Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 40

EDEN

Cela faisait plus de dix minutes que j'étais dans la bibliothèque en train d'intégrer les révélations que venait de me faire cet homme. Je n'étais pas la première ? Maman avait vécu la même chose ? Ici même ? Je devais mourir ? Il fallait absolument que je le retrouve et qu'il m'en dise plus. Je sortis de la pièce et tombai nez à nez avec le père d'Aiden.

— Eden ? Que fais-tu ici ? Où est mon père ?

C'était donc son père ?

— Je ne sais pas. Je suis désolée, j'ai... j'avais besoin d'un moment seule et j'ai trouvé cette pièce. Excusez-moi.

Il ne dit rien et me regarda étrangement.

— Comment va ta mère ?

— Elle est malade, c'est pour cette raison que nous sommes venus nous installer ici.

— Malade ? Qu'est-ce qu'elle a ?

— Un cancer.

Il pâlit instantanément et je vis un voile de douleur passer sur son visage. Il se retourna et regarda l'escalier avant de me prendre le bras et de m'entraîner dans la bibliothèque en fermant la porte à clé.

— Eden, écoute-moi attentivement, commença-t-il.

Je me dégageai de son emprise et le regardai.

— Je ne vais pas te faire de mal, n'aie pas peur. Je sais qui tu es, je pense que tous les adultes présents dans cette pièce et qui connaissent l'histoire de cette île savent ou ont deviné qui tu étais. Je ne veux pas que tu fréquentes mon fils, je ne veux pas que tu le mêles à ton histoire. Tellement de personnes ont souffert de la folie de Silas Smith, et beaucoup en souffrent encore aujourd'hui ! Aiden a perdu sa mère, il a perdu son repère et nous avons réussi à préserver nos enfants... Je pense que tu l'apprécies, lui t'aime beaucoup ça se voit, tu... Eden, tu portes trop de choses, je sais que c'est lourd et que tu es dans un flou permanent, tu te souviens de certaines choses et pas d'autres, mais s'il te plait, s'il te plait Eden, laisse mon fils en dehors de ça.

On frappa à la porte en tentant de l'ouvrir.

— Papa ? Tu es là ?

C'était Aeden, je ne dis rien et tentai de réfléchir rapidement.

— Je laisserai votre fils à une condition que vous et votre père me racontiez toute l'histoire, toute votre histoire, du début à la fin, je veux tout savoir, chuchotai-je. On est d'accord ?

Aiden insista et son père acquiesça.

— Vous devriez vous cacher, lui dis-je. Aeden ? C'est toi ? ajoutai-je plus fort.

— Eden ?

— Je suis bloquée, je n'arrive pas à ouvrir la porte, mentis-je en ajoutant de la panique dans ma voix.

— OK, ne bouge pas, je vais chercher le double dans le bureau de mon père, j'arrive tout de suite !

Je me retournai et son père n'était plus là, il était surement dans un coin à se dire que j'étais une sacrée comédienne. La porte s'ouvrit et Aiden entra.

— Ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Je ne sais pas, je cherchais les toilettes et je suis tombée dans cette pièce, la porte s'est refermée et elle était verrouillée. Je n'arrivais pas à l'ouvrir, heureusement que tu es arrivé...

— OK, viens je vais t'indiquer les toilettes et on pourra partir après.

Il me tendait sa main alors que ses yeux me sondaient. "Laisse mon fils en dehors de ça", voilà ce que m'avait demandé son père et il avait raison. J'avais entraîné Jonas et il était mort, j'avais entraîné Silas et il avait disparu dans ce tourbillon qu'était ma vie, il était parti et je vis dans le regard d'Aiden que je pouvais obtenir beaucoup de lui, que je pouvais prendre beaucoup en lui. Est-ce que ça faisait partie de mon histoire ? Celle que je ne connaissais pas, celle que j'allais découvrir à travers le récit de son père, celle qui me permettrait de me souvenir de tout ce que j'avais oublié et de retrouver Silas ?

Alors je ne pris pas sa main et je sortis de la pièce.

— Je pense que je vais rentrer, je ne me sens pas bien, excuse-moi Aeden.

Il fronça les sourcils et finit par se diriger vers l'escalier sans répondre. Je le suivis, un pincement au coeur, mais c'était la meilleure chose à faire. Il s'arrêta brusquement et se retourna :

— C'est à cause de Silas ? Il te manque beaucoup trop et ne pas savoir où il est te bouffe Eden...

— Tu ne sais rien de lui non plus Aiden, alors n'en parle pas s'il te plait.

— Ça te tue, tu ne le vois même pas ! Tu n'exprimes rien Eden, tu fais semblant devant tout le monde au lycée, mais la vraie Eden c'est celle que j'ai vue sur la plage, celle qui souffre et ta souffrance transpirait ce jour-là, au point où je l'ai ressenti ! Personne ne devrait souffrir à ce point, tu...

Je n'écoutais pas la suite et descendit l'escalier avant de me diriger vers la sortie. J'étais chamboulée par ses mots et je n'avais pas l'habitude que des personnes qui ne faisaient pas partie de mon cercle restreint me balancent autant de choses à la figure.

— Eden ! Je ne dis pas ça pour te blesser, mais pour t'aider, je veux t'aider ! Même si c'est pour retrouver Silas, même s'il faut aller aux quatre coins du pays !

— Arrête ! Qu'est-ce que tu crois ? Que je suis une pauvre fille en détresse qui a besoin qu'un idiot tombé sous mon charme me sauve d'un mal qui n'existe pas ? Je n'ai pas besoin de toi ! Je n'ai pas besoin de ta pitié et si tu veux jouer au preux chevalier trouve-toi une autre princesse !

