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Chapitre 3 - Thibault


Le marché du village est plein à craquer. D'étals colorés mais surtout de clients venus faire leurs emplettes avec leurs paniers. L'église surplombe la place aux pavés inégaux qui accueille les nombreux marchands des alentours tous les mardis et vendredis matins. Ici vous trouvez de tout, des produits alimentaires et frais jusqu'aux matelas en passant par les bijoux ou coques de téléphone portables. Je réajuste mes bouteilles de lait bio avant de me tourner vers Marine.

— Non, je n'ai pas précisé. Pourquoi, j'aurais dû ?

— Simple conseil d'amis, une petite ligne « fraichement repeint » dans ton annonce t'éviteras les commentaires désobligeants du style « Ça pue la peinture, c'est inadmissible ».

Je soupire, je ne sais pas si je suis prêt pour tout ça. Je pose ma main sur son bras :

— Merci de tes conseils, en tout cas.

— Oui, allez, n'écoute pas une vieille folle comme moi, je suis sûre que tu n'auras que des clients hyper sympas.

Marine vend des vêtements bariolés de sa fabrication. Elle a la quarantaine bien avancée soit presque le double de mon âge. Je l'aime bien, elle joue un peu le rôle de substitut de parents depuis que les miens sont décédés des suites de ce foutu Covid il y a deux .

Je me suis retrouvé du jour au lendemain à devoir gérer la ferme sans aucun bagage technique ni expérience. Enfin si, une mini expérience acquise grâce à mon père que j'aidais parfois, mais j'étais parti pour devenir électricien, pas agriculteur. Je n'ai pas eu le cœur de vendre l'exploitation, trop de souvenirs. Puis, ça aurait été comme les tuer une seconde fois.

Je me suis donc lancé corps et âme dans l'élevage de vaches laitières et j'ai tout appris sur le tas. Dire que j'en ai chié est un euphémisme, mais j'ai toujours pu compter sur la solidarité de mes pairs.

Depuis, je me suis pris au jeu, j'apprécie énormément mon travail, le contact simple et direct avec la nature, le fait de me sentir vivant quand mon corps fourbu le soir se pose enfin sur le matelas de ma chambre. La seule angoisse qui pèse sur mes épaules est d'aspect financier. Il ne fait pas bon être agriculteur en 2024, et je crois que cela ne date pas d'hier.

— Surtout, quand tu auras tes premiers clients, prépare-leur une jolie table de petit déjeuner, c'est important les premières impressions.

Je note mentalement ses idées mais elle commence à me filer le tournis. Heureusement, une cliente venant acheter mes produits l'interrompt.

— 2.10 euros, dis-je en tendant une bouteille en verre estampillée au logo de ma ferme. Il est tout frais d'hier, vous ne trouverez pas meilleur.

— Je n'en doute pas. Merci Thibault.

— Avec plaisir, madame Grolleau, dis-je dans un sourire en lui prenant la main, je vous ai ajouté un petit fromage. Cadeau de la maison.

— C'est fort aimable à vous.

— Tu ne vas pas faire fortune comme ça, intervient Marine une fois la cliente partie.

— Rabat-joie. Allez, on remballe, il est déjà midi.

Je tape dans mes mains pour les réchauffer avant de ranger tous mes produits dans les cagettes prévues à cet effet. Comme d'habitude, j'aide Marine à déplacer ses portants. Ma camionnette est garée un peu plus loin. Il me faut encore une heure pour enfin poser mes fesses dans l'habitacle et retourner chez .

Après avoir quitté l'effervescence, mon véhicule s'engage sur le chemin de terre sèche et cahoteux qui mène à ma ferme. Je souris en observant au loin mes caches brouter dans le vert du pré où je les ai installées avant d'éteindre le poste de radio qui grésille. Rien ne capte par ici.

Nola m'accueille en me sautant dessus à peine un pied posé au sol. Je la caresse jusqu'à ce qu'elle se calme. Ma chienne m'accompagne et je finis de décharger ma camionnette dans l'entrepôt avant de rentrer. J'ai vraiment faim. Mon ventre gronde son mécontentement.

À l'intérieur, il fait frais. Je me coupe à la hâte un bon morceau de pain, que je couvre d'une épaisse couche de beurre, issu du lait de ma ferme, puis dans lequel je glisse une tranche de jambon et des . Le bonheur tient dans la simplicité. Je pousse un soupir d'extase en mordant dedans. Je balance la couenne à Nola qui n'attendait que ça. Elle jappe de bonheur.

J'envoie valdinguer mes chaussures au pied du canapé et m'allonge. J'ai bien mérité ma sieste avant d'attaquer la traite de la fin d'après-midi. Les jours de marché sont fatigants car la vente s'ajoute au travail déjà prenant de mon quotidien. Je sombre en un rien de .

*****

Des coups incessants me sortent de ma torpeur. Nola aboie comme une dingue. Complètement déphasé, je mets un moment avant de comprendre que quelqu'un frappe à la porte d'entrée. J'attrape ma chienne par le collier pour la calmer avant d'aller ouvrir.

Sur mon paillasson se tient une femme que je n'ai encore jamais vue de ma vie, valise fleurie à ses pieds et l'air passablement énervé.

— Ah, quand même, dit-elle. C'est bien ici la chambre d'hôte ?



Désolée, j'ai complètement oublié de poster! Pour me rattraper voici 2 nouveaux chapitres et le prochain demain. Merci déjà de vos votes sur cette histoire! N'hésitez pas à me laisser ovs commentaires, cela m'encourage.

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