journal de bord
• PDV Lisa
jour 1
Salut, je sais pas vraiment comment m'y prendre, ni à qui je dois parler, mais Florian m'a dit que ça me ferais du bien d'écrire tout ce que je pense dans un journal, alors me voilà.
Ça fait un jour que l'opération d'Oli a eu lieu.
Il ne s'est toujours pas réveillé, j'écris ceci à son chevet en train de le regarder dormir, il est branché a toute sortes de machines, cette vision de lui me terrifie.
Les médecins ont dit que c'était normal qu'il ne se réveille pas encore, que ça pouvait prendre jusqu'à quelques jours.
Florian est en panique, il fait les cent pas constamment.
Tout ce que j'ai envie c'est que tu te réveilles Oli.
Jour 2
Ça fait deux jours que tu dors Oli, j'ai décider de parler à ce journal comme si c'était toi, ne me demande pas pourquoi.
Je suis passé à l'appartement, je t'ai piqué un pull à toi, tu m'en veux pas ? mais comme les médecins nous ont empêcher de trop te câliner et te serrer ça me rassure d'avoir ton odeur sur moi.
Dehors rien ne change, tout reste pareil, comme si le monde était en pause le temps que tu te réveilles, la terre n'attends que toi pour vivre Olivio.
Jour 3
Je commence à déprimer, t'es amis passent tous un par un te voir, et à chaque nouvelle personne c'est toujours le même discours que l'ont doit sortir.
Les gens viennent pleurer sur ton lit comme si tu étais mort, et ça me terrifie bordel, réveilles toi oli, reviens parmi nous.
J'ai le refrain de Marco qui me revient tout le temps en tête « pourquoi pleure t-on encore quand un proche est parti? » ça paraît logique non?
Jour 6
J'ai pas écris pendant 2 jours, ça a été assez mouvementé.
Ça fait bientôt une semaine que tu es dans le coma.
Hier je n'ai pas compris pourquoi mais d'un coup une dizaine d'infirmiers sont apparus dans la chambre pour t'injecter quelque chose dans ta perfusion.
Ça m'a mis un énorme coup de stress.
Mes idées noires me viennent par milliers depuis, j'essaie de m'imaginer la vie sans toi mais ça m'est impossible putain je t'aime olivio.
Jour 14
Deux semaines, ça devient de plus en plus dur, j'écris toujours, même si ça devient compliquer.
Je reste là à ton chevet, j'y resterai le temps qu'il faut, même si je pleure souvent ne t'en fais pas pour moi.
Florian le vis mal, il ne parle presque plus, mais il me force tout de même à manger un peu, histoire d'avoir quelque chose dans le ventre autre que du café, moi qui en bois jamais de base, la je suis servie.
T'es juste en face de moi tout les jours mais pourtant qu'est ce que tu me manques..
Jour 26
Oli t'es la ? Les médecins ont dit qu'il fallait qu'on te parle, que soit disant tu entends ce que l'ont dit. On t'as parlé tous l'un après l'autre. Mais en vain.
Je ne sors plus de l'hôpital maintenant, j'ose même plus rentrer chez moi car tout le ramène à toi.
C'est vrai notre histoire a été très compliqué mais s'il fallait la refaire j'aurais tout refait de la même manière.
Je n'ai pas vu ton frère depuis quelques jours, il ne vient même plus à l'hôpital, là vision de ton corps inanimé lui est trop dur.
Jour 33
J'ai perdu plusieurs kilos.
Je sais que tu ne voulais pas que j'en arrive là, mais j'y arrive pas.
Je me sens obligée de rester à tes côtés meme si l'idée que tu sois mort m'est de plus en plus présente en tête.
Ça fait plus d'un mois que t'es dans le coma quand même.
J'ai beaucoup trop pleurer, beaucoup trop sombré.
J'avoue avoir été tenté par la lame du rasoir qui se trouvait dans ta trousse de toilette, mais ton père m'en a empêché avant que j'ai pu faire quoi que ce soit.
Je voulais pas lui infligé cette vision, mais il m'a rassurer, m'a parler, m'a aidé, t'avais raison oli ton père est un vrai amour, une poussière d'argentine qui t'élève vers le haut.
J'aimerais tellement qu'il puisse te revoir, te serrer dans tes bras..
Jour 67
Ça fait longtemps que j'ai pas écris. Dans tout les cas j'ai l'impression d'écrire toujours la même merde dans ce foutu carnet.
Ma vie n'a plus de sens, je viens à l'hôpital qu'une fois par semaine maintenant.