J'avançai jusqu'à ma voiture en colère alors qu'il me suivait.

— C'est de cette façon que tu arrivais à rejeter les gens ? Ça ne marche...

— Tu ne me connais pas Aeden ! Tu ne sais rien de moi, les seules informations sont celles que tu as eues de ton cousin Matthew, qui, au passage, est amoureux de moi depuis toujours ! Tu ne veux pas me connaitre, tu ne veux pas être proche de moi, toutes les personnes qui l'ont été ne sont plus là, toutes les personnes que j'ai aimées sont parties... Je vais rentrer maintenant, laisse-moi s'il te plait.

Je montai dans ma voiture et démarrai alors qu'il restait à sa place, figé. Il ne pouvait pas développer de quelconques sentiments à mon égard, il ne devait pas. Je roulai quelques minutes jusqu'au port et m'arrêtai pour prendre l'air. Il avait raison sur un point, Silas me manquait tellement que ça me bouffait, c'était comme s'il me manquait une partie de moi. Je sortis mon téléphone et composai son numéro, juste pour entendre sa voix sur le répondeur. La première tonalité retentit, puis la seconde, encore deux et j'entendrai sa voix... 

La troisième, la quatrième et au moment où le répondeur devait se déclencher j'entendis un souffle.

— Silas ?

Rien, quelqu'un était au bout du fil, mais restait silencieux.

— Silas, est-ce que c'est toi ? Dis quelque chose s'il te plait, juste pour que je sache que tu vas bien, je t'en supplie.

Toujours rien.

— Je t'en prie, je n'y arrive pas sans toi, tu sais ? On a quitté Sherwood et je ne sais pas pourquoi tu es parti, Matt m'a dit que tu avais disparu, mais je sais que tu ne m'aurais pas laissé Silas, je sais que tu ne m'aurais jamais abandonné. Je t'aime Silas, je t'aime tellement tu me manques, je vis à Galveston maintenant, si tu veux venir. Silas ?

J'entendais juste une respiration, je ne savais pas si c'était lui, mais j'étais persuadée au fond que c'était le cas.

— Ne raccroche pas s'il te plait, on peut rester comme ça, même si tu ne parles pas, j'ai l'impression que tu es avec moi et ça fait du bien.

Le silence perdura encore quelques minutes.

— Au revoir Eden...

— Silas ! Non, ne...

Plus rien, il avait raccroché, après m'avoir dit au revoir, Silas venait de raccrocher...

ASSIL

Le téléphone sonna encore une fois, et même si je savais que je ne devais pas répondre, je ressentais l'envie depuis tant de jours maintenant d'entendre sa voix, alors je décrochai.

— Silas ?

Je ne répondis pas, elle ne comprendrait pas et peut-être que ça lui ferait plus de mal qu'autre chose.

— Silas, est-ce que c'est toi ? Dis quelque chose s'il te plait, juste pour que je sache que tu vas bien, je t'en supplie.

Sa voix était pleine de douleur et je me retins de lui répondre, juste quelques mots pour l'apaiser.

— Je t'en prie, je n'y arrive pas sans toi, tu sais ? On a quitté Sherwood et je ne sais pas pourquoi tu es parti, Matt m'a dit que tu avais disparu, mais je sais que tu ne m'aurais pas laissé Silas, je sais que tu ne m'aurais jamais abandonné. Je t'aime Silas, je t'aime tellement tu me manques, je vis à Galveston maintenant, si tu veux venir. Silas ?

Galveston ? Elle était à Galveston, à quelques heures d'ici ? Pourquoi Ashley avait été là bas ? Alors que c'était la ville où tout avait commencé, cet endroit était maudit et Eden risquait sa vie ! Je devais lui parler, elle n'avait pas le droit de prendre ce genre de décision seule, alors que nous nous étions tous mis d'accord !

— Ne raccroche pas s'il te plait, on peut rester comme ça, même si tu ne parles pas, j'ai l'impression que tu es avec moi et ça fait du bien.

J'attendis alors quelques minutes et décidai de raccrocher, mais lorsque j'entendis ses larmes je ne pus m'empêcher de parler.

— Au revoir Eden...

— Silas ! Non, ne...

Je raccrochai sans écouter la suite et composai le numéro de Joseph.

— Silas ? Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il. Tu n'es pas censé m'appeler.

— Ne m'appelle pas comme ça, je te l'ai dit plusieurs fois ! Eden est à Galveston ! Tu le savais ? Ashley a emmené sa famille à Galveston !

— Calme-toi, nous sommes au courant, et nous avons décidé que c'était le meilleur endroit pour elle, après ce qu'il s'est passé !

— Ce n'est pas le meilleur endroit, elle va souffrir le martyre si jamais elle se souvient de tout, et puis il y a tellement de monde là-bas qui se souvient de tout, elle peut tout savoir !

— Elle ne saura rien, personne ne lui dira quoi que ce soit, on s'en est assuré. Et une dernière chose Silas, appuya-t-il. Je te déconseille de te rendre là-bas, elle ne peut pas te voir, elle ne comprendrait pas et tout serait terminé pour nous... On ne peut pas prendre ce risque et on ne peut pas tout gâcher, on touche au but. Ne m'appelle plus !

Il raccrocha et je retins un hurlement de rage. Même si j'étais en colère, il avait raison, si elle me voyait elle ne comprendrait pas, elle ne comprendrait pas...

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro