Je suis saisie d'horreur et de vertiges en voyant l'aspect de mon bras. Le liquide rouge commence à couler le long de mon bras, je cours jusqu'à la salle de bain pour empêcher le sang de tâcher mes draps. J'ouvre le robinet et laisse le filet d'eau rafraîchir mon bras qui est en feu.

Je ne comprend pas ce que cela signifie.

Souviens-toi ||||

Me souvenir de quoi ? Trop de chose ce bouscule dans ma tête. Qu'ai-je bien pu faire de mal ? Je vois bien qu'on en a après moi mais je ne connais pas la raison ! Et puis comment est-ce possible qu'une inscription attérisse sur mon bras ?

Je ferme le robinet et marche jusqu'à mon lit. Je me recouvre des couvertures mais le sommeil ne vient pas, j'ai une bouleau ventre, j'ai peur de dormir, peur de me réveiller avec du sang sur le corps.
Je me tourne et me retourne dans mon lit, je compte les moutons jusqu'au lever du jour.
Je me lève et pars prendre mon petit-déjeuner.
Je tartine du beurre et de la confiture sur du pain et me sert un verre de jus d'orange. Tout en mangeant j'entend une agitation à l'étage. Je croque dans ma tartine en essayant de ne pas en mettre partout. Je redresse la tête et voit mon père appuyé sur le battant de la porte.

- Salut ma puce, tu as bien dormis ?

- Oui, super, dis-je en frottant mon bras.

- Ta mère et moi on a discuté et on ne veut plus que tu sortes avant la rentrée scolaire.

Je laisse tomber ma tartine.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Nous trouvons que tu as un comportement étrange, tu sors à des heures improbables et tu ne nous préviens pas, nous nous inquiétons beaucoup.

- Je n'y crois pas ! J'ai vingt ans, vous ne pouvez pas m'interdir ça ! 

Je quitte la table tel une furie, ma tartine tombe dans mon verre de jus d'orange mais je m'en fiche, je cours à l'étage et j'entend mon père crier quelque chose du genre : " Mais tu es malade Ash "

Oui, je suis malade. Oui, je suis folle. Tu as raison Papa. Je vais dans ma salle de bain puis me rince le visage dans le lavabo. Je laisse l'eau dégouliner sur ma tête. J'atrrape une serviette et m'essuis. Je me redresse avec un soupire. Mon regard s'arrête sur le miroir. Il est couvert de sang ! Je retiens ma respiration, mes yeux se remplissent de bué.
Un cri strident retentit dans mon crâne se qui paraît déclencher l'écoulement du sang sur le miroir pour laisser entevoir :

On va jouer Ashley, comme tu as joué avec nous.

Je suis saisie de tremblement, des spasmes parcourt mon corps. Je tend un bras vers le robinet puis mouille une serviette, je met ensuite toute mon énergie à essuyer cette vitre.

Les larmes ont détruites mes yeux. Je me sens crasseuse comme si ce sang c'était glissé sous ma peau. Je prend une douche tout en repensant à tout ces événements.
J'enfile des habits puis j'entend mon père frapper à ma porte.

- Tout va bien ?

- Oui, je vais bien, mentis-je.

- J'au crû entendre que tu pleurais.

- Non, tout est parfait.

Puis il s'éloigne. Je sais que je fais énormément de peine à mes parents car je n'ai pas la vie que tout les adolescents devraient avoir. Mais je n'y peux rien. Ils croient tous que je suis folle de toute façon. Je m'installe à mon bureau pour utiliser mon ordinateur. J'entre le mot de passe et ma cession s'ouvre. Je commence à ranger des dossiers pour l'année prochaine quand mon réveil se met à cracher son horrible son. Je me lève pour aller l'arrêter puis retourne m'asseoir. Une page c'est affiché dans mes onglets. La vignette représente le personnage du fou dans les jeu de cartes.

Je ne sais pas pourquoi mais une boule se forme au fond de ma gorge et mes mains deviennent moites.

Je prend ma souris et la déplace pour cliquer. Une vidéo se lance, avec une musique lente, on dirait du violon. C'est une page de pub rien de plus, je me sens idiote d'avoir crû que ce serait autre chose, je vais pour fermer la page quand le chiffre 4 écrit en gros apparaît.

J'entend comme un déclic et une voix d'homme se lance : Bonjour Ashley. Je suis content de te revoir. Quoi ? Tu ne te souviens pas ?  Enfin essaie de te souvenir. N'ai pas peur de moi, je suis là pour toi pour te sortir de ton néant. J'aimerais jouer à un jeu avec toi. Tu veux bien être ma partenaire ?  Je vais t'aider à te souvenir de ton "toi" d'il y a 4 ans.

Souviens-toi elles étaient ||||

Vite, vite que cette page se ferme. J'appuie sur la croix en haut à droite mais la page refuse de se fermer, je pleure maintenant, mon coeur bas plus vite que la normal et voilà qu'une musique avec des voix d'enfant se lance. Je tourne en rond dans ma chanbre, je ne peux rien y faire, je vais péter un plomb ! Je m'approche de mon ordinateur pour le débrancher mais la page se ferme et tout redevient totalement calme. On entend plus que mon souffle aletant. Mon cerveau semble être en bouilli, je n'arrive pas à penser.

Souviens-toi elles étaient ||||