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3.

Le texto de la manager m'a fait plaisir. Ça fait deux jours qu'elle n'est pas passée à la maison. À cause de moi. J'avais fini par marcher sur ma fierté et m'étais excusé par message. Elle m'a répondu avec un torrent de mots.
Elle m'a expliqué qu'elle avait toujours eu un petit de faible pour moi mais qu'elle l'avait renié, que ce baiser avait ouvert les portes d'un espoir qu'elle avait enfoui au fond d'elle, qu'elle avait peur d'y croire, peur de souffrir.

Je ne vais pas mentir, je n'ai aucun sentiment pour elle. Je suis un salaud, je me sers d'elle pour provoquer Yunho et essayer de voir ce qu'il ressent pour moi. Je ne me trompe pas, il est bizarre...

Sa façon de me parler, d'être patient avec moi, alors que je continue à jouer au solitaire qui n'a besoin de personne. En vrai, je souffre.

Je souffre du rôle dans lequel je me suis mis, tout seul. Quand je les vois tellement complices, je m'en veux. Comment faire ma place au sein de ce groupe ?

Ils m'en veulent. Depuis que j'ai embrassé la manager, ils sont distants avec moi. Sauf Yunho. Qu'est-ce qui lui prend ? C'était lui, le seul que je voulais provoquer... Pourquoi s'en fiche-t-il ?

Ah, elle est enfin  revenue. J'entends Changmin qui lui parle dans le couloir. Mais elle ne l'écoute pas.

- Où est Jaejoong ?

C'est la seule chose qu'elle ait dite. C'est ma chance. Je me lève du lit où j'étais avachi et me pointe dans l'encadrement de la porte de ma chambre.

- Je suis là.

Elle s'approche de moi. Ce n'est pas la manager qui est venue me voir, à ce moment. C'est la femme. Celle qui espère et qui a besoin d'assurance. Son regard en dit long. Je fais un sourire qui part en coin.

Quand elle arrive à ma hauteur, elle ouvre la bouche pour parler. Ça se voit, elle a préparé ce qu'elle avait à dire. Je croise les bras sur mon torse et j'attends. Elle rougit. Aucun son ne sort de sa bouche. Elle, d'habitude si volubile. Est-ce parce que je n'ai pas répondu à son message ?

Je vois Yunho qui nous observe depuis le salon. Il fait semblant de rien, pianotant sur son téléphone, il lève un œil vers nous de temps à autre.
Alors j'attrape le poignet de la jeune femme et m'approche de sa bouche doucement. Elle ne résiste pas. Bien sûr.

Je l'embrasse. Comme j'en ai embrassé des dizaines avant elle. Elle m'enlace de ses bras, et prend plaisir à ce baiser. C'est même sa langue, en première, qui vient chercher la mienne. J'espère que Yunho nous regarde. Je n'ai pas le bon angle de vue, mais imaginer qu'il boue de rage m'excite follement. Je serre le petit corps de cette femme contre moi et je sens la pointe de ses seins s'écraser contre mon torse. Je la fais entrer dans la chambre et laisse volontairement la porte ouverte.

De sa place, il peut voir. Ou du moins entr-apercevoir ce que je m'apprête à faire. Je la bascule sur le lit et m'allonge sur elle, en continuant à l'embrasser. Ma main sur sa cuisse nue, qui remonte sous sa jupe. Je me demande si elle porte au moins une culotte puisqu'elle ne porte pas de soutien-gorge. Sa peau est douce. Mes doigts tombent sur la fine dentelle de son sous-vêtement qui a commencé à se mouiller délicieusement.

- Jaejoong-ssi, je... Arrête... S'il te plaît.

Elle me frustre. Je retire ma main. Et la regarde intensément.

- J'ai envie de toi, lui murmuré-je.

Ce n'est pas totalement faux. J'ai envie de me soulager. J'en ai vraiment besoin. La tension est trop lourde depuis quelques jours. Et j'ai envie de prouver à Yunho et aux autres que je ne suis pas homo.

- Pas maintenant, me répond-elle.

Aish ! Elle m'énerve. J'aurais été un vrai salaud, je ne lui aurais pas demandé son avis. Mais je sais qu'au fond de moi je ne suis pas comme ça. J'expire un peu trop bruyamment.

- D'accord, lui dis-je en continuant à l'embrasser dans le cou. Je ne te ferai rien... Rien du tout...