Mais pourtant je te vois partout.
J'ai qu'une peur c'est de jamais t'oublier Oli, mais le truc drôle c'est que je suis aussi terrifié à l'idée de t'oublier, drôle de paradoxe.
J'essaye de tenir la tête je te jure.
J'ai pas vu Florian depuis au moins un mois.
Il ne vient te voir que la nuit selon ta mère, je pense qu'il m'évite, je sais qu'il pense que c'est de ma faute si tu en es là..
Putain Oli je t'aime réveilles toi maintenant..
Jour 82
Je ne vis plus, tout me ramène à toi, encore, j'ai eu un moment de calme, mais maintenant je prends conscience de la vie sans toi et je n'y arrive pas.
Mes idées noires me reviennent en masses.
Comment on a pu en arriver là hein?
Tu étais tout, tu étais toute ma vie, tout mon futur, je me voyais loin avec toi, dire que tout a commencé par une stupide photo et une stupide lettre avec mon numéro de téléphone.
Les médecins nous ont demandés ce que nous voulions faire, s'il fallait te débrancher ou pas.
Je n'ai pas voulu, parce que pendant 82 jours, je n'ai pas perdu espoir, et je continuerai à avoir espoir toute ma vie s'il le faut.
Putain mais c'est fou l'effet qu'à une simple personne sur ta vie, c'est vraiment impr....
Assise sur mon siège, la tête plongé dans le carnet sur lequel j'écris mes pensées depuis 82 jours. J'entends soudainement un bruit venant du lit au centre de la pièce.
Je lève la tête d'un coup rapide, pour pouvoir apercevoir Olivio, dans son lit, les yeux toujours fermés, mais sa main se renfermant sur les draps blanc du lit, il a bougé.
Je me lève et m'approche de lui à une vitesse dont j'aurais jamais cru possible.
Je prends mon téléphone toujours à une vitesse excessive, et j'envoie un message à Florian pour le prévenir qu'il a bougé, ce dernier ne réponds pas à mes messages depuis plus d'un mois, mais aujourd'hui il n'a suffit que de quelques secondes avant qu'il me réponde un simple « j'arrive »
Je sors en trombe de la chambre, pour prévenir un médecin comme quoi Olivio était en train de se réveiller.
Au moment où je retourne dans la chambre, mes yeux fixés sur le lit, et sur lui, aperçoivent ce dernier bouger de plus en plus, et soudainement je pu me replonger dans les prunelles de ses yeux dont je pensais ne jamais revoir la couleurs.
Je fonce alors sur lui.
Moi : PUTAIN OLI T'ES RÉVEILLÉ ! dis-je en pleurant.
Il se contente de pousser un simple grognement. Plusieurs médecins rentrent à ce moment dans la chambre.
Olivio : Je.. Je suis ou la ?
Médecins : Vous venez de vous réveiller d'un long coma calmez vous.
Moi : Oli regarde moi...
Il tourne la tête vers moi, les yeux dans l'incompréhension.
Moi : je te croyais mort putain...
Je lui fais un câlin.
Olivio : Excusez moi... qui êtes vous ? dit il en relevant ma tête pour me regarder dans les yeux.
Ces trois mots me font en moi comme un électrochoc. Il m'a oublié. Mon esprit s'emmêle rapidement, je ne pense à rien, juste à lui, à toute notre histoire, oubliée en si peu de temps.
Sans rien ajouter je sors en trombe de la chambre, les larmes aux yeux.
Une fois arrivé dans le couloir, les nerfs lâchent, je me met à pleurer toutes les larmes de mon corps en m'écroulant sur le sol.
Florian qui est arrivé au même moment, fonce vers moi.
Florian : Lisa qu'est ce qui se passe ????
Moi : Je.... putain...
J'arrive pas à parler, ma voix se bloque, mes sanglots prennent le dessus.
Florian : PUTAIN LISA DIS MOI !
Lisa : Il... IL M'A OUBLIÉ FLORIAN ! dis-je dans un élan de rage entre deux sanglots en le regardant droit dans les yeux.
Sur ces mots, Florian m'abandonne, seule en pleurs au milieu du couloir, et fonce dans la chambre de son frère, pour je suppose vérifier s'il se souvient encore de lui.
—————
nouveau chapitre !
je suis tellement désolée d'avoir mis autant de temps à vous sortir la suite ! surtout un chapitre aussi important !
n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez comme d'habitude ;)
comment imaginez vous la suite ?
perso j'ai déjà mon idée 😏
instagram : @bigflooliactu
autre fiction : « promesses »
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