres, pour l'embrasser. Je le fixais, les larmes aux yeux et le coeur battant à vitesse grand V.
— Voilà. Elle va donc devenir ma femme. Et de plus, elle se souviendra de ce joli anniversaire grâce à mon merveilleux cadeau. Voilà, un nouveau point pour moi, reprit-il directement.
Et... en moins de deux mon père, Dareios, s'était mis à lui courir après, tandis que mon second père restait avec moi.
— Bon il est vrai... annonça mon père Auxence. Nous lui avions autorisé, après un long et rude débat, de te demander ta main. D'où ce long temps sans vous voir. Mais normalement, il aurait dû le faire après que nos cadeaux t'aient été offerts. Mais bon... Il nous a eu, ce satané malin...
J'entendis Dareios courir après mon cher Alexeï, qui lui s'amusait à lui répéter ô combien il était le meilleur d'entre eux. À travers mes larmes, un sourire niais prit place sur mes lèvres.
Bon bah... Je risque fortement de me souvenir de cet anniversaire plus qu'endiablé...
**
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