Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

🐺17🐺

Je me retourne en un éclair, les crocs dévoilés.

Les yeux argent qui me fixent me transpercent. Je gronde sourdement, dans un mélange de surprise et d'appréhension. Mes pattes sont fermement plantées dans le sol, et j'entends Yana, la louve de Jaïna, s'approcher doucement de moi, en trottinant.

Son museau chocolat apparaît juste devant le mien, et elle dit :

- Lyka, ou Morrigan, arrête de grogner. Tu vas nous faire repérer.

Comme je garde mon regard figé sur Kelian, tremblante de rage et de surprise, Yana me pousse d'un coup d'épaule.

- Je sais que tu le détestes mais tu ne le connais pas. Je veux que vous vous réconciliez. Toi aussi, Kelian, arrête de la provoquer. Vous ne pouvez pas vous battre chaque fois que vous vous verrez... Expliquez-moi votre problème ! finit par crier la louve, excédée.

Je la fixe d'un air surpris. Je ne savais pas que Yana/Jaïna était aussi sensible à nos rapports, entre son frère et moi. Cela doit vraiment la tracasser pour qu'elle m'attire ici.

- Je... Je suis désolée. Mais toi, Kelian, tu n'y mets vraiment pas du tien, grogné-je avec, certainement, un peu de mauvaise fois.

- Je ne t'apprécie pas, c'est tout. Et tu me provoques aussi, ne fais pas comme si tu étais un ange, réplique l'intéressé.

- Vous ne vous connaissez pas, c'est tout ! intervient Yana/Jaïna.

Je baisse un peu la tête.

- C'est vrai. Mais ce n'est pas pour autant que je vais lui pardonner ces réactions depuis que je suis arrivée. Toi, tu le comprends. Demande-lui pourquoi il est comme ça avec moi, parce que moi, dis-je à la louve chocolat, je ne vois pas. Tant que je ne saurai pas ce que j'ai fait de mal, ou pourquoi il ne peut pas me supporter, je peux rien faire, désolée.

Je me détourne dans l'intention de partir, mais une main saisit mon épaule. Je fais volte-face en grognant. Kelian plante son regard dans le mien.

- Tu comprendras... Lors de la cérémonie.

Ces mots semblent lui arracher la gorge, il les prononce avec peine. Il me regarde sans colère, sans émotion, comme s'il était résigné. Je cesse de gronder, mais je me dégage et cours vers les chalets.

La magnifique clairière s'estompe derrière les arbres tandis que je bondis rapidement, revenant vers mon chalet avant que quiconque ne me voie dehors. Je n'ai pas le droit d'être ici.

Je saute puissamment par la fenêtre grande ouverte, d'un bond spontané qui me permet de voir que je me suis bien développée lors du séjour dans la Meute. Avant, jamais je n'aurais pu atteindre l'ouverture.

Je passe l'appui de fenêtre sans difficulté et me retransforme. Je me glisse alors dans la salle de bain, file sous la douche chaude et réfléchis. Cette discussion m'a chamboulée.

Je sors de la pièce embuée, les cheveux mouillés et des habits propres sur le dos. Je m'étire doucement, faisant craquer quelques os, puis entre dans le salon. Le canapé m'appelle irrésistiblement et je m'y affale en poussant un soupir d'aise.

Sur la table, une assiette de pâtes refroidit. Je me fige. Nora s'est réveillée. Je jette un coup d'œil à l'horloge du mur, et le stress commence à s'insinuer dans ma poitrine. Elle s'est levée il y a au moins une heure, car il est neuf heure...

Je gobe les pâtes de la table et sors. Pourvu qu'elle ne m'ait pas aperçue sortir à quatre heure du matin, m'enfoncer dans la forêt et revenir des heures plus tard... D'ailleurs, le temps ne m'a pas paru aussi long, dans la clairière...

Je secoue la tête. Franchement, ce n'est pas le moment de se faire réprimander. Ce soir... Je suis une louve de la Meute à part entière. Un frisson d'excitation me secoue.

Je marche un peu au hasard dans les environs des chalets, louvoyant entre les maisonnettes et les jeunes enfants qui courent dans les allées, déjà si tôt, jouant à se poursuivre en hurlant. Leurs mères me regardent passer avec méfiance, mais retournent vite à leurs progéniture.

