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La rencontre avec les beaux parents


Je me sens assez mal à l'aise lorsque Joey vient me chercher le lendemain matin. Il m'embrasse et je sens que je me raidis.

― Ca va Amy ? me scrute-t-il.

― Oui, oui, ne t'en fais pas.

― Ne sois pas nerveuse, mes parents n'ont jamais mangé personne, rigole-t-il.

Ce qu'il ignore ce que n'est pas la seule raison de mon malaise. Je chasse toute pensée parasite de mon esprit. Joey est un homme bien, quelqu'un de vraiment adorable. Et drôle. Et charmant. Je souffle et ignore la sensation de nausée, ça va bien se passer. La voiture de Joey roule en direction de la périphérie de la ville. Nous n'avons pas grandi dans le même environnement, il est un citadin quand j'ai poussé les pieds dans l'herbe.

Ses parents ont toutefois une très grande maison dans un quartier résidentiel huppé. On sent que c'est une famille aisée. Son père travaillait également à l'hôpital, mais comme chirurgien cardiaque, il a pris sa retraite il y a quelques années à présent. Joey m'avait confié être le vilain petit canard en choisissant l'orthopédie comme spécialité. A priori, réparer des os compterait moins que réparer des cœurs ? Je ne savais pas qu'il y avait un degré d'importance lorsqu'il s'agit d'aider les autres.

Sa mère, comme la mienne, a endossé le rôle de mère au foyer, assurant l'intendance de la maison. Je crois que la sienne et la mienne se sont rencontrés à un cours de yoga qu'elles ont en commun ? A moins que ce ne soit à un gala de bienfaisance ? J'ai tendance à occulter ce genre d'informations qui me semble dénuée d'intérêt lorsque ma mère me les donne.

Joey gare la voiture devant la résidence familiale et je me sens très nerveuse. Je ne sais pas si ce repas n'est pas une grosse bêtise, si ma relation avec Joey n'est pas une grosse bêtise ? Je l'apprécie énormément, mais je ne sais pas si je suis prête pour assumer tout ce que cela implique. Je ne sais pas si je serai prête un jour, pour être honnête.

― Bonjour Amy, bonjour Joey, me salue une petite femme blonde pleine d'énergie, entrez donc ! Que je suis contente de vous avoir !

― Salut maman, se penche Joey pour l'embrasser.

Sa maman est adorable, tellement accueillante. Joey lui ressemble beaucoup. Elle a l'air réellement ravie de m'accueillir chez elle. Je lis dans son regard qu'elle voit la potentielle future mère de ses petits-enfants et je fixe le bout de mes chaussures, complètement mal à l'aise. Son père, qui est assis dans un fauteuil au coin du feu de cheminée, se lève pour me saluer également.

― Alors Amy, comme ça tu travailles en tant qu'avocate ? Le Cabinet O'Donnel et Associés est très réputé sur Dublin. Tu gères quels types d'affaires ? demande son père de but en blanc.

― Heu, je m'occupe du droit à la personne. Les affaires familiales, les problèmes de succession, de défense à la personne.

― Oui, Amy s'est occupé d'un demandeur d'asile cette semaine, elle lui a obtenu le droit de réfugié, indique Joey fièrement.

― Ah, très bien, réponds son père qui retourne immédiatement à son journal.

Sa réaction me décontenance un peu. Qu'est-ce que j'ai bien pu dire ? A moins que mon travail ne soit pas assez prestigieux ? Je jette un coup d'œil à Joey qui hausse les épaules, l'air de dire, ne fais pas attention. Heureusement, sa mère revient vers nous avec des boissons. C'est réellement la gentillesse incarnée. Joey est enfant unique et je me doute qu'il a dû être gâté et choyé, rien qu'à voir comme elle s'occupe de nous.

Je parle un peu de mon travail, bien sûr je me mentionne pas que j'ai envie de le quitter, ni que je me suis violemment fâchée avec mon père il y a deux jours. Joey explique à sa mère que nous aurions dû partir en amoureux après les fêtes mais qu'il est de garde et que ça ne se fera donc pas.