Mes doigts pianotent sur son ventre qui se tend. Elle en a sûrement très envie mais doit être tiraillée entre le fait que ça aille si vite, qu'elle soit ma manager et la véracité de mes sentiments.
Je vais la faire me supplier de la prendre en continuant mes caresses et mes baiser lascifs.

J'entends Yunho qui se racle la gorge. Je n'ai pas fait attention où sont les autres. La seule chose qui m'importe c'est de mettre Yunho mal à l'aise. Et je crois que ça marche plutôt bien. Mon genou remonte contre l'entre-jambe féminine et ses gémissements se font enfin entendre.

- Arrête, arrête ça... me supplie-t-elle.

- Je te promets de ne pas aller trop loin, mais abandonne-toi à moi...

Je caresse ses cheveux, son visage. Elle pousse un petit cri de plaisir, ses mains se serrent sur mon dos. Yunho, tu nous vois ? Apprécie le spectacle, je ne le joue rien que pour toi...
Je crois sentir sentir son regard me brûler le dos, je souris quand j'attrape son sein sous son chemisier. Il est dur et excité. De ma main libre et avec son aide, j'ouvre quelques boutons de son habit. Juste assez pour laisser pointer son téton excitant que je chope à pleine bouche.

Je suis dans un tourbillon enivrant. Observé, épié... Cela fait monter l'excitation d'un cran. Il va comprendre que je me fiche de ses sourires, de ses gentillesses... Que je ne serai jamais amoureux d'un homme. Jamais.
De ma main libre, je lui retire sa culotte qui tombe au sol, elle ne résiste même plus.

D'un coup, la porte de ma chambre se claque. Je sursaute. Je pense que c'est Yunho, excédé qui a dû la fermer. Je souris vicieusement et me relève. Je regarde la jeune femme, couchée, le visage rouge qu'elle prend entre ses mains, morte de honte. Elle se rassoit et du bout de son pied, cherche son sous-vêtement.

- C'est mieux ainsi, déclare-t-elle.

Elle reboutonne sa chemise et lisse un peu sa jupe. Je l'observe en silence. Moi non plus, je n'ai plus envie de rien. Le bruit du claquement de porte, le fait que Yunho m'autorise implicitement à la sauter, m'a coupé toute excitation. Je la laisse s'en aller sans un mot. Elle a les yeux remplis de larmes.

Dans la chambre vide, j'ouvre la fenêtre et pars y fumer. Je suis qu'un pauvre abruti qui agit sans réfléchir, sous mes pulsions.

- T'es qu'un sombre connard, me lance Yoochun en entrant dans la pièce. Pourquoi tu lui as fait ça ?

Je hausse les épaules. Qu'est-ce qu'il en sait, lui ?

- Si Noona démissionne à cause de toi, je te péte toutes les dents.

Les menaces de Changmin me font ricaner. En me retournant vers le Maknae qui venait de rentrer dans la chambre, je m'aperçois qu'il est rouge de colère.

- C'est la seule personne humaine dans cette fichue maison de disque et tu détruis tout ! hurle Junsu.

Ils commencent sérieusement à me courir sur les nerfs, ces trois-là. Yunho arrive enfin, il les fait sortir en silence de ma piaule, je me retourne à nouveau à la fenêtre, et je finis ma clope.

- Jaejoong, on peut parler ?

- C'est toi, qui a claqué la porte ?

Je l'entends souffler.

- Oui. Tu connais pas l'intimité ?

- Je m'en fous.

- Tu l'aimes ?

Au moins, il est direct. Je vais être tout aussi franc avec lui.

- Non.

- Alors, pourquoi t'as fait ça ?

Je hausse les épaules. Je l'ai fait pour te provoquer... Pour voir si toi, tu m'aimes... Ton attitude tordue me fait mal aux trippes. Je rêve de toi. Et je ne supporte pas que ces rêves puissent être agréables. C'est ça que tu veux que je te dise ?
Mais je ne dis rien, expirant la fumée en faisant de grosses volutes.

- Arrête de sourire comme ça. Y a rien de drôle !

Sa voix vient de trembler. Il est déstabilisé. Je le regarde droit dans les yeux.

- Imagine qu'elle porte plainte contre toi pour agression sexuelle ! C'est tout le groupe qui va en pâtir, bordel !

- C'est elle qui m'a sauté dessus.

