Chapitre 9
Tony avait fermé les yeux et avait prié tous les Dieux qui voulaient bien écouter afin de dissiper la douleur de Peter. Juste pour le laisser guérir. Mais les larmes de Peter continuaient de mouiller la peau de son cou. Il était donc resté avec Peter serré dans ses bras et l'avait bercé doucement de sa voix douce et lente.
-"Je te tiens, Peter. Je ne laisse rien ni personne t'emmener. Je te le promets, mon pote. Je te protégerait toujours. Tu vas bien, je suis là. Je t'ai compris."
Tony avait appuyé sa joue sur le haut de la tête de Peter, marmonnant des assurances encore et encore alors qu'ils les balançaient. Peter avait juste serré plus fort ses bras et avait tout lâché, le corps maigre tremblant de peur contre son mentor.
Il était si effrayé, si fatigué et si confus que le seul endroit où il voulait être était dans les bras de Tony. C'est donc là qu'il était resté, même lorsque les bras et les jambes de Tony avaient commencé à s'engourdir, le vengeur s'était accroché à son protégé.
Il avait fallu une heure à Peter pour arrêter de pleurer et trente autres minutes pour qu'il tombe dans un sommeil épuisé dans les bras de son mentor. Tony passait sa main dans les cheveux de Peter à l'arrière de sa tête et avait attendu que le souffle de l'enfant se calme avant de bouger.
Il n'allait pas laisser Peter tant que le gamin ne le lui avait pas dit, alors il avait simplement forcé sur ses jambes douloureuses pour les mettre debout. Il avait ajusté Peter dans ses bras et avait porté l'enfant dans le couloir.
Peter avait bougé dans ses bras, pressant son visage contre le cou de Tony, qui l'avait calé sur son épaule alors qu'il soupirait.
"Tony." Avait-il dit dans un souffle.
Peter avait enroulé ses mains dans les plis du tee-shirt de Tony alors qu'il se pressait davantage contre le milliardaire.
Il était inutile d'essayer de mettre le garçon au lit, car cela aurait exigé de le laisser et Tony n'avait aucune intention de le faire. Alors, au lieu de cela, il s'était dirigé vers le labo et s'était installé ensuite sur le canapé dans le coin, permettant à Peter de rester accroché à sa poitrine.
Leur vie, depuis l'échec de la mission visant à arrêter Thanos, avait été chaotique et remplie de chagrin, et c'était bien d'avoir un moment de paix, même après un cauchemar, un flash-back et une crise de somnambulisme. Tony prendrait ce qu'il pourrait obtenir. Il avait enroulé ses bras autour du dos de Peter et avait apprécié le réconfort qu'il ressentait à la montée et à la chute maintenant calme de son souffle et les petites bouffées d'air chaud que le gamin lâchait contre son cou.
La chaleur de Peter avait chassé le dernier frisson du cauchemar de Tony, il avait fermé les yeux, laissant les sons apaisants de la vie de Peter l'envoyer dormir.
Peter s'était éveillé au son d'un léger ronflement. Il était encore épuisé, son corps malmené par ses mésaventures nocturnes. Il aurait souhaité dormir encore, mais son esprit en avait décidé autrement. Ses yeux s'étaient ouverts sur la pénombre, incapable de reconnaître l'endroit où il se trouvait, mais il était incroyablement bien, son corps entier, bien que fatigué, se sentait en sécurité pour la première fois depuis longtemps. Il lui avait fallu encore quelques minutes pour qu'enfin tout son être se réveille, mais il eut la désagréable surprise de se retrouver dans le seul endroit qu'il voulait éviter depuis des jours, les bras de son mentor.
Avec colère, il s'était relevé réveillant de ce fait le milliardaire.
Ne voulant rater sa seule chance de s'expliquer avec son jeune stagiaire Tony avait réagi au quart de tour.
-"FRIDAY ! Verrouillage !" Instantanément, la porte du laboratoire s'était fermée. Le jeune homme en colère avait frappé la paroi vitrée du plat de ses mains. Il était hors de lui. Il s'était laissé aller et avait succombé à ses envies de réconforts.
