Chapitre 29
PDV Athéna
Étrangement, tout mon corps cessa de se débattre. Mon cœur reprit de nouveau ce rythme cardiaque et endiablé. Finalement le baiser prit fin et Alexeï abordait déjà et comme toujours, un sourire éclatant.
— Tu ne m'as pas repoussé. Je prends vraiment cela en note, déclara-t-il, alors que je grommelais tout bas.
— Mensonge. Tu me tenais bien trop fort.
— Je ne te tenais pas. C'est toi la menteuse dans l'histoire, ricana-t-il, avant de reprendre ma main dans la sienne.
Alexeï commença à nous faire avancer, ce maudit sourire toujours accroché sur ses lèvres. Je le suivais sans rechigner, mes pensées se perdants encore une fois face à ce qu'il venait de se passer. Mes pensées se mêlent et s'emmêlent, et les battements plus que rapides de mon cœur ne m'aident pas à penser clairement. De plus, je suis sûre que satan se fait un malin plaisir à m'embrasser comme ça. Il sait que cela me fait quelque chose. Il le sait parfaitement et il en joue très bien.
Mais le pire dans tout cela... C'est que ça commence à réellement fonctionner et que je commence pertinemment à comprendre le pourquoi de tout ça...
Quelques pas plus tard, quand nous avions franchi une nouvelle porte, Alexeï reprit son masque impénétrable ; celui où il cachait ses émotions à ses adversaires, et ne laissait paraître qu'un homme aux traits durs. Il redevenait sérieux et inspirait le respect par son titre, mais également par son visage.
D'ailleurs, il s'avança dans le hall et des personnes se dépêchèrent de s'incliner devant lui.
— Bonjour à tous, annonça-t-il, avant qu'une personne ne vienne nous voir pour nous réclamer nos manteaux.
Nous détachions donc nos mains liées, et je retirai mon vêtement. Mais contrairement à Alexeï, j'allai le poser toute seule et comme une grande, sur le portemanteau au loin.
— Mon manteau, redonnez le moi et vite, grogna soudainement Alexeï, avant que je ne le vois me rattraper et accrocher lui aussi, son manteau.
Oh...
— C'est bien les efforts, lui murmurais-je sincèrement, alors qu'il me volait subitement un baiser sur la joue.
— Je le fais car tu me l'as demandé, me chuchota-t-il aussitôt, en me retirant ensuite mon écharpe noire.
Je lui offris un mince sourire, puis plus tard, entourés de tous ces gardes, nous partions donc visiter les lieux. Si j'avais bien compris, Alexeï allait peut-être racheter l'entreprise. J'eus entendu dire qu'elle était célèbre en Chine, et que les affaires fonctionnaient très bien. Ceci est donc une affaire enrichissante et intéressante pour Alexeï. Nous continuions donc la petite visite, mon cher et tendre satan ne voulant pas lâcher ma main. Eh bien entendu, cela ne passait pas inaperçu.
— Nous allons maintenant procéder à la réunion, annonça plus tard un homme aux cheveux grisonnants, alors qu'Alexeï se tournait pour me regarder.
— Cela risque de t'ennuyer. Il y a beaucoup de chiffres, me dit-il tout bas, tandis que j'acquiesçais tout simplement.
— Bon eh bien je vais me balader alors.
— Hum... Un de mes garde va t'accompagner. Essaye de ne pas te perdre et de ne pas faire de bêtise, me chuchota-t-il, tandis que je lui offrais mon plus beau sourire de déesse.
— Jamais, voyons, dis-je, avant de détacher ma main de la sienne et de commencer à partir.
Mais à peine avais-je fais deux petits pas en avant, que je me sentis tout de suite rattrapée en arrière. En moins de deux j'étais déjà retournée, en sentant des lèvres brûlantes rejoindre les miennes avec rapidité. Mais ce baiser se termina en deux secondes à peine. Oui, juste cela. Je lançai un regard pas très commode à Alexeï, qui lui était évidement tout souriant comme à son habitude. Je me rapprochai donc de lui, rapidement, avant de me mettre sur la pointe des pieds.
— Pas de bisous en publique. Tu as de la chance que tout ce beau monde se trouve ici. Je t'aurai déjà giflé, marmonnai-je, tandis que je l'entendais rire gravement tout bas.
— Je reviens vite ma déesse. Essaye de ne pas t'ennuyer sans moi, me chuchota-t-il, pendant que je lui pinçais la joue un court instant.
Évidement, j'entendis quelques personnes commenter la scène qui venait d'avoir lieu, disant haut et fort pour certains que nous étions « un couple visiblement très uni et amoureux. »
Ah oui. Aucun doute là-dessus...