Je m'arrête devant un arbre, assez isolé. La neige couvre toujours une bonne partie du sol, mais la douceur de la brise me permet de sortir sans veste. Mon t-shirt vole un peu tandis que j'agrippe le tronc puis que je me hisse sur la plus grosse branche, à au moins cinq mètres de haut. L'arbre, sûrement un chêne, possède un tronc dénué de branches basses, ce qui m'oblige à l'entourer de mes bras pour me soulever jusqu'à la branche qui me semble assez solide. Une fois installée, je m'appuie le dos contre l'écorce, et pose ma tête contre le tronc en fermant les yeux. L'air qui circule entre les feuilles de l'arbre, me semble pur et boisé, un air que j'adore respirer. Il me connecte avec mes racines, il me permet de ne pas me considérer uniquement comme une combattante, mais avant tout comme la louve que je suis au fond de moi. Celle qui aime la nature plus que le combat. Mes muscles se détendent.

Reste quand même sur tes gardes... Quelqu'un approche, chuchote Morrigan.

Je rouvre les yeux avec regret. Qui vient me déranger ?

Mes yeux se posent sur une silhouette qui approche doucement et nonchalamment de mon perchoir. Ses pieds foulent le sol sans bruit. Ses cheveux blonds se balancent en une queue de cheval au rythme de ses pas. Ses iris verts se lèvent vers moi.

- Lyka ! Je te cherchais, s'exclame Nora.

Elle s'approche plus près et s'appuie d'une main à l'arbre, rivant son regard au mien. Je gronde et elle dévie ses yeux vers un point derrière moi.

Qu'elle s'avise encore une fois de nous regarder comme ça... menace Morrigan.

Je soupire mentalement. Morrigan, c'est une amie. Elle ne nous veut pas de mal.

Avec toutes ses cachotteries je ne suis plus sûre de rien.

J'approuve en silence bien qu'à contrecœur, et reporte mon attention sur la louve blonde.

- Quand je me suis levée, tu n'étais plus là. Alors je suis sortie, pensant te trouver au terrain d'entraînement, mais tu n'y étais pas. Où t'étais, Lyka ? Je pense pas que Carl serait heureux d'apprendre que tu t'éclipses sans au moins m'avertir.

J'ouvre la bouche pour répondre, mais elle me devance.

- Franchement Lyka, ce soir tu deviens une louve, c'est pas le moment de faire des bêtises, même si je ne sais pas ce que tu as fait ce matin.

- Qu'est-ce que tu sous-entends ?! grondé-je.

Elle redirige son regard dans le mien, sans tenir compte de l'avertissement qui gronde dans ma gorge, et me lance avec sang-froid :

- Je sous-entends que j'en ai marre de ne pas savoir ce que tu penses, ce que tu fais, tu me caches des choses, et c'est pas sensé se passer comme ça !

Elle est presque en train de hurler. Je m'agrippe au tronc et me lève. Mes ongles s'allongent.

- Nora, ne me parle pas sur ce ton, dis-je d'une voix grave tout en me retenant de rugir. Et qu'est-ce qui n'est pas sensé se passer comme ça ?!

Ma partie Alpha hurle que je dois la punir. Mais ma partie humaine me demande de n'en rien faire. Elle veut comprendre les trous du puzzle. Elle veut connaître les réponses.

Nora semble se rendre compte qu'elle en a trop dit. Elle commence à reculer, mais je saute de l'arbre avec aisance et l'agrippe par le col. Mon aura s'enroule comme une couverture autour de cette Bêta, mais malgré ma colère, je la retiens avec détermination. Ses yeux verts fuient la lueur de rage dans mon regard de glace.

- Nora. Qu'est-ce qui ne doit pas se passer comme ça ?!

Elle ferme la bouche et serre les lèvres en secouant la tête. Ses yeux se mettent à briller. Mais mon aura la frôle et elle lâche du bout des lèvres :

- L'idée de Carl.

Je la lâche et recule, la faisant tomber dans la neige, mais je suis perdue et choquée. L'idée de Carl ?! Quelle idée ?!

Nora se relève, furieuse. Elle passe une main sur son cou, et tousse avant de me dire d'une voix si pleine de fiel que je ne l'aurais pas reconnue :

- Lyka, tu vas en avoir pour ton grade. Crois-moi. Et ne rien me dire a été la plus grosse de tes erreurs.

