14 ESPOIR
Il chancelle, notre univers,
Il sue ennui et tristesse...
Et le mal doit être pervers,
Pour que nul baume de tendresse
Ne vienne à bout par sa caresse
De cette gangue d'humour noir
Qui s'apparente à la détresse :
Mais où a fui le bel Espoir ?
L'humanité tourne à l'envers,
Qui n'a su préserver l'ivresse
D'un cœur ardent, tout grand ouvert...
Que reste-t-il de la richesse
Des jours fastes de sa jeunesse ?
Les fleurs fanent au reposoir,
S'est dissoute toute allégresse :
Mais où a fui le bel Espoir ?
Homme, mon frère, entends ces vers
Et qu'ils t'insufflent la sagesse,
Et qu'ils effacent tes revers :
Ta vie, elle jadis traîtresse
Porte aujourd'hui mainte promesse.
Fini le temps du nonchaloir
Où tu geignais dans ta faiblesse :
Mais où a fui le bel Espoir ?
Aube qui luis, enchanteresse,
A la façon d'un ostensoir,
Fais taire la voix vengeresse :
Mais où a fui le bel Espoir ?
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro