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Chapitre 1 - Thibault


Je recule d'un pas pour admirer mon œuvre. La peinture fraiche, dans les tons de verts, donne du cachet à la pièce et fait ressortir joliment les poutres apparentes. Le vieux lit à baldaquins, trouvé dans une brocante et que j'ai retapé, s'intègre bien dans la décoration rustique.

« Ça c'est pas du travail de sagouin » aurait dit mon père. Je souris.

Je suis plutôt fier de la salle de bains aussi, que j'ai carrelé de mosaïques travertins de pierre beige. La deuxième couche terminée, j'ai plus qu'à remballer le matériel et passer cette foutue annonce. J'espère que le résultat sera à la hauteur du travail fourni. Parce qu'entre m'occuper de la ferme, les marchés et les travaux ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas eu mon quota de repos et mon corps me crie assez.

Enfin, je n'ai tout de manière pas le luxe de pourvoir m'appesantir sur mon sort, il faut bien boucler les fins de mois. Je repousse au fond de mon esprit la voix de mon père. Celle qui disait que la vie d'agriculteur était un sacerdoce et qu'il valait mieux faire autre chose de ses dix doigts.

Ma chienne Nola se rue dans mes jambes à peine suis-je sorti de la pièce. J'ai tout juste le temps de refermer le battant avant qu'elle ne se rue à l'intérieur et me pourrisse mon intérieur tout neuf. Je la gratouille derrière les oreilles.

— Oui ma belle.

Je regarde ma montre : neuf heures. J'ai bien le temps de me servir un petit café avant de retourner à l'étable. J'ai décalé l'heure de la traite pour ce matin, voulant absolument terminer de peindre. J'effectue le tour du corps de ferme, longeant le mur de vieilles pierres. Mes bottes soulèvent la poussière et écrasent les mauvaises herbes qui bordent le chemin. D'un pas alerte, je grimpe les trois marches, pousse la porte d'entrée et pénètre chez moi. Honnêtement, l'intérieur de ma maison fait pâle figure à côté de la pièce que je viens de rénover. Tout y est vieux et démodé. Plus tard, un jour, si j'ai le temps et le budget, j'aimerais m'en occuper. Toujours Nola sur les basques, je remplis ma cafetière d'eau avant d'y insérer un filtre et la mettre en marche. Bientôt, une délicieuse odeur de café emplit la pièce. Je masse distraitement mon épaule fourbue d'une main et trouve au fond de l'évier ma tasse du matin même, que je rince à l'eau claire avant de me resservir. Je caresse d'une main distraite mon labrador sable qui vient de poser sa tête sur mes genoux.

Le breuvage me brûle la gorge. Je n'ai pas la patience d'attendre qu'il refroidisse.

— Allez Nola, on y retourne, dis-je me relevant et ma tasse vide reprend sa place dans l'évier.

Je chope au passage un quignon de pain et mord dedans. J'enfile ma combinaison de travail verte puis troque mes baskets dans lesquelles j'avais effectué les travaux pour mes bottes. Je frissonne un peu dans le froid de l'hiver, mon nez enfoui dans le col de mon pull en grosse laine. Heureusement, j'entre bientôt dans l'étable où l'air est chaud.

Je connais tellement cette odeur que je n'y prête même plus attention. C'est celle de mon enfance et celle, à présent, de ma vie de jeune adulte. La ferme de mes parents compte soixante-cinq vaches laitières Prim'Holstein, avec leurs jolies grandes taches noires sur fond blanc. Elles m'accueillent dans un vacarme de meuglements. Ce matin à l'aube, mon apprenti Antoine a déjà effectué ma ronde pour les nourrir, c'est à présent l'heure de la traite. Une vache est installée à part, elle est en gestation, son petit veau ne devrait plus tellement tarder à présent. Je m'approche et pose ma tête sur son abdomen en la caressant.

Antoine est là pour m'aider heureusement, même si je n'ai pas tellement les moyens de le rémunérer. Je repense à l'annonce. Ensemble, nous amenons les animaux dans la salle de traite située au fond de l'étable. Mes bottes enjambent les tas de paille.

Je pousse doucement mais fermement mes vaches dans le carrousel, aussi appelé manège de traite. Je confie à Antoine le nettoyage des trayons alors que je place les manchons sur les pis des vaches.

Bientôt le bruit de la machine recouvre le silence.

— Alors, demande Antoine, t'as terminé ?

— Tout juste ce matin ! Ça a de la gueule, sans me vanter. J'espère bien que ça va fonctionner.

— Toi comme hôte ?

Il se marre l'enflure. Je pose ma main sur son épaule.

— Ouais, ben si tu veux continuer à toucher ta paye, je te conseille de ne pas critiquer ton patron. Je suis très avenant. Quand je veux.

Antoine rigole de plus belle. Quel petit con celui-là.

Une fois la traite terminée, je lui laisse le soin de passer le jet de désinfection sur les pis des vaches et ouvrir la barrière. Moi j'ai la dalle, ça lui apprendra à se moquer tiens.

Mon repas frugal de midi englouti, je me sens somnolent. Je m'allonge sur le canapé pour une sieste avant de me redresser. Merde, l'annonce ! C'est grommelant et pas franchement convaincu que je connecte mon ordinateur. Je me rends sur le site de locations de chambre d'hôtes que j'avais repéré avant le début des travaux et que Marine, ma voisine de stand au marché, m'avait conseillé. Vu mon piètre niveau d'informatique, j'en ai pour la journée !

Bon an, mal an, j'arrive à saisir les informations demandées. Alors que je vais valider la première partie de l'annonce, je n'arrive pas à le faire. C'est quoi ce merdier ? J'ai pourtant bien rempli toutes les cases, non ? Je suis vraiment une quiche en informatique. Une phrase en rouge s'affiche un peu plus haut sur l'écran : « Merci d'ajouter vos photos ».

Je me prends la tête entre les mains, dépité. Il semblerait que remplir cette foutue annonce va me prendre encore plus de temps que prévu. Après quelques secondes, je repousse ma chaise, attrape mon téléphone et retourne dans mon entrée. renfile mes bottes pour me rendre dans la pièce à louer. Je n'y connais pas grand-chose non plus en photographie, mais j'ai repéré des modèles sur les autres annonces alors je m'en inspire pour mes clichés. J'appuie deux ou trois fois sur l'écran de mon téléphone. Bon, voilà, ça fera l'affaire. Je retourne vers la maison, où je perds encore vingt minutes à retrouver le câble USB pour télécharger mes photos sur l'ordinateur. J'espère vraiment que ça en vaut le coup.

La validation bloque encore. Tarif. Ah. Quel tarif mettre ? Quand je vous dis que je n'ai réfléchi à rien dans ce projet, ce n'est pas une blague. Je copie une nouvelle fois la concurrence et enlève cinq euros à leurs prix : j'ai vraiment besoin de cet argent. Mon doigt ne tremble même pas quand je clique sur « Poster ». 

Voilà, l'annonce est en ligne.


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Hello, 

Trop contente de vous retrouvez ici!

J'ai besoin de vous pour me motiver! A vos commentaires!

RDV mercredi 07/08 pour un nouveau chapitre.

PS: J'ai du mal à faire des chapitres longs, donc si vous pouvez me dire comment j'aurais pu ici rallonger (description, info manquante) n'hésitez pas!

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