Chapitre 21
PDV Athéna
Réveillée depuis une bonne heure, je décidais finalement de sortir du lit et de filer dans la salle de bain. J'en ressortais quelques minutes plus tard, m'ayant juste débarbouillé le visage. Je m'étirais un court instant, puis décidais après de partir en direction de la cuisine. Arrivée dans celle-ci, je commençais à me faire mon petit chocolat chaud, ainsi que des tartines grillées.
— Moi aussi, s'il te plaît, déclara soudainement une voix masculine, pendant que je continuais mes activités.
— Tu peux le faire. Je ne suis plus ton employée à ce que je sache.
— Non, mais tu es ma fiancée, compléta-t-il, alors que je levais les yeux au ciel.
— Ce n'est pas par ce que je suis ta pseudo fiancée d'amour, que je dois te préparer ton déjeuner. Ce n'est pas toujours aux femmes de le faire.
— Hier je t'ai préparé un dîner, ne l'oublie pas.
— Oui parce que je t'ai aidé, ajoutai-je, en venant le rejoindre autour de la table.
Je disposai tout mon merveilleux déjeuner sur celle-ci, son regard étant toujours appuyé sur ma personne.
— Hier je t'ai fait des éloges sur ta famille, continua-t-il, n'étant visiblement pas prêt de lâcher l'affaire.
— Je t'ai remercié et puis tu n'étais pas obligé.
Je pris ensuite mon toast grillé dans ma main, prenant un malin plaisir à le manger sous ses yeux. J'entendis d'ailleurs, un gargouillement s'échapper de son ventre.
— Le cuisinier n'est pas là aujourd'hui, dit-il dans un râle.
— Tu as deux mains, deux jambes et un cerveau il me semble. Tu attrapes donc tes tartines et tu les mets dans le grille pain. Tu fais ensuite ton café avec la fameuse machin et c'est tout bon, déclarai-je, en le voyant se lever de sa chaise.
— Je croyais que ma tendre fiancée m'aurait préparé un déjeuner... râla-t-il encore, en se dirigeant finalement vers la machine à café.
— Tu as dû te tromper de personne, désolé. Je suis juste la femme qui doit se faire passer pour la fiancée du prince, sous peine de recevoir ses foudres ainsi que de grandes contraintes dans sa vie.
— Oui mais si cela réussi, tu auras de grandes chances de gagner une bonne somme d'argent ainsi que tes amis.
Quel chantage, c'est fou ça.
**
Mon Dieu. Aujourd'hui, c'était journée shopping.
Encore une fois, malheureusement. Alexeï m'avait certifié pendant de longues minutes, au vu de mon joli regard noir, qu'il ne me ferait plus de critiques. Et au vu de sa détermination, disons que je n'avais pas eu le choix. Alexeï avait donc tout naturellement réservé un centre commercial rien que pour nous deux. Oui, ils ne voulaient pas que les personnes viennent l'interpeller ou pire encore, que les journalistes viennent. Nous voilà donc lui et moi à l'intérieur de celui-ci, une petite musique venant couper le silence.
— Nous allons donc commencer par les pyjamas, annonça soudainement le prince, alors que je me retournais pour lui faire les gros yeux.
— Quoi ? Ah non non non !
— As-tu vu ton pyjama de ce matin ? Un jogging avec des dessins de chats étranges et un débardeur de couleur rose. Il faut innover.
— Personne ne viendra nous voir le soir ou durant la nuit ! Et nous ne serons sûrement pas dans les mêmes chambres !
— Athéna, Athéna... Tu n'as pas l'air de bien comprendre ; ma mère est très maligne et intelligente. Si nous voulons que cela fonctionne, quand nous rentrerons en Grèce, nous serons obligés de dormir ensemble. De plus, au cas où si ma mère viendrait visiter notre armoire commune, il faudra impérativement qu'elle trouve de jolies nuisettes. Cela ne serait pas cohérent, après.
— Oh oh ! Nous allons devoir dormir ensemble ? Je crois rêver là !
— Ne t'en fais pas déesse. Je dormirai sur le canapé et tu auras le lit royal à toi toute seule.
— Athéna, grondai-je en le tapant. Mon prénom est Athéna et pas déesse.
— Les petites nuisettes sexys nous attendent au deuxième étage, ma déesse, reprit cette maudite voix grave, me faisant encore râler.
Bon. Plus vite j'aurai choisi, plus vite je sortirai d'ici.
Je vais donc en choisir deux. Les moins belles et les moins découvertes. De toute façon, je ne les porterai jamais et elles serviront donc juste de décoration dans la maudite armoire, qui se trouvera dans cette stupide chambre royale.
Arrivés dans cette fameuse boutique, je commençais à analyser tous les recoins, déjà dépitée face à ces pièces assez osées.
— J'adore le rouge, n'oublie pas, me chuchota subitement Alexeï à l'oreille.
Je lui lançai un regard noir, puis m'avançai en dans cette satané boutique qui avait sûrement été créée par satan.
— Tu es sûr que cela ne marcherait pas mieux le pyjama avec des chats ? Cela peut-être sexy dans le fond, si tu aimes les chats, énonçai-je, toujours dépitée.
J'entendis Alexeï émettre un rire, avant de l'entendre se rapprocher de moi.
— Le problème est que je déteste les chats, me souffla-t-il, les mains dans les poches.
— Sérieusement ? Alors tu préfères les chiens, peut-être ?
— Exactement. J'adore les berger allemands, répondit-il, alors qu'un sourire se dessinait sur mes lèvres.
— Oh mais c'est ma race favorite aussi, tiens ! Je peux donc acheter un pyjama avec des bergers allemands ! m'exclamai-je, avant d'être très vite rattrapée dans mon élan par son bras.
Sans délai, Alexeï me força à me retourner, un sourire éclatant aux lèvres.
— Je suis très heureux de savoir que nous aimons tous deux cette race. Mais hélas, il est très rare de trouver un pyjama avec ces petits animaux dessus.
– Ça existe Internet.
– Non. Il nous faut plutôt du concret comme dans ce magasin. Tu as dix minutes pour faire ton choix. Le temps dépassé, je serai désormais le seul à pouvoir choisir tes tenues, énonça-t-il, alors que je fonçais en moins de deux dans les rayons.
**
( Bonne lecture encore une fois !) ♥️😊
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