-"Alors vous m'avez d'abord drogué et maintenant ça !" Avait crié le jeune homme en faisant un geste vers les portes closes. "C'est comme ça que vous voulez m'aider ?" Le jeune héros était face à son mentor les yeux brillants de rage. "En m'enfermant ?"
-"Peter s'il te plaît." L'homme était épuisé de se battre. "Je t'ai perdu et quand je te retrouve, tu refuses de me parler !" Tony n'était pas fier de crier. "Merde, tu crois quoi ? Que je n'ai pas souffert ?"
-"Quoi ?" Il devait sortir. Il n'avait pas envie de parler. "Vous voulez m'aider ?" Avait-il dit avec sarcasme. "Je vous ai dit que je ne voulais pas dormir, je vous ai dit que j'allais bien... Mais non ! Vous avez voulu me forcer..." Peter avait entendu la détresse dans la voix de son mentor. "Vous croyez que quand je vous aurais tout dit vous vous sentirez mieux ?"
-"Si seulement tu m'avais parlé. Alors peut-être que j'aurais pu t'aider." C'était à son tour énervé Tony. "Mais non Peter Parker le fort ne dit rien à personne." L'homme s'en voulait de parler ainsi, mais il en avait vraiment marre. "Tu refuses de me dire ce que tu as vu là-bas."
-"Vous croyez réellement que j'ai envie de parler de ça ?"
-"Comment veux-tu que je t'aide si tu ne me le dis pas ?"
-"Mais je n'étais rien là-bas." Le jeune homme avait fini sa phrase dans un sanglot étranglé. L'émotion le submergeant entièrement. "Durant, je ne sais combien de temps je n'étais rien..." Des larmes avaient sillonné ses joues. "Juste une âme sans but."
-"Peter." L'homme avait fait un pas, juste un pas, mais Peter s'était reculé.
-"Il n'y avait ni début, ni fin, je n'étais rien. Et le orange, cette horrible couleur. Partout du orange."
-"Je suis désolé." L'homme était anéanti face au désespoir et aux larmes du jeune homme.
-"Juste une étendue orange, le néant, rien." Peter se sentait épuisé. Malade de se souvenir de tout ceci.
-"Je..." Avait commencé Tony avant d'être interrompu.
-"Combien de temps ?" Peter voulait savoir.
-"Quoi ?"
-"Combien de temps suis-je mort ?" Il avait posé cette question, la peur lui vrillant l'estomac.
Le génie avait hésité un instant. Comment lui dire ?
-"Quatre ans." S'il avait voulu le dire tout bas pour ne pas choquer Peter, il s'était trompé, même chuchotés ces deux mots ressemblaient à l'enfer.
-"Quatre ans ?" Il était si choqué, si interloqué.
-"Crois-moi quand je dis que je t'ai perdu." Dit Tony brisant le silence. "Tu es mort dans mes bras et je n'ai rien pu faire." Tony avait fait un léger pas. "Tu as disparu, mais j'ai refusé de t'abandonner."
-"Monsieur Stark."
-"Je suis allé à tes funérailles Peter." Le jeune homme en avait perdu la parole. "Tout le monde me disait d'arrêter et d'abandonner." Tony avait senti les larmes lui piquer les yeux. "Mais je ne pouvais pas. Non Mon Dieu, je ne pouvais pas." Une larme avait glissé sur sa joue. "Alors j'ai tout lâché et j'ai cherché une solution, sans relâche, j'ai cherché encore et encore."
-"Pepper et les autres ? Vous avez laissé tout le monde ?"
-"Au début, Pepper s'était inquiété et elle m'en a voulu, mais ce n'était rien si je pouvais te récupérer."
Tony avait vu le vacillement de la lèvre inférieure de Peter. Sa voix était tendue.
-"Je ne peux pas. Ça va juste vous faire plus de mal monsieur Stark."
Il le savait, il le savait et Tony n'abandonnerait pas tant que Peter n'aurait pas cédé.
-"Tout ce que tu as à faire, c'est demander de l'aide. Ça ne te guérira pas, mais tu ne seras plus seul. Cela devient plus facile si nous pouvons y travailler ensemble, alors s'il te plaît, parle-moi simplement. Je me fiche que ça me rendre triste. Je me fiche de ce que ça va me faire, laisse-moi juste porter une partie de ce poids avec toi. "
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