― Quel dommage, dit sa mère, ne travaillez pas trop les enfants. Il faut aussi un peu penser à vous, la vie est courte.

― La carrière se construit maintenant, coupe son père. Ce n'est pas demain qu'il faudra se réveiller, s'ils veulent exceller, c'est lorsqu'ils sont jeunes et sans enfants qu'il faut travailler sans compter.

― Mon père serait d'accord avec vous, j'argumente et ma réponse a l'air de lui convenir.

― Papa, laisse donc Amy tranquille, on n'est pas là pour savoir si oui ou non, il faut tout sacrifier à sa carrière.

― Mais ça me plait de savoir que ta copine vient d'une famille de travailleurs. Je déteste les fainéants.

Joey me lance un regard d'excuses, il a l'air mortifié des remarques de son père depuis que je suis arrivée. Je ne suis pas choquée, j'ai l'impression que mon père est fait du même moule. Il n'y a rien dans son discours que je n'ai déjà entendu toute mon enfance.

Après le repas, Joey m'entraine à l'étage pour me montrer sa chambre d'enfant. Il me pousse à l'intérieur et me plaque contre la porte refermée. Il m'embrasse fougueusement. Sa langue joue avec la mienne et j'en perds mon souffle.

― Que me vaut ce traitement ? je demande amusée.

― Je me suis dit qu'il fallait que je remette quelques points en ma faveur.

Je ris à sa remarque et me dégage de la porte en passant sous son bras. J'observe la chambre où il a passé son adolescence. J'adore voir les vestiges d'enfance qui règnent dans ces pièces. Ma chambre chez mes parents est également restée telle qu'elle était à mes dix-huit ans. Sa décoration reste très sobre, à peine quelques médailles de judo, des livres pour la plupart de médecine sur l'étagère. Une photo attire mon attention : Joey et une jeune fille se tenant par les épaules et riant aux éclats, il doit avoir dix-sept ans à tout casser.

― Mon premier amour. Et premier chagrin d'amour, précise-t-il. Je devrais peut être l'enlever, ajoute-t-il gêné.

― Mais non, ne t'en fais pas... Joey ?

― Mmm ?

― Qu'est ce qui t'anime ?

― Quoi ?

― Oui, qu'est ce qui te fait vivre, te donne envie de te lever tous les matins ?

Ma question semble le prendre au dépourvu. Il s'assoit sur son lit une place et réfléchit un instant.

― Mon travail je suppose ? J'aime vraiment soigner. Et puis, la perspective de construire quelque chose de bien pour mon futur, quelque chose avec toi, dit-il en me regardant intensément.

― Je ne sais pas si on cherche les mêmes choses Joey, ça me fait peur.

Il se relève pour me prendre les mains.

― Arrête de te poser mille questions Amy. Je suis juste bien avec toi, c'est tout. Rien de plus ni moins. Ne te mets pas la pression comme ça.

― Je sais, mais il arrivera un moment inévitable où tu voudras quelque chose de sérieux, peut-être des enfants... Et je ne sais pas si je veux tout ça.

― Tu ne veux pas d'enfants ?

― Si, non... Peut-être... Je ne sais pas. J'ai déjà du mal à m'occuper de moi-même...

― Il me semble que tu as un chat qui est toujours en vie... Si ce n'est pas une preuve ça ?

Je vois bien qu'il tente de me rassurer par ses mots, mais quoiqu'il puisse dire, je ressens mon malaise bien trop intensément pour qu'il ne puisse y faire quelque chose. Je repense à Kylian. Je me dis que c'est pour Joey que je devrais ressentir tout ça et ce n'est pas juste.

― Je ne sais pas si je peux te donner autant que tu attends de moi, Joey, c'est tout.

― Je prendrais ce que tu voudras bien me donner Amy.

Il se penche pour m'embrasser et ses lèvres sont douces et chaudes. Et ses bras me font du bien. Je me laisse aller à ses baisers. Je suis une terrible personne...


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