Je blêmis. Mince alors je n'ai vraiment pas de chance. Elle me reguardai d'un regard noir. Je vais me faire sermonner. Je pris mon courage à deux mains et poussa la porte la tête haute.
Je tente de monter directement dans ma chambre mais ma mère m'appelle. Je fais demi-tour puis me poste à l'entrée de la cuisine.

- Puis-je savoir où tu étais ? 

- Je suis sortie, comme tout les gens de mon âge, repondai-je sans me démonter.

- Il me semble que tu avais une indication contraire, tu ne devais pas sortir, dit-elle sur un ton ferme.

- J'ai vingt ans et vous ne pouvez pas m'en empêcher. J'irai vivre seule sinon !

- Tu ne pourrais pas t'en sortir.

- Merci maman, grâce à toi on peut dire que j'ai confiance en moi !

Je grimpe les escaliers en trombe, les larmes aux yeux.

Non mais ce n'est pas vrai ? Je ne peux donc plus respirer ? Je me sens tellement opressée avec eux !
Vivement la rentrée que je sois tranquille !

Je m'assied sur mon lit en repensant à Freddy, c'est un garçon vraiment étrange. Je suis maintenant quasiment certaine que c'est lui qui a envoyé toute ces lettres. Je n'ai pas appris grand chose de nouveau. Je m'approche de mon ordinateur et me remet à chercher. En fouillant dans les fin fonds d'internet un site apparaît avec pour slogan " Tout ce qui n'a jamais été révélé au public ". Cela m'intéresse, cependant j'ai un problème, il y a besoin d'un mot de passe secret pour entrer sur cette page. J'essaie plusieur combinaison qui sont toutes soldés par un échec. J'envoie valsé ma souris pleine de rage. Je me lève et observe le paysage à l'extérieur. En bas, j'aperçois ma mère et mon père qui partent à leur repas entre amis. J'ai été rayé de la liste d'invités j'ai l'impression. Je me détourne avant que mes parents lèvent la tête dans ma direction. Je récupère ma souris au sol. Puis je retente ma chance.

Je vais dans plusieurs profils, je suis à la recherche d'un hackeur. Un est domicilié près de chez moi alors je lui laisse un message. En attendant sa réponse je pars prendre ma douche. Le long filet d'eau me fait du bien et détend mes muscles tendus. Ensuite j'enroule ma serviette et j'entend le bruit d'une notification sur mon ordinateur. Je me déplace en courrant. Il a répondu !

Salut, je suis dispo là si tu veux, donne ton adresse beautée.

Un frisson me parcourt le dos. Ma beauté ? Cet individu me paraît étrange. Et si ce n'était qu'un vieux pervers ? Tant pis il faut que je sache.

Je lui donne mon adresse et il m'anonce qu'il sera là dans dix minutes. Je l'attend patiemment assise sur le bord de mon lit.

La sonnerie retentit. Je descend, m'aggripe à la poignée et ouvre la porte.
Un jeune homme se tient sur mon pérron, plutôt grand. Il place ses lunettes sur ses cheveux brun et arque un sourcil. Il affiche un joli sourire acceuillant, il passe à côté de moi sans me toucher. Je ferme la porte et me retourne. Il a disparrut. Je monte à l'étage. Il est devant l'écran.

- J'aimerais beaucoup une tasse de café.

Les premiers mots qu'il m'adresse. Étrange ce garçon. Je pousse un petit soupir et descend préparer une tasse, que je dépose quelques instants plus tard à côté du jeune homme.

- Alors ? demandais-je.

Pas de réponse. 

Il clique partout et ouvre plein de pages. Il est très concentré, je ne sais même pas s'il m'a entendu. Je m'assied sur mon lit mais le garde tout de même à l'oeil.

Il se retourne et me regarde d'un regard noir.

- Un jeu d'enfant.

- C'est bon ?

- Oui, cela fera cinquante euros.

- Quoi ? On n'avait pas prévu cela !

Il se retourne et déplace la souris sur la croix.

- Cinquante où tout est perdu.

Je vais jusqu'à une petite malette posée sur ma commode. J'en sors cinquante euros. Et les lui tend. Il me les arraches presque des mains, il descend à toute vitesse. Par la fenêtre je l'apperçois quitter la maison, il doit vouloir garder son identité secrète. Je me déplace à toute vitesse vers mon ordinateur. Je regarde l'écran. Je ne comprend pas, je me suis faite avoir. Il n'a rien débloqué.  Je ferme la page rageusement. Je me suis faite avoir ! Il a laissé un message dans mes mémos.

C'est pour toi je ne veux pas que tu vois ça, beautée.