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Je n'ai jamais vu Kelian aussi déstabilisé. Il se tord les doigts, se mordille la lèvre... Il n'est plus lui-même et c'est vraiment étrange de le voir dans cet état. Le retour de sa mère, dite morte depuis des années, le bouleverse visiblement.

Nous nous tenons dans le salon du chalet de Carl. Au centre, assise dans un fauteuil de cuir, le dos soutenu par un épais coussin de velours rouge, la mère de Kelian nous observe de ses yeux gris, semblables à ceux de son fils. A l'exception près qu'aucune réelle étincelle n'y scintille plus. C'est un regard vide, brumeux, elle parait tout juste consciente de son environnement. Il lui a fallu du temps pour parler et s'expliquer, et cela ne m'étonne pas. Elle était amorphe lorsque nous l'avons amenée ici.

De longues mèches brunes mêlées de gris encadrent son visage émacié, à la peau couturée de sorte de cicatrices blanches, traits qui zèbrent son visage et que je n'avais pas pris le temps d'observer jusqu'ici, pensant à des traces éphémères. On dirait pourtant que ces marques resteront sur son visage à jamais. Que sont-elles exactement ? Elles ne me semblent pas être des cicatrices classiques, elles n'ont aucun relief et tranchent nettement sur le rosé de la peau.

Carl pousse un soupir bruyant et vient poser une main sur l'épaule de la femme, avant de nous faire face, l'air grave.

- Voici donc Wana... La mère de Kelian.

Un souffle saccadé me provient et je vois ce dernier fermer les yeux un bref instant. Puis, la seconde suivante, surprenant tout le monde dans la pièce, il se précipite sur Wana et l'enserre dans ses bras.

J'entrouvre la bouche, surprise. Carl écarquille les yeux, alors que son fils enfouit son visage dans le cou de sa mère. Je peux voir ses épaules trembler, alors que la louve pose ses mains dans le dos de Kelian, le serrant contre elle avec le peu de force qu'elle possède. Une larme coule de ses yeux gris, s'échoue dans les cheveux ébène de son fils.

Leur étreinte me chamboule plus que je ne le pensais. Un pincement au coeur me fait détourner le regard.

Eh, Lyka... Tu sais que tu n'es pas seule ?

Une légère esquisse de sourire m'étire le coin des lèvres. Merci, Morrigan.

- Maman...

Le murmure de Kelian me retourne complètement. Il glisse progressivement contre sa mère, alors que tous peuvent voir ses tremblements. Là, à genoux au sol face au fauteuil, le visage dans le giron maternel, le Kelian si fier a disparu.

Un effleurement d'aura me fait monter les larmes aux yeux. La vague d'argent pulse dans toute la pièce, emplie d'une émotion si vive que je me mords le dos de la main pour éviter d'éclater en sanglots. Je reprends mon souffle frénétiquement et clos fermement les paupières. J'ignore pourquoi je suis soudain si réceptive, mais il n'est pas question que je pleure. Je me force à me fermer à la perception des auras et me redresse, fébrile.

Kelian finit par se détacher de Wana et recule en s'essuyant rageusement les yeux. Il revient à mes côtés et lâche un long soupir, pour finir par se calmer. Je reporte mon attention sur la femme dans le fauteuil et m'aperçois qu'une lueur brille à présent dans ses yeux rougis.

- Bien... lâche Carl en se raclant la gorge. Je vais vous faire part de ce que Wana nous a dit sur ce qu'elle a vu durant ces dernières années. Hem...

Lui aussi parait ébranlé, mais se reprend rapidement et nous invite à prendre place sur un autre canapé.

- Lorsque Rorgan l'a trouvée, il ne l'a pas tuée, comme il nous l'avait annoncé. Il l'a gardée et faite prisonnière, afin de... mener des expériences... sur les Loups Supérieurs.

Je vois bien que Carl a des difficultés à l'exprimer. Pour ma part, une rage sourde commence à se propager dans mon esprit. Cette ordure de Rorgan... Cela ne lui suffit pas de tuer mes semblables ?!

- D'où les marques, qui n'ont pas permis d'identifier Wana à coup sûr à son arrivée, poursuit Carl. Rorgan cherchait le point faible des Loups Supérieurs. Après divers essais, il a trouvé qu'une arme en fer de sorcière cicatrise moins vite. Nous ignorons pourquoi, mais c'est un fait... Et nous devons redoubler de prudence, désormais... Ce serait désastreux que vous soyez blessés, conclut-il en nous fixant, Kelian et moi.

Je prends une profonde inspiration, tâchant de calmer la colère qui m'envahit.

- Pour les détails sur sa captivité, il n'est pas nécessaire que vous en sachiez davantage.

