Chapitre 26
Athéna me donna soudainement un coup de pied, maîtrisé, qui me rappela très vite à l'ordre où elle avait visé. Un juron s'échappa de mes lèvres, tandis que je me relevais.
— On peut tuer un homme avec cette attaque ! râlai-je, en posant mes mains sur le tissu de mon pantalon.
Athéna roula sur le côté, ses yeux m'observants avec malice.
— Désolée. Je n'ai pas contrôlé ma force.
— Jamais on ne m'avait frappé. Mais de plus, jamais quelqu'un aurait osé me frapper dans ces parties.
— Tu n'as pas le droit d'embrasser les personnes comme ça. Il faut penser aux sentiments de l'autre. Je ne suis pas une femme dont tu peux disposer et embrasser quand tu le souhaites, où tu veux.
Mais attendez... Non...
— C'est ton premier baiser ? demandai-je vivement, frappé par la chose.
Athéna arrêta de me regarder, son regard se perdant à présent sur ses petites mains qu'elle nouait ensemble.
— Non... répondit-elle d'une voix étrangement basse.
Bingo.
— Si... repris-je m, en me posant de nouveau sur le lit, mais cette fois-ci de son côté.
— Non...
— Et si si.... continuai-je, très amusé.
— Alexeï, c'est bon maintenant oh ! Arrête de répliquer !
Je savais la réponse, c'était certain.
— Je suis extrêmement heureux d'avoir été le premier à goûter à tes lèvres, avouai-je, en posant ma main sur la sienne.
Et c'était vrai. Mon cœur était ravi, content, et doublement heureux.
— Moi non. J'aurai aimé que mon premier baiser se passe avec plus de sentiments, grommela ma petite déesse, en se dépêchant de retirer sa main de la mienne.
— Et qui te dit qu'il y'en a pas ? question j'ai-je pressement, désormais sérieux.
La surprise passa subitement dans son regard et sa phrase qu'elle comptait sortir se perdit entre ses douces lèvres. Elle me regardait avec étonnement,, son cerveau étant sûrement en train de se poser mille et une questions.
— Et si je te disais également que je voulais t'embrasser, de ma propre envie, cela changerait-il quelque chose ? continuai-je, en penchant mon visage près du sien.
— Euh. Attends quoi... ? répliqua-t-elle enfin, en me fixant avec de gros yeux.
Trop mignonne.
— Je te dis la vérité. Ne sois pas si choquée, voyons.
— Quoi... Tu... Ta... bafouilla-t-elle, comme si je venais de lui annoncer la chose du siècle.
Juste pour cela... Ah je vous jure les femmes.
Dès que j'entreprends de dire la vérité, vous pouvez être sûr et certain qu'elles ne me croient plus, alors qu'au départ elles désiraient l'entendre.
— Disons qu'il y avait quatre-vingt dix pour-cent du baiser que j'avais effectué pour mon plaisir, mon envie, car je le souhaitais réellement ; les dix pour-cent restants étaient pour la punition. Voilà, expliquai-je, avant de voir ses joues de colorer d'un léger rose pâle.
— Mon Dieu... murmura-t-elle.
— Bon... D'autres femmes auraient normalement sauté de joie si elles avaient entendu cela. Enfin, aussi, disons que tu es la première que j'avais réellement envie d'embrasser sans me forcer.
Oh... encore adorable. Regardez moi ces petites pommettes qui se colorent encore une fois, tout doucement.
— Je n'ai pas pu résisté à la tentation, désolé Athéna, repris-je, avant de reposer avec douceur ma main sur la sienne. Alors ma déesse... Cela te va-t-il comme réponse suite à ta petite crise ?
— Ah oui... Quand tu veux dire quelque chose... Toi tu le dis... dit-elle dans un chuchotement, en clignant plusieurs fois d'affilés ses longs cils noirs.
— Soit je t'avouais cela, sans passer par divers chemins, soit mademoiselle allait encore me piquer une crise et m'aurait peut-être de nouveau frappé. La première option était la meilleure, sans aucun doute.
— Tu fais quoi là... murmura-t-elle, alors que je me rapprochais de son visage.