Mais avant qu'elle ne se détourne, je vois briller une larme sur sa joue. Seulement, je suis si en colère, à bout, que ça ne me fait rien sur le moment.

- C'est toi qui parle de sincérité, Nora ? hurlé-je, blessée. Toi, qui me caches tant de choses ?! Tu es mal placée pour me juger. Commence par me dire ce que tu tais sur ma régénération. Commence par me dire ce qu'est l'idée de Carl.

La louve se retourne, furieuse, et me crie à son tour, à cinq mètres :

- Tu ne sais pas de quoi tu parles, Lyka ! Ça te dépasse ! Et si tu tiens tant à ces réponses, demande-les à quelqu'un qui osera trahir l'Alpha de la Meute pour te les donner. Mais tu ne trouveras personne ici.

Et elle se détourne, si furieuse qu'elle écrase la neige et les brindilles sous ses talons. Je la regarde s'éloigner, la colère laissant place petit à petit à la tristesse et au regret.

***

Mon oreiller est plein de larmes. J'ai pleuré assez pour une semaine. Le sel et l'eau ont évacué mes émotions de la journée, à temps pour la cérémonie de ce soir.

Je me lève et file dans la salle de bain pour effacer les sillons que les larmes ont laissés sur mes joues, et ressors quelques minutes plus tard pour m'habiller. Sur mon lit, pendant que je me lavais, ont été disposés une robe noire simple et un collier. Je me saisis prudemment de ce dernier, un peu intriguée par sa forme et sa taille.

C'est un collier de loup.

Pour quoi faire ?

C'est l'un des bijoux que portent les Alphas. Tu n'as pas remarqué celui de Carl et Kelian ? Ils irradiaient d'une puissance d'aura très forte, pourtant. On t'expliquera ses fonctions lors de la cérémonie, mais en attendant, tu ferais bien de t'habiller et de sortir voir Jaïna. Elle t'attend déjà devant la porte.

Sans un mot, je vêtis la robe soyeuse et légère qui me couvrait à la perfection. Elle moulait le haut de mon corps tout en s'évasant à la taille, à la hauteur d'une ceinture de tissu argenté. Les longues manches s'accordaient au climat frais, ornées de volutes assorties à mes yeux, d'un bleu clair et pur. La robe est tout simplement magnifique.

Je prends délicatement le collier entre mes doigts. La cordelette d'argent semble fragile, mais je ne m'y laisse pas prendre. Un médaillon de la taille d'une pièce de deux euros pend à la chaînette, serti d'une pierre bleue. Des filaments argent serpentent au cœur de la pierre. Elle est merveilleuse... Le souffle me manque.

Je secoue la tête, enfile le précieux bijou puis pousse ma porte pour sortir d'abord dans le salon, puis dehors, où m'attend Jaïna, vêtue de noir également. Elle sourit, resplendissante sous la lumière nacrée de la lune. Je lui rends son sourire gentiment.

- Viens, chuchote presque la louve. Suis-moi.

Elle se retourne gracieusement puis se met à marcher vers l'orée de la forêt. Je lui emboîte le pas avec excitation et appréhension. Que va-t-il se passer ? Qui sera là ?

Jaïna contourne un tronc en laissant sa main en parcourir l'écorce un instant, puis s'évanouit parmi la nature. Je la suis un peu plus vite, angoissée à l'idée de la perdre. Elle me guide en silence parmi les arbres et les buissons, serpentant agilement entre les obstacles, comme si elle avait fait ça toute sa vie.

Après quelques minutes de marche, elle ralentit. La lune pleine et blanche éclaire son visage lorsqu'elle se retourne et me dit :

- Transforme-toi une fois au milieu du cercle.

Puis elle s'enfonce dans un buisson et me laisse seule, avec pour seule compagnie les bruits de la forêt de nuit, et l'astre nocturne qui fait briller mes yeux.







Coucou !

Je voulais vous dire deux choses. 😏

D'abord, enfin, j'ai publié ce chapitre !!! Yes!! Vos avis ?

Ensuite... ON A DÉPASSÉ LES 1K DE VUES MERCIIIII ! Si vous voulez quelque chose pour fêter ça, n'hésitez pas ! En commentaire !

Bref bref, rdv au prochain chap'! 😉

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro