Chapitre 40
Immédiatement je tournai la tête, mon cœur s'affolant déjà à ce simple contact visuel. Des yeux noirs. Ses yeux noirs.
Alexeï.
— Mais tiens donc... T'es vivant, toi ? demandai-je aussitôt, tandis qu'il me pressait davantage contre lui.
— Evidement, pardis ! Ce sont tes fous de pères qui m'ont empêché de venir te voir sous peine qu'ils déménageraient avec toi je ne sais où ! gronda-t-il d'une voix puissante, alors que je me retournais en vitesse vers les principaux concernés.
Hum hum.
Auxence se mordit la lèvre inférieur, puis détourna le regard. Dareios quant à lui, marmonnait des choses incompréhensibles, les bras durement croisés contre son torse.
— Je suis déjà venu te voir plus de cinquante fois, mais ils m'ont toujours repoussé ! reprit Alexeï d'une voix tonitruante, la colère se ressentant bien dans sa voix.
— Oh ça va, calmez vous un peu ! Ce n'est pas comme si vous vous étiez séparés pendant un an tout de même ! râla directement mon papounet Dareios.
— Si ! C'était trop long ! grogna satan, tandis que je continuais de regarder la scène, ma fois intéressante.
— Bon allez, c'est bon vous pouvez y aller ! Arrêtez un peu de faire le sauvageon et partez avec notre fille avant que nous ne changions d'avis ! répliqua sévèrement Dareios.
— Et vous nous la ramenez ce soir à dix-huit heures ! Le gâteau attendra et je vous attendrai également pour le fameux dîner ! s'exclama désormais mon deuxième père.
Alexeï ne disait rien et se contenta d'ouvrir la porte avec son pied.
— Dépêchez-vous d'ouvrir la portière ! Bon sang ! Ces fous de pères risquent revenir ! cria Alexeï, agacé.
En moins de deux, je me retrouvai dans la voiture princière. Alexeï n'était visiblement pas prêt de me lâcher étant donné que j'étais sur ses genoux. La voiture démarra par la suite et je sentis un souffle familier balayer mes cheveux bruns.
— Enfin là... souffla sa voix grave.
— Ah c'est sûr que l'on prend son temps pour venir me voir, hum... énonçai-je aussitôt, alors qu'il posait ses deux mains sur ses joues afin que nos regards se croisent.
— Tu n'es pas venue, toi non plus. Je n'ai eu aucune nouvelle de toi, tu sais.
— Le premier pas devait être fait par toi.
— Non. Toi aussi. J'attendais au moins un petit message, un lettre, mais tu as daigné à rester silencieuse pendant ces derniers jours.
— Déjà d'une, je n'avais pas ton numéro de portable, et de deux je n'allais pas revenir au palais car cela aurait été le bazar absolu.
— Je ne l'avais pas non plus au début, mais j'ai néanmoins réussi à le trouver ! Et en plus, je suis même venu chez toi ! Même si tes fous de pères me rejetaient, j'étais venu ! s'énerva-t-il.
– Bon c'est bon ! On es tous deux fautifs oh la la, arrête de râler !
— Oui c'est ça... marmonna-t-il.
— Bon sinon, à part venir gâcher ma fête d'anniversaire, pourquoi je me retrouve ici avec toi ? demandai-je par la suite, encore ronchonne.
— Pour le fêter avec moi, tout simplement, répondit-il sans tarder, tandis que j'haussais un sourcil.
— Ah bon ? Il me semble que je ne t'avais rien demandé.
Alexeï laissa échapper un long souffle, puis reposa une main sur ma joue droite.
— Tu es en colère parce que tu as cru que je t'avais abandonné, c'est ça ? me questionna-t-il, un long silence s'en suivant après sa question.
Oui.
— Parce que j'ai arrêté d'harceler tes pères ces derniers jours et que je ne donnais plus aucune nouvelle ?
Oui.
— Parce que je ne suis pas venu te voir en secret, en me cachant de tes pères, c'est ça ?
— Oui, lâchai-je, ce qui lui provoqua sourire.
Immédiatement Alexeï déposa un baiser sur mon front, puis posa sa tête sur mon épaule.
— Voyons ma déesse, je n'allais pas t'abandonner... Même si j'avais dû utiliser mes mains contre tes pères, je l'aurai fait.
Hum. Dareios l'aurait anéanti, mais bon...
— Peut-être, mais tu n'aurais pas gagné, désolée... Mais l'attention me touche, dis-je en entourant sa nuque de mes mains.
Je m'amusais à caresser ses cheveux, en respirant son odeur, heureuse de l'avoir retrouvé.
— Nous allons à présent déjeuner dans un endroit paradisiaque ; nous arrivons bientôt alors ne t'endors pas, ma déesse, me murmura quelques minutes plus tard Alexeï, tandis que je souriais.
— J'espère que le niveau est haut. Les fêtes d'anniversaires de mes pères ont toujours étés les meilleurs. Et vu que tu viens de m'enlever, j'espère vraiment que la suite sera géniale. Car à cause de toi, je loupe le gâteau que m'avait adorablement préparé mes pères. Tu as de la chance qu'il le garde jusqu'à ce soir.
— Oui bon c'est bon, ils attendront maintenant. J'ai bien attendu moi aussi, grogna-t-il.
La voiture s'arrêta et nous sortions donc. Je clignai légèrement mes yeux, dû aux nombreux rayons du soleil qui m'incendiaient littéralement mes iris. J'admirais ensuite ce cadre, étonnée de la beauté du lieu.
Ah oui quand même...
Plage privée, aucun doute là-dessus. Sable blanc, mer turquoise...
— La journée ne fait que commencer... me chuchota subitement satan à l'oreille, en ne perdant plus de temps pour s'emparer de ma main.
Nos doigts glissèrent tout naturellement les uns contre les autres, se familiarisant de nouveau au contact de nos peaux. Je cachai la naissance de mon deuxième sourire et Alexeï commença à enclencher la marche. Après avoir traversé un petit ponton, nous arrivions face à une terrasse qui avait été soigneusement décorée par je ne sais qui.
Une table se trouvait d'ailleurs au centre de ce somptueux décor, illuminée par les rayons du soleil. Quelques pétales blanches entouraient même ce festin préparé, et c'est quand j'eus croisé des pétales de fleurs de couleur bleues, que je sentis mon cœur fondre petit à petit.
— Je l'ai décoré tout seul, tu sais... reprit cette voix grave à mon oreille.
— Tu as cherché sur internet, non ? questionnai-je,
amusée.
— Un peu, répondit-il en ronchonnant.
— Oui c'est ça. Un peu beaucoup, je crois. J'ai déjà vu ce type de décoration dans un magasine, il n'y a pas longtemps.
— Oui bon, ce n'est pas la fin du monde... J'ai au moins ajouté les pétales de fleurs bleues, tu peux être contente.
— Tu gagnes des points. Félicitation satan. Tu te rattrapes... dis-je près de son visage, avant de fondre de bonheur sur ses lèvres.
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