Je m'éloignais donc de tout ce monde, avec un garde mesurant au moins deux mètres, qui se trouvait à mes côtés. J'essayais d'accélérer le pas pour m'éloigner de lui, mais c'était peine perdue. Je râlais donc dans ma tête, puis décidais plus tard de rejoindre la machine à café. Après avoir marché pendant dix bonnes minutes, j'arrivais enfin devant la cafétéria. Mais malheureusement, encore une fois je me sentis terriblement mal à l'aise quand j'eus croisé tous ces petits yeux bridés bloqués sur moi. Je me dépêchais d'aller chercher un cacao, puis pris ensuite place à une table. L'homme de deux mètres restait à quelques pas de moi, les bras croisés contre son torse et le regard menaçant. Je touillais nerveusement mon breuvage avec ma petite cuillère, ne me sentant vraiment pas à ma place ici.
Ils continuaient tous de me fixer. Cela en devenait même agaçant.
Plus tard, je décidai de me lever, mais immédiatement un troupeau d'hommes se leva en même temps que moi, se précipitant aussitôt en ma direction. Ils vinrent soudainement tous me serrer la main, alors que je ne comprenais absolument rien à cette situation. Le garde du corps lui ne faisait rien, visiblement trop occupé à regarder dehors à présent.
— Alors vous êtes vraiment la femme de l'altesse ? me demanda soudainement un homme, alors que je ne répondais toujours rien.
En quoi ça le regarde, non mais ?
Je préférais largement contourner sa question en m'enfuyant, et en partant d'un pas pressé de la pièce. Mais c'est en faisant à peine quelques pas, que je commençais à comprendre que quelque chose n'allait pas. Le troupeau d'hommes commençait à me courir après. Ils ne marchaient plus, non, ils couraient tous désormais.
Et ils hurlaient des mots en chinois cette fois-ci.
J'aurai pu en frapper quelqu'uns s'il n'avait été que deux ou trois. Mais là, ils étaient environ une bonne quinzaine. Je n'avais donc qu'un seul et misérable choix à effectuer : m'enfuir. Je me dépêchai d'accélérer le pas, encore une fois, me maudissant moi et Alexeï aussi, pour avoir enfilé une robe et des talons. Me voilà donc en satané robe rouge et en petites bottines, en train d'échapper à des hommes qui me courent après sans aucune raison valable.
Ah... En fait si. J'avais finalement compris quand ils s'étaient mis à crier en anglais :
"Autographe ! "
Mais autographe de quoi ? Je ne suis pas la reine d'Angleterre tout de même ! Et je ne sais même pas faire une signature correctement ! Ce sont des gribouillis !
Je commençais d' accélérer le pas, me remerciant sans cesse dans ma tête d'avoir été une bonne élève à étant jeune. Je continuais donc de slalomer entre tous ces couloirs, mais malheureusement... le destin n'était pas avec moi. Pas aujourd'hui, non. Je glissai sur une partie visiblement mouillée, m'écrasant merveilleusement à terre. Et j'avais évidement emporté avec moi, dans ma chute, un vase sorti de je ne sais où encore. Qui venait de se briser en mille morceaux. Et le pompon, je venais bien évidement de me couper.
Oui, bon. Je vous l'accorde. J'ai vraiment un problème avec les vases.
Néanmoins, je remis rapidement ma robe en place, car la vue sur ma culotte on repassera, merci. Je comptais ensuite me relever, mais quand j'eus constaté que les hommes se trouvaient désormais tous autour de moi, je ne bougeais plus. Ils me tendirent tous un stylo et une feuille.
— Mais je ne vais pas signer vos papiers, je suis nul à ça et je ne suis pas une femme importante! m'exclamai-je, en me relevant maladroitement.
Les hommes commencèrent soudainement à se rapprocher beaucoup trop près, et c'est donc ainsi, que je m'étais retrouvée en petit sandwich au milieu d'eux. D'inconnus aux yeux bridés.
— Disons que les relations à plusieurs ce n'est pas mon point fort ! repris-je, en tentant en vain de les repousser avec mes mains.
Certains commençaient à me mettre leurs feuilles sous mon nez, limite sur ma tête ; des stylos m'atterrissaient d'ailleurs, en pleine face.
Autographe de mes fesses...
Je commençais à sérieusement perdre patience et à préparer mes gifles, n'en pouvant plus, quand soudainement le groupe d'hommes cessa de bouger.
Tiens. Pourquoi ils ne bougeaient plus, maintenant ? Pourquoi ils ne parlaient plus ? Et pourquoi avaient-ils tous laissés tomber leurs stylos et feuilles ?
Et d'un mouvement, tous se reculèrent pour enfin me laisser respirer. Je soufflai, avant de constater que les hommes asiatiques regardaient avec peur quelque chose derrière moi. Je me retournai donc, lentement, avant de sentir mon cœur dangereusement s'accélérer.
Oh ! Alexeï mon sauveur.
**
( Bonne lecture !) ♥️
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