Je sais que je suis de mauvaise foi. Mais merde, j'ai rien fait. Je suis un être humain aussi... J'ai des besoins. Ça fait combien de temps que j'ai pas...

- T'es pire que ce que je pensais.

Ses mots m'achèvent. Comme une claque au milieu de la figure. À l'intérieur de moi, suis-je vraiment aussi sale ? Merde, je me sens mal. J'ai envie de lui répondre. Mais je n'ose pas.

- Sors de ma chambre, Yunho.

****

Je tourne en rond comme un lion en cage. Je ne veux plus sortir de ma chambre. Je ne veux pas les voir. Et elle... Elle m'a envoyé au moins une centaine de textos en quelques jours. Vu la teneur de ses messages, elle ne portera pas plainte. Mais elle parle de démissionner. Junsu a raison. C'est le seul être vraiment humain dans cette boîte de merde. J'ai joué au con. J'ai fini par lui dire que j'étais pas intéressé, que j'ai fait n'importe quoi.

Je lui ai quand même dit que c'était de sa faute. Ces histoires de fanfictions qui m'ont monté à la tête. Je lui ai avoué que ça me rendait fou, que Yunho me regardait bizarrement. Je n'admets pas encore que mon cœur bat plus fort en sa présence.

Non, je ne sortirai pas de cette chambre. Je sais que je suis en tort mais ma fierté m'en empêche.
Yunho entre et claque la porte derrière lui.

- T'as de la chance. On a réussi à la convaincre.

Je me retourne et plonge dans ses yeux noirs. Il garde cette mine fâchée, pourquoi cela me contrarie à ce point ?

- Convaincre de quoi ?

- De rester notre manager. Mais ne t'approche plus d'elle. Je te l'interdis formellement !

Est-ce enfin sa jalousie qui se montre ? J'ai presque une pointe de satisfaction.

- Pourquoi ça ?

Il devient rouge. Il est en colère. Je n'ai pas l'intention de revenir vers elle, mais s'il se met dans ces états... J'ai sûrement raison.

- POUR LE BIEN DU GROUPE, BORDEL ! RÉFLÉCHIS !

Mais bien sûr, Jung Yunho... Trouve des excuses... Je le sais, moi, je le sais qu'au fond de toi, j'ai pris la place dans ton cœur. Dis-le, putain ! Dis-le moi !

Je le regarde de haut, presque avec dédain. Et soudain je réalise... Si Yunho est vraiment amoureux de moi, qu'est-ce que je vais faire ? À quoi ça m'avance ? Je n'avais pas pensé à ça... Obnubilé par la seule idée de découvrir s'il est perturbé par ce rôle à jouer, je n'ai pas imaginé ce qu'il adviendrait si c'est vraiment la réalité.

- Bon, tu te dépêches, on doit y aller.

Il me presse... Je ne sais même de quoi il parle. Je le regarde étonné.

- Me dis pas que tu as oublié ! Le tournage !

Et merde ! Le tournage de ce truc pourri... Comme si j'avais besoin de ça.

- J'ai pas oublié. Je suis prêt.

Je sors de la chambre et passe devant les autres. Junsu et Changmin ne me regardent même pas. Je n'existe pas pour eux. Yoochun me balance son poing dans l'épaule.

- Accepte ça comme une salutation amicale.

En arrivant sur le lieu de tournage, je vois la manager. Elle m'ignore. C'est pas plus mal, ça fait ça de moins à gérer.
Le metteur en scène nous propose de commencer par tourner la scène la plus délicate. La fameuse scène pendant laquelle Yunho doit poser ma main sur son cœur en me regardant droit dans les yeux. J'ai pas envie. Vraiment pas envie. Je sens mes jambes qui tremblent.

- ACTION !

Comment j'arrive à garder mon calme alors que je me sens tendu comme jamais de ma vie ? Je ne sais pas. Je vois son visage s'approcher du mien.

- COUPEZ ! Jaejoong-ssi, regarde la bouche de ton partenaire. Ne ferme pas les yeux ! Non. Sa bouche ! On reprend la scène !

Ça doit faire la quatrième prise. Je n'y arrive plus. Sa bouche me trouble. Je me sent désarçonné. J'ai envie de partir loin. Ma tête tourne et je suis à deux doigts de m'évanouir.

- COUPEZ ! ÇA VA PAS DU TOUT !

Le metteur en scène n'est visiblement pas content du travail que je fournis. Yunho souffle et va le voir.