— Oh... Disons que j'ai bien envie de t'embrasser, là maintenant. Mais... je vais me retenir pour cette fois. C'est bien aussi de résister un peu à la tentation. Ça ne fait pas de mal.
Je me levai, puis me dirigeai donc vers la porte. Juste avant, je me retournai, en admirant encore ce joli visage, complètement bloqué sur le mien.
— Au fait. Je ne compte pas m'arrêter là. Ce baiser était très intéressant, intense et unique. J'ai beaucoup aimé. Bonne nuit ma déesse adorée, annonçai-je, en sortant de la pièce.
Oui. Quel bonheur immense d'avoir choisi cette femme.
**
Il était déjà minuit passés et la fatigue ne m'avait toujours pas gagné. En attendant, j'avais donc entrepris d'allumer la télé et de répondre par la même occasion à mes multiples messages reçus il y a peu. Mais soudainement, j'entendis quelques coups être donnés contre ma porte.
— Athéna ? demandai-je, avant de la voir adorablement apparaître dans l'embrasure.
Mais avec son pyjama polaire, encore une fois...
— Il y a un problème ? questionnai-je, les sourcils froncés.
Elle secoua négativement sa tête de droite gauche, puis s'avança jusqu'à mon lit. Elle se mordait d'ailleurs la lèvre inférieur et je commençais à perdre mes moyens, mince.
Bon sang. Même dans ce pyjama assez farfelu et enfantin, elle était encore désirable.
— Je peux regarder la télé avec toi, un peu ? me demanda-elle d'une une toute petite voix, tandis que je la fixais intensément.
— Ta télé ne fonctionne pas ?
— Disons que...
— Tu veux un joli bisou magique pour t'aider à t'endormir, mon bébé jaguar ? repris-je aussitôt, un sourire en coin.
— Mais n'importe quoi, enfin ! s'emballa-t-elle, en fixant désormais mon torse dépourvu d'un quelconque tissu.
— Pourquoi es-tu ici, alors ?
— Je n'arrive pas à dormir, je ne fais que râler, je me pose trop de questions, je m'ennuie, j'ai mal à la tête. Et je me suis dit que peut-être on pourrait discuter, c'est bon, enfin ! déballa-t-elle à vive allure, alors que je tapais déjà le lit avec ma main.
— Je comprends, désolé. Je ne suis pas habitué à cela, comprends moi. D'habitude les femmes discutent d'une autre manière avec moi, tu sais. Puis, elles ne restent jamais bien longtemps dans mon lit, expliquai-je, avant de la voir s'avancer jusqu'au côté gauche.
— J'ai le droit de monter sur le lit de son altesse, ou bien je risquerai donc de recevoir ses foudres ? me demanda-t-elle ironiquement, tandis que j'attrapais son bras pour la faire monter sur mon lit.
— Viens. Cela ne m'était jamais arrivé avant d'accueillir une femme dans mon lit juste pour discuter. Mais, à présent, je dois en quelque sorte m'habituer. Tu es ma fiancée.
— Je vais vraiment être obligé de dormir avec toi, quand nous rentrerons au palais royal ? me questionna-t-elle.
— Oui. Sinon cela ne fonctionnera pas et les personnes se poseront diverses questions.
— On va devoir s'embrasser devant tout le monde ?
Je me rapprochai d'elle dans un mouvement fluide, puis enfermai ses petites joues de mes grandes mains. Je rapprochai subitement mes lèvres des siennes, toujours un sourire malicieux en coin.
— Eh bien... Cela te gêne donc à ce point ? murmurai-je aussitôt, nos regards se perdant l'un dans l'autre.
— Euh... Sans sentiments, oui, avoua-t-elle directement, visiblement sérieuse.
Oh ma petite déesse est tellement romantique.
— Juste à cause de cela ? Mais tout peut se faire, tu sais... repris-je, mes lèvres ne se trouvants désormais qu'à quelques centimètres des siennes. Et puis, qui te dit qu'au fond de toi tu n'as pas de réels sentiments pour moi... continua-je, avant de déposer mes lèvres sur sa joue droite et de revenir à ma place.
— Et surtout qui te dit que moi, je n'en ai pas à ton égard... avouai-je une dernière fois, terriblement sérieux.
**
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