Je hoche la tête, alors que Wana se recroqueville sur son fauteuil.

- Je peux poser une question ? lancé-je soudain.

Les yeux de Carl, Kelian et Wana me dévisagent avec surprise. Je les soutiens et poursuis.

- Quel est le don de Wana ?

Carl fronce les sourcils, perplexe. C'est vrai que nous n'avons pas eu le temps de lui détailler les changements qui sont survenus lors de notre séjour au Sanctuaire. Je lui explique alors brièvement ce que je veux dire, et il se tourne vers son ancienne épouse, laquelle me fixe, sans réaction.

Je m'approche alors doucement et pose une main prudente sur son épaule, m'accroupissant face à elle pour paraître la moins menaçante possible. J'envoie une délicate vague de mon aura la frôler, lui transmettant le sentiment pacifique qui m'anime. Aucune menace, aucune colère. Cela semble fonctionner, car je sens son corps se détendre.

- Quel est votre pouvoir ? lui demandé-je doucement.

- La télékinésie, souffle-t-elle d'une voix légèrement cassée.

Je hoche la tête avec un sourire se voulant rassurant, puis m'éloigne et me tourne vers Carl et Kelian.

- Si ce conn- hem, Rorgan, a mené des... tests, sur son don, nous pouvons espérer qu'il ne connaisse pas réellement les pouvoirs élémentaux, leur expliqué-je. Nous gardons un certain avantage.

Celui aux yeux d'argent comprend mon raisonnement et acquiesce, alors que Carl se rapproche de Wana et nous indique qu'il vaudrait mieux qu'elle se repose. Nous nous éclipsons donc et nous retrouvons à déambuler parmi les chalets, croisant de temps à autre un autre membre de la meute que nous saluons sans réel entrain, plongés dans nos pensées.

- Il est bien plus fort que nous ne le pensions, finis-je par lâcher à voix haute.

- Mmh.

Je jette un coup d'oeil à mon voisin et remarque qu'il fixe le sol, les mains enfoncées dans les poches.

- Eh, Kelian... Ça va ? osé-je.

Il me jette un regard soudain enflammé en se redressant brusquement et je hausse les sourcils, surprise.

- Oui, ça va, je ne suis pas faible. Je survivrai, ironise-t-il avant d'accélérer et de disparaître à toute allure dans la forêt, me laissant en plan.

Eh bah, toujours aussi agréable lui... râle Morrigan.

Je suis d'accord avec elle. Cet abruti ne mérite même pas que je m'inquiète pour lui. Il pourra courir le jour où il aura besoin d'amis.

***

Je n'ai pas souvenir qu'au vingt-et-unième siècle, les gens communiquent par parchemins accrochés à la patte d'une chouette. Pourtant, la belle effraie qui me fait face, resplendissante dans ses plumes crème tachetées, semble visiblement attendre que je la déleste de son fardeau noué à la patte.

Je l'approche, méfiante, mais finis par me résoudre à me fier à son air parfaitement calme et détache la missive, étonnée. Lorsque je la déplie, je ne peux m'empêcher de lâcher un rire. Un seau de cire verte marque la feuille d'un "L" stylisé et les lettres tracées à la plume s'adressent bien à moi. Les sorcières utilisent vraiment des hiboux ? Je pensais que cela n'arrivait que dans Harry Potter !

Ma chère Lyka,

J'espère que cette chouette te trouvera en bonne santé. J'ai eu vent, comme tout le Coven, de l'avancée d'un certain R (tu sais de qui je parle, n'est-ce pas ?) et je voulais m'enquérir de ton état. J'aimerais d'ailleurs te voir, parler avec toi, comme si nous avions des vies parfaitement normales et que tu n'étais pas appelée à autant lutter pour vivre... Nous nous connaissons peu, mais le peu que j'ai vu de toi me fait éprouver une certaine affection. Je te considère comme ma véritable nièce, le sais-tu ?

Mais trêve de bla-bla, pourrais-tu me rejoindre non loin de l'hôtel de ville, ce soir ? Avec toute mon affection,

Lorraine.

Je relis les quelques mots couchés sur le papier et un sourire calme vient m'étirer les lèvres. Cela ressemble effectivement - si l'on excepte la chouette qui me fixe, sur l'appuis de fenêtre... - à une sortie avec un membre de ma famille. Et ça fait du bien...

Je plie le mot et l'enfouis dans ma poche, avant de m'étirer. D'un bond, je saute sur mes pieds, effrayant quelque peu l'oiseau, mais il reste tout de même. Il est ensorcelé ? Peut-être... Et si je répondais ? Ce serait vraiment drôle...

Oui, je suis une gamine, ce matin.