- Écoutez, c'est vraiment pas évident pour nous, de tourner une scène pareille...

Il a raison. Ce n'est pas évident et ça ne ressemble en rien aux petites évidences que l'on sème ça et là pour insinuer le doute sur notre semblant de relation amoureuse... Non, rien à voir.
Cette fois, nous jouons vraiment les amoureux transis, pour seul but de faire frémir les cœur de toutes les fans qui fantasment sur nous deux.

- Faites un effort, les mecs... C'est une scène de trente secondes... Vous n'êtes pas capables de faire ça ?!

Il commence à me les chauffer ce metteur en scène.

- Pourquoi je tourne avec des imbéciles pareils ? Marre de devoir me taper des idols incapables, tout juste bons à trémousser leurs derrières sur scène... Qu'est-ce qui m'a pris ?!

Je sens la colère m'envahir. Comme si j'avais demandé à jouer dans ta daube ! Il pense vraiment que je suis nul ? Il va voir... Je respire un grand coup, et j'attrape Yunho par le poignet. Je le plaque contre cette cabine téléphonique rouge et sans réfléchir, comme j'ai fait avec la manager, je l'embrasse. Mes lèvres viennent sauvagement attraper les siennes. Le baiser ne dure même pas trois secondes, Yunho me regarde abasourdi. J'évite son regard et me tourne vers l'homme derrière sa caméra.

- J'espère que tu as tout filmé parce que je ne le referai jamais.

Je vois les gens autour de moi me fixer comme Yunho me regardait à l'instant.

- Quoi, quoi, quoi ?

Je m'énerve, ils me provoquent.

- Jaejoong-ssi, on en demandait pas tant et ce n'était pas lui qui devait être de ce côté, mais toi. Tu es censé être... Euh... Moins entreprenant... Plus... Euh...

- Soumis ? C'est ça ?

Je ricane presque. Dans toutes les histoires que j'ai pu lire, je suis toujours celui est faible, celui qui est soumis, celui qui a besoin de la protection du grand et beau Yunho. Conneries. Je vais leur prouver le contraire.

Le metteur en scène semble avoir repris ses esprits.

- Il était bien ce baiser, mais ça serait mieux que ce soit Yunho qui le donne...

Je vois le leader qui secoue frénétiquement la tête.

- Ce... Ce n'est pas prévu dans le scénario. Il n'y avait pas de baiser... Je ne veux pas !

- C'est juste un baiser ! Un petit baiser ! Regarde Jaejoong, il a réussi, lui.

Je rêve ou il me met en avant ? On vient de me faire un compliment, là ? Yunho est dos à moi, je ne vois pas son visage. Je crève d'envie de savoir s'il a apprécié ou pas.

- Non, hors de question. Je ne fais pas ça ! C'était marrant jusque là, mais c'est quoi la prochaine étape ? Tourner un porno avec lui ?

J'explose de rire. C'est bien la première fois qu'il me fait rire sincèrement. Alors pourquoi je cherche à le provoquer ? Je m'approche de lui et pose ma main sur le bas de son dos.

- Et pourquoi pas, chéri ?

Toute l'assemblée rigole. Je n'en reviens pas d'avoir réussi à détendre l'atmosphère. Il se retourne vers moi, il est le seul qui ne rigole pas. Mon cœur s'emballe. Pourquoi ? Pourquoi ? Il attrape ma main.

- Viens, je dois te parler.

Je me laisse entraîner sans arriver à mettre mes idées en place. Je me sens bouleversé, d'un coup. Il n'y a qu'une interrogation qui tourne dans ma tête. Est-ce qu'il a aimé ce baiser ? Je finis par m'avouer, que moi, je l'ai aimé. Je ne voulais pas ça. Vraiment pas.

Il me ramène dans un recoin de la petite rue où a lieu le tournage. Il n'y a personne. Pourquoi je tremble ? Ce n'est pas dans mon caractère. Moi, qui jouait au fier, il y a encore deux minutes, je me retrouve comme un gamin que l'on réprimande. Je tente de garder la face et reprends mon air un peu dur.

- Qu'est-ce que tu veux, Yunho ? Un seul ne t'a pas suffit ? Tu en veux un autre ?

J'esquisse ce demi-sourire que je sais si bien faire. Il fronce les sourires.

- T'es pas drôle, Jae. Si cette histoire de jeu de rôle te monte à la tête, on arrête tout de suite. Je peux même partir du groupe, s'il faut aller jusque là.

