— Hum... Ça fait parti du stratagème ou ? demandai-je, aussitôt suspicieuse.

– Évidement que non ! Les femmes veulent toujours que nous avouons nos sentiments et dès que l'on le fait, hop ! Elles cessent de piailler et s'inventent après des excuses, râla-t-il soudainement, alors que je le fixais encore.

— Tu en sais beaucoup sur nous, dis-moi. Tu as donc lu cela dans les magasines ?

— Évidement ! gronda-t-il, en revenant à sa place.

Je souris malicieusement, en repensant encore à ses paroles. Oui, c'est vrai qu'elles m'avaient fait plaisir dans le fond. Mais oui, je ne lui avouerai que tout à l'heure, pour le faire un peu s'impatienter. Ça va le faire devenir colérique, mais je me venge un tout petit peu, encore une fois...

Alexeï avait fait des efforts et en réalité, monsieur n'était pas méchant. Il était plutôt mignon, même...

**

Nous venions finalement d'arriver à l'hôtel. Alexeï ouvrit sa portière, puis partit en direction de l'entrée sans m'adresser un seul regard. Il était encore énervé. Je ne répliquais cependant rien, et sortis donc à mon tour de la voiture. Mais comme je vous le disais avant, il est mignon et très charmant en réalité. Il faut juste qu'une femme sache l'amadouer et qu'elle lui apprenne les bonnes manières quelques fois !

Plus tard, nous rentrions donc dans notre fameuse suite, et déjà je me dépêchai de regagner ma chambre pour prendre un bon petit bain. Mais juste avant de rentrer dans la salle de bain, je décidais de revenir sur mes pas et d'aller voir monsieur boudeur. Je le fixais donc, et il sentit donc finalement ma présence.

— Quoi ? grogna-t-il comme un ours, alors que je souriais.

Je m'avançais d'un pas lent dans la pièce, puis m'arrêtai à son niveau.

— J'aime bien finalement, déclarai-je, tandis qu'il fronçait les sourcils.

— De quoi parles-tu, Athéna ?

Je souris encore, puis m'abaissai près de son visage. Je le rapprochai d'ailleurs du sien, nos bouches ne se trouvants qu'à quelques petits centimètres l'une de l'autre.

Et en une fraction de secondes, je scellais nos lèvres dans un tendre et délicieux baiser.

— J'aime bien le fait que tu sois jaloux. C'est mignon. Et au fait, je teste tes lèvres comme tu me l'avais fait, chuchotai-je après notre court baiser, avant de partir me réfugier dans ma chambre et de fermer la porte à clé.

— Athéna ! cria-t-il, ce qui me fit rire.

Retournement de situation, satan.

Plus tard,  je me dirigeais donc dans la salle de bain, mais déjà des coups contre la porte se faisaient entendre. Et brusquement.

— Athéna ! Ouvre moi ! reprit-il, tandis que je commençais à retirer ma robe et à faire couler l'eau chaude.

— Ne t'en fais pas, tu as eu une bonne note pour le baiser ! À chacun à son tour de jouer ! renchéris-je à travers la porte, avant de lancer quelques pétales de fleurs dans l'eau et d'éteindre les lumières.

Je rentrai doucement dans l'eau, en laissant échapper un soupire de satisfaction. Je m'amusais à remuer mes mains dans l'eau, avant d'entendre un étrange bruit. Puis un deuxième. Puis un troisième.

C'est quoi ça ?

Je me retournai vivement, avant de brutalement sursauter et de lâcher un cri digne des plus grands films d'horreurs. J'ai réellement cru perdre mon cœur tant il s'était accéléré en moins de deux.

Satan est là. Mon dieu.

— Jolie silhouette, ma déesse. Ta peau hâlée ressort très bien dans ce magnifique décor, déclara-t-il de sa voix grave, en s'avançant tout naturellement jusqu'à la baignoire.

— Mais ça ne va pas la tête ! Tu es malade ! Pars d'ici et tout de suite, Alexeï ! criai-je furieusement, ramenant directement mes jambes à mon menton.

Ah non. Non non et non.

– Dommage que la mousse recouvre la moitié de ton corps, ceci dit.. continua-t-il l'air tout à fait calme, en s'agenouillant soudainement près de la baignoire.

