La femme aux cheveux de feu se réveilla le lendemain. Elle se sentait parfaitement reposée et en sécurité dans le lit qu'elle supposa être celui d'un hôpital. Cependant, son épaule gauche la faisait atrocement souffrir. Elle était bandée et reposait contre son torse, maintenue par une écharpe. Elle n'aurait jamais pensé que dans ces conditions, il apparaîtrait. Il ne venait que quand la situation était catastrophique, dans un moment de fatigue ou de doute.

– Bonjour Dia. Comment vas-tu depuis la dernière fois ?

Il s'assit sur les couvertures immaculées. La femme ne sentit pas son poids. Elle ne le sentait jamais, parce qu'il n'était pas vraiment là. Diana voyait l'ombre d'un souvenir douloureux, une illusion née de son esprit blessé, et elle le savait.

– Un peu moins bien depuis que tu es là.

– Ne t'en fais pas, ton bras guérira vite.

– Je veux que tu partes.

– Tu sais, c'est dur pour moi de vivre sans toi.

– Non, je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. Et puis, c'était ton choix de me quitter.

– Je suis désolé, Dia.

La présence pénible d'Itachi disparut. Elle finissait toujours par s'en aller, en disant les mêmes mots à chaque fois : ''Je suis désolé, Dia.''. À force, ces mots ne voulaient plus rien dire. Une jeune infirmière aux cheveux rose entra dans la chambre de la convalescente.

– Vous êtes enfin réveillée ! Je m'appelle Sakura, et c'est moi qui me suis occupée de vous !

– Merci, alors.

– C'est mon travail, vous savez, c'est normal ! Et puis, si Kakashi ne vous avait pas amenée ici, je n'aurais rien put faire ! Vous étiez à deux doigts d'y passer ! C'était une sacrée hémorragie, on a dû vous transfuser du sang, vous vous rendez compte ? C'est à se demander la taille de l'arme qui vous a fait ça ! Et puis, vous allez avoir une sacrée cicatrice !

Diana n'écoutait plus. Elle comprenait maintenant pourquoi Itachi lui était encore une fois apparu. Elle avait bien failli mourir. Et il ne venait que quand c'était important. Comme la fois où elle s'était échappée des cachots de l'ANBU. Elle se souvenait très bien de la deuxième fois où il l'avait aidée. Alors qu'elle désespérait, il est soudainement apparut, tel un fantôme. C'était la deuxième fois, elle n'était plus surprise, peut-être même qu'elle attendait sa venue. Avec impatience, même si elle ne l'acceptait pas. Itachi lui avait ouvert la porte qui la soustrayait à la liberté, et guidée dans le labyrinthe des prisons de l'ANBU. Il ne pouvait pas se battre contre les membres de l'organisation, mais il lui faisait prendre les couloirs où il y avait le moins d'ennemis. Elle n'avait pas eut d'autre choix que d'avoir confiance en lui. Elle avait réussi à s'enfuir. Et sa première apparition... C'était ce jour-là, à son réveil... Elle ne pouvait pas, ne voulait pas, non, c'était au-dessus de ses forces, de rappeler à sa mémoire ces événements-là... Au lieu de ça, elle interrompit la bavarde Sakura :

– Qui est Kakashi ?

– L'un des meilleurs guerriers de Konoha, voyons ! Le ninja copieur, ça ne vous dit rien ? Il était mon professeur, il n'y a pas si longtemps, d'ailleurs.

– Pourriez-vous le remercier pour moi, alors ?

– Mieux que ça, je vais l'appeler et il viendra vous voir à l'hôpital !

– C'est gentil, mais je ne suis que de passage, je dois repartir le plus tôt possible...

– Ah non ! Vous devez rester au lit au moins cinq jours, ordre du médecin !

– Vous êtes sûre ?

– Sûre et certaine !

– Bon, c'est d'accord, si je peux sortir dès trois jours.

– On verra votre état de santé d'ici là !

L'infirmière à la chevelure rose sortit de la chambre et composa un numéro. Elle était encore dans le couloir et Diana put entendre la conversation.

– Comment ça, je te réveille ? Il est quatorze heures ! Oui, en fait, tu te souviens de la femme que tu as amenée ici hier ? Elle est consciente et veut te remercier, alors viens nous rendre visite ! Après tout ce temps, ça sera sympa de se revoir ! Oui, je t'ai vu hier, mais tu es passé en coup de vent ! Et tu appelles ça dire bonjour ? D'accord. Allez, à tout de suite, sensei !

Sakura passa sa tête par la porte et sourit.

– Il m'a dit qu'il arriverait dans quinze minutes, mais en comptant le retard, il sera là dans deux heures !