Je suis un peu abasourdi... Je ne sais pas quoi lui répondre. Il continue.

- Écoute, jusque là, ça m'amusait. Mais toi, t'as l'air de prendre ça au sérieux, alors mettons les choses au clair. Entre toi et moi, ça ne le fera jamais. Tu m'as compris ?

Ma fierté est piquée. Je le pousse un peu.

- Pour qui tu m'as pris ?

Je hurle.

- Pourquoi t'as fait ça ? Pourquoi tu m'as embrassé ?

- À cause de l'autre con qui me provoquait...

Il n'a pas l'air de me croire...

- Attends Yunho, ne me dis pas que...

- Tu es devenu trop bizarre, Jaejoong. Depuis que la manager nous a parlé de ces histoires qui sont écrites sur nous...

Alors ça, c'est la meilleure ! C'est lui qui... D'un coup, je réalise. Est-ce qu'il a vraiment changé ? La réalité me rattrape... Est-ce moi qui ai tout vu de travers après avoir passé des nuits à lire ces conneries sur nous deux ? Est-ce pour ça que je me sens si mal face à lui ? En colère ?

Ma tête tourne. Je commence à me dire que j'ai tout faux, que je suis en train de tout gâcher...

- Jae ? Jae, tu m'écoutes ?

Je n'ai pas entendu ce qu'il m'a dit.

- Qu'est-ce que tu penses de séparer le groupe ?

La phrase qu'il vient de dire m'a frappé de plein fouet et me fait perdre mes jambes. Comme si d'un coup, je me rendais compte que ce groupe, j'en avais éperdument besoin. En évoquant une séparation, les images des concerts défilent devant moi. Et c'est maintenant que je réalise... Que ferai-je sans eux quatre ?

Une sensation étrange de picotement envahit mes yeux. Je secoue la tête, je me mets à hurler.

- NON ! HORS DE QUESTION !

Cela a l'air de surprendre Yunho.

- Tu n'as jamais fait vraiment l'effort de t'intégrer... Portant un masque devant le public...

Merde. Comme je regrette. Comme j'ai mal. Comme je souffre. Si j'ai toujours jalousé son rôle de leader, parce que l'aîné, c'est moi... Je viens de comprendre... Yunho a les épaules pour être ce grand frère à qui on a envie de se confier. C'est maintenant que je me rends vraiment compte de mon comportement puéril et égoïste. Une larme se met enfin à couler.

- Jaejoong ? Je ne voulais pas te faire pleurer... Juste te faire réaliser que...

- Que je suis un petit con.

- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire.

- Mais c'est ce que je suis.

Il soupire. Il n'a même pas la force de me contredire.

- Okay, tu joues au con depuis le début. Mais moi je sais qu'au fond t'es un mec bien.

Au fond. Au fond de quoi ? Au fond de mon cœur dans lequel j'ai enfoui cette attirance pour toi ? Je soupire et m'apprête à partir.

- Attends.

Il me retient par la main. Ses doigts chauds enserrent les miens. Je ne veux plus renier l'évidence. Je prends conscience de mon attitude, de cette obsession à chercher des montages de nous deux, à lire sur nous deux. Le fait que le mot YunJae soit devenu ma recherche de prédilection dans mon navigateur.
Et pourquoi j'ai pris plaisir à l'embrasser. Tout. Je comprends tout. Ce que je prenais pour de la haine... Qui était en fait l'inverse. Il m'a dit qu'il n'y aurait rien entre nous... Que ce serait impossible... Je devrais en rester là.
Mais ses doigts qui serrent ma main font palpiter mon cœur.

- C'est à cause de cette close du contrat, hein ?

Pourquoi il parle de ça ?

- C'est depuis qu'on a signé cette close que tu es comme ça... Froid et distant...

- Tu parles de la close qui indique que l'on doit donner des indices sur notre couple ?

- Oui. Je sais que ça te dégoûte et que l'on est mal-à-l'aise vis-à-vis de ça... Mais... Ne prends pas ça au sérieux... C'est de la rigolade. Du fanservice.

Comment lui dire que ça pourrit ma vie, mes espoirs, mes rêves ? Comment lui dire qu'à ce moment précis, je n'en veux plus comme d'une close, mais comme quelque chose de réel ? Comment lui avouer... Alors qu'il tente de me rassurer...

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