Ma respiration se coupa quelques secondes, mon cœur s'emballa dangereusement en apercevant ses yeux s'obscurcir. Alexeï retroussa les manches de sa chemise sur ses avant-bras, avant de plonger sa main dans l'eau. Je lâchai un second cri, en sentant ses doigts frôler quelques secondes ma cuisse gauche. Il retira ensuite sa main de l'eau, pour me regarder avec beaucoup trop d'intensité dans ses yeux noirs.

— La température est correcte. Parfait, dit-il, tandis que je le regardais les yeux écarquillés.

— Non mais tu rigoles là ?! Tu as cinq secondes pour déguerpir d'ici et je ne rigole pas espèce de fou !

Alexeï se leva et commença ensuite à déboutonner sa chem...

– Ah mon Dieu ! Ah non non non ! Mais ça ne va pas la tête ! Pars d'ici !

— Oh... Mais ne puis-je pas profiter de la baignoire avec toi ? Cela ferait des économies d'eau, tu sais, continua-t-il l'air encore calme, alors que je sentais mes joues se colorer.

Mon Dieu mais cet homme est fou.

— Pars s'il te plaît... Je suis extrêmement embarrassée là. Réellement, avouai-je, avant de jeter un petit coup d'œil en sa direction.

Et en plus il avait vraiment retiré sa chemise ! Non mais je crois rêver !

— Puis je pourrai te servir de charmant coussin, si tu le souhaites. Ça pourrait être pas mal, nous deux dans la baignoire, ton dos contre mon tor...

Immédiatement je le coupais dans ses paroles de tombeur, en lui balançant de l'eau sur le torse et sur le pantalon.

— Pars d'ici, Alexeï !

— Pas encore. J'ai une question. Si tu as aimé ma jalousie, cela veut donc dire qu'il se passe quelque chose dans ton petit cœur, alors ? me demanda-t-il soudainement, le lieu étant parfaitement adapté pour lui.

— Mais tu vas me lâcher à la fin ! Pars d'ici !

— Oui si tu réponds à ma question, ajouta-t-il, mes yeux se faisants violence pour arrêter de fixer son torse saillant.

En plus je suis sûre et certaine qu'il faisait exprès de contracter ses muscles, ce vicieux !

— Mais tu veux que je te dise quoi, Alexeï ! Rien ne va se passer entre nous deux ! Il y a juste cette mascarade et basta ! m'exclamai-je finalement, avant de le voir s'avancer jusqu'à moi une nouvelle fois.

Mauvaise réponse.

— Je retire mes paroles, je retire mes paroles, arrête !

Alexeï revint s'agenouiller près de moi, puis posa un bras sur le rebord de la baignoire. Ses doigts vinrent maintenant courir mon épaule nue, me provoquant un long frisson que je n'avais su réprimer.

— Je peux changer les règles. Sache-le. Nous sommes deux adultes responsables et nous faisons donc, ce que nous voulons.

— Et... j'ai décidé d'écouter mon cœur. Sais-tu ce qu'il me dit, là, à présent ? reprit-il d'une voix plus basse, mon esprit et mon cœur se perdant automatiquement.

Alexeï se pencha davantage vers moi, son souffle brûlant venant désormais faire réchauffer tout mon corps. Ses lèvres s'amusèrent à frôler les miennes.

— Je prends ça pour un oui, ricana-t-il, avant d'écraser ses lèvres sur les miennes.

La chaleur de ce baiser fit soudainement faire grimper la température dans la pièce. Nos lèvres ne cessaient plus de se mouver l'une contre l'autre. Je sentis mon cœur pulser violemment dans ma cage thoracique et mes pensées se perdre au rythme de ces pulsations effrénées.

— Ce baiser m'a apprit beaucoup de choses, sache-le Athéna... chuchota-t-il quelques secondes plus tard, son front restant appuyé contre le mien.

— Satan, marmonnai-je, en comprenant parfaitement que je venais de lui céder.

— Je te laisse ma chemise là. Au moins tu penseras encore à moi jusqu'à que ton moment ne se termine. Mais ne t'en fais pas, je suis sûr qu'un jour nous le partagerons ensemble, finit-il, avant de me faire un clin d'œil et de partir de la pièce.

À peine était-il parti, que je laissai échapper un long râle.

Athéna, Athéna... Tu commences à réellement tomber dans le panneau du prince...

**

( La déesse commence à comprendre les choses 💁🏻 ! Bonne lecture !) ♥️