Chapitre 15
J'entendis la voiture de mes parents se garer brusquement sur notre allée en gravier. Je regardai par la fenêtre et vit ma mère en sortir en trombe, le regard affolé. Ma mère était vraiment du genre à paniquer pour rien. Elle croyait toujours qu'il m'était arrivée quelque chose de mal. Elle ouvrit la porte à la volée.
- Ashley ? Où es tu ?
- Je suis là, dans la cuisine.
Quand elle arriva elle me serra dans ses bras. Je ne compris pas son geste affectif. Elle n'avait jamais été très caline avec moi, au fil des années j'avais finis par penser qu'elle n'était pas comme ça. Puis ses parole à mon égard m'ont fait comprendre que je la dégoutait, elle aurait voulu une fille différente, avec plein d'ambition et qui sait croquer la vie. Mais je ne suis pas cette fille là. Mon père entre dans la pièce, je leur fait signe de s'asseoir. Tout deux me regardent de travers avec une expression anxieuse. Des larmes coulent sur mon visage et je finis par raconter toute l'histoire, les messages de cet inconnu jusqu'au vol dans le comissariat, je n'omet aucun détail. Il me regarde eberlués. Ma mère pleure, mon père pousse des grognements de temps en tempstemps et n'arrête pas d'enfouir son visage dans ses mains. Je leur raconte ce qu'Ilan m'a expliqué. Que je suis une meurtrière, que tout m'est revenue. Puis je m'arrête effondrée. Je me sens soulagée mais j'ai honte, mes pauvres parents, ils seront maintenant " les parents de la meurtrière ". Je ne voulais pas leur infliger ça, c'est injuste pour eux qui m'ont toujours soutenu.
Un silence pesant reigne à présent. Je les regarde à tour de rôle, ils ne disent rien. Trop choqués sûrement !
- Nous allons aller au commissariat et tu vas tout leur raconter, comme tu l'as fais avec nous, dis mon père faiblement.
Ma mère dit non de la tête tout en s'accrochant à la table. Je baisse la tête, peu fière de moi. Mon père qui est catégorique veut que nous partions maintenant mais ma mère parvient à le convaincre de s'y rendre demain matin, histoire d'avoir une dernière soirée de liberté. Je la remercie du fond du coeur. Nous quittons la table puis tout le monde fait ce qu'il à l'habitude de faire, mon père regarde un match, ma mère nettoie tout ce qui brille déjà et moi je me réfugie dans ma chambre. Je rassemble tout ce que j'ai collecter au cours de cette dernière semaine, je les replaces dans le coffret que j'avais trouvé dans le jardin. J'allume mon ordinateur et rédige une longue lettre pour expliquer ce qui c'est passé de A à Z. Je place ensuite le coffret sur mon lit, puis je vais prendre une douche. Ensuite je descend, je fais un câlin à mes parents puis je sors. Une idée bien précise en tête. Je prend mon vélo. Il faut que ça aille vite. Je l'enfourche et pédale à toute allure. J'arrive en trente minute au lieu voulu. Je m'en souviens c'est ici que j'ai tué Gaëlle, sans aucun scrupule. C'est ici que ça a été le plus terrible.
C'est un endroit assez vaste, avec d'un côté une forêt et de l'autre un précipice. Je m'en approche doucement puis je m'assois sur le rebord. Je laisse mes jambes balloter dans le vide. Je n'ose pas vraiment regarder en bas, j'ai légèrement le vertige. Je reste une heure, voir deux assise ici à réfléchir.
À qui vais-je manquer si je franchis le pad qui me sépare de la mort ? Mes parents. Ils seront peut être soulagés. Quand ils retrouveront mon corps iront-ils tout livrer à la police ou garderont-ils le secret pour eux ? Je ne sais pas. Mais ça ne sers plus a rien de se poser trop de question. C'est finit. C'est trop tard pour moi. Je me lève, j'ai les pieds au bord du ravin. Les poings serrés, je prend une grande inspiration et me laisse tomber. Bizarrement mes yeux retse ouvert pendant ma chute, la dernière chose que je vois, c'est beau et à cet instant je suis heureuse. La chute me paraît interminable, puis je sens mon corps heurter le sol, puis ma tête fait un gros boum et c'est terminé.
Ashley ne vivra plus que dans l'esprit des gens qui l'ont aimé.
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