Je cours dans la chambre de Nora et lui emprunte un stylo, avant de griffonner sur un bout de cahier, que je déchire et attache à la patte de l'effraie. Elle s'envole aussitôt et je souris bêtement au ciel azur. Cette journée commence étonnamment bien !

***

Lorsque Nora heurte le sol sablonneux à quelques mètres, un petit sourire prend place sur mes lèvres.

- Eh bien, Lyka, tu es en forme aujourd'hui, remarque Zag en me regardant de loin, les bras croisés.

- J'ai passé un petit moment à m'entraîner dans les Montagnes, tu sais, mes capacités sont plus puissantes que jamais ! raillé-je d'un ton fier.

- Assez pour me battre ?

Je me tourne vers le loup noir aux yeux d'argent qui me fixe d'un air railleur. Il a l'air bien plus alerte et maître de lui que la veille, une lueur de défi brille dans son regard. Vêtu d'un simple pantalon large du type kimono, d'une couleur aussi sombre que ses cheveux, et pieds nus, Kelian me nargue très clairement. Quant à moi, je rajuste mon jogging mi-long et mon débardeur, puis place mes appuis sur le sable fermement, le sourire aux lèvres.

- Viens si tu l'oses, soufflé-je avec un geste de la main.

Il craque sa nuque, provocateur, puis s'élance à tout allure d'un bond puissant. Je pare souplement un coup de pied circulaire et riposte d'un direct, que Kelian esquive d'une vive rotation sur lui-même. Les coups fusent rapidement, de plus en plus vite, jusqu'à ce que les mouvements deviennent flous et que le sable vole. Je marche plus à l'instinct qu'à la réflexion, à présent ; je ne réfléchis plus, j'agis, je suis mes réflexes durement acquis et laisse mon corps réagir en conséquence.

Quelques tentatives, que ce soient les miennes ou celles de Kelian, atteignent leur but, mais ne clôturent pas le combat. Nous sommes endurants et déterminés, concentrés, et de forces similaires.

Je souffle un grand coup, me recule d'un bond et repars aussitôt à la charge, laissant ma nature profonde ressurgir. Mes pieds nus s'allongent légèrement, se parent de griffes qui accrochent le sol pour me donner une meilleure détente, tandis que mes doigts se renforcent également. Mon coup part, mais Kelian évite in extremis et je me ramasse au sol, grondant. Il m'imite et nous nous trouvons face à face, haletants plus d'adrénaline que d'épuisement.

Puis, d'un commun accord transmis d'un simple échange de regards, nous laissons une partie de nos dons surgir pour pimenter ce combat.

Le vent s'enroule autour de mes mains, de mes pieds, de mon corps entier. Je m'enveloppe d'un cocon qui servira à la fois à ralentir les coups de mon adversaire et à m'alléger pour me donner plus de rapidité. Cette technique m'est venue suite à ma course en partant du Sanctuaire, où les vents m'ont permis d'accélérer sans trop de peine.

Je vois l'air se mettre à trembloter à proximité de Kelian. La température monte, la moindre goutte de sueur qui pourrait perler sur son torse part aussitôt en fumée dans l'air presque incandescent.

Nous pouvons sentir nos puissances respectives augmenter dans l'air, nos auras scintilleraient si nous prenions la peine de les observer. Nora et Zag nous fixent depuis les abords du terrain, légèrement impressionnés par la force qui se dégage de notre petit affrontement d'entraînement. Mais nous prenons tout cela au sérieux, d'autant que nous avons eu un aperçu de ce dont est capable notre ennemi. Il a aussi des crimes à payer, ce fumier...

Dans un rugissement, je me jette sur Kelian et le fais basculer sur le dos. Les vents m'ont projetée à une telle vitesse que je doute qu'il aie pu esquiver si je n'avais pas, en plus, usé de l'effet de surprise.

Sa peau est rendue bouillante par son pouvoir et je suis forcée de me balayer d'un vent glacial pour ne pas me brûler. Les genoux de part et d'autre de son bassin, les orteils plongés dans le sol pour me maintenir accrochée, je m'efforce de contenir ses ruades et, une main sur son épaule, j'arme mon bras, le poing serré.

Mon coup est paré de justesse par sa paume et il ne lâche pas mon poing, préférant user de son autre main pour me saisir l'épaule et essayer de me faire basculer. Je tente de résister, mais en force pure, Kelian est bien plus puissant. J'appelle des courants pour me stabiliser, mais ils m'échappent et ne suffisent pas à m'empêcher de rouler par-dessus sa tête.

Je me relève d'un bond et fais volte-face, mais Kelian est déjà sur moi et me plaque au sol à son tour, déterminé. Ses paumes brûlantes me font grimacer lorsqu'il les pose sur mes épaules et les maintient collées au sable. Je me débats, rue, balance des coups de pied dans ses jambes, rien n'y fait. Même les puissantes bourrasques que je lui assène - tout en tâchant de rester assez discrète pour que personne d'extérieur à la meute ne les repère - ne suffisent pas à le désarçonner.

Vaincue, un goût amer en bouche, je souffle et lui jette un regard rageur. Kelian se détache et laisse sa chaleur décroître pour revenir à une température normale. J'ai remarqué que cette hausse brutale de sa température corporelle augmentait sa force musculaire, comme les courants me servent à devenir plus rapide.

- Eh bien, on peut dire que ce séjour dans les Montagnes est loin d'avoir été inutile, nous lance Zag avec une intonation admirative qui me rend tout de même fière, malgré ma défaite.

- J'ai encore gagné, me souffle Kelian avec un petit rictus en coin.

- Ce n'était qu'un entraînement, tu sais très bien que je me suis retenue pour ne pas nous faire repérer, lui grommelé-je en me dirigeant vers les quelques gourdes d'eau qui jalonnent les abords du terrain.

Un petit rire m'informe qu'il ne me croit pas, mais grand bien lui fasse.

Quelques gorgées d'eau fraîche et une petite heure de gloire face à une Nora médusée par nos progrès plus tard, je retourne dans le chalet et file sous la douche pour me débarrasser du sable et de la sueur qui recouvre encore ma peau. Lorsque je jette un coup d'oeil à l'horloge murale de la cuisine, les cheveux encore dégoulinants, je souris en décomptant les quelques petites heures qui me séparent encore de mon rendez-vous nocturne avec ma tante.

***

- Où vas-tu ?

Je me tourne vers Nora et lui explique le mot reçu le matin même.

- Et tu n'as pas pensé que c'était un piège ?

Je me renfrogne subitement.

- Non, je ne pense pas que c'en soit un.

- Méfie-toi quand même... Tu veux que je t'accompagne ? Ça serait plus prudent, non ?

- Nora, ça va aller, je t'assure. Je ne risque rien, lui assuré-je avec un sourire. Et je ferai attention, je te le promets. Si un gros méchant loup rôde, je ne me montre pas !

- Je ne vois pas pourquoi Kelian irait à l'endroit où se trouve Lorraine, mais bon.

Mes sourcils se froncent alors que je fixe son sourire malicieux. Puis, je percute et soupire, levant les yeux au ciel. La louve blonde rit légèrement et secoue la tête ensuite, désappointée par mon obstination, sans doute. Elle finit, réprimant sa nature de mère-poule, par me laisser partir et je me mets à courir, aussi légère qu'une ombre, pour quitter les chalets en pénétrant dans la forêt sombre.

La lune s'est levée et brille dans le ciel d'encre, illuminant les sous-bois de reflets argent qui rendent chaque feuille semblable à un mirage onirique d'une beauté toute poétique. Je me plais à inspirer l'odeur de la nuit et louvoie entre les troncs, m'éloignant peu à peu de la meute.

Je garde toutefois l'oreille aux aguets et les yeux attentifs. Je sais bien que foncer dans un piège ne serait vraiment pas l'idée du siècle, même si je pense sincèrement que ce n'en est pas un.

Rien à signaler jusqu'au village et j'aperçois l'hôtel de ville, édifice imposant à l'orée des bois, qui se dresse dans l'obscurité. Une douce odeur familière me parvient et, comme je n'en sens pas d'autre, je m'avance dans sa direction. Mon ouïe ne détecte rien non plus, alors je continue mon avancée. Même un souffle d'aura ne révèle qu'une seule présence, à quelques mètres.

Puis, je me fige. Il y a quelque chose d'autre dans l'air. Une odeur que je connais et qui provoque un fabuleux grondement dans mes entrailles.

Mes crocs se découvrent et je serre les poings.








Hi everyone ! <3 Comment vous allez ?

J'ai enfin réussi à l'écrire, ce chapitre !! J'avais une petite panne d'inspiration et d'envie d'écrire, alors je me suis reprise et finalement, voilà !

J'espère qu'il vous a plu :)

Alors, Lyka va-t-elle se faire prendre dans un piège vicieux de Rorgan ? Nora a-t-elle raison ? Ou n'est-ce finalement que Lorraine qui désire vraiment lui parler ? ^^ D'ailleurs, que pensez-vous qu'il se passera dans la suite ? ;)

Et quid de ce que révèle le retour de Wana ? ;) Ils sont mal barrés, ou pas ?

Je ne dirai rien, j'adore vous faire languir ;)

Pleins de bisous à distance,

Tsun <3

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